Une belle ballade post-prandiale en bord de la mer est grandement appréciée. L’air marin, ainsi que quelques bouffées cubaines
nous sont salutaires pour reprendre un peu de force et d’énergie. Et nous en aurons besoin ! Car le spectre du dîner se profile déjà à l’horizon, porteur des plus belles promesses.
Jabugo Iberico Bellota
Champagne Cuvée Sir Winston Churchill Pol Roger, 1996
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Superbe robe lumineuse et claire. Le nez est vif et précis, évoquant les agrumes et présentant quelques notes noisettées. L’attaque en bouche est claire, précise et droite, le vin s’épanouissant graduellement en bouche pour révéler une belle matière qui vient parfaitement équilibrer son acidité salivante typique de 1996. C’est un vin assez austère de prime abord (réserve conférée par sa part de pinot ?) mais qui révèle à l’aération une profondeur, une complexité et une longueur de premières classes. Un très grand 1996 qui dispose encore d’un énorme potentiel.
Les Ormeaux
Meursault 1er cru Genevrières Coche-Dury, 2004
Bienvenues-Bâtard-Montrachet Carillon, 2004
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Les 2 robes sont encore très claires et cristallines, marquées par quelques reflets verts. Par contre, de notes de vert en bouche, il ne sera point question pour ces 2 vins. Une maturité absolument remarquable qui nous emmène à l’aveugle vers tout autre millésime que 2004. Moins réduit et grillé qu’habituellement, le Genevrières possède une matière douce et sensuelle, portée par une finesse et une précision diaboliques. Le Bienvenues-Bâtard-Montrachet offre quant à lui une trame plus vive et nerveuse, tout en verticalité et en complexité, s’épanouissant dans une longue finale rafraichissante. 2 vins exceptionnels, témoins jubilatoires de la virtuosité des artistes. Bravo !
Les Homards Bretons
Bâtard-Montrachet Leflaive, 1989
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" Sur du Homard ! Du Bâtard ! " dit l’adage Bourguignon (à prononcer en roulant les R bien sûr
). Sitôt dit, sitôt fait. Si le Homard est de fraîcheur exemplaire, le Bâtard quant à lui affiche déjà quelques années au compteur : 1989. Une belle année riche et chaude qui, avec le recul du temps, confère au vin de belles notes de miel et d’amandes qui trahissent un début d’évolution. La richesse et la matière du terroir sont bien au rendez-vous. La robe encore assez peu marquée ne trahit aucun signe d’oxydation mais les arômes en bouche indiquent un vin à maturité qu’il faut maintenant boire. Très belle longueur pour ce vin qui évolue plus dans le registre de la puissance que de l’élégance. Un superbe accord avec les homards, mais qui en doutait ?
Les côtes de boeuf grillées au barbecue
Musigny Dom. Laurent, 2002
Château Margaux, 2000
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Comme souvent avec les vins de Dominique Laurent, la robe est sombre et profonde, annonciatrice de matières denses et concentrées, mais parfois un peu trop extraite (à mon goût). Ce ne sera pas le cas pour ce magnifique Musigny. Le nez offre une remarquable fraicheur, sur de beaux arômes de cerises. L’attaque en bouche est suave, presque crémeuse. Le vin se développe majestueusement, porté par une très belle acidité. C’est alors une explosion de fruits rouges et de notes florales subtiles et complexes. Aucun débordement de puissance, belle subtilité et longueur impressionnante. Un magnifique Musigny au très grand potentiel. La transition vers le château Margaux se fait tout naturellement. Les arômes de cassis et de cèdre s’accommodent parfaitement de la rémanence aromatique du Musigny. Ce Margaux montre une structure impressionnante. La bouche est dense et profonde, marquée par une certaine rigueur qui se traduit par des tannins assez présents en fin de bouche. Richesse et longueur sont au rendez-vous. Une superbe bouteille qui n’est qu’à l’aube de sa vie.
Les Fromages
Château Rayas, 2000
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La robe est claire et déjà presque tuilée. Il en faut plus pour effrayer les gourmands que nous sommes. Car le nez est toujours aussi envoutant, évoquant tour à tour les herbes séchées, la boite à cigare et les douces épices orientales. La bouche offre les mêmes nuances au sein d’une confortable évanescence qui se finit sur de délicieuses notes de cerises à l’eau de vie. Superbe !
Les pâtisseries de Philomène
Vintage Port Graham, 1985
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La robe est encore dense et rouge sombre. Le nez est marquée par des notes assez kirchées, l’alcool étant encore assez perceptible. La sensation en bouche est identique. Le vin est long et concentré mais son fruit a eu tendance à se refermer tandis que la structure alcoolique est encore nettement perceptible en finale. Beau potentiel mais actuellement en phase de fermeture. A revoir dans une dizaine d’année.
A suivre.
Christophe