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Escapade le long du Rhône. Part IV et Fin

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Escapade le long du Rhône. Part IV et Fin a été créé par jeanclaude

Cà”TES DU RHà”NE VILLAGE - CAIRANNE

Nous arrivons au terme du voyage. J'en ai terminé avec le village de Châteauneuf du Pape. J'en ai terminé avec la découverte de 2 domaines phare de Rasteau. Maintenant, je compte bien suivre d'un peu plus près les appellations moins prestigieuses du Rhône Méridional. Direction Cairanne, en Côtes du Rhône Village mais certainement digne et proche de l'AOC tant la qualité du cru fait désormais référence. Premier arrêt au domaine de L'Oratoire Saint Martin.

Domaine de L'Oratoire Saint Martin

Le temps est au beau fixe en ce début d'après midi du 24/12/04. Le jour de Noà«l est propice à  toute sorte d'activité. En attendant les agapes de la soirée, je décide donc de continuer mes «découvertes» en m'aventurant à  quelques km du domicile familial.

Cairanne est un petit village «haut» perché. Il domine la plaine du Vaucluse et lance au Mont Ventoux des oeillades enamourés. Une nouvelle fois, je décide de m'y rendre en passant par Sainte Cécile les Vignes et en quelques minutes, je déboule au centre du village. Une petite route me conduit au sein même du domaine de L'Oratoire St Martin.

Une fois sur place, pas le temps d'entamer la discussion et la dégustation débute avec le Domaine de L'Oratoire St Martin Blanc Haut-Coustias 2003 et son très charmeur nez de fleur blanche, d'agrumes, de violette. La bouche est ronde, légèrement grasse, enveloppée et encore marquée par élevage où le fût domine. La puissance est au rendez-vous et donne au vin du caractère et de du tonus. Belle et suave finale sur des notes doucement citronnées. Nous passons aux rouges avec le Domaine de L'Oratoire St Martin Rouge Réserve des Seigneurs 2003 au nez très typé animal, venaison, sous-bois et où l'on s'attend à  voir surgir un sanglier (bbb). La bouche, toujours sur ces mêmes arômes mais moins marqués après aération, est onctueuse, souple et ample. De très belles notes de zan puis de cassis prennent le relais et donnent au vin un tour gourmand et envahissant et ce jusque en finale, douce et soyeuse. Pour terminer (La cuvée Haut-Coustias Rouge 03 n'est pas encore disponible), le Domaine de L'Oratoire St Martin Rouge Prestige 2003. Nez sur les épices, boite à  cigares, cassis et fraise des bois. J'adore l'aspect explosif de ce nez ! En bouche, l'attaque est vive, fraîche puis la matière déboule et occupe rapidement l'espace. Elle est généreuse, ample et bien structurée. C'est gourmand, charnu et semble parfaitement équilibré. Finale parfumée et longue, bien dans la lignée de la gorgée. J'aime beaucoup cette cuvée.

Domaine Richaud

Je m'attaque là  à  un autre géant du pays. Marcel Richaud a tant fait pour le renommée de Cairanne que je lui devais bien une petite visite.

Une fois dans la place, nous passons tout de suite au vif du sujet et commençons avec le Domaine Richaud Cairanne Blanc 2003. Nez floral et sur les fruits exotiques. Bouche fraîche à  l'acidité soutenue. On retrouve les notes florales sur une structure bien définie. La finale, longue et aromatique, laisse une bonne impression en fin de dégustation. Passage ensuite au Domaine Richaud Rouge CdR Les Garrigues 2003 aux fruits rouges omniprésents tant au nez qu'en bouche. Large et précise, elle laisse le fruit exploser et dominer toute sensation. Et la longueur n'est pas en reste, donnant à  ce Côtes du Rhône un aspect très attachant avec cette sensation intense de croquer le fruit frais et bien mûr. En suivant, je reste sur les CdR, redescend vers la cuvée de base mais cette fois en 2004 avec le Domaine Richaud CdR Rouge 2004 que la propriété propose notamment en BIB. Bien sûr, il ne faut chercher là  une complexité à  toute épreuve mais pour qui cherche un vin sans prise de tête, gourmand avant tout et qui donne aux fruits rouges et bien frais la vedette principale, ce vin devrait plaire. A cet instant de la dégustation, je remarque qu'en 2003 Marcel Richaud tente une petite expérience puisqu'il met en vente une cuvée «sans souffre» de son Cairanne. Je vais goûter cette petite nouveauté et vais le faire en // à  la cuvée «traditionnelle» toujours sur ce millésime 2003. A noter qu'en règle générale, le domaine n'utilise que peu de souffre dans ses vins mais l'expérience est maintenant tentée de faire sans. On débute donc avec le Domaine Richaud Rouge Cairanne «Souffre» 2003 et son magnifique nez de cuir, d'épices douces, de poivre de Cayenne, de pêche et de poire. La bouche est généreuse, portée par des tannins suaves et onctueux. Les fruits blancs se taillent la belle part et le vin se découvre ample, frais et gras. La gourmandise se poursuit dans le temps, doucement, sereinement. Dans la continuité, on ouvre la bouteille de Domaine Richaud Rouge Cairanne «Sans Souffre» 2003 et déjà  au nez on peut percevoir la différence car le fruité qui s'épanouit, donne un regard d'une pureté intense à  la gorgée. En bouche, les fruits rouges explosent avec la groseille, la myrtille et les épices qui ne s'en laissent pas compter. Concentration et équilibre avec une trame soyeuse, une matière noble et fine et qui donne une sensation élégante et suave. Au final, une pureté accentuée, une élégance plus nette et une matière toujours aussi présente. En résumé et au global, un Cairanne 2003 fort bien réussi !

GIGONDAS

Je laisse Cairanne derrière moi pour rejoindre Gigondas, un peu plus haut dans les terres, tout en me rapprochant des pentes du Ventoux. Ce joli petit village, collé aux dentelles de Montmirail propose régulièrement des vins qualitativement proches des Châteauneuf du Pape. Premier passage au Domaine Santa Duc et rapide visite auprès de Yves Gras. Il est tard et celui ci ne peut me recevoir car il est attendu et déjà  en retard (bbb). Tant pis, ce sera pour une autre fois. Je fais quelques petits km et me voilà  devant l'entrée du Domaine Saint Cosme.

Domaine Saint Cosme

Pas de temps à  perdre et on attaque la dégustation avec le Domaine Saint Cosme CdR 2003. Un 100% Syrah aux fruité mûr, au belles notes de cassis. Un vin court en bouche mais riche et parfumé. Le vin suivant est le Domaine Saint Cosme CdR Les 2 Albions 2003 au nez compoté et aux notes de cuir, à  la bouche souple et gourmande, ronde et charnu. Un vin plaisir s'il en est, plaisir tout juste atténué par une légère sensation d'assèchement en finale. Puis, le Domaine Saint Cosme Gigondas 2002 sur des notes de cacao, de fruits rouges mais qui en bouche, souple et suave, présente déjà  quelques petites touches d'évolution. Assez déroutant (jjj). Pour terminer, car je n'ai plus beaucoup de temps, le Domaine Saint Cosme Saint Joseph 2002 qui nous rappelle que le domaine fait aussi partie de la famille des négociants. Avec ce vin, c'est un nez élégant, empreint de finesse et de douceur sur de belles notes de moka, de fruits noirs et d'épices. La bouche est onctueuse et ronde mais la finale est un peu terne, relevée cependant par un joli retour finement torréfié.

Je décide de faire un saut à  la Maison des Vins de Gigondas. Sur place, beaucoup de vins proposés. Je vais me contenter de goûter Domaine Les Gouberts cuvée Florence 2000 et son nez au boisé dominant, sa bouche soyeuse sur des tannins massifs qui n'empêche pas le grain fin de se libérer. Portée par de belles notes de fruits noirs et d'épices douces, la gorgée laisse le boisé s'imposer. Le vin n'a pas encore digéré son élevage à  ce stade mais la densité de la matière et la structure aperçue sont plutôt porteurs de belles choses. Je vais aussi goûter Domaine de La Tourade Font des Aà¯eux 2001, élégant et profond sur des notes développées de Cassis de et mûre, de cuir et de noyau de cerise. La bouche est gourmande, à  la minéralité bien placée, et à  la l'équilibre tout trouvé. Belle finale parfumée et longue, portée par des tannins souples et soyeux. Enfin, j'en termine avec le Domaine de La Tourade Morgan 2001. Au nez, belles et grasses notes de fruits rouges confiturés. L'élevage s'exprime par un bois assez net mais bien intégré et pas outrancier du tout. La bouche est épicée, souple, et laisse la matière, ample et solide, évoluer librement. Large et élégante, cette cuvée Morgan respire le bonheur.

Cà”TES DU RHà”NE VILLAGES

J'ai quitté les terres de Gigondas pour rejoindre la rive droite du Rhône. Me voilà  dans le Gard, à  Bagnols/Cèze, sur la route en direction d'Uzès. Quelques km de cambrousse, traversée du village de Sabran et je me pointe devant les portes du Domaine de La Réméjeanne.

Domaine de La Réméjeanne

L'exposition de la propriété est magnifique. Le vignoble, réparti sur un terroir varié de Loess, de gré calcaire fissuré et d'argile calcaire est exposé en terrasses. L'orientation Est sud-est contribue à  donner ce caractère d'élégance et de fraîcheur au vins produits. Accueilli par la jeune fille de Rémy et Ouahi Klein, j'attaque immédiatement le vif du sujet avec pour commencer le Domaine de La Réméjeanne CdR Blanc Les Arbousiers 2003 au nez floral, à  la bouche vive et fraîche mais qui s'avère court et terne dans son expression. Ensuite, le Domaine de La Réméjeanne CdR Blanc Les Eglantiers 2003 plus marqué par l'élevage (c'est normal, il connaît le fût) avec des notes de vanille et d'agrumes. Il présente en bouche un volume plus qu'intéressant, un gras équilibré en fin de bouche et une amplitude agréable. Léger, c'est un vin de soif qui peut très bien attendre 1 an ou 2. On quitte les Blancs pour le Domaine de La Réméjeanne CdR Rouge Les Chèvrefeuilles 2003 au nez très fruité (fraise, myrtille, groseille), à  la bouche ronde, friande, gourmande. Simple mais plaisant à  déguster car son style souple peut intégrer un plat estival sans problème. Puis le Domaine de La Réméjeanne CdR Rouge Les Arbousiers 2003 s'installe dans le verre. Toujours ces fruits bien mûrs. Fruits noirs avec cassis et petites baies. Riche, structurée, généreuse, la bouche est ample et ronde avec des tannins fins accompagnés de quelques notes de zan. Sympa comme tout. On continue la montée en gamme et l'on s'intéresse maintenant au Domaine de La Réméjeanne CdR Villages Rouge Les Genévriers 2003. Plus intense, plus dense, il propose un bouquet de fruits rouges cuits et bien mûrs. Y sont associées des notes de réglisses, d'épices multiples, de violette pour une complexité toute trouvée. La bouche est charmeuse, imposante mais tout en élégance sur le fruit. Les tannins très soyeux participent à  cette ronde des sensations. La finale joue la même partition et propose longtemps au fruit de s'inviter dans la danse. Un vin très Miam (bbb). J'en termine là  avec le Domaine de La Réméjeanne CdR Villages Rouge Les Eglantiers 2003. Cette fois, le sommet est atteint. La robe, déjà , nous indique que nous changeons définitivement de catégorie. Sombre, presque opaque. Le nez intense, avec des notes légères et fumées accompagnées de fruits noirs, de cassis et de mûres ainsi que d'épices et de cuir. Généreux, faisant preuve d'une belle concentration, onctueux et large sur des tannins fins et élégants, le vin est profond, très long en bouche et très fruité aussi. Superbe !

VACQUEYRAS

Cette fois, la fin du voyage est toute proche. Ma dernière étape va me conduire sur des terres proches de Gigondas, Sarrians, Violes ou encore Sablet. A quelques km de Carpentras, Vacqueyras me tend les bras. La région est magnifique et j'en suis fou. C'est normal, c'est chez moi !(bbb).

Domaine du Sang des Cailloux

Sans perdre plus qu'une seconde, j'ouvre la porte du domaine et entame une dégustation assez rapide mais plus qu'instructive sur les vins du domaine. Tout d'abord, le Domaine du Sang des Cailloux Rouge Doccinelo 2002 au nez de fleurs séchées, de fruits secs et de cigare. La bouche démontre un manque de concentration mais compensé par une élégance certaine. Le vin se montre frais, agréable et laisse les fruits noirs s'exprimer. Cela reste toutefois léger, peut être trop pour envisager une garde au delà  de 2 ou 3 ans. Je passe en suite au Domaine du Sang des Cailloux Rouge Flouretto 2001 qui offre un bouquet agréable avec des arômes de Chèvrefeuille, de vanille, de fruits mûrs et gras et quelques notes florales. En bouche, sur des tannins élégants et frais, la matière fine et parfumée donne au vin un soupçon de classe intense. La puissance s'installe maintenant et donne du caractère à  cette cuvée qui n'en manquait déjà  pas. Finale longue et riche ainsi que persistance du fruit laisse à  penser que le vin vieillira parfaitement sur une dizaine d'années. Pour finir, nous ouvrons le Domaine du Sang des Cailloux Rouge Azalaà¯s 2000. Puissant, charnu et droit sont les premières impressions que me donnent ce vin. La matière est imposante mais bien maîtrisée. Les tannins sont denses et croquants, gras et bien intégrés. Le fruit domine et s'accompagne de notes viandés superbes. Là  encore, la longueur est au diapason et participe à  la qualité d'ensemble de cette belle cuvée.

Domaine Montirius

A quelques pas de là , le domaine Montirius, en Bio-dynamie depuis 1996 (Certification Ecocert à  cette date mais avec un passé déjà  Â«lourd» dans ce domaine). Les principes appliqués doivent permettre
- l'amélioration du sol et de la plante par des préparations issues de matières végétales, animales et minérales.
- L'application de ces préparations à  des moments précis dans les cycles de l'année par rapport à  un calendrier lunaire et planétaire.
- Le travail du sol par des labours et de griffonnages.

Mais bon, moi ce qui m'intéresse c'est de goûter les vins, alors goûtons (bbb). Et on débute avec le Domaine Montirius Blanc 2002. Nez sur les agrumes et la fleur blanche, bouche faible et finesse de la structure mais sans grande complexité sont les principales caractéristiques de ce Vacqueyras qui ne restera pas longtemps dans ma mémoire. Ensuite, le Domaine Montirius Rouge VDP Le Cadet de Montirius 2000 prend le relais. La encore, c'est maigre, sur des notes de cerises noires, et plutôt végétal. La bouche dissociée ne rehausse pas l'ensemble et laisse une impression d'un vin pauvre et sans intérêt. La lune n'était pas au RDV (aaa). Je préfère ne pas m'attarder et passer au Domaine Montirius Rouge VDP Le Cadet de Montirius 2002 qui ne va pas vraiment améliorer le constat. Manquant de fruit (triste pour un 2002 !) et de matière, ce vin ne présente pas un charme fou et laisse là  encore une sensation de tristesse et de platitude. Bof ! Allez, le suivant est le Domaine Montirius CdR Rouge 2003 déjà  plus intéressant au nez avec ses douces pointes de cassis. La bouche est généreuse, riche et accompagnée d'une matière grasse et juteuse. Les tannins sont soyeux, expressifs et la finale se dévoile souple et ferme en même temps. Pas mal ! On attaque enfin les grands vins avec le Domaine Montirius Rouge Montirius 2001. Très belles notes au nez, de Cassis, de cuir et de chocolat. Frais en bouche avec une bonne acidité, le vin se montre dense et droit. L'amplitude est au RDV et la longueur fait de même. Très présent, aromatiquement impeccable, le vin dévoile un caractère jouissif assez intense. Nous continuons dans ce même registre avec le Domaine Montirius Rouge Clos Montirius 2001 au nez puissant et net de laurier, d'épices, de cuir avec quelques touches animales. Le corps est généreux, riche avec un élevage affiné et maîtrisé. Large, complexe, la saveur de ce vin et la finesse de la texture donne une réelle impression de douceur et d'élégance. La finale enfin, longue et suave, reste au même niveau. Pour terminer, le Domaine Montirius Rouge Gigondas 2000 au nez porté sur le cacao et quelques subtiles arômes fumés. La bouche est dense, profonde, puissante sur des tannins stricts, presque durs. Heureusement, la finale fraîche adoucit l'ensemble et sa longueur sur le fruit donne une dernière impression plutôt sympathique.

Domaine de La Monardière

Il est bien tard lorsque nous arrivons dans la cour du domaine de La Monardière. Le très sympathique Christian Vache nous fait le grand plaisir de nous recevoir. Avec James, nous attaquons avec le Domaine de La Monardière Rouge Les Calades 2003. Sur des notes de cuir et de fourrure au nez, la bouche montre une matière avenante et bien structurée. L'alcool domine cependant et à  tendance à  alourdir un peu le vin. Les fruits rouges se taillent la part du Lion et suivent cette sensation de puissance qu'un relent de fraîcheur assouplit. Sans arrêter notre discussion avec le propriétaire, nous passons au Domaine de La Monardière Rouge Réserve des Deux Monardes 2002. Le nez est porté par de belles notes épicées et de pruneaux. La bouche est assez charnue avec cette fois des arômes de cacao. De la fraîcheur, de la vivacité avec une certaine densité qui donne au vin une finesse réelle. La finale, un peu grillée, longue et chaleureuse, est bien faite et croustillante. Le dernier vin de la dégustation est le Domaine de La Monardière Rouge VV 2001. Le nez est complexe, riche et minéral, sur des notes racées de chocolat et d'épices avec le thym et la gentiane mais aussi des arômes de sous-bois. Puissant et droit, toujours aussi riche, l'équilibre semble se trouver entre cette puissance ressentie et l'élégance des tannins, gras et amples. Très belle mâche en finale avec une finesse du grain exemplaire. Un vin superbe !

Château des Tours

La nuit est maintenant tombée sur Vacqueyras. Le village s'illumine en cette soirée de fin d'année. Christian Vache nous indique le chemin pour nous rendre au Château des Tours d'Emannuel Reynaud. Heureusement d'ailleurs car sans ses conseils, nous n'aurions jamais trouver notre route et serions peut être encore en train de le chercher (bbb). Et puis la nuit, c'est encore plus délicat. Enfin, nous sommes au RDV et Emmanuel Reynaud nous propose de goûter quelques vins de sa production. Un personnage complexe que ce propriétaire de Rayas. La communication n'est pas son point fort, c'est le moins que l'on puisse dire (bbb). Excellent vinificateur, il avoue sans détour sa faiblesse. Mais il reste attachant car son amour pour le vin n'est pas à  remettre en cause.
Sans plus attendre, nous entamons la série avec le Château des Tours Blanc VDP 2001, un 100% Clairette au nez superbe de complexité et de fraîcheur. La bouche, charnue et généreuse est surprenante de volume et d'amplitude. Pur et très net, ce vin est une petite découverte que je ne me lasse pas de goûter. On passe ensuite au b]Château des Tours Blanc CdR 2001[/b], un 100% Grenache cette fois. Emmanuel Reynaud revient à  ses amours car il ne jure que par ce cépage. Ce vin donc, donne au nez de belles notes de fruits exotiques et d'agrumes. La bouche laisse le gras dominer et la rondeur s'installer. Profond et fin, ce 01 s'avère un parfait compagnon de dégustation. Pour l'instant c'est un sans fautes. Le vin suivant, Château des Tours Rouge VDP 2000 va calmer un peu le jeu. Le fruit au nez et en bouche est pourtant superbe. Très gourmand tout en faisant preuve de finesse, le vin manque cependant de longueur et reste simple dans son expression. Il ne faudra pas en attendre plus qu'il ne pourra donner. Nous n'en restons pas là  et on enchaîne avec le Château des Tours Rouge CdR 2001. Au nez, le tabac avec des notes profondes de havane mais aussi un boisé subtil avec des arômes de Cèdre. Le fruit n'est pas absent et c'est la Cerise, enrobée, qui s'exprime le mieux. En bouche, la matière est cohérente sans être exubérante. C'est bon, rond et ce vin joue plutôt bien son rôle de vin plaisir pour une consommation rapide. Le dernier vin est le Château des Tours Rouge Vacqueyras 2000. On retrouve au nez ces notes fines de tabac, de cigare. Je note le goudron aussi ainsi que la Griotte, légèrement fondue et quelques zestes épicés. Complexe et élégante, la bouche est au même niveau mais s'exprime plus difficilement. Fermée, elle n'en reste pas moins souple et avenante. Sur le registre évident de la finesse, le vin manque toutefois de profondeur et de netteté mais c'est très peu marqué. Il tarde à  se mettre en place mais laisse envisager des jours meilleurs quand ce 100% Grenache aura compris qu'il est temps de se réveiller.

Nous quittons le discret Emmanuel et reprenons la route du retour. Il est temps maintenant de fêter dignement cette nouvelle année qui commence. La famille m'attend au coin du feu et après ces longues heures passées à  siroter quelques nectars, j'avoue ma hâte de les rejoindre. C'est terminer pour mes dégustations en 2004. Mais, 2005 s'annonce elle aussi riche en rencontre (bbb).

Mon Escapade le long du Rhône s'achève là . RDV dans 1 an (bbb).

23 Jan 2005 12:53 #1

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Réponse de Yves Zermatten sur le sujet Re: Escapade le long du Rhéne. Part IV et Fin

Jean-Claude

(hhh)(hhh)(hhh) remarquable, une fois de plus.

Merci de nous faire partager tes périples dans le vignoble (hhh)

amicalement

Yves

Yves Zermatten
23 Jan 2005 16:52 #2

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