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Un anniversaire tout en délices et en feu d’artifice autour de divins calices des millésimes en six

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11 Oct 2016 11:24 #31

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Merci pour ces précisions. Je ne pensais pas que ce blanc sudiste était conçu de cette manière.

Flo (Florian) LPV Forez
11 Oct 2016 11:42 #32

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La grade classe !

Antoine. Passionné tout court
11 Oct 2016 12:12 #33

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Il est vrai que pour les blancs, la richesse liée à la surmaturité ressemble souvent à un début d'oxydation.

Michel
11 Oct 2016 12:20 #34

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superbe dégustation (tu).
Les 2 vins qui me font le plus rêver sont La Turque et le Margaux, aussi bien en terme de lecture du CR que de mythe.

Concernant le BM, une telle différence de perception sur une même bouteille interpelle c'est clair. J'imagine l'amateur qui vient chercher des informations pour acheter une bouteille qui vaut plusieurs centaines d'euros et qui lit ce CR, un convive qui met « Excellent », l’autre qui met le reste du verre au crachoir…

Yann
11 Oct 2016 13:41 #35

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Et j'ai eu la même variabilité sur des Perrières de chez Bouchard

Paul, ce que tu écris là m'intéresse.
J'ai eu également des problèmes avec des Perrières 2006 de Bouchard alors que d'autres étaient magnifiques, plantant le Clos des Perrières du même millésime de Grivault (irrégulier lui aussi)
Je n'ai pas compris, mes autres 2006 blancs de Bouchard bus jusqu'à présent étaient parfaits (1ers Crus de Meursault, Chevalier-Montrachet et Montrachet)
J'ai interrogé le Domaine, on m'a parlé d'un problème de bouchon qui avait été réglé sur les millésimes suivants, mais mes autres 2006 me semblaient avoir exactement le même type de bouchon et étaient très "frais"...
11 Oct 2016 13:48 #36

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J'imagine l'amateur qui vient chercher des informations pour acheter une bouteille qui vaut plusieurs centaines d'euros et qui lit ce CR, un convive qui met « Excellent », l’autre qui met le reste du verre au crachoir…

Yann,

Cela ne me surprend pas tant que cela.
Je l'ai écrit ailleurs: Daniel nous a servi, cet été, un Bâtard 2000 du Domaine Leflaive face à Clos Sainte-Hune 1998.
Il était en grande difficulté et décevant.
Daniel m'a fait goûter à nouveau ce vin trois jours plus tard, il était devenu magnifique.

Je suis d'accord avec Luc pour dire que "2006, c'est trop tôt".
J'ai bu le 2001 fin septembre, il était encore tout jeune.
11 Oct 2016 13:56 #37

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J'ai bu le 2001 fin septembre, il était encore tout jeune.

le 01 est un vin somptueux mais aucun élévage perceptible, beaucoup de complexité, bien loin des descriptions de ce 06, et personnellement, je ne compterais pas sur l'avenir avec un boisé si appuyé 10 ans après.
11 Oct 2016 14:07 #38

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Thierry, ton exemple est un peu différent, en effet c’est l’irrégularité entre 2 bouteilles qui peut y être mis en cause, pas le ressenti de 2 amateurs. Si c’est le même bouteille regoûtée 3 jours plus tard (je vois 2 manière de lire ton exemple), alors c’est la nécessité de certains grands vins à être oxygéné qui est mis en avant.

Mais dans ces 2 lectures que je fais de ton exemple, ça n’est pas la même chose que pour ce BM de Leflaive, ici la différence de perception si flagrante entre 2 amateurs que je sais éclairés et qui me laisse perplexe.

Yann
11 Oct 2016 14:33 #39

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Michel,

je ne comprends pas bien ce que tu veux dire. Peux-tu développer un peu plus ou illustrer avec des exemples, stp?

Merci d'avance

Crodialement

Julien

mgtusi écrivait:
> Il est vrai que pour les blancs, la richesse liée
> à la surmaturité ressemble souvent à un début
> d'oxydation.

_________________________________________________________
"Live and let live"
11 Oct 2016 14:46 #40

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Julien, je trouve des notes d'oxydation dans les vins blancs très riches et très gras ; notamment dans les hermitages et certains châteauneufs.

Michel
11 Oct 2016 14:59 #41

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Comme mes autres camarades, je tiens à adresser un très grand remerciement à Jean-Loup et Nicole pour leur invitation, leur accueil et leur générosité.
La cuisine concoctée par Nicole frôlait la perfection (comme d'habitude j'ai envie de dire) et que dire aussi de la sélection de vin que nous a concocté Jean-Loup ! Un moment de dégustation inoubliable, comme on en vit rarement dans une vie.

Petite précision pour Luc : les notes de dégustation sur les vins, sont prises à l'aveugle, mais continuent d'être prises lorsque l'étiquette est découverte.

CR: Champagne Roederer - Cristal 1996

Nez sur l'églantine, orange confite, le pralin, des notes de torréfaction ainsi que quelques arômes fermentaires. C'est assez vineux, et complexe et ça fait son âge.
La bouche à la bulle fine est traçante, tendue, minérale, avec une acidité élevée. On sent bien le millésime mais l'acidité haute n'est pas excessive. Cela donne l'impression d'une très belle lame de fond qui passe en bouche. On retrouve légèrement ce coté fermentaire du nez. La longueur est très belle.
Enfin ma première bouteille de cristal que je trouve excellente et à la hauteur.
EXCELLENT

CR: Domaine François Cotat - Sancerre "Les Culs de Beaujeu, cuvée spéciale" 1996 :

Robe sans évolution !
Nez sur l'ananas, la mangue, les fruits exotiques et le bourgeon de cassis qui apporte de la fraîcheur.
La bouche est ronde, avec une matière pleine, le sucre résiduel apporte de la gourmandise, mais le vin possède en même temps une très belle tension et un bel équilibre. Légers amers en fin de bouche. Ça se bois tout seul et c'est délicieux. La jeunesse pour un vin de 20 ans est impressionnante !
EXCELLENT

CR: Domaine Leflaive - Batard-Montrachet 2006

La robe est dorée mais pas forcément suspecte car on peut effectivement penser à un vin riche (ce qui est le cas).
Au nez, on cherche le fruit.... j'y trouve de l'abricot et un début de pomme chaude, au milieu de tout ce flot de caramel et de bois.
En bouche on trouve une grosse matière puissante et imposante, du gras, une grande longueur, une certaine intensité mais ça manque et peps et de tension pour donner plus d'énergie et de vivactié au vin. Mais la bouche est aussi très boisée, et l'on retrouve se gout de caramel assez prononcé. Je cherche encore la minéralité dont parle Eric.
En tout cas je vais partie de ceux qui ont trouvé cette bouteille décevante.
D'autre part comme Paul, je pense que sur cette bouteille il ne sert à rien d'attendre car je prend le pari que d'ici 5 ans cette bouteille sera morte oxydée. Je précise que je n'ai rien contre Leflaive; jusqu'ici toutes les bouteilles que j'avais bu étaient délicieuses (Bourgone 09, Pulingny 11 et Clavoillons 10).
DECEVANT

CR: Domaine du Clos Rougeard - Saumur "Brézé" 2006 :

Légère réduction au départ, mais rien de bien méchant. Le nez laisse grande place à la poire et un élevage assez luxueux mais super bien intégré.
A l'attaque la bouche est assez large et opulente, et très vite le vin s'étire longuement pour donner un vin très élégant et classe. L'élevage est toujours là mais c’est très bien fait. Le vin est bien tendu avec une fin de bouche assez minérale. Très bon blanc.
TRES BIEN/EXCELLENT

CR: Domaine Peyre Rose - Côteaux du Languedoc " ORO" 1996

Nez sur la noix, l'orange amer, le champignon et des senteurs fumées.
La bouche est puissante, mais équilibrée, un peu épicée. C'est atypique et intéressant. Effectivement il était mieux sur le fromage. Dans le genre c'est plutôt très bien fait, mais je ne me battrai pas pour en acheter. Je préfère un oxydatif classique du Jura.
BIEN/TRES BIEN

CR: Domaine du Clos Rougeard - Saumur-Champigny "Les Poyeux" 2006

Nez un peu réduit au départ, et animal. On passe ensuite à des fruits rouges et noirs type cerise, accompagnés d'une petit note végétale.
En bouche la matière est élégante et soyeuse, belle finesse, acidité présente comme il faut. Les tanins sont fondus. Toujours un jolie touché de bouche typique des vins du Domaine.
Très très bon rouge de la Loire mais qui ne me fera pas encore changer d'avis sur le Domaine.
TRES BIEN +

CR: Château de Pibarnon 1996 - Bandol :

Pas mal de fruits rouges et noirs au nez malgré 20 ans d'age, un peu de poivre et d'épices ainsi que de la truffe.
La bouche est très élégante, tout en finesse avec beaucoup de fraîcheur. On retrouve des arômes de truffe/sous-bois. La longueur est belle.
Nous étions quasi tous parti sur un très beau Bordeaux.
EXCELLENT

CR: Domaine Guigal - Cote-Rotie "La Turque" 2006 :

Nez explosif sur les fruits noirs, cassis, mûr, groseille, les aromates, l'olive noire, des notes lardées et fumées. Avec l'aération des notes sanguines font leur apparition. Et franchement pas d'élevage perceptible ! C'est de toute beauté et d'une grande gourmandise.
Très grosse matière en bouche, pleine de fruit, de gourmandise et de fraîcheur. Les tanins sont présents mais très bien intégrés. On perçoit peut être légèrement l'élevage en bouche mais franchement rien du tout. C'est très long en bouche et puissant tout en restant élégant. Bref une énorme quille.
GRAND VIN

CR: Château Margaux 1986 - Margaux :

Robe peu évoluée.
Nez assez austère, qui a tout du classicisme bordelais : tabac, havane, fruits noirs, de la profondeur, de la classe.
La bouche est dans la lignée du nez. Je note une très grande droiture, de la fraîcheur et de la tension. C'est fondu au niveau des tanins, mais ça peut vieillir encore un paquet d'années. Le touché de bouche est assez délicat. Il manque peut être un poil de gourmandise pour être complètement emporté.
TRES BIEN/EXCELLENT

CR: Domaine Marius Peron - Château-Chalon "La vigne au dame" 1976 :

Nez de noix, café, pralin, curry.
En bouche c'est à la fois sec et doux, plutôt rond avec tout de même une bonne acidité qui se sent, de la complexité. Un vin "pas si typé vin jaune".
TRES BIEN ++

CR: Château Climens 2006 - Barsac :

Nez sur l'orange, la mandarine, l'abricot, la clémentine, avec une pointe de réglisse.
Bouche riche, grasse, avec une assez grosse liqueur, qui fait ressentir le sucre, mais heureusement la fraîcheur arrive derrière et arrive à équilibrer l'ensemble.
TRES BIEN ++

Voilà une grande dégustation qui s'achève. Un grand merci à tous et surtout à nos hôtes !!

Florent
11 Oct 2016 15:12 #42

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Thierry Debaisieux écrivait:

> Je n'ai pas compris, mes autres 2006 blancs de
> Bouchard bus jusqu'à présent étaient parfaits
> (1ers Crus de Meursault, Chevalier-Montrachet et
> Montrachet)

Je rejoins Thierry, Chevalier-Montrachet 2006 de chez Bouchard bu il y a quelques mois était d'une grande fraîcheur avec beaucoup de finesse, sans le moindre signe de vieillissement/oxydation.

Je suis vieux, mais j'ai vu Dimebag sur scène!.
11 Oct 2016 15:15 #43

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Ce fil-rendu a déclenché moins de réactions, mais si vous lisez les différents CR, vous constaterez qu'il y a des avis divergents sur le Meursault 2000. Pour moi, il est en fin de course, alors que pour les autres participants, non. Ce qui confirme que les perceptions sont variées à ce sujet...

Eric
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11 Oct 2016 15:17 #44

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Perso je trouve justement intéressant qu'il y ait des différences de perceptions et ce n'est pas la 1ère fois sur LPV.
On parle là de goût personnel et non pas de vérité mathématique quantifiable.
Certaines personnes peuvent se laisser influencer par la majorité autour de la table alors que ce n'est pas le cas ici.

Par contre je me retrouve assez bien dans les descriptions du château Margaux 1986 que j'ai eu la chance de croiser il y a un mois.

Sylvain
11 Oct 2016 15:22 #45

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Starbuck, je suis d’accord, des différences de perception sur des arômes, des textures sur des bouteilles lambda est tout à fait normale

Mais une telle différence de perception générale sur une telle bouteille ça me gêne plus

Une bouteille de ce pédigrée (vous pouvez comprendre « de ce tarif » aussi) doit être irréprochable, point barre. Y’a que nous, amateur de vin, qui acceptons d’être cocu pour du raison fermenté à 400 euros…

Yann
11 Oct 2016 15:45 #46

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Yann,

Je m'explique, je ne suis pas surpris que cette bouteille puisse sembler excellente à l'un et décevante à l'autre, quand le même dégustateur, ton serviteur, a pu trouver la même bouteille de Bâtard 2000 décevante puis excellente trois jours plus tard.
11 Oct 2016 16:06 #47

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Ce sont deux situations très différentes, tout de même. Qu'une bouteille ait évolué sur trois jours et que le même dégustateur le constate, ça me semble logique. Que la même bouteille bues en même temps par des dégustateurs plutôt aguerris recueillent des avis opposés, c'est une autre affaire...

Eric
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11 Oct 2016 16:25 #48

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Pour ma part, je n'ai aucunement été influencé par quiconque et encore moins à la levée de l'aveugle sur cette bouteille. Ce n'est pas parce que c'est un B-M de Leflaive que j'ai délibérément relevé ma notation. Je suis d'autant moins influencé à la rigueur par un vin de Bourgogne qu'éventuellement par un grand Bordeaux, un grand Loire, ou un grand riesling qu'il soit germain, austro-hongrois ou alsacien... Mais même pas lors de cette série, car la majorité de mes notes a été prise avant la levée de l'aveugle et que les notes prises ensuite l'ont été pour préciser certaines perceptions, sans modifier ou déjuger l'avis primitif que je m'étais fixé.
J'étais assis entre Florent (à ma gauche) et Eric (à ma droite) et ni l'un ni l'autre ne m'ont influencé, même si ma perception va plutôt dans le sens de celle d'Eric.

Je ne comprends pas pourquoi des perceptions différentes choquent ou interpellent autant la communauté. Est-ce que parce que la cote du B-M 2006 de Leflaive atteint des sommets? Je pense que cela serait passé relativement inaperçu sur un flacon d'envergure moindre.

Encore une fois, c'est cela aussi la diversité des perceptions et des goûts. Il serait dommage d'y retrouver un stéréotype généralisé, ennuyeux pour sûr. Pour ma part, je serais absolument lassé de lire plusieurs fois le même CR chez plusieurs personnes différentes.

Je vois en ce B-M 2006, une bouteille loin d'être cuite et plutôt je ne la vois que progresser, ce n'est peut-être pas le cas pour ceux qui ont bu mille fois plus de grands Bourgogne que moi (Paul, Florent, Julien). C'est leur avis et le mien vaut ce qu'il vaut, et s'il vous paraît susceptible d'être déplacé ou pas dans l'ordre des choses, sachez qu'il n'a absolument aucune vocation à créer une polémique sur LPV...
11 Oct 2016 16:43 #49

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Vivien, pour ma part je ne remets pas en cause ton ressenti, je préfère le préciser.

Ce qui me chagrine c’est que même avec ce niveau de bouteille, la qualité du contenu ne permet pas le consensus autour de la table. Ce consensus qui a pu exister avec la Côte-Rôtie par exemple.

Yann
11 Oct 2016 16:53 #50

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Je ne lis aucune polémique, simplement des interrogations sur le grand écart entre les avis qui concernent une même bouteille et un débat poli qui s'en suit.
Je déguste tout de même assez souvent en groupe pour savoir que, sauf exception, les avis se rejoignent peu ou prou sur la qualité des bouteilles.
Que l'un trouve le boisé acceptable et l'autre trop important c'est une chose, c'est affaire de perception et du goût de chacun, mais qu'une partie du groupe trouve le vin trop évolué et bon à mettre au crachoir, tandis que l'autre y voit un grand vin qui a tout l'avenir devant lui, c'est tout de même autre chose, et il y en a donc forcément quelques-uns qui se trompent dans l'affaire.
Et oui, bien entendu que le prix du flacon ajoute un peu de piment au débat... ;)

Luc
11 Oct 2016 17:16 #51

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Magnifique dégustation. Bravo.

Une seule remarque : jamais je ne mettrais un Margaux après Pibarnon et La Turque car c'est le meilleur moyen pour le brider, sachant pour qu'on comprenne bien, que je ne défends aucun vin mais seulement l'ordre des présentations.

Encore une fois bravo.


Cordialement,
François Audouze
11 Oct 2016 17:26 #52

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Oui, c'est vrai que passer après la Turque n'était probablement la meilleure façon de le mettre en valeur. Mais il a vaillamment tenu la route, malgré tout :)

Eric
Mon blog
11 Oct 2016 17:31 #53

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J'aurais pu influencer Vivien, mais pour moi qui était assis à la droite d’Eric et à gauche d'Henri -vous suivez?-,je n'ai absolument pas trouvé le Bâtard Montrachet flingué ou trop évolué.
Comme le disait Eric plus haut, c'est un vin qui a beaucoup évolué dans le verre.
Le chardonnay m'a semblé évident dès le premier nez. Tout autant qu'un boisé très, voir trop perceptible pour moi. J'ai même soufflé le bon climat sur la puissance du vin (un peu au pif) à mon voisin de droite .
Puis la sensation minérale du début a disparu.Le vin a évolué au nez comme en bouche vers des notes plus mures, plus riches, plus pataudes.Certains ont annoncé un Rhône et j'ai suivi.
En 3ème phase sur le fond de verre réchauffé les notes beurrées sont apparues (je suis revenu en Bourgogne) et le boisé s'est encore renforcé sans perdre cette relative lourdeur en bouche.
Quelle est son évolution potentielle? Pas du tout certain que dans dix ans on se trouve face à un vin oxydé.
Je pense plutôt que son évolution ne fera que renforcer le côté boisé et disparaitre le peu de fruit avec une matière riche et puissante mais assez mollassonne.
Ce Bâtard Montrachet m'a rappelé un Chevalier Montrachet Bouchard 2006 encore que nous avions bu lors d'une soirée LPV Loiret fin 2014.
Pas au niveau de ce que l'on peut attendre d'une telle étiquette une fois qu'elle est découverte.

Didier
11 Oct 2016 18:11 #54

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enzo d'aviolo écrivait:
> Le Peyre Rose blanc n'est pas en voie
> d'oxydation, c'est un vin oxydatif dès le
> départ.

>
> t'es sûr de ça Luc, un vin non ouillé? j'ai un
> gros doute.

OUI.
11 Oct 2016 18:30 #55

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J'espère pour ceux qui ont de ce BM 2006 qu'il ne sera pas mort dans quelques années, ça serait bête pour eux.

Et oui c'est assez fou de se dire que les avis peuvent être si divergent sur une même bouteille.
Chacun son palais et ses goûts, mais en tout cas j'ai confiance dans le mien (surement comme Vivien et Eric... on est bien avancé!).

En tout cas de mon côté j'ai essayé d'être le plus objectif possible, que ça soit une grande étiquette ou non... et je ne mettrai même pas un kopeck pour avoir ce vin en cave.

julien
11 Oct 2016 21:30 #56

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Quelle idée de sortir des 2006 ....le grand responsable , c'est Jean Loup ..il aurait pu faire un petit effort pour trouver les mêmes vins sur le millésime 56 . ::o
11 Oct 2016 22:29 #57

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Etre né en 1956, quelle misère pour le millésime ! Je voulais quand même fêter cela avec mes amis oenophiles et puis voilà l’idée : des étiquettes, plutôt des grandes, mais uniquement des millésimes en « 6 ». L’idée ayant germé depuis quelques années, j’ai pu grapiller de-ci de-là les bouteilles adéquates. Et à force, je disposais certes de quoi faire une dégustation avec quelques bouteilles de secours, mais mieux : de quoi faire deux dégustations !
La première a donc été réservée à mes amis de LPV du « grand Bourges » …
Bourges étant à la fois le centre de la France et son ex-capitale, le « grand Bourges » va jusqu’à Limoges (Eric et Julien), Clermont-Ferrand (Henri), Orléans (Didier et Camille) et enfin Paris (Paul, Vivien, Florent, Camille mais aussi mon fils Pascal et sa femme Céline). Ma chère et tendre m’a dignement aidé à représenter Bourges !
Le risque avec les grandes étiquettes bues à l’aveugle, c’est qu’elles ne soient pas au niveau. Cela a été le cas, plus ou moins selon les dégustateurs, mais pas de catastrophe d’après moi.
Le risque est accentué lorsque l’on sert des vins anciens, mais je ne suis pas remonté trop loin et là encore pas trop de regrets : quelques vins bus trop jeunes mais pas de vins bus trop tard.
Mes commentaires ne seront pas objectifs car pour moi ce n’était pas à l’aveugle…

Champagne – Roederer – Cristal – 1996

Sitôt ouverte, sitôt carafée pour un quart d’heure.

La robe présente un bel or ambré assorti de micro-bulles.
Le nez d’une belle intensité allie avec brio finesse et grande complexité, évoluant des fruits secs (noisette et amande) à la brioche, arômes agrémentés par quelques notes de fruits blancs mais aussi d’agrumes et d’épices.
En bouche, l’attaque est large et dense, mais très rapidement c’est une énorme tension qui prend le dessus : le vin s’affine, s’allonge de façon interminable, soutenu par une bulle d’une délicatesse caressante, jusqu’à une belle finale salivante.
Un Champagne de très haut niveau, parfait par son alliance entre le pinot noir (60 %) et le chardonnay (40 %), sur un millésime d’anthologie.
Les classiques galettes de pomme de terre n’ont rien apporté à ce vin que j’ai préféré boire seul pour l’essentiel, mais un plat de haut vol (poisson ou volaille) l’aurait encore plus sublimé.
Excellent

Sancerre – François Cotat – Culs de Beaujeu – Cuvée spéciale – 1996

Bouteille ouverte pendant deux heures puis carafée pendant une heure.

La robe est très claire, de couleur paille à peine prononcée.
Très intense lors de l’ouverture de la bouteille, le nez s’avère explosif au moment de la dégustation, avec toujours ces arômes de fruits exotiques prégnants, sur le fruit de la passion, la mangue et l’ananas. Des touches forales et de buis viennent complexifier l’ensemble.
La bouche est une véritable friandise, les quelques grammes de SR (je pensais un peu moins de 10 … puis un peu plus) étant compensés par une acidité énorme et un fruit savoureux, l’ensemble d’un équilibre juste et précis. La superbe finale dynamique n’est pas rectiligne car elle donne une impression de plusieurs rebonds successifs.
Sur un foie gras poêlé, le sucre se fond encore plus et l’accord est quasi-parfait : merci à Chantal et Claude de nous l’avoir fait tester auparavant, et merci à Claude et Bernard pour le cadeau d’un tel vin !
Très Bien ++ / Excellent

Batard Montrachet – Domaine Leflaive – 2006

Bouteille ouverte pendant deux heures puis carafée pendant une heure et demie.

La robe propose un bel or prononcé.
A l’ouverture de la bouteille j’avais surtout noté au nez de la vanille et du clou de girofle, ainsi que quelques fruits blancs.
Lors de la dégustation, le nez est très intense mais fortement marqué par l’élevage : vanille, brioche, grillé, des arômes presque caramélisés. Quelques fruits à noyau (mirabelle) apparaissent à l’aération dans le verre.
La bouche impressionne par son ampleur et sa matière impactante. Pour moi, sa vivacité est suffisante pour éviter la lourdeur mais ce n’est clairement pas un vin pour pdf… Ce qui m’a en revanche gêné est son boisé trop présent, presque envahissant, également en bouche. La question est de savoir s’il va un jour s’assagir : le fruit n’est pas là mais la matière riche en viendra peut-être à bout un jour, d’autant qu’encore une fois l’acidité est bien présente.
Le magnifique homard rôti au beurre vanillé accentue la tension du vin et lui apporte un plus indéniable.
Très Bien seul, Très Bien + sur le plat, mais manifestement pas au niveau de l’attendu.

Saumur – Clos Rougeard – Brézé – 2006

Bouteille ouverte pendant deux heures puis carafée pendant deux heures.

Voici mes notes rapides à l’ouverture de la bouteille : nez généreux sur les fruits blancs, la cire et le grillé, bouche superlative d’arômes, de finesse et d’ampleur. Après cette bonne oxygénation, c’est pareil en mieux, avec une complexité olfactive formidable et une force minérale en bouche remarquable. La finale très sapide se poursuit longuement et permet d’apprécier sereinement ce vin avant d’en prendre une gorgée supplémentaire.
Je n’ai pas noté l’accord mais le clafoutis aux morilles était d’une grande délicatesse.
Un grand vin de Loire : Excellent

Coteaux du Languedoc – Domaine de Peyre Rose – Oro – 1996

Le vin étant de style oxydatif, j’ai pensé qu’une aération ne changerait rien et je l’ai donc carafé juste avant service.

La robe est jaune orangé.
Le nez est puissant et marqué par une certaine finesse, doté d’arômes de rancio et de fruits secs, mais pas seulement la noix, complétés par des notes florales.
La bouche est très minérale, d’une tension traçante, sur des arômes oxydatifs moins présents qu’au nez mais l’ensemble, bien qu’intéressant, manque de fruit et de charme. Le profil très rectiligne du vin n’étonnera personne. Comme certains l’ont noté (les travailleurs !), il passe mieux sur les différents comtés que tout seul, même après le magnifique Château Chalon ! Il acquiert en effet un côté floral du plus bel effet.
Bien + seul, Bien ++ sur les fromages

Edit : la bouteille finie cinq jours a fortement évolué. L'aromatique évolue sur des fruits plus confits, notamment l'orange et le cédrat. La bouche donne une sensation de sucrosité intéressante, qui modifie complètement son profil, lui apportant plus de rondeur et d'équilibre. Un vin qui reste étonnant mais plus civilisé. Bien ++ / Très Bien

Saumur Champigny – Clos Rougeard – Les Poyeux – 2006

Bouteille ouverte pendant deux heures puis carafée pendant deux heures et demie.

A l’ouverture, une réduction notable gâche un peu le nez pourtant plein de fruits. La bouche possède une austérité classieuse toute médocaine.
La robe est moyennement sombre et encore assez jeune.
La réduction est toujours présente au nez mais un beau fruit tout en finesse l’emporte rapidement, nuancé d’un trait végétal mais pas de poivron.
Toute en dentelle et subtilité, la bouche est d’une extrême élégance. Elle se pare d’un fruité acidulé et d’une finale sereine qui s’étire longuement.
Sur la terrine de sanglier, le vin prend une certaine rondeur de bon aloi et montre ainsi une autre facette.
Le voilà le vin pour pdf ! Très bien ++

Bandol – Château de Pibarnon – 1996

Bouteille ouverte pendant trois heures puis carafée pendant une demi-heure.

La robe est assez sombre et présente un début d’évolution.
Très intense et racé, le nez exhale de beaux arômes balsamiques, de fruité secondaire, d’épices, de cigare… C’est sensuel et très bordelais.
La chair de la bouche est généreuse et patinée, dotée d’une matière riche et mûre, sur des épices et du cuir, qu’une belle acidité affine et équilibre… C’est charmeur et très Rhône septentrional à son apogée. La persistance est magnifique !
Le mariage est très réussi avec un plat délicieux : des tartelettes aux champignons et aubergines truffées.
Une très belle surprise que ce grand vin provençal : Excellent

Côte Rôtie –Guigal – La Turque – 2006

Bouteille ouverte pendant deux heures et demie puis carafée pendant trois quarts d’heure.

Dès l’ouverture j’ai décelé le grand vin par ses arômes intenses, justes et nobles et sa bouche sphérique et classieuse à la fois.
La robe est sombre, presque très sombre, encore jeune.
Le nez est puissant et complexe, d’un classicisme d’école par ses arômes lardés magnifiques, de fruits noirs et de fumé.
La bouche possède tout et l’ensemble se fond admirablement : charpente lui assurant une colonne vertébrale, fruité d’anthologie, fraîcheur remarquable, raffinement de texture, tanins fondus, élevage parfaitement intégré, persistance XXL…
Le vin se suffit à lui seul, l’accord avec la tapenade qui accompagne le râble de lapin étant un classique qui fonctionne toujours très bien.
Un vin qui a fait l’unanimité et c’est mérité !
Il rejoint La Mouline 1998 dans mon panthéon. Excellent +(+)

Margaux – Château Margaux – 1986
Bouteille ouverte pendant une bonne heure puis carafée juste avant service.
La robe est sombre et dénote encore quelques reflets de jeunesse.
Très intense et aristocratique, d’une superbe élégance, le nez allie arômes de havane et de bois précieux.
La bouche frappe par son extrême finesse, sa race et ses arômes de fruité secondaire. Tout en longueur, on en vient juste à regretter un certain manque de corpulence. Mais c'est peut-être dû en partie à son passage derrière la monstrueuse Mouline. Il gagne toutefois en rondeur sur du bœuf au wok, aux poivrons pimentés.
Très Bien ++ seul, Excellent sur le plat

Château Chalon – Domaine Marius Perron – La Vigne aux Dames – 1976

Bouteille ouverte pendant plus de cinq heures et carafée juste avant service. Le bouchon s’est cassé sur le dernier quart mais j’ai pu le récupérer.

La robe est très peu colorée mais attire l’œil par son bel or très ambré.
Le nez très expressif est d’une superbe complexité. On y retrouve les arômes classiques de noix, de pralin, de fenouil, de curry, mais c’est le grillé et surtout le café qui dominent ! Certainement le plus beau nez de vin jaune que je n’aie jamais humé !
La tension en bouche est remarquable, bien entendu, mais une impression de sucre résiduel vient lui apporter une rondeur inattendue. La finale est longue à souhait, d’une très grande fraîcheur.
L’accord est forcément réussi avec des comtés de 7, 12 et 20 mois mais c’est avec celui de 12 mois que l’alliance est magnifiée.
Ma plus belle des trois bouteilles bues de ce magnifique vin, et à ce jour c’est même mon plus beau vin jaune, par ses facettes multiples.
Très bien ++ / Excellent

Barsac – Château Climens – 2006

Bouteille ouverte pendant six heures et carafée juste avant service.

La robe propose déjà un bel or ambré.
Puissant et complexe, le nez allie de superbes arômes d’agrumes, sur la mandarine et l’orange confite, à d’autres plus représentatifs du rôti (venant du botrytis) comme l’abricot sec, la praline, le miel et l’amande.
La bouche est riche, par sa liqueur et son étoffe, mais une acidité aérienne vient l’élancer. C’est encore très jeune mais déjà très bon ; on sent le potentiel magnifique de ce nectar.
La puissance du vin s’estompe légèrement sur une poire gratinée aux amandes pralinées accompagnée de macarons classiques.
Très bien ++ en l’état mais au moins Excellent et plus sans aucun doute dans dix, vingt ans et plus.
La magicienne Bérénice a encore réalisé une prouesse dans ce millésime moyen.

Voilà, c’est terminé, mais je garderai, au-delà des flacons, le souvenir d’une bonne bande de copains amateurs qui deviennent peu à peu des amis et les amis …
Je ne peux oublier ma chère et tendre, sans qui, je le rappelle une fois de plus, ces dégustations ne seraient pas possible ! Et comme cela a été écrit, elle s’est encore surpassée !
A bientôt pour la deuxième dégustation sur le même thème… Il y aura peut-être un 1956, Jean-Luc !

Amitiés oenophiles,
Jean-Loup
13 Oct 2016 00:51 #58

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Superbe Jean-Loup ! En effet le "grand Bourges" est...grand ! J'avais bien aimé aussi les Poyeux 2006 que l'on avait bus il y a quelques mois avec LPV Fraternelle.

Amicalement. Maxime
13 Oct 2016 15:27 #59

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le brezé a t il de l avenir?
vous me conseillez de l ouvrir quand et sur quoi de preference?
Merci,phr
13 Oct 2016 16:14 #60

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