Très instructif tout ce débat
Cela me rappelle le dernier devoir de philo de ma fille
"Peut on faire confiance au language?"
On voit bien l'intérêt de se mettre d'accord sur le sens de termes que nous utilisons (presque) tous, et auxquels nous ne donnons pas le même sens !!!!
Que de conflits de toute sorte sont arrivés ainsi !
Je pense également que la subjectivité qui existe dans l'amour du vin, une fois qu'on l'a admise, est aussi source de plaisir

je viens de parcourir le site de Jean Charles Botte prelitte.com : On en apprend beaucoup sur le vocabulaire de tout bon dégustateur.

La rétro olfaction minérale : est selon Jean-Charles Botte la colonne vertébrale du vin, la redistribution de la roche mère du terroir grâce aux levures indigènes et au labour de la terre.

ou encore :

La maturité phénolique (l'équilibre entre la peau du raisin, la chair et les pépins) : elle se reconnaît avec l'onctuosité de l'attaque (première sensation en bouche sur la pointe de la langue).


et une dernière pour la route :
L'équilibre du vin : un vin aux tanins durs dont la maturité phénolique est optimum ne doit pas être déséquilibré par l'amertume en fin de bouche, ni par la dureté des tanins. Ces derniers doivent se fondre dans la concentration de la bouche.

Y en a qui n'ont peur de rien. On touche là au grand n'importe quoi. Qui donc parle de caricature ?

Jérôme Pérez écrivait:

---

> Qui donc parle de caricature ?

Arthur Miller?

Didier, loin :-)))

OBSCURE !

Châteauneuf du Pape AOC – Ch . La Nerthe rouge 2003 avec un Juan Lopez.

« On sait l’importance de ces galets roulés, chauffés sous le soleil de plomb, qui donne aux raisins de châteauneuf du Pape une grande maturité. Et si le Grenache est le pilier de l’encépagement, la complexité de La Nerthe tient à une part importante de Syrah (12%) et de Mourvèdre (17%), qui apportent beaucoup de fruit, une certaine fraîcheur et une charpente de tannins soyeux à la structure généreuse du Grenache.
Pourquoi marier La Nerthe à un cigare ?
Le nez épanoui où dominent fruits bien mûrs et épices, ces notes plus "obscures" de tabac de cigare, cette complexité interpelle et s’impose. Puis on le met en bouche à petite gorgée : excitant les papilles de ses tanins soyeux, il remplit le palais de saveur veloutées et continue longtemps de persister en bouche, par la suavité du fruit, la fraîcheur des épices.
Pourquoi un Juan Lopez ?
Un cigare plus dur aurait fait ressortir la charpente tannique, asséchant le palais…et il n’y a pas dans ce vin ni la sucrosité d’un vin doux naturel, ni la force d’alcool d’une vieille eau de vie. Il faut Juan Lopez parce qu’il a aussi une structure de velours, parce qu’il est tendre en bouche et parce qu’il est complexe. Mais l’harmonie est encore plus complète, car le vin le réveille, par la fraîcheur et le relief de ses tannins soyeux, par cette jeunesse insolente qui rend aussi gourmande même son opulence et sa complexité. »

Les accords (vin / cigare) de Myriam HUET, œnologue conseil, châteauneuf du Pape La Nerthe.

Extrait de « La Baule Privilège » – le magazine de l’office du tourisme de La Baule.

Les mots du vin : experts et novices diffèrent-ils quand ils décrivent des vins ?

Je me permets de vous soumettre ce lien, un peu ardu tout de même.

Le principe de la méthode est excellent.
Apparemment les experts manient mieux les concepts que les novices. C'est politiquement correct et ça satisfait tout le monde.
Je serais bien venu dans la catégorie novice, mais il me faudrait des vins d'un autre niveau !

Nidal,
Je connais Myriam. Elle est infiniment plus simple et relax que ce que cet extrait semble indiquer.

François,

Je ne savais pas pour Myriam !
Je sais, en revanche, que tu connais très bien cette très charmante personne ...

En attendant la réaction de François Audouze, je vais meubler, un peu le temps....................

"Dans la décapotable décapotée de Sandrine Garbay, maître de chai, nous partons tous les deux à Langon, chez Claude Darroze, pour déjeuner. J’ai demandé à Sandrine de pouvoir boire le rouge d’Yquem, vin qui est réservé à la consommation du château d’Yquem. Sandrine a pris Yquem rouge 1997, vin très ordinaire et de plus légèrement bouchonné mais qui a pour moi un charme particulier : c’est le vin que l’on boit à Yquem à la fin des vendanges. Il a encore plus de saveur car les vignes ont été arrachées en 2004. Ce vin rouge d’Yquem n’existera plus jamais." F. Audouze.

ce serait bien de faire en sorte, maintenant que vous avez trouvé un nouveau joujou, que LPV ne soit pas votre album de photo personnel.
D'avance merci.
Je peux aussi vous montré mon chat, mes vacances dans les Pyrénées, etc., etc.
Les photos ne me gênent pas, quand elles sont un lien direct avec le sujet.
Dans le cas précis, un mail privé aurait pu faire l'affaire sans doute ...

Luxuriance Tropicale !

Avez vous croisé, dans vos différentes expéditions bachiques, un vin qui pourrait illustrer cette figure d’expression ?

Il y a là, une métaphore sensorielle, musicale, lumineuse, ( Tactile : la moiteur d’un vin, le collant d’un vin…. !)

La lumière (...) rejaillissait à la surface de l'eau comme à travers un prisme, tout imprégnée de la moiteur azurée des flots

Il se trouve que je n'étais pas revenu lire sur ce sujet depuis que Nidal a mis cette très jolie photo qui n'appartient à l'album personnel d'aucun de nous.
Ce n'est pas parce que j'apprécie beaucoup Sandrine Garbay, maître de chai d'Yquem avec laquelle nous échangeons nos visions sur les millésimes anciens qu'elle entre dans ma sphère personnelle.

Mais ce sujet n'a pas d'importance.

Pour le reste, la discussion sur le choix des mots est importante, car il y a évidemment des abus. Mais les abus ne sont pas forcément dans les métaphores. Je les vois plus dans les dissections inutiles portant sur des composantes qui n'apportent rien.

Ce sujet n'aura jamais de réelle conclusion.

Mots du vin
"Minéral", "fruité", ces mots du vin qui ne veulent rien dire.

www.rtbf.be/article/...

oliv écrit:

Mots du vin
"Minéral", "fruité", ces mots du vin qui ne veulent rien dire.

www.rtbf.be/article/...

Autant minéral, je veux bien que ce soit souvent tiré par les cheveux, autant fruité, ça me parait avoir du sens et être à peu près partagé par tous. Il y a des vins où le fruité à la vedette (voire trop), et d'autres il joue aux abonnés absents. C'est bien de pouvoir le dire (ou l'écrire). 

Dans tout mode d'expression, ce qui compte le plus est d'être compris par les gens auxquels s'adresse le message.

Pour un amateur, un vin fruité, minéral ou électrique a du sens même si des puristes pourront trouver à y redire scientifiquement

Le mot fruité n’a pas le même sens que l’on soit amateur un peu éclairé ou simple consommateur. Je m’en rends compte lors de l’unique salon que je fais. Pour beaucoup, fruité s’oppose à sec et donc s’il y a un peu de sr on vous sert du fruité à tout va.
Un amateur un peu connaisseur distinguera le fruité du floral et dans le fruité, le type de fruit.
On est d’accord que minéral est un peu fourre tout mais l’idée de sensation minérale ne me semble pas incongrue ou être une ineptie.
Plus subjectif, un critique anglais a évoqué une danse celtique à propos d’un de mes vins ! Je ne suis d’accord que si le gars à la cornemuse est roux, sinon ça n’a aucun sens ! -))
 

Il est pas mal cet article, le langage du vin mérite d'être critiqué négativement surtout quand il s'adresse au grand public, on est presque tout le temps dans du pure marketing qui noie le poisson.
mineralite est un fourre tout qui ne veut rien dire sauf selon la définition de celui qui l'écrit.
être compréhensible pour celui qui lit c'est la base.
et électrique c'est une nouvelle blague à la mode?

enzo daviolo écrit:

et électrique c'est une nouvelle blague à la mode?

 

www.lapassionduvin.c...

Il est très facile de critiquer les mots des autres.
Mais trouver les termes justes pour parler du vin et tenter de transmettre ainsi une information, une émotion, c'est le défi qui rend ce produit si particulier dans le monde de la gastronomie.
Et à mes yeux fait du vin, une forme d'esthétique.

J'utilise parfois électrique pour qualifier un vin qui a une tension extrême.
Avec le moteur de recherche je viens de voir que j'ai utilisé ce terme particulièrement sur des blancs 2013

 Il est très facile de critiquer les mots des autres.
Mais trouver les termes justes pour parler du vin et tenter de transmettre ainsi une information, une émotion, c'est le défi qui rend ce produit si particulier dans le monde de la gastronomie.
Et à mes yeux fait du vin, une forme d'esthétique.

Cela relève presque de la littérature si on y parvient : traduire l’émotion en mots, bien au delà de la description analytique froide. Une quête d’absolu !

Il y a un florilège d'articles "à caution universitaire" de ce type en ce moment. C'est d'un non-interêt abyssal... Si toute notre vie doit se résumer à j'aime/j'aime pas avec trois mots de vocabulaire autant boire de l'eau et manger de la nourriture en tubes.

Le parallèle avec les légumes et la viande et complètement hors de propos à moins de ne s'être jamais trouvé devant une viande aux saveurs multiples et une texture de fou grâce à un travail de qualité de l'éleveur au cuisinier.

Ces articles sont d'une tristesse...

Marc

J'utilise minéral et fruité très souvent, électrique parfois et d'autres termes qui en effet peuvent sembler flous.
Ce qui compte n'est-il pas qu'à la fin du commentaire, on entrevoie plus ou moins précisément ce qui a été ressenti par celui qui l'a écrit ?
Nous nous lisons tous très souvent, c'est un avantage. Nous finissons par nous connaître un peu, cela ressemble à une sorte d'entre-soi, et on perçoit qui aime quoi, qui goûte comment.
On peut alors s'étalonner sur les écrits des uns et des autres pour se faire une idée des vins qu'on n'a pas encore croisés mais qui pourraient nous plaire. C'est peut-être, in fine, ce qui nous intéresse le plus.
Ne chipotons pas trop avec les termes utilisés. D'une part cela peut inhiber les timides, d'autre part le flou n'empêche pas une vue d'ensemble assez nette d'un tableau pour peu qu'on s'en éloigne afin de le considérer dans sa totalité.

starbuck écrit:

J'utilise parfois électrique pour qualifier un vin qui a une tension extrême.
Avec le moteur de recherche je viens de voir que j'ai utilisé ce terme particulièrement sur des blancs 2013
 

Un vin électrique a forcément de la tension...

U=RI
Les bases!

starbuck écrit:

J'utilise parfois électrique pour qualifier un vin qui a une tension extrême.
Avec le moteur de recherche je viens de voir que j'ai utilisé ce terme particulièrement sur des blancs 2013

 

Un vin électrique a forcément de la tension 

Tension mais aussi intensité... et des watts, termes utilisé par certains.

Pour continuer dans le registre, il y a des vins solaires. Un vin solaire et électrique peut donc être qualifié de photo-voltaique. 

Frisette écrit:

U=RI
Les bases!

ça ne marche pas trop avec le vin, car la résistance (dans le sens de capacité de résister au plaisir) de l'amateur étant très faible, on tendrait vers 0 pour la tension : hors ce sont précisément ces vins tendus qui font chuter les résistances de l'amateur .... Mais c'est peut-être la variable du cosinus φ !
 

Ou alors on interprète la résistance comme étant l'absence de gras, et là,  U=RI prend tout son sens!!!

Benji écrit:

Pour continuer dans le registre, il y a des vins solaires. Un vin solaire et électrique peut donc être qualifié de photo-voltaique. 

Pour l'instant je ne crois pas avoir déjà rencontré un vin qui soit solaire et électrique, il faut peut-être que j'installe des trackers pour les trouver   

Entretien
«Savoir parler du vin est devenu un élément de distinction sociale».

www.lefigaro.fr/lang...

Benji écrit:

Pour continuer dans le registre, il y a des vins solaires. Un vin solaire et électrique peut donc être qualifié de photo-voltaique. 
 

Tu es tombé dans le panneau !

Parler du vin
Une autre voix est possible.

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