J'importe et commercialise du vin français en Amérique du Sud, au Pérou, et pour chaque nouvelle référence que j'importe, je dois faire une demande d'autorisation (pour une même référence, je dois faire 2 demandes si je souhaite importer 2 millésimes différents).
La demande d'autorisation coûte 100€, ce qui n'est pas énorme. Cependant, nous ne pouvons obtenir une autorisation pour une référence qu'à la condition de présenter :
- Un certificat de libre commercialisation dans l'UE (pas de problème là dessus)
- Une analyse bio-chimique incluant 4 métaux lourds (cuivre, zinc, arsenic et plomb) pour s'assurer que ces substances ne dépassent pas une certaine quantité nocive pour la consommation humaine. Cela aurait pour but d'éviter la commercialisation d'alcool frelaté (pourquoi demander le certificat de libre-commercialisation dans l'UE dans ce cas, pourquoi un alcool libre d'être commercé en Europe ne pourrait-il pas l'être au Pérou. Cela est d'autant plus ironique quand on connait le degrés d'informalité dans l'économie péruvienne et des différences sanitaires criantes, où des restaurants s'improvisent à même les rues)
En discutant avec mon producteur qui exporte dans une vingtaine de pays, il m'a signifié que le Pérou était le seul pays qui demande cette fameuse analyse des métaux lourds, qui coûte tout de même 150€ par référence.
Il m'a indiqué que certains pays utilise ce genre de pratique comme mesure protectionniste officieuse (ils peuvent exporter facilement via des accords de libre-échange tout en limitant les importations via ce type de mesure discrètes, mais qui n'ont sanitairement aucun sens)
J'aimerais donc savoir si le Pérou est un pays unique pour ce genre de pratique, ou si dans d'autres pays se trouvent ce genre de barrières protectionnistes officieuses ?