Tous les ans le même cinéma... 2012, sur le papier, quand on voit les conditions météo, ne peut pas être un grand ni même un très bon millésime.
Mais comme toujours, au moment des dégustations primeur, c'est bien meilleur que prévu. Sauf que personne ne sait ce qu'il goûte.
Et on y va à grand coup de trieuse optique et de cuve tronconique inversée pour nous expliquer comment et pourquoi on a pu produire aussi bon dans une année aussi difficile.
Et comme toujours, dans dix ou quinze ans, quand on fera des horizontales, on constatera les dégâts.
Et ce sera trop tard...
Et on se fera traiter d'idiots pour avoir trop écouté le chant des sirènes.
Et le pire, c'est qu'ils auront raison de nous traiter d'idiots...

Luc

"Tous les ans le même cinéma... 2012, sur le papier, quand on voit les conditions météo, ne peut pas être un grand ni même un très bon millésime.
Mais comme toujours, au moment des dégustations primeur, c'est bien meilleur que prévu. Sauf que personne ne sait ce qu'il goûte.
Et on y va à grand coup de trieuse optique et de cuve tronconique inversée pour nous expliquer comment et pourquoi on a pu produire aussi bon dans une année aussi difficile."

Je suis à peu près d'accord avec toi la-dessus Luc. C'est très agaçant de voir les professionnels du vin nous prendre pour des abrutis à nous faire croire que tous les millésime sont très bon, ce qui évidemment est faux. Et heureusement d'ailleurs, cela nous rappelle que le vin est un produit de la nature et qu'il dépend de celle ci. Si tous les millésimes étaient les mêmes et se ressemblaient le vin serait tout de suite beaucoup plus ennuyeux selon moi. Un peu d'honnêteté ne ferait pas de mal. Et dire la vérité sur les millésimes ne ferait pas forcément fuir les acheteurs selon moi, à condition que les prix soient bien positionnés, ce qui est une autres histoire.

Après de là à dire que les millésimes comme 2012 ou autre (2002-2004-2007 et bien d'autres) sont sans intérêt je trouve que c'est aller trop loin. Ta récente dégustation des 93 le montre bien il me semble non

Luc,

Sur Saint-Emilion, je sais ce qui a été ramassé puisque j'ai passé trois journée mi-octobre dans les vignes : pour certains, c'est normal qu'ils aient obtenu des bons vins. Pour d'autres, j"avoue que je me demande par quel miracle ils ont réussi. Car ce qu'ils ont ramassé n'était pas vraiment top (et c'est un euphémisme).

Par contre, j'ai vraiment été épaté par le résultat produit par les nouvelles machines de tri. Le plus impressionnant étant peut-être la Tribaie qui ne se fie pas à l'aspect visuel du raisin (mais qui rejette dès le départ tout grain non entier) mais à la densité du jus que la baie contient. A la sortie de la machine, tu prenais deux baies apparemment identique. L'une était bien sucrée, l'autre pas.

Comme on dit les primeurs c'est le "tour des chaises musicales", le problème c'est que dès qu'un millésime est bon, les prix alors là se retrouvent énormes.

Mais comme le dit Eric, je pense que même dans un millésime moyen qui plus est pas homogène sur toutes les parcelles, certains auront bien entendu des résultats plus probants que d'autres.

ED

Quand je pense qu'on nous explique à longueur d'année que le grand vin se fait à la vigne, le revirement me semble plus qu'étonnant quand, lors des dégustations primeur, on nous dit que, finalement non, il suffit d'acheter une Tribaie...

Luc

Pour certains, le grand vin s'est fait effectivement à la vigne, pour d'autres, il s'est fait manifestement ailleurs (et ça marche, au vu des notes de certains )

Et qu'en penses tu franchement Eric?

Ps: sans langue de bois plz

ed

[quote="Tous les ans le même cinéma... 2012, sur le papier, quand on voit les conditions météo, ne peut pas être un grand ni même un très bon millésime.
Mais comme toujours, au moment des dégustations primeur, c'est bien meilleur que prévu. Sauf que personne ne sait ce qu'il goûte.
Et on y va à grand coup de trieuse optique et de cuve tronconique inversée pour nous expliquer comment et pourquoi on a pu produire aussi bon dans une année aussi difficile.
Et comme toujours, dans dix ou quinze ans, quand on fera des horizontales, on constatera les dégâts.
Et ce sera trop tard...
Et on se fera traiter d'idiots pour avoir trop écouté le chant des sirènes.
Et le pire, c'est qu'ils auront raison de nous traiter d'idiots..."]

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bravo Luc !



l'article de Schwander dans la NZZ de dimanche passé parle même de certains 1ers GCC insipides !

Quel est l'intérêt d'une cuve tronconique inversée?

Romain.

Ca peut permettre d'aller sur la lune.

Ah non, c'est le LEM qui est allé sur la Lune !

Exact! Disons que ça met le vin sur orbite alors.

De manière à pouvoir toucher les étoiles...et atteindre le 7ème ciel.

Plus sérieusement, une cuve tronconique inversée permet d'obtenir le résultat inverse qu'obtiendrait une cuve tronconique non inversée.

Plus sérieusement, une cuve tronconique inversée permet d'obtenir le résultat inverse qu'obtiendrait une cuve tronconique non inversée.

En effet, il suffisait d'y penser(tu)

Romain.

J aimais bien ta premiere version, Michel. Tu nous la refais ?

O

Je dirais plutôt une cuve tronconique inversée permet d'obtenir des prix de vente hauts même quand le millésime est plus que moyen><

Ah la technologie!

ed

eggotha écrivait:

---

> Quel est l'intérêt d'une cuve tronconique inversée?
>
> Romain.

Romain, ton inculture me navre.
Chacun sait que la confiture de nouilles est bien meilleure quand elle est préparée dans une cuve tronconique inversée.
Donc, pourquoi pas le vin ?
Pour les malheureux qui ne connaissent pas encore cette merveille gastronomique, c'est ici que ça se passe : Confiture de nouilles

Jean-Paul

Merci Jean Paul pour ces explications constructives!
Je me coucherai donc moins bête

Romain.

D'après Hubert de Bouard qui a inventé le concept :

Pourquoi des cuves tronconiques inversées ? Leur intérêt réside dans une pression accrue du fait de la gravitation naturelle plus forte engendrée par une base plus étroite qui induit un effet ’éponge’. En phase de fermentation ou de macération, le délestage consiste à vider intégralement le jus de la cuve pour provoquer une extraction dynamique supplémentaire par compression du marc. Le jus est réintroduit en souplesse lors de sa reconstitution en chapeau, en fin de fermentation, lors de l’écoulage, l’effet de compression sur le marc imbibé permettra d’optimiser le volume de vin de goutte.

"Leur intérêt réside dans une pression accrue du fait de la gravitation naturelle plus forte engendrée par une base plus étroite"

Mers cours de physique, bien qu'ils datent un peu, contredisent cette allégation. La démonstration commence mal.
Pour la suite, je ne me prononce pas...

Moi qui croyait que les vins étaient fait par des hommes)))

ed

Primeurs
Une campagne à oublier pour les marchands !
www.decanter.com/bor...

Les prix baissent mais le marché reste difficile…
www.larvf.com/,vins-...

Le concept d'Hubert de Bouart fonctionnerait en flux dynamique mais pas en statique dans ses cuves.... donc c'est pour la beauté du geste.....ou pour appater le chaland...??

Bon, sorry mais dans cette profusion de messages, j'ai peut-être raté l'info: Pontet-Canet est sorti à combien??? Merci!

JC

69 Euros HT....chez Wineandco

Vu à 67,40 € HT chez Bourdin (Edit : même prix que celui annoncé par Claudius en page 14, désolé, mais c'est une autre source).

Luc Javaux écrivait:

---

> Tous les ans le même cinéma... 2012, sur le
> papier, quand on voit les conditions météo, ne
> peut pas être un grand ni même un très bon
> millésime.
> Mais comme toujours, au moment des dégustations
> primeur, c'est bien meilleur que prévu. Sauf que
> personne ne sait ce qu'il goûte.
> Et on y va à grand coup de trieuse optique et de
> cuve tronconique inversée pour nous expliquer
> comment et pourquoi on a pu produire aussi bon
> dans une année aussi difficile.
> Et comme toujours, dans dix ou quinze ans, quand
> on fera des horizontales, on constatera les
> dégâts.
> Et ce sera trop tard...
> Et on se fera traiter d'idiots pour avoir trop
> écouté le chant des sirènes.
> Et le pire, c'est qu'ils auront raison de nous
> traiter d'idiots...
>
>
> Luc

Bonsoir Luc,
comme tu le dis, c'est sur le papier que 2012 ne peut pas être un très bon millésime. Sur le papier, on met aussi Paris dans une cuve. En revanche, je suis persuadé que si ce n'est pas un très bon millésime, comme les Pythies l'affirment, il y aura de très bons vins. Et je peux me tromper. Mais ceux qui ont goûtés, professionnels, amateurs avertis, béotiens, sont là pour le confirmer. Même s'il est certain que les vins sont encore en élevage, que ce ne sont que des échantillons. Et mon palais de béotien, justement, m'a dit que typiquement, de nombreux Margaux sont meilleurs qu'on l'a dit. Ce constat est valide pour les deux rives. Cela dit, il se peut que l'avenir de ces vins infirmeront cette impression. Mais cela a le mérite d'être une opinion empirique, alors que sur le papier... Et si la géométrie des cuves, des chais et des parcelles bordelaises ne suffisent pas à faire un grand vin, sans aucun doute, j'ai quand même le sentiment qu'on rencontrera de moins en moins de millésimes à oublier pour cause de vins insipides (d'ailleurs je remarque que tu ne te lasses pas de lancer les mêmes piques à certains intervenants ici... dont les contributions sont pourtant loin d'être idiotes...). Et pour ma part, je ne crains pas de faire une horizontale de 2012 dans 15 ans. L'amateur de Bordeaux y trouvera son compte s'il a dû faire l'impasse sur 2010 et 2009. Tout ce débat me fait étrangement penser aux envolées que l'on pouvait lire sur ce site lors de la sortie primeurs des 2008. Ceux qui en ont acquis alors ne doivent cependant pas le regretter, tant en ce qui concerne les prix de ces vins que leur sapidité. Et je suis convaincu (on ne se refait pas) qu'il y a de belles choses à acquérir en ce moment qu'on ne retrouvera pas à ce prix. Depuis les 2008 justement, les affaires en FAV sont bien moins nombreuses. Bref, je crois que plus grand monde ne se laisse avoir par le chant des sirènes et que ce n'est sans doute pas si idiot que ça d'acheter, en primeurs ou à leur sortie, des 2012. A moins que tu prennes le terme d'idiot dans son sens étymologique. A ce tarif, je veux bien être un idiot.
Cordialement
Frédéric

Frédéric,

Pontet Canet 2008 : 55 €
Pontet Canet 2012 : 80 €

Voilà pour le petit comparatif avec 2008.
Je me serais peut-être intéressé aux 2012 si les tarifs étaient au niveau de ceux des 2008.
Comme ce n'est pas le cas, je me permettrai de goûter ce qu'il y a dans la bouteille (et pas dans un échantillon primeur) avant de me décider.

Luc

Luc, il n'y a pas que Pontet-Canet dans la vie ... (sisi ).

Olivier