Pour fêter le retour de la maman (mais néanmoins ministre des finances) d'un congrès a Tours je suis allé dans la cave choisir une bouteille. Que prends je me disais je , une romain Pauc 1989 ou 1990, un Faugères 1985 du château de laurens … puis mes yeux allèrent comme attirés par un aimant invisible et j'entendais les bouteilles crier moi moi …
Je soulevais le couvercle tout en étant prêt à  saisir une bouteille cherchant par ce subterfuge à  s'échapper et ce fût le cas. Du carton bondit une bouteille du mas bruguières (l'actuel grenadière) 1991, je l'attrapais au vol et elle se débattais en criant je suis un vin lourd et alcoleux ayant subit une forte extraction et élevée en fût de chêne neuf (anecdote véridique le fût de chêne neuf) et en plus j'ai été vendu avec moults efforts de marketing.
En parlant d'effort de marketing toute la production du premier millésime (1991) avait été raflée par paul Caunes (ex détenteur des caves gambetta à  montpellier) et qui me l'avait vivement conseillé. Vous voyez ce de quoi sont capables les vignerons du midi que de villénies et de bassesses. Aucune pureté dans le geste, il eu été bien plus noble de vendre bouteilles par bouteilles à  quelques amateurs éclairés, passant par là  par hasard et ayant pris le terroir en pitié. Et que dire du vigneron qui n'ose même pas se montrer en habit d'Adam devant ses vignes. Tout cela sème le doute aurait-il quelque chose à  cacher ou serait ce qu'il va aux vignes en cachant dans son slip des produits chimiques (j'en tremble rien qu'à  prononcer ce mot essayer et vous verrez) de la plus haute diabolicité saint rudolf pardonnez le.
Plop le bouchon enlevé je me verse un verre
La couleur est encore violette et très soutenue et à  peine évoluée.
Je me souvenais d'un vin avec des arômes envahissants de violette de bois …
Et bien là  le premier nez (que j'avais distrait) était aux fruits noirs mûres cerises, d'épices (à  ce stade non défini) , un peu sous bois, un chouia animal, floral violette
Boisé bien intégré et commençait à  poindre l'encaustique (cire).
Bouche de réglisse, cerise et mûres. En bouche c'est rond gourmand sans aspérités. Ce qui me fait dire que l'on peut passer à  côté si l'on attend une quelconque accroche pour réveiller l'amateur endormi. Un vin qui faut boire avec attention.
Et une longueur inouà¯e, je m'en suis rendu compte en montant me changer pour mettre ma tenue de détente du soir. Je me suis surpris à  mâchouiller quelque chose de parfumé de la violette de l'olive noire et de garrigues thym et romarin.
Tiens ce vin mérite que l'on s'y attarde.
Je fait goûter Madame, qui me dit c'est bon ça. C'est quoi ?. A ça c'est toujours bon. à‡a ça vaut toutes les médailles du monde.
Deuxième test Guilhem allant vers ses 8 mois, une goûte et son appréciation s'est ponctuée de HU hu hu en tendant les bras vers le verre et en faisant claquer sa langue contre son palais ses clap clap clap résonnent encore dans ma tête.
Le deuxième verre devait être un riedel (syrah) et en mangeant sont apparus en bouche comme au nez de la violette comme un parfum de femme ainsi que de la fraise du miel et de la torréfaction.
Au troisième verre sont apparus en plus de la noix du chocolat et en fin de bouche du paprika et du poivre.
Le quatrième verre nous dévoila des arômes de crème caramel.
D'habitude nous buvons à  deux ½ bouteilles là  la dose prescrite fut amplement dépasée.

Une expérience rare. Une longueur sans fin. Il faut savoir que se vin est le genre de vin que j'aimerais faire et depuis tout le temps, même avant de commencer à  être vigneron, je me disais c'est ça.

Voilà  voilà  il m'en reste quelques bouteilles (pour l'anecdote le domaine échangeait ce millésime pour 6 puis 12 puis 24 du millésime. Je n'ai jamais voulu, je préfère le boire avec eux).

Pour ceux qui sont choqués par une telle description, considérez qu'elle est virtuelle ou que je suis un menteur et référez vous aux commentaires de la RVF sur ce vin.

si j'avais il y a quelques jours pensé que l'angelus 1989 était noté yarglââââ (un sommet de l'année). Le bruguière 1991 pour moi le dépasse sans ambiguité noté (il faut le chanter en chant grégorien) louange à  ce vin et au vigneron qui l'a fait.
Sa maturité est au début puisqu'apparaissent à  peine les notes de cires miel et autres tertiaires...
Je parie sur quelques années encore.

Robert, est-ce vraiment un miracle, je ne le crois pas.
Je pense aussi que 94 prend le mêm chemin.
Une pierre à  l'édifice de plus. Mais tu sais que les idées reçues ont la vie dures.
Il faudrait partir d'un postulat dans notre passion: il n'ya pas de vérité établie et immuable. La vie serait plus simple.

proche de la perfection et à  combien aujourd'hui ?
a l'époque c'était 40 ou 50 F.
Pas pour les snobs à  qui ils faut payer plus ou sous d'autres cieux pour crier en coeur et avec un entrain qui fait plaisir à  voir : A mais qu'elle perfection.

J'ai eu la même impression avec le vin de Duas Quintas Reserva 94: des grands vins qui se vendaient une misère.
D'ailleurs, je viens d'en retrouver dans une petite cave: c'est une bonne journée!

Une petite remarque : Il faut souligner aussi que dans cette région, contrairement à  d'autres, le millésime 91 a sûrement été au moins un grand millésime ( je garde le souvenir de grande bouteille ) !

Jmm

dans le style "vieux" vins languedociens,bu hier chez un fan d'olivier jullien sa dernière Blle de ce 95 . Un régal de douceur ou le fruit est absent avec des parfums plus végétaux (surtout du bon champignon) .c' est onctueux ce doit etre ça le velours de l'estomac meme si quelques épices couronnent le tout avec bonheur
il l'achetait 37f

Miraculo… y'a rien de scabreux là  dedans au moins (parce que déja avec "Cusino Macul" j'avais des doutes…)