Comment le client est-il accueilli chez un vigneron, lorsqu'il veut acheter?
Nous avons tous de bonnes et de mauvaises expériences.
En ce qui me concerne, je préfère parler des bonnes, récentes:
en Loire:
chez Chidaine, lors d'une visite sur place et d'un contact téléphonique pour une autre commande.
en Languedoc:
chez Reverdy, au téléphone, pour commander de la Voulte-Gasparets.
en Rhône:
avec les Collard, par mails, pour acheter du Mourgues de Grès.
A part ceux-ci, j'ai contacté quelques vignerons de Châteauneuf, qui ne répondent même pas aux mails.
J'ai horreur de déranger les vignerons inutilement.
Mais, si le client doit être courtois, le vigneron doit être "commerçant".
Faut-il "ramper devant certains", comme cela a été évoqué dans le forum "Rhône"?
Je pense que non.
Il nous reste le recours aux cavistes ou le choix d'un autre vin...
Merci de faire part de vos expériences et de vos avis.
Au Chili, j'ai remarqué un belle propension du vigneron à vendre directment au client final. Surprenant d'une part car la distribution est bien présente sur d'autres canaux (GD, cavistes) mais doublement extasiant car une vente directe se fait généralement avec rabais de 20-25% sur le prix du marché.
A défaut de comprendre, j'apprécie et ai fait comme cela d'excellents achats chez Morandé, Casa Tamaya et Perez Cruz.
Un début de réponse sur le pourquoi du comment tient peût-être au fait que ces domaines exportent 85 à 95% de leur production wt qu'ils sont content de trouver de vrais amateurs sur le marché national.
Sur Bordeaux, je suis plutôt mal placé pour parler de visites chez le vigneron, plus exactement d'achats chez le vigneron car si visite il y a, cela reste bien souvent dans le cadre formel et impersonnel de Portes Ouvertes et autres manifestations du genre. Les achats y sont possibles (même à l'unité et quand il y a foule, cela "passe" mieux) mais pas vraiment intéressants en terme de prix*, surtout bien sûr pour les domaines "médiatiques". Pour les "petits" domaines, les visites et achats sont bien sûr possibles tout au long de l'année. L'accueil y est moins "pompeux", plus sympathique, plus naturel et chaleureux et la volonté pour eux de vendre au particulier est une réalité et une nécéssité économique.
*En règle générale et comme le disait M@nuel, le prix de vente dans les "grands" domaines bordelais est très rarement intéressant par rapport à celui des cavistes par exemple et bien moins encore que ceux pratiqués lors des FAV. Les domaines privilégient la voie de distribution qu'ils ont choisis, négoce ou autre, et n'ont pas d'intérêt à être "infidèles". Un exemple: Rollan de By 2000 se négocie au domaine à 18 euros quand on le trouvait en FAV à 12,5 euros!
Reste pour moi les visites hors région et là , pour l'accueil et la gentillesse, la courtoisie et le respect du client, le Sud Ouest est une perle (Madiran, Bergerac, Irouléguy, Fronton, Monbazillac...), le Languedoc suit de peu (avec quelques ratés. J'ai en mémoire une visite récente du côté de Lagrasse au cours de laquelle le vigneron a bien failli "moucher rouge" et s'avaler une "soupe de doigts" mais je sais rester très zen! (aaa) ) et le Rhône ferme la marche surtout emmené par Chateauneuf du Pape où l'accueil dans les domaines est bien souvent déplorable. Il s'agit là bien sûr d'une carte postale des régions que je visite régulièrement.
En 2001, j'ai eu de très bonnes (et mauvaises) expériences auprès des vignerons et domaines suivants:
- André Roméro - Domaine de la Soumade: quel personnage sympathique! Ambiance relax et dégustations généreuses (très généreuses). La tête me tournait à la sortie du chais sous 40 degrés à l'ombre. Un vrai plaisir. Suis reparti avec quelques bouteilles de Cuvée Prestige et de Cuvée Confiance.
- Château La Nerthe: superbe domaine, un bon accueil par les personnes y travaillant. Visite du chais et une bonne dégustation (les proportions sont honnêtes sans atteindre celles gargantuesques du Domaine de la Soumade). Ai pu acheter la Cuvée des Cadettes 1998 et la cuvée classique 98. Clos de Beauvenir était tous vendus. Ai piqueniqué dans le jardin du château.
- Domaine Pierre Usseglio: reçu par Madame Usseglio. Charmant accueil. Ai pris du CDP cuvée de base, celui de la Cuvée du Cinquantenaire et celui de la Cuvée de mon Aà¯eul.
- Domaine Raymond Usseglio: là aussi, fabuleux personnage. Il était avec son petit-fils et faisait goûter ses cuvées dont le somptueux Cuvée Impériale 1998! Sorti avec une caisse de ce vin délicieux et avec en prime deux verres aux armoiries de la maison (aaa).
- Château du Trignon: difficile à trouver mais là aussi un accueil simple mais très chaleureux. Reparti avec une caisse de Gigondas :-)
- Dans un registre beaucoup plus commercial: Le Château de la Gardine. Un accueil impersonnel (on dirait qu'il n'y a que les sous qui les intéressent). Suis tout de même reparti avec 3 bouteilles de la Cuvée des Générations 1998.
- Dans la catégorie "A oublier absolument", le Domaine du Vieux Télégraphe! Accueil totalement froid. J'avais l'impression de déranger les personnes y travaillant. Plus aucune bouteille de Vieux Télégraphe 1998. Ce domaine qui m'était bien cher avant cette visite fais partie de ceux dont je passe mon chemin. Reparti avec leur Gigondas Domaine des Paillères 1999.
48 bouteilles de La Voulte - Gasparets " Cuvée Réservée" 2001.
Je n'ai rien payé,
je n'ai même pas encore la facture...
Quand j'ai commandé, on a insisté pour que je n'envoie pas de chèque:
A La Voulte - Gasparets, on tient à livrer d'abord le client, on adresse la facture ensuite...
J'ai connu cette façon de faire dans le Bordelais au début de ma passion, je ne savais pas que cette élégance existait encore.
Même constat pour vieux télégraphe:le gars Brunier est vraiment pas sympa et comme il y a au moins 15 domaines qui font mieux,zapper.
la voulte gasparet vous expédie les vins et la facture?il faut la réclamer,thierry,car c'est ma 1ère expérience?Pour les autres, un mail ne suffit pas:il faut faire preuve d'obstination et téléphoner.
Commande passée chez J. Macle l'an dernier (cette année j'y suis passé), la commande m'a également été envoyée environ 15 jours avant la facture, et en plus ils ont pris en charge une partie des frais de transport qu'ils jugeaient excessifs... Ca m'a plus qu'étonné, je pense que c'est suffisamment rare pour être signalé.