Instants de paix et de joie dispensés par Catherine et Hervé Pérronnet.

Quelques images...

Champagne Bollinger Grande Année 1996
Caractéristique de la maison. Vineux, abouti, prégnant.

Champagne Salon 1996
Un voile en bouche. Encore bien jeune. Le nez s’est ensuite pleinement ouvert. Fleurs blanches d’immense finesse et subtilité.

Riesling Trimbach Clos Saint Hune 1987
Individualité. Tourbé, race évidente. Majeur.

Riesling Trimbach Frédéric Emile 1983
Grand caractère. Raffiné. Grand vin à nouveau.

Batard-Montachet Domaine Michel Niellon 1993
Un maître-vin. Splendide de corps, d’amplitude, d’aristocratie. De haut lignage.

Batard-Montrachet Domaine Ramonet 1993
Un autre style tout aussi impressionnant. Beaucoup plus minéral et tourbé. Splendide aussi.

Graves Château La Mission Haut-Brion 1966
Notes liégeuses mais le vin est absolument impressionnant de densité, d’équilibre et d’harmonie. Chacun a fini son verre. Très grand vin.

Graves Château Haut-Brion 1966
Equilibre, charmes, jeunesse incroyable. Dynamique. BCBG. Que penser alors de ces vins sur ces millésimes.

Hermitage Jean-Louis Chave 1983
Epanoui et apaisant. Vin d’esprit qui force le respect. Douceur.

Hermitage La Chapelle 1983
Plus énergique et peut-être plus long. Très excitant. Plus jeune surtout.

Entre autres bonheurs ...

Mercisssssssssss.

Loup
www.qscb.fr/spip.php...

Bonjour,

Belle sélection(tu)
J'ai souvenir du La Chapelle 83 qui m'avait enchanté ainsi d'ailleurs que le Batard-Montrachet de Ramonet, 93 est un millésime à ne pas mettre de côté en blanc, il y a de suberbes cuvées(tu)
Salutations vineuses,

Christophe

Au sujet du Haut-Brion 1966, je lis : "Que penser alors de ces vins sur ces millésimes. "

J'en pense que quand j'en ai vanté les mérites sur ce forum, je me suis fait assassiner et traiter de fabulateur.
Heureusement, la prise de conscience de l'intérêt des vins anciens progresse. Et c'est tant mieux, car avec l'année 2009, on va voir qu'il est plus intéressant d'acheter un vieux Haut-Brion (ou autre) qu'un jeune !!!

Je te sens un peu restrictif sur Salon 1996 qui est pourtant exceptionnel.

Ben mes cochons !!!!!!!!!! :

François en même temps 1996 chez salon et bollinger ce n'est pas à boire maintenant.
Surtout avec la série qui suit.

Je tiens à hurler sur tous les toits des chapelles LPViennes que j'ai vécu un moment hors du temps le week-end dernier.

Un instant comme le vin peut offrir lorsqu'il git en la maison de personnes comme Cathy et Hervé. La bonne humeur et monté en intensité pour finir en p.... de rigolade.

Les femmes brillaient de mille lueur (enfin jusqu'à minuit à peu près ou jusqu'à nos 2 grammes puis à 3 grammes plus personnes. N'est pas Ju détenteur du vocabulaire sans consone, à la créole).

La cuisine généreuse et bien pensée.

Et puis enfin, les vins: grandioses, gourmands, fins, opulents, généreux, sur la réserve...

Quoi qu'il en soit une soirée pleine d'enseignement et d'amitié où l'on se dévoile, où chacun ouvre son coeur et parle avec ses mots et sa modestie de ce qu'il est ou pense être, de ses gloires, de ses échecs, de ce qui le rend vivant et fier. Tous différents en surface mais le coeur battant en canon, nous abandonnions un peu de nous mêmes pour communier autour de cette table l'autel de notre 'amitié simple que les vins subliment.

J'ajoute quelques notes en rouges que Ju complétera dès qu'il aura récupéré ses notes...

Champagne Bollinger Grande Année 1996
Caractéristique de la maison. Vineux, abouti, prégnant. Le vin est classieux avec une superbe longueur. Un champagne taillé pour la table.

Champagne Salon 1996
Un voile en bouche. Encore bien jeune. Le nez s’est ensuite pleinement ouvert. Fleurs blanches d’immense finesse et subtilité. La bouche est crayeuse et l’on devine le grand terroir. Ce champagne en a encore gros sous la pédale, l’acidité est là, l’élevage également.

Riesling Trimbach Clos Saint Hune 1987
Individualité. Tourbé, race évidente. Majeur. On est clairement dès le nez sur un grand riesling. Les indices laissés par Hervé nous guident très rapidement vers le géniteur de cette beauté d’une pureté inattendue sur un millésime mineur.

Riesling Trimbach Frédéric Emile 1983
Grand caractère. Raffiné. Grand vin à nouveau. Ce vin est déroutant de fraicheur et semble avoir connu une mise récente. La minéralité semble moins perceptible que le précédent mais il se présente plus charmeur et civilisé.

Batard-Montachet Domaine Michel Niellon 1993
Un maître-vin. Splendide de corps, d’amplitude, d’aristocratie. De haut lignage. Le nez est splendide, certes un peu monolithique, mais pur. La bouche est cristalline et semble faire éclater le fruit en bouche. Une découverte pour la table qui n’a par ailleurs pas hésité à se resservir de cette rareté.

Batard-Montrachet Domaine Ramonet 1993
Un autre style tout aussi impressionnant. Beaucoup plus minéral et tourbé. Splendide aussi. On se retrouve dans cette opposition dans la même position que pour le duo de champagne (mais dans l’ordre inverse) : premier vin pur, éclatant et deuxième abouti et gourmand. La bouche semble faite pour déposer la finale sur un tapis de velours. Un régal absolu.

Graves Château La Mission Haut-Brion 1966
Notes liégeuses mais le vin est absolument impressionnant de densité, d’équilibre et d’harmonie. Chacun a fini son verre. Très grand vin. Une première pour ma part car ce vin qui est nettement marqué par le liège au nez, n’en a aucune fragrance même lointaine, en bouche. Le vin est velouté, la matière semble tranquille. La finale est marquée par la cerise et est de belle longueur.

Graves Château Haut-Brion 1966
Equilibre, charmes, jeunesse incroyable. Dynamique. BCBG. Que penser alors de ces vins sur ces millésimes. En un mot : déconcertant. Fin, soyeux et opulent. Doté d’un fumé caractéristique du cru. La petite histoire notera que l’indice d’Hervé fut erroné (non pas Perronet) car en 66 les deux cru n’appartenaient pas au même propriétaire. HB : Dillon et Mission : Woltner. Mais étant géographe, on lui pardonne…. ;-)

Hermitage Jean-Louis Chave 1983
Epanoui et apaisant. Vin d’esprit qui force le respect. Douceur. Une robe légère, un style bourguignon (à la Rayas), fin e doté d’une dimension « spirituelle » rare. Le vin nous la joue précision abolue des tannins, à la finale en passant par le touché. Une merveille.

Hermitage La Chapelle 1983
Plus énergique et peut-être plus long. Très excitant. Plus jeune surtout. Le vin est racé et puissant. Véritable opposition de style. On a avec ce vin une avalanche de fruits murs, d’olive et de garrigue. Vin toute fois plus lourd que son prédécesseur.

Gewurztraminer Sélection de Grains Nobles Domaine Zind-Humbrecht Année ???
Surprise d’une SGN métamorphosée en vin sec. Un cru évidemment exotique (jasmin, lychee, etc…). De race. Eminent. Ah ce ZH !!!

Gewurztraminer ?????
Troubles de la mémoire.

Un énorme merci donc à nos hôtes qui nous ont conquis par leur accueil et leur cuisine. Merci surtout pour leur générosité et leur partage sans limite qui fit de ce moment une hymne à la joie dont la mélodie raisonne aujourd'hui encore dans mon coeur.

Mille baisers.

Syl20

J'en pense que quand j'en ai vanté les mérites sur ce forum, je me suis fait assassiner et traiter de fabulateur.

Tu ne crois pas que tu exagères un peu mon cher François ?
Personnellement, je ne peux avoir dit du mal de 1966, qui est forcément un très grand millésime.

Luc

comme Luc, le plus grand!-

Superbe sélection... bravo !

Quelques plats sympathiques ?

Question de débutant, je lis :

Graves Château La Mission Haut-Brion 1966
Notes liégeuses mais le vin est absolument impressionnant de densité, d’équilibre et d’harmonie. Chacun a fini son verre. Très grand vin. Une première pour ma part car ce vin qui est nettement marqué par le liège au nez, n’en a aucune fragrance même lointaine, en bouche. Le vin est velouté, la matière semble tranquille. La finale est marquée par la cerise et est de belle longueur.

Il se trouve que j'ai bu une Mission 1980 ce week-end, et qu'au nez je pensais percevoir du liège, lors de l'ouverture de la bouteille, mais il s'est avéré après aération que c'était le caractère fumé et terreux de ce vin qui m'avait trompé. Pourrait-il en être de même pour vous ?

Euuhhhhhhhhh non là c'était vraiment liégeux et cela à durer longtemps en ne s'estompant que peu. Mais la bouche mes enfants (comme dirait Coffe).... Là plus une once de liège! Mystère ou vertue, allez savoir. Il arrive en trombe, l'air pas très catholique (je ne parle pas d'un ancien 1er ministre économiste socialiste avec un accent du sud non!) et au final c'est un vin généreux et subtil. C'est un peu Boudu sauvé des eaux.

Bonjour à tous,

Tout d’abord, je tiens à adresser tos mes remerciements à K-ty et Hervé pour leur réception ainsi qu’à tous les convives pour leur bonne humeur. Tout fut admirable, de l’accueil au dessert.
Un grand Bravo à Hervé qui a su prendre son mal en patience et faire comme s’il comprenait mes mots balbutiants lorsque nous étions isolés en cave en toute fin de soirée… Je n’en prends conscience que maintenant ; cela fait tilt dans ma tête et j’en suis confus
Il est vrai que l’on ne peut que revenir vers de tels vins, et y revenir encore !! Aucun regret d’exagération cependant…

Je n’ai pas encore récupéré mes notes malheureusement, je me pencherai donc sur un CR plus complet (j’étais le scribe de la soirée) dans quelques jours.

Je garde un excellent souvenir de chaque vin, mais si je devais en citer qu’un ou deux, ce serait pour moi :
- En blanc, le vin de Niellon pour sa tension et son fruit mais surtout pour sa pureté aromatique qui le distingue (positivement pour ma part) de son homologue plus fardé.
- En rouge, le Haut-Brion qui déploie une complexité rare au sein d’une harmonie et d’une finesse grandioses. Un vin faisant bien moins vieux qu’il n’y paraît et pour lequel les excellentes conditions de garde ont très certainement joué favorablement.

Je confirme la sensation liége/bois exotique, fort présent au nez sans qu’il soit réellement analysable en bouche. Etonnant.
Le vin porte une robe trouble, terne et un nez intense. Le bouchon se délite à l’ouverture il est aussitôt jugé coupable. Le défaut et manifeste mais ne touche pas l’intégralité des sens comme indiqué ci avant. La bouche est onctueuse parfaitement bien équilibrée et surtout goûteuse. Malgré son défaut, le vin est bu et offre du plaisir. La rétro olfaction pèche quant à elle, sans que cela soit bien étonnant…

Tous les autres vins furent des chef-d’œuvres.

Un grand Merci au couple de la soirée et surtout à très vite pour le match retour !!!

Cordialement,
JU

Splendide dégustation qui fait saliver! Bravo à la famille Perronnet(tu)

Bonsoir,

je complète quelques bricoles :
Les deux derniers vins étaient
- Un gewurztraminer SGN 1983 du domaine Faller.
- Un gewurztraminer heimbourg VT1989 de chez Zind.

Pour le repas :

Verrines de mousse de betterave, chèvre et avocat.
Coquilles Saint-Jacques en carpaccio (marinées dans un jus de pamplemousse), boudin à la viande et mélange de roquette et autres salades
Filet de biche sauce grand veneur, endives et chamignons.
fromages : morbier, saint-nectaire, salers
salade de fruits exotiques (litchis, ananas, mangue) sabayon à l'orange passée au gril au dernier moment.

Pour les vins quelques commentaires qui vont beaucoup dans le sens de mes convives :

Les deux champagnes sont étonnement différents (normal vu les cépages dominants).
Bollinger G.A 1996 semble prêt à participer à un repas, et peut répondre aux mets puissants.
Salon 1996 (découverte pour moi) est "moins" accessible immédiatement, mais chose étonnante, il en est resté dans la carafe, et le lendemain, le vin était encore meilleur (avec de petits bulles qui subsistaient).

Clos Sainte-Hune 1987 ainsi que la cuvée F-E 1983 sont d'une jeunesse époustouflante. La vivacité et parfois l'acidité de ces deux vins (tranchant d'ailleurs que j'apprécie énormément) se sont fondues, et donnent dans le registre "rond" "suave" que viennent relever des goûts de citron.

Les deux Bâtard 1993 étaient bien nés… mais quels vins !!
Étonnement jeunes eux aussi, sans aucune trace d'oxydation, avec des robes, notamment celle du Niellon qui pouvaient être celles d'un vin de deux ans. Mon cœur balance entre ces deux gaillards, pureté du Niellon, charme un peu plus "décadent" (élevage) du Ramonet. Il n'y en a plus en cave… Mais que de tels vins sont énormes……

Mission 1966 qui m'a toujours beaucoup plu a souffert (uniquement au nez) de ce goût de liège. le bouchon est très mal venu. La bouteille bue il y a deux ans s'était mieux comportée. Mais en bouche, quel bonheur : humus, "créosote", champignons, épices…
Le Haut-Brion 1966 m'a étonné par sa vigueur et son étonnante jeunesse. Pourtant je n'avais pas été maître de sa garde. Mais pour un vin de 40 ans, c'est un très bel exemple de ce vieillissement remarquable des bordeaux. Le lendemain, encore…… meilleur !!
Je bats ma coulpe pour l'erreur de propriétaire. Enfin, on invite des gens, et ils trouvent moyen de vous faire un croche-pied à la moindre erreur.

Les deux Hermitage 1983 m'ont paru de bonne facture, celui de Chave plus arrondi, plus opulent, la "Chapelle" m'a laissé en bouche des tanins un peu râpeux. Je pensais (à tort) qu'il fallait mettre ces deux vins, pour leur puissance, après les deux bordeaux, mais… les deux bêtes de course étaient les deux 1966…

Enfin le gewurz du domaine Faller avait mangé tout son sucre. On aurait dit un vin presque sec (pas tout à fait), car le lendemain, on sentait le sucre (mais le dessert de fruits exotiques explique peut-être cette sensation de moins de sucre).
Le Heimbourg en VT était plus opulent, et je dois dire que le mariage (toujours délicat avec ces vins) était réussi.

Cordialement.

Hervé