Les GCC bordelais sont-ils devenus des placements financiers dont le seul analyste serait Robert Parker?
alors que 95% des abonnés du Wine Advocate n'ont toujours pas reçu leur copie, les brokers de Londres sans doute en contact avec le 5% de ceux qui l'ont reçu, ont pris connaissance des dernières notes sur le millésime 2002 et le résultat est effrayant:
Latour 2002 + 85% depuis vendredi
Margaux +44% ......................
Cos et Lafite +37% .....................
Haut Brion +28% .....................
Alain Winemega avait prédit une hausse du prix des 1ers GCC 2002 il y a qqs mois, bien vu!
Ce phénomène n'est pas vraiment nouveau. Cela fait longtemps que les notes de Parker font et défont les prix des grands bordeaux. Il suffit de voir ce qui s'est passé avec Léoville Barton 2000 dont le prix a gonflé subitement dès l'annonce du 96-99+/100, pour redescendre progressivement depuis qu'on sait qu'il n'a finalement obtenu "que" 96/100.
L'économie américaine va mieux, Parker note enfin les 2002, il est normal que quelques prix repartent (provisoirement) à la hausse. Attendons les FAV 2004 ou 2005 pour voir où se situent les prix des 2002 sur le marché européen.
Tu as raison.
Ce n'est pas nouveau.
Un exemple: le Montrose 90 dont j'ai repris deux caisses, après la mise, à 141 fr TTC la bouteille livrée ( soit 21,50 euros) avant le 100/100 de Parker.
Vous savez la suite...
ce qui est tout de même étonnant ici, c'est que les critiques les plus célèbres avaient déjà annoncé les réussites "découvertes" par Bob 6 mois + tard, et que c'est seulement à ce moment que les prix montent.
Comme mentionné plus haut, il s'agit probablement du seul marché de la planète qui ne possède qu'un seul analyste financier.
Ouaip... même si le phénomène n'est pas nouveau comme le relèvent Luc et Thierry, l'ampleur de son influence demeure quand même très surprenante. (Tu ne mentionnes pas Mouton, que bcp considèrent comme le vin du millésime?)
Dans les années 80-90, le monde financier a eu quelques Gourous dont le moindre geste était épié par le marché (Kaufman, Soros etc..). La moindre recommandation de leur part faisait exploser les prix. Toute condamnation était sans appel et était souvent suivie de la mort (financière) de leurs proies. Leur influence était telle qu'une personne comme Georges Soros a failli il y a dix ans mettre la devise d'un des 7 pays les plus puissants de la planète (Grande-Bretagne) au tapis... Heureusement, ce phénomène a aujourd'hui un peu diminué grâce à une plus grande profondeur et à une meilleure transparence des marchés.
Toutes proportions gardées, c'est vrai que le comportement des intervenants sur le marché des vins ressemble à s'y méprendre à celui des investisseurs et spéculateurs en herbe de la finance il y a 10-15 ans.