Bon, en fait, je m'attendais un peu à vos réponses :D

En fait, j'en suis seulement à ma quatrième rencontre avec une première trie de Huet : Clos du Bourg et Haut-lieu 89, Clos du Bourg 1990 et donc le Mont 1996. Seule cette dernière m'a "un peu" déplu par une acidité trop présente à mon goût.

Les parcelles du Mont sont-elles connues pour livrer des vins où l'acidité est plus présente ou est-ce seulement l'effet du millésime ?

Arnaud:

"Les parcelles du Mont sont-elles connues pour livrer des vins où l'acidité est plus présente ou est-ce seulement l'effet du millésime ?"

C'est les deux: Terroir très argileux sur le Mont qui au final donne des vins avec une belle acidité et millésime 96 qui l'amplifie...

Olivier.

N.B.: Faudrait que je regoute ce Mont 96 qui déplait tant, mais vous n'avez peut-être pas l'habitude de trouver une telle fraicheur dans les moelleux.

En fait, je ne parlerai pas de fraîcheur pour décrire ce qui m'a déplu dans la bouteille. Ce vin me faisait penser à cette glace aux poires (pommes ?) dans laquelle on trouve des morceaux de citron vert qu'on utilise pour les trous normands.

Oh bah alors ! Je vais faire une enquête, suis plutôt bien plaçé pour car en Normandie en ce moment, à ROUEN ! Qu'est ce que c'est encore que cette glace aux poires ou aux pommes avec des morceaux de citrons 'dans (sont pas net ces normands) !?
Et puis après je gouterai un mont 1ére trie 96...à Vouvray même !

A suivre,

Olivier.

Je remonte un petit CR que j'avais commis voici un peu plus d'un an...

charlesv
Re: Domaine Huet à Vouvray
vendredi 11 janvier 2008 20:40:50 IP: Adresse IP enregistrée
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Vouvray Le Mont Moelleux Première Trie 1996

J'ai siroté ce vin sur 24 heures.

La palette aromatique invite au voyage hexagonal : chair plus que gelée de coing, touches alliacées dominantes qui évoquent irrésistiblement le Jurançon Cuvée René d'Yvonne Hegoburu 1996 (David, tu avais raison pour la truffe blanche ) et fines notes terpéniques à l'aération (beaucoup moins marquées qu'avec Noël Pinguet au domaine la semaine dernière). Fin de bouche traçante et rafraîchissante.

Une bouteille singulière. Je me permets de recommander ce très beau vin, noble vagabond figé par une année à nulle autre pareille.

"Vouvray Le Mont Moelleux Première Trie 1996 "

La dernière bouteille que j'ai bu c'était l'année dernière avec JF Coche à l'apéro ; et il a trouvé le vin ........su per be , comme moi !

Merci Arnaud !

Monsieur Jean-François Coche s'exprime très peu... jamais pour ne rien dire !

bah voilà... quand on vous le dit que c'est du tres grand cette bouteille!!!!

julll

Jull

Carafé 1 bonne heure.

Le nez est malheureusement resté quasiment mutique... avec quelques discrètes effluves de pomme, poire et craie malgré tout (en allant bien les chercher !).
Mais en bouche, quel festival !
Un vin qui attaque gentillement, puis prend de l'ampleur petit à petit pour finir sur une finale splendide, aux amers aériens, d'une immense longueur.
L'ensemble est impressionnant de densité, d'équilibre et de M.
Mon plus grand Loire blanc en 2006 pour l'heure.
Quand il sera plus ouvert sur le plan aromatique, ce sera superbe.
Très bien (aujourd'hui), certainement Excellent dans quelques années.

Florian

Bu hier soir un Mont Sec 2006. Carafé 2 heures.

Nez: Sur des notes d'agrumes essentiellement. Ce n'est pas très causant. A l'aération dans le verre, le nez se fait plus présent et plus puissant..
Bouche: C'est vif, avec une belle acidité, le vin se déploie et la finale est très belle. Les notes d'agrumes se retrouvent en bouche. Très bonne longueur.

En résumé je confirme assez l'avis de Flo même si je suis moins charmé que lui. Une belle bouteille pour moi mais pas une très grande bouteille.

Arnaud

Bonjour,

J'ai ces trois cuvées:
clos de bourg sec 2007
haut lieu demi-sec 2007
clos de bourg moelleux 2007

Apparement, d'après les posts ci-dessus, le clos de bourg sec 2007 n'est pas tout à fait en place.
Mes convives de ce soir étant plutôt habitués au petit manseng (pacherenc et jurançon) , que me conseillez-vous d'ouvrir haut lieu demi-sec 2007 ou clos de bourg moelleux 2007 et combien de temps auparavant (carafé? 2h?)
-D

a mon humble avis, c'est encore le Clos du Bourg 2007 qui doit le mieux se présenter...

Bouteille ouverte 2h avant de la boire.

Légère déception en buvant ce vin (tout est relatif). Il était bien fait mais j'attendais un petit supplément d'âme que je n'ai pas trouvé. Il ne faisait vraiment pas son age et cette jeunesse de corps et d'esprit le desservait. Il n'avait pas mangé ses sucres et était dominé par des arômes de truffe blanche et de coing. Mais peut-être est-ce comme en amour: à tant attendre de l'autre, on est parfois déçu...

Arnaud.

Arnaud, j'ai moi aussi souvent ce sentiment sur les vins de Huet. Ils ne me causent pas ! En tout cas pas tous (à ce jour seule Constance 89 m'a vraiment fait décoller de la chaise). Alors que Foreau à tous les coups ça gagne ! J'y trouve cette personnalité, ce supplément d'âme comme tu l'as dit... question de feeling je pense.

La Quille, je parlais de cette bouteille en particulier. J'ai par ailleurs connu de beaux moments avec Huet.

Après avoir relu d'autres commentaires sur ce vin, c'est vrai qu'il y a des points communs avec les vins du domaines de Souch.

Ayant lu plusieurs CRs plus ou moins négatif sur Le Mont 1ère trie 1996, j'en ai ouvert une...
Pour le plus grand plaisir de nos convives, qui bien que n'étant pas des amateurs, ils ont su apprécier le nectar.

Le premier nez nous dévoile des notes de truffe blanche, puis à l'aération des notes confites de citron.
En bouche, une belle attaque vive, de suite l'acidité se manifeste , le milieu de bouche se développe sur une jolie maitère, il révèle la truffe, un bel équilibre se fait avec les SRs, puis la finale explose sur des notes confites d'ananas/citron, la bouche reste fraîche, l'acidité continue à nous faire saliver. Excellent.

Dès la semaine nous en reprendrons quelques unes en cave lors des portes ouvertes du domaine.

Bien que je puisse comprendre que ce vin interpelle, je ne comprends pas ce que l'on lui reproche..., c'est un très beau 96, tension et maturité sont au rendez vous.
Ce millésime 96 a effectivement bien des similitudes avec un Jurançon, avec Jull, nous en avons encore eu la preuve avec un Rémus 96 de J Blot, ce WE.

Laurent,

Bien que je puisse comprendre que ce vin interpelle, je ne comprends pas ce que l'on lui reproche..., c'est un très beau 96, tension et maturité sont au rendez vous.

C'est un bon vin et la tension ne manque pas. En revanche dans la bouteille bue ce week-end, je n'ai pas retrouvé la complexité et la maturité (encore faut-il être sûr que ce mot veuille dire la même chose pour tous) que j'espérais.

Peut-être, nous croiserons-nous au domaine ce week-end pour en parler plus longuement.

Arnaud.

L'acidité n'est pas dérangeante car mur, de plus un belle matière qui permet d'avoir un beau milieu de bouche et une belle finale.

Une dernière chose, j'ai épaulé la bouteille le midi pour le soir, le lendemain, le fond de bouteille était encore mieux, quant à la complexité des arômes.
Peut être une piste...

Je ne sais encore quand je serai dispo pour y aller...

Une question qui me titille en ce moment : association ananas et truffe. Dans les blancs, ces arômes sont souvent associés : on parle plus haut de Jurançon dont c'est presque une constante. Le cr de Laurent parle de truffe puis d'ananas en finale. Récemment sur un Hemitage blanc jeune : mon nez percevait de la truffe et la plupart de mes voisins ont dit "ananas". Je serais très curieux de savoir si ces deux arômes ne possèdent pas quelques molécules communes.

Jérôme, effectivement tu as raison, on associe souvent les deux sur le Jurançon, mais aussi sur les bons 96.
Par contre, je fais bien le distinguo entre la truffe blanche du milieu de bouche et l'ananas/citron confit de la finale...

Mais peut être qu'un chimiste va nous sortir que des molécules sont proches...

Salut Jérôme,

Je n'ai pas la connaissance suffisante pour savoir si des esters communs donnent des sensations qui pourraient être source de confusion entre ces 2 arômes.

Cependant, personnellement j'ai souvent ressenti une impression d'ananas, comme d'autres fruits exotiques type mangues ou plus communs comme l'abricot, sur des liquoreux riches et jeunes.
Chez moi, le ressenti de la truffe blanche n'est quasiment apparu que lorsque le même vin prenait de l'âge.
La truffe couvrant ces arômes flamboyants par une note de maturité, mais sans tuer la complexité gustative qui voit dans les meilleurs vins les fruits continuer à s'exprimer discrètement, mais disctinctement.

Très notable récemment sur un Frimaire de Montus d'une 10aine d'année.

De plus j'ai souvent vu à quel point les perceptions sont souvent subjectives.

Je ne parle pas des dégustations en groupe, où soudain quelqu'un s'exclame qu'il sent ou goûte tel ou tel odeur/arôme, et soudain toute la table est au diapason.

Ce que j'évoque c'est la manière que d'un pays à l'autre on semble ressentir différemment.
Ainsi j'ai souvent noté que d'un pays à l'autre, et surtout d'un continent à l'autre on ne percevait pas toujours les mêmes arômes principaux (plutôt on ne mettait pas forcément les mêmes arômes en avant lors d'une description).

Pour faire une image un peu caricaturale, c'est comme lorsque l'on écrit un bruits différemment (comme un aboiement de chien : "arf" en anglais UK, "ouah" en français de France), car par les effets de l'environnement et de la langue on l'entend et on le prononce différemment.

Peut-être que de la même façon les goûts, les odeurs et surtout les références auxquels on est confrontés dans son enfance guident inconsciemment les perceptions gustatives/olfactives futures.

Amitiés,
dfried

Le responsable des arômes de truffe (que ce soit dans les vins rouges ou liquoreux) est le sulfure de diméthyle , comme par hasard contenu en quantité importante dans le petit manseng (et dont la teneur augmente avec l'âge ou l'oxydation).

A priori, cette molécule sent tout sauf l'ananas. Ce dernier provient plutôt des furanéols ou du butyrate d'éthyle.

Vous êtes effrayant Eric
Après la cuisine moléculaire, va t'on également passer aux vins moléculaires ? !

Merci pour ces infos, ca m'interesse, y a t'il un site ou l'on peut voir les saveurs dégagées par les différentes molécules contenues dans le vin ?
Gael

Merci pour l'info Eric.
Donc, pas de point commun entre la truffe et l'ananas, si ce n'est qu'on trouve assez souvent les deux en Jurançon et sur quelques Vouvray, dont des 96 de bonne facture.

Gaeli écrivait:

---

> Merci pour ces infos, ca m'interesse, y a t'il un
> site ou l'on peut voir les saveurs dégagées par
> les différentes molécules contenues dans le vin ?
> Gael

Un début de réponse?

www.uclouvain.be/cps...

je fais aussi la distinction, mais je note que sur certains vins doux ces arômes sont souvent associés. Je note aussi que j'associe aussi très souvent la truffe et la tapenade, l'olive.... Justement une expérience faite chez les patrons d'Eric : deux truffes qui venaient du marché de l'Albenque, deux arômes différents, l'une évoquait immanquablement l'olive noire ...

Je sais aussi que je dois avoir un seuil de perception pour la truffe assez bas, puisque je décèle très souvent cet arôme.
C'est sans doute pour cela que quand tout le monde sentait l'ananas, c'est la truffe que je percevais.

Génial, merci Oliv

Bonjour,
Pour info ,c'est portes ouvertes et dégustations des 2008 chez HUET tout le week end.
A bon dégustateur!!!!