En ces derniers jours d'août, c'est le chassé-croisé: celui-ci revient des îles mais ne veut plus quitter son short à fleur, celui-là, plutot Marcel et tongs, tire sa révérence au boulot, celui-ci encore prépare ses vacances en lisant Le Temple du Soleil. Quant à moi, je m'apprête à quitter ma villégiature périgourdine. En commun, la furieuse envie d'investir l'allocation rentrée du petit dernier en diverses fournitures utiles (qui toutes font 75cl (
) ).
Après cette petite séance TAVCOesque, pour alléger notre conscience coupable, petit diner entre hommes à la maison.
Le menu:
Apéritif: farandole de friandises de Thiérache
Entrée : prince de l’atlantique ivre de jus de Prim'Holstein
Plat : mille-feuille d’aubergines, douceur de Sisteron et sauce crémeuse
Fromage : Trappe, Epoisses, Shropshire
Dessert : macaron virtualisé a l’aveline bio de mon jardin
Les vins:
Egon Muller Schwarzhoffberger Kabinnett 2003
Grande distinction, vin aérien avec notes minérales et citron mur. Du sucre très bien intégré, la bouche reste légère et dynamique.
TB
Puligny Village Domaine Leflaive 2002
Grosse matière dans un classicisme pulignesque. Beaux arômes de noisette grillée, belle acidité, long et large a la fois.
TB
Chablis Les Vaillons Dauvissat 2002
Un vin signé, avec des arômes tres minéraux (craie) et une grosse matière tendue. Vin de gastronomie.
B+
Chevalier-Montrachet Domaine Leflaive 2003
Nez magnifique, d’une grande douceur, mêlant fruits, fleurs, etc. avec un charme infini. Bouche plus sudiste avec du gras (glycerine) mais qui demeure equilibrée. Assurément moins en mode « suspension sport » que les 2 précédents – sans doute la marque du millésime. Grande persistance aromatique (comme pour les 2 précédents)
TB
Guigal la Landonne 1995
Affirmation incontestable d’une grande syrah, avec une pureté de fruit telle que l’on pourrait douter de l’élevage en bois neuf. Un vin en longueur, généreux et distingué.
TB
Guigal La Turque 1995
Plus de choses dans ce vin que dans le précédent (sans relation d'ordre), plus velouté, plus massif aussi. Sans doute un poil moins « prêt » que la Landonne mais avec un petit surcroit de potentiel.
TB
Bollinger RD 1985 (dégorgé en 1998)
Ce champagne surprend par sa fougue. La bulle est fine mais nombreuse et la bouche extra-brute est batie sur une acidité redoutable. Tres belle promesse derrière cette facade explosive. Gagnerait à être carafé.
(Note : en attente de regoûter... dans 10 ans!)
Benji
[size=small]PS le menu version zero bullshit:
Petits fours surgelés de chez Picard
Homard simplement bouilli sauce au beurre blanc
Moussaka maison
Fromages
Biscuits croquants aux noisettes (du jardin) et glace noisette maison[/size]