Jmm,
Outre l'équilibre du vin en bouche entre alcool et acidité (+ tanins si c'est un vin rouge), la longueur est, pour moi, un critère essentiel, sinon déterminant.
La longueur étant la perception plus ou moins longue des arômes par rétrolfaction, elle doit, je pense être liée à la structure des composants du vin, à son architecture.
Quelle que soit la qualité d'un vin, son niveau hiérarchique dans son appellation (de VDP à GC), un bon vin doit toujours avoir une grande longueur en bouche.
En revanche, je ne pense pas qu'elle soit liée à sa capacité de vieillissement.
Un vin simple, d'entrée de gamme, qui peut être à boire dans les 5 premières années ne doit pas rimer avec brièveté.
Au vieillissement, j'ai aussi parfois constaté une longueur un peu plus importante mais quasi à n'importe qu'elle époque de sa vie (sauf phase de fermeture importante) un vin de qualité a une longueur évidente qui le caractérise à la dégustation.
Et à table, si l'accord avec le mets est judicieux, cette longueur est rarement masquée.
Je parlerais plutôt alors de mariage des saveurs entre le plat et son vin.
Les arômes du liquide et du solide ne se superposant plus mais, au contraire, fusionnant.
Et j'ai souvent constater l'inverse : après la "bouchée" de solide, les arômes du vin reviennent parfois.
Alors que si le vin est court en bouche, il est préférable de le boire pour lui-même, le mariage avec du solide lui étant rarement favorable.
Dans ce cas, il n'y a parfois même plus de "petite longueur" du tout.
Cordialement,
Olivier