J'avais envie de faire ici un florilège des mots surprenants pour décrire les arômes du vin.
Nous avons tous notre histoire, nos répertoires olfactifs, nos seuils de perception. Parfois ce sont des mots qui choquent l'entourage que l'on prononce parce qu'ils nous rappellent un souvenir précis.
Pas mal de monde reste incrédule quand on évoque le pétrole, et pourtant...
Quand je dis truffe, Bertrand me parle de gaz d'éclairage.
Il faut avoir vu la tête du maître de chai de Pibarnon quand Yves lui dit que les Bandol sentent la bande adhésive handsaplast! Et puis juste après opiner pour donner son accord une fois qu'il a replongé son nez dans le verre: en voilà un autre qui comme moi ne pourra plus respirer le Bandol comme avant!
Ce même Yves décèle des notes de pepsi dans le Braucol et il a raison le bougre!
Je n'ai jamais osé avouer que le chenin m'évoquait la crème nivéa et j'ai honteusement dit que j'avais du mal à mettre des mots sur des arômes si complexes.
Le ventre de lapin, de celui qu'on ouvre encore chaud lorsqu'il vient d'être tué (les enfants de la campagne ont forcément dû vivre ces moments là ), je le retrouve parfois sur quelques vins du sud en mal d'être aérés.
Et vous quelles sont vos termes bizarre qui s'approchent le plus de l'idée précise que vous vous faites de telle ou telle note aromatique?
Sinon, je suppose que chacun a une une série d'odeur qu'il décèle facilelement, en général des odeurs issues de leur enfance. Sinon, quand ça sent le lapin, ça va, mais quand ça sent la poule défraichie ou les oeufs pourris... (je sors)
un conseil donné derniérement sur LPV .....aller flâner sur les marchés de fleurs fruits et légumes ....ou encore mieux faire son propre petit jardin.....je confirme ces arômes de ventre de lapin ....j"ai vécu à la campagne ...
on cite parfois la toile cirée de la grand-mére sur certains chenins liquoreux mais aussi le " gout métallique " à l'ouverture de la boite de sardines sur un jeune CHATEAU CHALON .....chez JEAN MACLE par exemple ...j"aimerais l"avis du spécialiste" OLIF" .....
Le fruit de la passion que l'on trouve en Europe et en Amerique du Sud sont foncierement differents. Ce dernier ressort souvent sur les vins botrytises de la meme region.
Le miel de papaye .... il faut gouter pour pouvoir mettre un nom sur une odeur que je ressens souvent dans les liquoreux.
Je viens de lire qcq sur l'odeur de sparadrap et il faudra que je retrouve cela pour en faire un copie / colle.
Reglisse noire et goudron me creent souvent des tourments. Lequel ai-je hume ??
Le meilleur exercice a ce jeu-la est celui qu'Alain et moi avons fait il y a quelques mois: inviter au repas un "Nez" de la parfumerie. Vous passerez une soiree a decouvrir des noms alors que ce n'etait qu'une impression vague jusque la. Captivant et ... frustrant (aaa)
l'andouillette sur un Vent d'autan du domaine de Cabrolles, mais d'une intensité incroyable... Ca se sentait moins en bouche (comme l'andouillette d'ailleurs (aaa))
Autre doute: j'ai l'impression dans certains vins rouges a majorite de Syrah (Rhone, Sud France) de sentir de la croute de vieux fromage .... mais est-ce vraiment cela (jjj)(eee)
Je n'ai senti cette odeur de pétrole lampant (pour les lampes à huiles d'antan) que dans deux rieslings à ce jour.
L'altenberg de bergbieten 99 de la cave du roi dagobert fut le premier. Le second est inconnu, servi à l'aveugle par Serge Dubs lors d'une conférence (un riesling de 10 ans, pas de producteur...pas de pub), accompagné d'un parmesan vieux et "granuleux" à souhait.
Sur les autres riesling que je connais, cela doit être trop discret pour mes sens.