Bu lors de cette magnifique soirée

Côte Rôtie "Champin le Seigneur" Domaine J-M Gérin 2010
Belle robe, sombre.
Nez sympa, côté un peu lardé, épicé syrah poivre noir, fruits noirs. C'est assez beau.
La bouche est stricte et austère mais c'est un effet de séquence défavorable. Ce vin est réussi (d’ailleurs fini le lendemain j'ai bien plus apprécié) mais la marche était trop haute en l'état.
Après Barton et surtout Bonnes Mares soyons clairs çà fait pas le poids.
C'est bien bon tout de même; c'est quand même de la syrah Rhône nord, tu peux jamais mégoter quand on te sert çà, et on se ressert (fin chez moi c'est pas toujours un critère )...

Alex

Domaine Jean-Michel Gérin - Côte-Rôtie - Champin le Seigneur - 2017

 

Un vin bu en magnum, avec ouverture de la bouteille trois heures à l'avance.

La robe assez sombre, mais pas tant que cela pour une syrah, est ourlée de beaux reflets violets.
Intense et racé, le nez ne peut tromper sur le cépage du vin : un côté lardé indéniable, des fruits noirs mûrs et des épices douces s'assemblent pour constituer un ensemble typé et addictif.
La bouche est complètement fondue et aboutie, constituée d'une chair de belle étoffe, dont l'aromatique conjugue gourmandise et noblesse, habillée de tanins de velours, tout en étant énergique grâce à une superbe fraîcheur. La finale de grande allonge maintient cette sensation classieuse.
Excellent et déjà étonnamment à point.
Certes le vin pourra aller plus loin sans risque, mais il est déjà tellement délicieux !

Merci Claude, Bernard et Jean-Michel !

Un plat à la hauteur lui a été proposé : une gigue de chevreuil sauce grand veneur, purée de patates douces. Les deux partenaires rentrent en osmose complète, aux plans de la texture et de l'aromatique, et le vin ne s'en trouve que magnifié ! (4+ / 5).

Merci Laurent !

Jean-Loup



 

Domaine Jean-Michel Gerin - Saint-Joseph, 2020

 

Joli nez, de bonne intensité, riche, sur les fruits noirs, la mûre en particulier, et quelques notes lactées. C’est jeune bien sûr, dans un style moderne, à l'élevage ambitieux. A J+3 j’ai l’impression d’avoir davantage à faire à un vin languedocien que nord-rhônadien, et je crois y discerner de petites notes de garrigue, ce que Mme semble confirmer de son côté aussi.

On retrouve en bouche ce côté fruits noirs enrobé d'élevage. Bouche gourmande, en puissance et plutôt juteuse, avec une belle amplitude.
Ca chauffe un peu en finale, mais l’ensemble reste de bonne facture.

Garde : à boire 

Bouteille bue il y a deux jours, sans prise de notes.
Domaine Jean-Michel Gérin, Les Grandes Places 2006
Nez classieux et profond, ça sent la très belle syrah, sur des fruits rouges, noirs, pas trop de cacao. Très belle matière enveloppante aux tanins encore bien présents, ce qui laisse penser que ce vin a un bel avenir devant lui. Belle longueur sur des notes encore jeunes de fruits plutôt noirs et d'épices, de poivre blanc. Quelques années de plus l'amèneront encore plus haut, vers plus de complexité et de soyeux. A fait l'unanimité autour de la table.

Condrieu La Loye 2018

Pour du condrieu, 2018 ça fait vieux. Est-ce vraiment trop vieux ? Débouché une heure avant le repas, le vin est d'une couleur ambrée et presque orange, son nez est étrange mais très parfumé, sa bouche est extrêmement oxydative — ceux qui n’aiment pas les vins du Jura ni certains jerez n'aimeront pas ça — et progressivement, mille goûts mielleux envahissant le palais... Sa finale est d'une très belle longueur, avec un net goût lacté caractéristique du cépage. Le vin est tellement oxydatif qu'il n'a plus rien d'un condrieu et presque rien d'un viognier, c'est juste autre chose, c'est un ovni....

Mais c'est drôlement bon : un ovni atypique et délicieux. Le seul regret qu'on pourrait avoir en le buvant, c'est de se dire que deux ou trois ans plus tôt, ce vin était sans doute un magnifique condrieu, ce qu'il n'est plus. Mais de regret, nous n'avons pas eu, et ce La Loye a très bien accompagné notre déjeuner, un savoureux lapin fermier au cidre et aux figues sèches, ainsi que les fromages : un chèvre frais des Deux-Sèvres et le dernier mont d'or de la saison. 

Sauf erreur de ma part, le viognier n'a pas spécialement un côté lactique, c'est l'élevage qui peut lui l'apporter.
Ta bouteille était visiblement trop évolué, étonnament du reste, car 6 ans pour un Condrieu ce n'est pas non plus l'heure de l'EHPAD.
Le plus important étant que tu ait pu prendre du plaisir.

6 ans pour un Condrieu, ce n'est pas forcément vieux :d'après une expérience qui commence à dater avec les 1996/1997/1999/2001,  les vins de François Villard tiennent 20 ans, et ils n'étaient pas oxydés mais affinés/posés par l'âge. Par contre, un Condireu qui doit coûter dans les 40€ maintenant oxydé à 6 ans, ça me pose problème. Problème de bouteille peut-être?
David Chapot.

David Chapot écrit:

6 ans pour un Condrieu, ce n'est pas forcément vieux


 

C'est visiblement un sujet polémique, mais si j'en juge par ce débat sur le vieillissement du condrieu , si quand même, ça fait un peu vieux et on retrouve dans la discussion les caractéristiques de ce vin bu à midi :  oxydatif en diable. Par ailleurs le viticulteur recommande de boire son condrieu au bout de cinq ans maximum (certes il s'agit de 2019, il ne vend plus de 2018, mais est-ce si différent ?). Alors ce n'est sans doute pas la bouteille mais le vin. Cela étant, peu importe puisqu'il était si bon...