Mon expérience des dégustations en tant que telles est très limitée (j'ai plutôt tendance à consommer autour ou au cours de repas), mais à chaque fois que je m'y suis essayé, j'ai eu le sentiment que le fait de recracher le vin me privait d'une partie de ses arômes. Me trompé-je ou peut-on considérer que la déglutition apporte un "plus" à l'appréciation d'un vin ?
Si au passage quelqu'un peut me dire ce que l'on peut attendre d'une Côte-Rôtie Jamet 2002, et m'indiquer ce que je dois faire de ma plus belle bouteille (Beaucastel 1998 - boire ou attendre)je serais heureux de l'apprendre. Désolé pour cet apparté hors sujet.
Je ne pense pas que le fait de le recracher change quoi que ce soit à nos possibilités d'analyser un vin. Bien au contraire, après une série de 25 vins, tu seras bien content de les avoir recrachés pour pouvoir encore un tant soi peu analyser le 26ème...(bbb)
Je n'ai pas dégusté le CR Jamet 2002, mais le millésime se prête plutôt en général à une consommation assez rapide sur le fruit.
Quant à Beaucastel 1998, à attendre impérativement encore au moins cinq ans à mon avis.
la plupart des Rhône 2002 sont à recracher et ceux de 98 à avaler!(aaa)
blague mise à part, je ne crois pas que le fait de recracher prive de quelques saveurs que ce soit. C'est une habitude lorsque l'on déguste des séries longues. Il suffit de connaître ses limites et faire avec.
Tout à fait d'accord : le principal pb de ne pas recracher est que la perte de faculté d'appréciation arrive plus vite que prévu et prive de tout plaisir ultérieur
Beaucastel 98 : j'ai bu au restaurant récemment : une pure merveille. Sans doute encore plus grand dans quelques années mais réellement bien déjà maintenant.
je crois que c'est psychique et j'avais la meme impression jusqu'a ce que je commence faire quelques degustations en serie. Depuis, je pense comme Luc meme si je me refuse a recracher des monuments !
Comme pour les verres, il faut que la cavité buccale soit exempte de toute mauvaise odeur. Pour cela, rien de mieux qu'un rinçage au white spirit*. Ne pas oublier de sécher avec un chiffon.
La fraicheur de votre haleine fera alors merveille dans les soirées mondaines.
Pour moi ce qui fait la longueur de vin c'est ce qui reste après avoir recraché ou avalé, et le fait de choisir l'une ou l'autre des deux techniques ne change pas grand chose au résultat ... C'est je pense une question d'habitude, j'étais moi aussi gené au début par la nécessité de recracher, ayant l'impression de perdre quelque chose. Aujourd'hui je n'y fais presque plus attention, même si je continue à avaler les meilleurs vins d'une dégustation ... pour le plaisir.
On pourra ceci dit objecter que si le plaisir était vraiment le même en recrachant, il n'y aurait pas de raison particulière d'avaler même les meilleurs vins (sauf pour ceux qui tiennent absolument à s'imbiber ... :-))