Salut Alain,
Je ne suis pas totalement en accord avec ton interprétation du récent et long article (une fois n'est pas coutume) de R.Parker sur les Rhône Sud 2004 et 2005.
L'article est sobrement et explicitement intitulé "
Le Rhône Sud - Les très bons 2004 et les excellents 2005".
Il reste (très relativement) prudent dans son jugement en indiquant dès l'ouverture que si les 2004 sont embouteillés la plupart des 2005 dont les meilleurs sont encore à l'état d'élevage.
Il évoque juste la crainte que malgré des conditions optimales certains domaines aient cueillis leur raisins un peu tôt provoquant une certaine fermeté des vins (mais il reconnaît juste avant : "
leur grande structure, leur grande fraîcheur et leur acidité plus vibrante que ce qu'ont pu apporter la plupart des années précédentes. Les meilleurs vins montrent également un niveau impressionnant de concentration").
D'où sa comparaison avec 1995 (comme le rappelle Alain, il indique "
(...)an improved version of 1995", soit "
(...) une version améliorée de 1995", rien que ça...) dont l'horizontale des CNDP d'il y a 6 mois a démontré un côté peut-être moins typique, mais excellent, homogène et de longue garde.
A mon humble avis et après n'avoir eu l'occasion de goûter avec émerveillement que quelques rares domaines de la région il y a 3 mois, si 2005 n'était déjà "que ça"...(
)
Il ajoute tout de suite après cette courte digression que "
Néanmoins comme le montrent les notes de dégustation il y a un OCEAN DE VINS AU SOMMET"
(plus de 300 vins 04 et 05 à 90 ou +)
"
Si une fois en bouteille les tanins des CNDP se révèlent plus sages, 2005 sera une année exceptionnelle".
S'il est un peu plus circonspect concernant les Gigondas (et encore ses remarques tiennent plus d'un mécontement général de ne pas y voir tous les producteurs se donner les moyens de faire aussi bien qu'ils le pourraient selon lui), il est enthousiaste envers les Lirac, Tavel, Vaqueyras et CdR, Cairanne...
Sur les Lirac "
Le potentiel des rouges, blancs et rosés est excitant".
Plus généralement il en rajoute une couche : "
Quoi qu'il en soit, les consommateurs vont avoir l'embarras du choix pour saliver devant les étagères de Rhône Sud 2005 de leurs cavistes. Gardez en mémoire que les vins les plus importants vont demander de la garde - comme les 2001 et les 1995 - les 2 millésimes qui ressemblent le plus à 2005.
Si les tanins élevés des 2005 se fondent totalement d'ici à 10 ans, ce millésime pourrait même devenir supérieur à mes précédentes consécrations ".
Si Robert Parker est déçu cela à l'air d'être en bien
Cordialement,
dfried
NB : Il trouve 2004 également de haut niveau à l'exception des Gigondas (dont il est étonné du manque de réussite comparé aux si bons Vacqueyras et des CdR situés à peu de distance) qu'il pense avoir été à l'habitude récoltés en sous-maturité.