Bonjour,

Je me demandais si vous aviez des « trucs » pour gardez un nez et une bouche toujours fraîche et dispo à la dégustation ?

Pour ma part je favorise les dégustations en matinée ou au déjeuné. J’ai de plus en plus de mal à déguster en hiver (surtout au niveau de la bouche) le printemps étant ma saison préférée. Plus contraignant, passé 16 heures mes sens semblent comme endormis au point de ne plus reconnaître un vin…

Faites moi part de vos expériences.

Flexo

Le meilleurs moment pour déguster est avant les repas, midi ou soir car les papilles gustatives sont en eveil et ainsi on ressent mieux le vin dans son ensemble.

PHILO

J'aurais tendance à penser qu'il faudrait un peu moins aborder le vin dans des dégustations, et un peu plus dans des repas.

Dans des dégustations, on juge un vin. Dans un repas, on le boit.
Et je préfère le boire.

C'est pour cela qu'en repas, on commence toujours par un champagne facile, frais, champagne de soif, qui prépare idéalement la bouche pour apprécier un bon vin de repas, sans avoir le besoin de le juger. L'estimer oui, comme on estime un bon cognac, en fin de repas, lorsqu'on a plus en tête des idées de jouissance que de critique analytique.

Certains sont obligés de juger, si c'est leur métier, et la question de Flexoliv a son intérêt. Mais pour l'amateur de vins, il vaut bien mieux le boire en repas. La culture française est pour le vin à table.

Mais pour l'amateur de vins, il vaut bien mieux le boire en repas.

Ça c'est tout aussi personnel que le penchant vers les vins vieux vs vins jeunes!

La culture française est pour le vin à table.

C'est en effet assez typiquement français! j'ai l'impression que les anglo saxons, le consomment plutôt seul.

Dans mon cas, j'adore les vins jeunes et les vins vieux, que je mets à égalité dans mes choix.

(mais je parle surtout des vins anciens, car c'est plus là que j'ai des témoignages intéressants).

Donc mon coeur penche des deux cotés. Alors que pour la façon de boire, il penche fortement d'un seul coté : à table. Car un vin magnifié par un plat (et c'est toute ma démarche) est infiniment meilleur (le "infini" étant difficilement quantifiable mais extrêmement réel).

François,

Ca ne sert à rien de vouloir convaincre Bertrand à ce sujet. Vous n'y arriverez pas! Pour ma part, je partage entièrement votre point de vue. Quand l'accord est parfait, on atteint des sommets!!!

Eric

J'aimerais bien que Bertrand, dégustateur expérimenté , nous explique les raisons (il en a sûrement:)) de ses préférences gustatives. Tant sur les vins jeunes par rapport à ceux raisonnablement vieillis, que sur son inappétence affichée pour les vins à table ?

Pour ma part je suis ouvert à tout mais toujours autour du repas: avant, pendant ou après , vin jeune ou vin vieux ......pourvu que ça soit bon !

Entre les repas les seuls vins que j'ai plaisir à boire, quand je ne travaille pas, sont les liquoreux !

Et même les liquoreux !
Un subtil goût d'agrumes et mangues avec un Suduiraut 1928, et la terre s'arrête de tourner.
c'est l'extase.

Tout le monde rencontre cela un jour : le choc gustatif total quand le vin rencontre un plat qui lui sert de catapulte.

Bertrand est intelligent. Il le verra quand ça viendra.

J'aimerais bien que Bertrand, dégustateur expérimenté , nous explique les raisons (il en a sûrement javascript:insertsmilie('')
smiling) de ses préférences gustatives. Tant sur les vins jeunes par rapport à ceux raisonnablement vieillis, que sur son inappétence affichée pour les vins à table ?

Concernant mon peu de goût (je fais dans l'euphémisme) pour les vins "raisonnablement vieillis", il y a:

1) mon goût ... certains aiment le noir d'autres le blanc, certains la musique ancienne d'autres la musique moderne ...

2) l'habitude de goûter les vins en cours d'élevage, qui me fait apprécier davantage les arômes fruités (ceux du raisin) que les arômes secondaires ou tertiaires.

3) le fait de n'être pas du tout joueur ... j'ai accumulé depuis quelques années certains vins, soit parce que j'en avais trop peu (dernier exemple mes trois bouteilles de Léoville Las Cases 75 qui étaient infiniment plus agréables en décembre 78, qu'en janvier 2006!) ou trop ... (exemple mes vingt-quatre Hermitage rouge Chave 83, excellentes jusqu'en 88 --la dernière fois que je les ai bien goûtées, ensuite ... je les avais oubliées--, bien décevantes depuis). La conservation du vin c'est une loterie, seuls en sortent indemnes --je n'écris pas grandis-- quelques vins de grande origine nés un millésime d'exception, ou, et c'est plus rare des vins ayant eu une longue période de fermeture.

En qui concerne mon "inappétence affichée pour les vins à table"

1) je ne suis pas joueur ... j'ai fait suffisamment d'expériences malheureuses pour ne plus prendre aucun risque.

2) avoir un avis qui ne doit rien au contexte. Je m'amuse de certains compte rendus de dégustation d'un vin goûté en même temps qu'un plat. Quel aurait été ce commentaire si le vin avait été dégusté sur un autre plat? Les perceptions auraient-elles été les mêmes?

Quand je goûte un vin, j'essaie de m'abstraire du contexte, afin de les goûter tous dans des conditions équivalentes, il est certain que déguster un vin "à la François Audouze", dans un grand restaurant, le jour où le chef est présent et en pleine forme, avec Adriana Karambeu à droite et Monica Bellucci à gauche, est surement une expérience inoubliable, mais ne permet pas un avis objectif.

Des conditions qui m'empêchent d'apprécier un vin:

1) que la dégustation ne soit pas à l'aveugle
2) qu'elle soit accompagnée d'un plat modifiant les perceptions
3) de ne pas avoir de crachoir....

Merci d'avoir répondu, Bertrand.
Mais toutes ces dégustations ne t'auraient elles pas détourné du plaisir de boire le vin ?

Bertrand Le Guern a écrit:

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> Quand je goûte un vin, j'essaie de m'abstraire du
> contexte, afin de les goûter tous dans des
> conditions équivalentes, il est certain que
> déguster un vin "à la François Audouze", dans un
> grand restaurant, le jour où le chef est présent
> et en pleine forme, avec Adriana Karambeu à droite
> et Monica Bellucci à gauche, est surement une
> expérience inoubliable, mais ne permet pas un avis
> objectif."

Ce que vient de dire Bertrand, me rappelle une anecdote racontée (confessé) par un ami :

Un jour, sa femme invite une nouvelle collègue de travail arrivée récemment dans leur ville dans un grand restaurant pour faire mieux connaissance. Cette jeune collègue de travail était célibataire et ne connaissait personne. Mon ami participait également à ce repas. Il commande un grand margaux (Palmer 1999) . Ce vin fut servi sur un baron d’agneau de Pauillac d’anthologie.

Mon amis me précise que ce même vin, goûté avec le même plat dans le même restaurant, un vendredi soir, 3 semaines plus tard , mais cette fois ci en tête à tête avec l’amie de sa femme, n’avait strictement rien à voir avec celui goûté trois semaines plus tôt. Il le trouvait plus sublime, plus sensuel ! . Le vin chantait (c’est son expression !) dans le verre. Un vin dans une phase de plénitude inégalable, qui lui a procuré un moment de grâce et de vrai bonheur !

Comme quoi !!!

Nidal

Mais toutes ces dégustations ne t'auraient elles pas détourné du plaisir de boire le vin ?

Mon plaisir je le trouve en effet davantage dans la découverte, les comparaisons --que j'essaie de rendre les plus objectives possibles-- que dans la consommation.

Je crois, après ce que je viens de lire, que ericevreux a totalement raison.

Rien, je dis bien rien, ne pourra ouvrir l'esprit de Bertrand.
Donc on parlera d'autres choses.

Si quelqu'un ferme son esprit à ce point là, c'est irrémédiable. Mais ça ne me gêne pas.
Bertrand peut être heureux en se fixant des barrières mentales. Beaucoup de gens sont comme ça.

A chacun son bonheur. Rien ne me rend plus heureux que de saisir le message absolument fascinant d'un vin ancien qui raconte des milliers de choses, et de voir comme une cuisine adaptée fait chanter un vin.
C'est mon bonheur.

Bertrand a son bonheur. Chacun le sien.
Et on peut parler chacun de son sujet sans mépriser l'autre. Je ne méprise pas Bertrand (à qui Adriana et Monica donnent le bonjour). Il a une démarche qui se respecte, même si je la trouve limitée.
Il a le droit de faire ses choix.

Donc, tout va bien.

Pour être plus précis, les choix de Bertrand sont aussi valables que ceux de n'importe qui.
Donc, moi, je les respecte.

Mais ma mère m'a toujours dit : "si tu n'aimes pas, n'en dégoûte pas les autres".
Alors j'aimerais bien que Bertrand, qui a le droit de ne pas aimer les vins anciens parce qu'il ne les a pas compris, ou parce qu'il n'en a jamais approché de bons, ou parce qu'on ne lui a jamais expliqué comment les boire, n'en dégoûte pas les autres. C'est tout.

On peut très bien dire : je n'ai jamais accroché à ce type de goûts, et ça, je le comprends, sans être obligé de dire que ceux qui boivent de tels vins commettent une erreur.

Le jugement : "La conservation du vin c'est une loterie, seuls en sortent indemnes --je n'écris pas grandis-- quelques vins de grande origine nés un millésime d'exception, ou, et c'est plus rare des vins ayant eu une longue période de fermeture" est un jugement qui a pour objet de décourager ceux qui voudraient s'intéresser aux vins anciens.

Comme dit ma mère : dites que vous n'aimez pas. Point.
Pas plus.
Votre avis étant contredit par les faits et provenant de quelqu'un qui rejette les vins anciens ne peut donc avoir la moindre valeur de généralité.
Toute mon expérience démontre le contraire.
Je ne me permettrais jamais de juger les vins jeunes. je ne m'en sens pas la compétence.

Très cordialement.

Mais ma mère m'a toujours dit : "si tu n'aimes pas, n'en dégoûte pas les autres".

Elle parle d'or.

Ce qui me fait réagir ce sont des propos du genre "c'est un vin qu'il ne faut pas goûter avant ... que mon gourou préféré ne m'y ait autorisé" ou "c'est très bon, mais je vais attendre dix, quinze ans que ça soit meilleur" ou "si c'est vieux, c'est obligatoirement bon --vous vous reconnaissez?--". Mon propos c'est "essayer ... au lieu d'attendre", bien sûr le niveau des stocks peut-être une limitation aux expériences.

Comme dit ma mère : dites que vous n'aimez pas. Point.
Pas plus.

Toujours d'accord avec la maman, mais pas avec votre façon récurrente de travestir des propos!

Il y a trois personnes qui me comprennent : ma maman, Adriana et Monica.
Lisez-le, c'est dans Gala.

Je pense très sérieusement que vos expériences avec les vins anciens ont été mal faites.
Il faudrait reprendre le problème à la base, calmement.
Un amoureux du vin ne peut pas sérieusement passer à coté de ces splendeurs.

Lorsque j'ai reçu un groupe d'américains et Alain wineméga pourra en attester (il n'était pas à l'événement, mais il a vu les gens) un Pommard 1929 a fait vaciller complètement toutes les certitudes de beaucoup d'entre eux.
L'un des américains a dit : "et dire que je viens de découvrir seulement aujourd'hui le plus beau vin de ma vie".

Je ne pense pas que je vous convaincrai, c'est trop ancré dans le disque dur.
Mais au moins, admettez que vous êtes totalement passé à coté.
Que l'on soit passé à coté de ces splendeurs, c'est possible.
Mais ne dites pas que ces vins ne valent rien, puisque vous n'en n'avez jamais vu comme ceux dont je parle, bien ouverts, bien présentés, bien dégustés.
Nota : si vous ne l'admettez pas, ça m'est égal aussi. C'est juste pour dire.

L'intérêt de l'internet, c'est qu'on peut parler, et même déformer les propos, l'une de mes spécialités, en plus des vins anciens.

L'intérêt de l'internet, c'est qu'on peut parler, et même déformer les propos, l'une de mes spécialités, en plus des vins anciens.

Nous sommes d'accord ...

Mr Audouze pourriez vous nous faire une fois au moins le CR d'un vin ancien qui n'était pas bon ou que comme vous le dites si bien que n'avez pas compris?

Car vous allez commencer à complexer mon pére et mon beau-pére.
Je vous explique chaque fois qu'ils pensent me faire plaisir et ouvrent un vin ancien, une fois sur deux c'est une catastrophe.
Bouchon défectueux, déviance aromatique, je ne vais pas répertorier tous les défauts.
Heuresement de temps en temps il y a une rencontre qui est belle et effectivement nous passons un bon moment.
Mais quand je déguste des vins jeunes, je prend aussi beaucoup de plaisir et surtout moins de risque.

Laurent,

Tu n'as pas dû lire tous ses messages car certains relèvent des vins usés, aux arômes limites, etc.

Pour les déviances aromatiques, les bouteilles sont elles débouchées à l'avance ?

François

Effectivement, je m'en charge. Je goute dès l'ouverture puis si nécessaire je carafe.

C'est vrai je ne lis pas tous les messages de Mr Audouze car je ne me retrouve pas dans son approche.

Quand je déguste un vin qu'il soit agé ou non, je ne cherche pas à ce qu'il me raconte une histoire, je veut simplement le trouver bon et passer un bon moment.
Mais bon, moi ma démarche est celle d'un amateur tandis que Mr Adouze lui en fait son métier même si il s'en défend.