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car Yoda lui même disait l'était" Quand on fait des remarques sur l'orthographe, on essaie déjà d'écrire en français.
Çà fait longtemps qu'on évite les remarques sur l'orthographe sur ce forum. Après tout, il y a des fois où l'on ne contrôle pas toujours ses doigts, où l'on n'a pas le temps de se relire, et même en se relisant, on peut laisser passer des choses. Je suis assez pointilleux sur le sujet et j'ai bien pris en compte ta correction, je tâcherai de ne pas commettre la même erreur à l'avenir.
Pour le reste, on commence à avancer. Eh oui Enzo, nous vivons dans un monde qui n'est ni tout blanc, ni tout noir et il faut souvent répéter des banalités pour le rappeler.
Le problème de l'homogénéisation des réglementations est effectivement très intéressant. Dans le papier que j'ai fait suivre on voit quand-même que l'OMC, cette abominable organisation, cherche quand même à éviter que les pays occidentaux ne pénalisent les pays émergents avec des normes trop restrictives.
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Mais on pourrait alors rétorquer que l'étude n'est pas assez poussée et que le relèvement du seuil n'est pas suffisant." Certes, mais ça, c'est l'argument des antis pour qui les études ne seront de toute façon jamais assez poussées. Quant au relèvement du seuil, je pense que tu voulais dire "trop important".
Quelle doit être la durée d'une étude pour qu'elle soit valide ? Trois mois, six mois, un an, dix ans, vingt ans ? Le problème est que plus une étude est longue, plus les facteurs qui peuvent influer sur le résultat sont complexes et nombreux. Cela dit, des études à long terme, voire sur plusieurs générations, ça existe, quoiqu'en disent certains.
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"Si on nationalisait nos labos pharmaceutiques, ça ferait le bonheur de leurs concurrents américains, suisse ou allemands".
Non, nationalisation des labos ne signifie pas absence de concurrence avec des entités étrangères (revois le droit de l'UE à ce propos - sans condescendance , hein ! une petite piste : article 345 TFUE et la jurisprudence y relative."
La "jurisprudence y relative" ? Bon allez, c'est promis, j'arrête.
Oui, tu as raison, la nationalisation n'empêcherait absolument pas la concurrence, c'est sur la compétitivité que j'ai des doutes.
"Bon, je vais essayer d'argumenter - mais synthétiquement , hein, sans condescendance (blague) ! Mais de façon percutante !
En faisant quelques études , en lisant quelques productions doctrinales (de divers pays, la liste est pléthorique, pas seulement en droit , mais aussi en économie) sur le sujet, tu t'apercevras - sauf à rester dans le dogmatisme absolu, ce qui est ton droit (on peut regarder le doigt et pas la Lune, tu l'as parfaitement rappelé précédemment) - que c'est bien faux tout ça (regarde la concurrence et la privatisation du rail en Angleterre dans les années 80, analyse (36s cette fois) les caractéristiques du réseau d'électricité et le rôle d'ERDF, etc ...), Quant à l'adaptation au marché (voire du marché non ?), cet argument issu en droite ligne de l'école de chicago (ça va te plaire, un d'entre eux a reçu un Nobel smiling smiley) est - mais c'est mon point de vue, donc critiquable - éculé ..."
Tu as peut-être été trop synthétique parce que ce n'est pas très clair (je suis plus soft que Luc).
J'ai souvent pris le train en Angleterre, je dois dire que la qualité du service y est bien supérieure à celle de notre bonne SNCF.
Si l'adaptation aux réalités du marché est un argument éculé, est-ce que ça veut dire que si les gens ne veulent plus d'un produit il faut continuer quand-même à le fabriquer ? Ça va faire plaisir aux fabricants de diligences !
Enfin, le financement de la recherche publique est en effet un point fondamental.
Heureusement, il y a un peu d'espoir
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La recherche publique est indispensable, notamment dans le domaine de la recherche fondamentale qui n'intéresse pas forcément le privé. Même si ces recherches n'aboutissent sur rien de concret (toute recherche ne doit pas forcément avoir un but commercial), elles contribuent à élargir le champ de nos connaissances qui fait partie de notre bien commun.
La recherche publique a besoin du privé. Même si l'actualité récente est un peu rassurante, la contribution de L’État est bien trop insuffisante. Un État qui néglige sa recherche, c'est un État qui met son avenir en danger. Il est insupportable de voir les responsables de laboratoires passer plus de la moitié de leur temps à rechercher... des financements.
Le privé a besoin de la recherche publique, beaucoup de labos travaillent sur des projets de recherche appliquée financés par des entreprises. Le privé à les moyens que l’État ne donne pas, il en est connexion directe avec le marché et donc est mieux placé pour juger de la pertinence d'une recherche appliquée.
Cela dit, il est aussi possible que l'appât du gain, la recherche du profit maximum (je ne suis pas complétement naïf) puisse conduire à des fraudes. C'est pour ça qu'il y a des comités de lecture et des agences d'évaluation.
La recherche privée est elle aussi indispensable, le privé a les moyens d'avoir des labos de très haut niveau (parfois supérieurs à ceux du public), de recruter des chercheurs de très haut niveau. Le privé se préoccupe peu de recherche fondamentale, ce qu'il veut c'est des résultats applicables à son activité commerciale. De nombreux produits aujourd'hui banaux sont sortis de labos privés : le Téflon; le Post-it, les prothèses de hanche...
Pour ce qui est de l'orientation de la recherche, ce n'est pas sûr que l’État soit toujours le mieux placé. Le dernier essai d'OGM en plein champ en France (par l'INRA sur des peupliers) a été détruit suite à l'absence de réponse du ministère de l'agriculture quant au prolongement de son autorisation ! Je ne sais pas si cet essai était pertinent ou non ou s'il aurait débouché sur des applications pratiques, on ne le saura jamais d'ailleurs puisque tout a été détruit. Encore de l'argent public bien géré.
D'un autre côté, il y a le cas de l'essai de l'INRA de Colmar sur des porte-greffes modifiés pour résister au virus du court-noué dont on a déjà abondamment parlé. Cet essai, après une première expérience avortée, présentait toutes les garanties en matière de sécurité et de confinement, il avait reçu l'aval des autorités compétentes et même d'un certain nombre d'associations écologistes, malgré ça, un commando obscurantiste est venu le détruire. Résultat, et bien pas de résultat puisque plus d'essai. L'ironie de l'histoire, c'est tout laissait à penser que l'essai n'aurait pas été concluant, ce qui pour le coup aurait donné de vrais arguments scientifiques à ses opposants !
L’État a son rôle a jouer dans l'orientation de la recherche car il doit veiller à ce que celle-là ne soit pas uniquement dirigée vers le profit des entreprises. Le privé a aussi son rôle à jouer car il permet à la recherche de rester en prise directe avec le monde (là je ne mets pas de majuscule parce que je ne parle pas du journal
).
Et l'idéologie n'a rien à voir là-dedans.