Domaine Bordaxuria, Irouleguy 2019 rouge
Nez sur la mûre, la noix de muscade, notes métalliques de sang.
La bouche tape sur des tanins denses et serrés, poudrés et frais. C’est joli, digeste, avec un esprit terroir.
Il faudra quand même attendre quelque temps avant d’en profiter sérieusement.

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Domaine Bordaxuria – Irouléguy blanc – Errotik - 2015



La robe est or clair.
Le nez est à la fois fin et intense, mariant la mangue à la truffe blanche.
La  bouche est longiligne, avec une matière fine,  fraîche, aérienne, intense, sur une  aromatique exotique, complétée par le  yuzu et des notes caillouteuses racées.
La finale fraîche se poursuit longuement sur l'ananas, le fruit de la passion et la truffe. 
 

Domaine Bordaxuria - VDF L’Affranchi 2018

Pour rappel les raisins proviennent d'une minuscule parcelle sur Saint Joseph qui appartient à la famille de Brice, le compagnon d'Elorri.
Vendanges sur une journée puis les raisins sont ramenés et vinifiés à Ispoure, le virgule rouge sur l'étiquette représentant le trajet effectué.

Nez sur les fruits noirs bien mûrs avec un toasté assez appuyé.
Beaucoup de fruit et d'épices en bouche enrobés là aussi et logiquement par des notes d'élevage.
C'est pas mal dans un style flatteur mais ça ne correspond plus à mes goûts, la patronne de son côté a apprécié.



Si j'en avais une 2ème j'attendrais quelques années que l'ensemble s'affine.

Médéric

J'ai pu croiser Brice & Elorri lundi 20 novembre pour leur première participation à ce salon à la Maison de l'Amérique Latine.

Bien situé en plein dans le flux de passage du rez-de-chaussée avec une affluence croissante à mesure de la journée, ils étaient à l'aise et les vins se sont bien goûtés. Pas mal de vins présentés avec notamment une nouveauté en rouge.

J'ai trouvé les blancs bien ouverts aromatiquement, ça pétait le fruit un peu comme les chablis de Thomas Pico. Très gourmand donc, avec du volume et du gras s'appuyant sur une structure solide qui évite de tomber dans le pataud. L'Errotik (des racines en basque) ayant un surcroît de tension et de longueur ; de petits amers nobles en sus du fruit de l'attaque et milieu de bouche.

Le vin de macération se distingue par une mâche plus charnue avec un trait tannique qui marque les gencives sans astringence. Il y a tout de même beaucoup de gourmandise.

En rouge, la cuvée domaine se présente sur le fruit noir avec des tannins déjà bien polis, c'était très approchable. La nouveauté ("Aborale" dans mon souvenir, je n'ai pas pris de notes) est un 100% cabernet franc issue du coeur de l'Arrodoy à mi-hauteur du coteau où la pente est la plus forte. J'ai appris que cela rentre dans le cahier des charges de l'appellation même si le CF est interdit à la replantation. Il m'a semblé que cette cuvée présentait un caractère de fruits plus rouges, un peu plus de tannins et une finale un peu ferrugineuse.

Le Kixka 2019 est la grande cuvée rouge du domaine et paraît presque d'un autre style. Encore un peu réduit, ses tannins sont nettement plus présents mais le vin conserve une jolie fraîcheur en finale qui permet de se différencier d'un Madiran. C'est un vin qui a mis du temps à se civiliser et connut un long élevage.

Enfin, on a pu goûter l'Affranchi rouge sur le cadastre de Saint-Joseph, que j'ai trouvé typique du genre.

Pour ce qui est de 2023, comme Jurançon l'appellation a été accablée par le mildiou et il y a un grand écart de rendement entre bio et conventionnel cette année. Pour rajouter encore de la peine, de la grêle le 20 juin a détruit 20% des raisins. Ceux qui ont survécu à ces écueils ont atteint une bonne maturité en revanche.

Domaine Bordaxuria - VDF L’Affranchi 2019

Je retourne chez Bruno Besson (Aux Cépages d'Ermont) et cette fois, je joue encore, en demandant à la personne présente pour l'aider à tenir la boutique, ce qui peut être sympa dans le Sud-Ouest, en dehors de la seule cuvée de Fabien Jouves qu'il propose à la vente (j'espérais qu'il vendait la gamme).
On tombe sur cette cuvée en évoquant les blancs que j'aime bien de ce domaine.
Allez, dans la besace, ça devrait être mieux que le pinot noir en macération carbonique fait (massacré à mon goût) du domaine Bourgeois-Diaz.

Effectivement, pas de carbo défigurante ici, un nez sur les fruits noirs, épicés, petite note d'olive à l'aération que j'aime bien; un peu de fleurs.
Le vin est concentré, charnu, la robe est violacée, noire, c'est bon, assez riche mais pas très long et le vin manque un peu de fruit. Et de "sapidité" à mon goût.
Je me demande si l'élevage n'est pas encore présent et peut-être que le vin est un peu fermé, malgré les quelques jours de dégustation.
Je trouve le prix trop élevé (vers 39 € caviste), en comparaison des superbes vins de Nicolas Badel par exemple.
Une expérience plaisante mais plus anecdotique qu'une véritable révélation.
Je vais rester sur leurs Irouléguy.

C'est surtout pas un vin du Sud-Ouest. C'est de la Syrah venant de Saint-Joseph, terroir d'origine de Brice Robelet.

Certes Eric, mais je le savais parfaitement (PPS : mes écrits laissaient peut-être planer le doute ? J'ai pris deux autres bouteilles, dont l'Ondenc, mais aussi la seule cuvée de Fabien Jouves proposée). J'ai bien écrit que je trouve mieux à Saint Joseph, Nicolas Badel fait tellement mieux pour mon goût, par exemple. Bordaxuria se limitera désormais pour moi à l'Irouleguy. J'étais curieux de goûter cette cuvée mais pas envie de continuer, surtout au prix caviste (PPS : aucune idée du prix au domaine).

PS : dans la région SO, j'ai pris un ondenc 2019 de Plageoles qui me fait de l'oeil depuis le mauzac vert qui m'a beaucoup plu lors de mon dernier atelier. Pour le coup, j'ai envie de (re)goûter au reste de la gamme de ce domaine 

Description à j+1

Domaine Bordaxuria – Irouléguy blanc 2019
Belle robe jaune assez foncée.
Nez sur l'ananas, le citron, le caillou et une fine note grillée pas sentie à l'ouverture.
La bouche est très énergique, avec une impression de tension et salinité, tout en étant confortable avec une certaine rondeur (perception de quelques sucres résiduels). 
C'est également très gourmand, sur l'ananas mûr, la vanille, le citron confit, et un fond de caillou mouillé.
Finale finement fumée avec de fins amers du plus bel effet (amertume qu'on sentait un peu plus la veille, ce qui donnait un aspect moins gourmand mais plus classieux au vin).
Très belle longueur.
Bilan: très bon (4/5); c'est diablerie, on n'a qu'une envie, c'est de se resservir!

Bibi