Oliv écrit: Pensait-il trouver là un attirail de carpiste hors de prix ou est-ce le prix à payer de ces lignes face à un indélicat s'imaginant mettre la main sur quelques cuvées fameuses parfois consommées en ce lieu ?

des gens mal renseignés en plus, tout le monde sait que tes caves à Coche et Rousseau se trouvent (respectivement et par ordre d'importance) au Bristol, au Taillevent et chez Georges Blanc

Pas la fête à la Côte de Beaune blanche pour ce jour 1, attendons la suite...

Marc

C'est pour (entre autres) ces CR là, que je lis LPV.
Bravo et merci

Pensait-il trouver là un attirail de carpiste hors de prix

Je pencherais plutôt pour un margoulin tombé par hasard sur la lecture du forum et qui espérait trouver quelques caisses de Coche ou à défaut un entrepôt de vidanges lui permettant de mettre en bouteilles quelques cubis de son petit vin...

Beau moment d'amitié sur un petit tour de Meursault...

jlj

[size=x-large]
[size=large]Après un travail de marqueterie digne d'un MOF en ébénisterie, la cabane dispose désormais d'une porte au blindage impénétrable dont rêverait la Banque de France ! ()
C'est avec le sentiment du travail bien fait, et la panse bien pleine, que nous laissons tranquillement les poissons frayer dans l'intimité de l'étang rendu à sa paisible nature.

Pas un nuage ne vient voiler un somptueux ciel au bleu d'azur. La Bresse s'éloigne et après quelques kilomètres en chemins de traverses chalonnais, nous arrivons à Meursault.
Que la Côte est belle sous cette lumière de printemps.
C'est pas qu'on aurait chaud mais presque !
Mais tous les vieux briscards de la Bourgogne vous le confirmeront: méfiance ! Car tee shirt au bar, polaire en cave !

D'ailleurs, et si on y descendait ? [/size]

---

Domaine Coche Dury, Meursault, Les Luchets, 2013
[size=x-small]Mise récente[/size]
Robe cristalline, légèrement grisée.
Nez franc, très pur et gourmand, sur de belles notes de fleurs blanches.
Bouche pleine de charme, juteuse et ample, sur une acidité mûre qui place et lance parfaitement le vin sur le palais et une belle pureté de fruit.
Finale élancée, déliée et salivante, toute en fraîcheur et sur un joli fond.
Très bon.

Domaine Coche Dury, Meursault, Les Rougeots, 2012
Robe toujours aussi peu teintée.
Nez précis, plus serré, sur des notes d'anis vert et de fleurs des champs.
Très belle bouche sapide, gagnant en concentration et en volume par rapport au Luchets, sur une matière généreuse et nerveuse à la fois.
Finale qui compense sa discrétion aromatique par une grande présence tactile et salivante.
Très chouette !

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Saint-Aubin 1er cru rouge 2013
[size=x-small]Assemblage de 3 premiers crus ( Frionnes, Champlots et Sous Roche Dumay )[/size]
Robe très claire, presque rubis.
Nez charmeur et délicat, sur le pamplemousse rose, la fraise, de belles notes poivrées.
Bouche irrésistible de croquant, juteuse et élancée, d'une grande précision de fruit.
Structure élancée sans concentration mais délicieuse de fraîcheur et buvabilité. Belle matière délicate et veloutée absolument délicieuse d'aisance.
Superbe vin de soif !

Santenay Champs-Claude Vieilles-Vignes 2013
[size=x-small]Vignes centenaires, élevage 10% fûts neufs[/size]
Robe sur un grenat assez clair.
Nez franc, plus concentré que le St Aubin, sur des senteurs de cerise avec un joli côté floral.
Bouche agréable, sur un équilibre réussi entre une matière bien née et une acidité assez haute.
Aromatique précise, sur de beaux goûts de pinot jeune (cerise, myrtille).
Finale plus resserrée, sur quelques tanins à polir.
Joli vin.

Saint-Aubin La Fontenotte 2013
[size=x-small]Vignes de 30 ans, Mise août[/size]
Nez délicatement boisé, sur des notes florales et de poire.
Bouche un peu bancale, sur une attaque douce aux goûts anisés et une forte acidité assez dissociée.
L'équilibre semble instable, confirmé par une finale un peu aride, sur une acidité asséchante.
Pas fan.

Saint-Aubin 1er cru En Rémilly 2013
[size=x-small]Vignes de 40 ans, Mise août[/size]
Nez fin, sur un fruit net, assez généreux, sur la guimauve, l'orange et l'ananas enrobé d'un joli boisé fin.
Bouche dotée d'un très beau volume à l'équilibre réussi grâce à une acidité salivante parfaitement intégrée.
Les goûts sont francs, finement exotiques, aux allures chablisiennes sur des notes de croûte de fromage.
Finale serrée, fraîche et élancée, tout en précision.
Très joli.

Chassagne-Montrachet 1er Cru Les Caillerets 2013
[size=x-small]Vignes de 25, 40 et 65 ans. Mise février[/size]
Nez sur un boisé assez marqué, floral et anisé.
Joli bouche, très équilibré, avec du fond, une belle matière tonique et dense à l'acidité structurelle puissante.
Finale puissante, sur une sensation presque tannique que j'attribue à une prise de bois encore marquée.
A suivre.

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Domaine Ostertag, Alsace Grand Cru Muenchberg Riesling, 2008
Terrine de campagne, quenelle sauce Nantua

Robe évoluée, presque vieil or.
Nez marqué de fortes notes d'encaustique qui masquent presque totalement un ensemble nettement sur l'exotique, la mangue et l'orange confite.
Des notes de cire prennent en effet tellement le pas sur le fruit qu'elles confinent à l’écœurement.
Si la bouche reste affectée par cette aromatique anormalement évoluée, la remarquable structure du vin, construit autour d'une acidité magnifique et d'une matière puissante, aux amers parfaitement intégrés permet de proposer une cohérence de volume et d'allonge.
Dommage que ces goûts cireux nettement tertiaires affectent sa buvabilité car avec plus de fraîcheur, ce vin aurait tout d'un grand.
A revoir pour confirmer que cette évolution n'était due qu'à une bouteille en dedans.

---

Quelques infos glanées au milieu de conversations techniques du plus grand intérêt :
Le domaine ne compte plus la tonnellerie François Frères parmi ses fournisseurs de futailles et étend sa gamme dans le mâconnais avec des vignes en Mâcon Prissé, Saint Véran et Pouilly Fuissé.
A compter du millésime 2013, l'intégralité de la gamme passe sous bouchon Diam.

Volnay 1er Cru Santenots du Milieu 2013
[size=x-small]Sur lies[/size]
Robe pourpre bien brillante.
Nez dense, sur la confiture de fruits rouges, une pointe animale.
Bouche très serrée, sur un jus compact et des tanins fermes. Volume assez large et acidité acérée.
Finale ample mais aux tanins saillants en l'état.
A revoir car peu plaisant en l'état.

Mâcon Chardonnay Clos de la Crochette 2013
Nez mal en place, sur des notes végétales et terreuses qui masquent le fruit.
Bouche assez ferme à l'acidité stricte, sur des notes minérales plutôt ternes.
Vin illisible.
A revoir.

Mâcon Milly Lamartine Clos du Four 2013
Nez légèrement réduit et assez serré.
Bouche sur une acidité ferme, matière respectable mais un peu statique, sans véritable cohérence.
Finale là encore assez austère.
Peu avenant.

Viré Clessé 2013
[size=x-small]7ha loués dont 4 passent en Mâcon Village[/size]
Joli nez floral enrobé d'une petite réduction.
Bouche plus confortable, sur un volume plus ample quoique toujours marqué d'une acidité ferme.
Aromatique un peu en dedans.
Finale assez marquée par les amers.

Vins en cuve, assemblés et pour certains sur colle

Meursault 2013
[size=x-small](assemblage de 4 parcelles)[/size]
Robe nettement dorée.
Joli nez pur, floral et sur des notes d'agrumes.
Bouche grasse en attaque et immédiatement nerveuse, sur un léger boisé beurré pas envahissant.
Vin rythmé, tonique, assez délicat.
Finale à l'acidité prégnante un peu chahutée par une pointe d'amertume.

Meursault Clos de la Barre 2013
[size=x-small]2ha10, 4 parcelles gérées par âge de vignes[/size]
Nez délicat, fin et net, sur le citron et une légère réduction grillée.
Belle bouche droite et impactante, à l'acidité tranchante et au volume intéressant. Beaucoup de présence et de rythme.
Finale un peu brutale, sur une acidité ferme.
Vin puissant, à suivre avec intérêt.

Meursault Désirée 2013
[size=x-small]Jeunes vignes replantées en 2008 dans le 1er Cru Les Plures[/size]
Nez délicat, précis, sur de jolies notes florales.
Bouche très agréable, déliée, pleine de tonus. Goûts francs, purs, sur les agrumes bien mûrs.
Finale salivante, évidente de fraîcheur.
Très sympa.

Meursault 1er Cru Porusots 2013
Très beau nez, puissant et ouvert et d'une belle maturité (pêche, fleurs blanches).
Bouche généreuse, ample et bien tramée grâce à une belle acidité. Aromatique citronnée, sur les agrumes.
Finale nerveuse et d'une belle allonge.
Beau vin plein.

Meursault 1er Cru Genevrières
Nez plus serré, changeant, très beau, sur le zeste de citron vert, l'anis, la menthe.
Superbe bouche élancée, d'une tension parfaitement maîtrisée par un volume concentré parfait.
Finale dense et longue, d'une grande énergie.
Très beau.

Meursault 1er Cru Charmes
Nez généreux, gourmand, sur la poire bien mûre, les fleurs blanches, un léger grillé.
Bouche ample, sur un beau gras et une belle acidité. Équilibre facile, très lisible.
Finale confortable, sur une très jolie aromatique florale.
Très sympa.

Meursault 1er Cru Perrières
Nez totalement différent, presque totalement sur le minéral, pierres frottées, notes de craie.
Bouche ultra rythmée, mobile, sur une matière cristalline tranchée par une belle acidité.
Impression d'une énergie qui travaille considérablement la bouche, sur un tranchant mûr d'une présence assez remarquable.
Goûts finement grillés, sur des notes très minérales.
Finale tranchante et épurée, verticale.
L'anti Charmes. Très beau.

Montrachet
[size=x-small]Sur fût[/size]
Nez marqué d'une forte réduction.
Bouche glaciale, un vrai stalactite, ultra dense et verticale.
Derrière une grande acidité, une mâche énorme rend le vin presque tannique, sur des perceptions tactiles violentes.
Illisible mais sa persistance de matière m'a accompagné jusqu'à la voiture.

Bilan personnel :
Un millésime réussi, assez classique, marqué par des acidités hautes et des vins frais et bien structurés.

Un grand merci à Stéphane Thibodeaux pour la qualité de son accueil et la précision comme transparence de ses explications.

---

[size=large]
Bon, c'est pas tout ça mais c'est qu'on a de la route et pas tant de temps que ça !

Pour le casse croûte de midi, ce sera donc la roulotte de bord de route à Vougeot et une andouillette frite !
Ça tombe bien, il fait un temps de folie et un petit frichti en extérieur au milieu des gens de la vigne, ça prouvera à ma bande d'affreux qui m'accuse de plus pouvoir lever la fourchette qu'au Bristol ou la Villa d'Este que je suis tout terrain pour peu que l'assiette soit savoureuse ! ()

Allez zou, trêve de bronzage et de remontée du cran de ceinture, le planning est serré.
On fonce vers la Côte de Nuits !

A suivre...

Oliv [/size]

joli, joli, passer de l étang a la mer de vigne !
Olivier il y a un passage qui m interpelle : Meursault Désirée 2013 Jeunes vignes replantées en 2008 dans le 1er Cru Les Pitures
Il existe bien un 1er cru Les pitures, mais sur Volnay. A ma connaissance il n y en a pas sur Meursault !? Ne serait-ce pas plutôt les Plures un 1er cru proche du Santenots a la limite de Volnay ?

C'est exactement ça, Serge. Bravo de ton expertise !
Mes vieux profs me reprochaient déjà mes pattes de mouche à l'époque alors avec un verre en main, je vous dis pas le carnage à la relecture.

Je corrige de suite.

Oliv

C est le Montrachet qui est responsable de tout !
[size=x-small]J ai toujours dit que c est mauvais pour la santé ce truc là[/size]

Je pense que tu as raison Ols. Le climat les Pitures, sur Volnay, est à l'opposé de Meursault, et jouxte Les Chanlins à Pommard. Le climat les Plures, à Meursault, mitoyen des Santenots, est sur la commune de Meursault, et peut produire des Meursaults lorsqu'il s'agit de Chardonnay, et de Volnay, s'il s'agit de Pinot Noir.

encore une fois, merci Oliv' pour ce superbe récit!

Frisette écrivait:
Le climat les
> Plures, à Meursault, mitoyen des Santenots, est
> sur la commune de Meursault, et peut produire des
> Meursaults lorsqu'il s'agit de Chardonnay, et de
> Volnay, s'il s'agit de Pinot Noir.

C est exactement ça ! Mis a part les Cras et le minuscule Caillerets de Meursault qui ne produisent que des blancs.

Dommage pour le Muenchberg 08 qui est une bouteille superbe d'habitude et la précédente bue en 2013 n'avait pas une once d'aspect cireux lapassionduvin.com/p...

On va partir sur un défaut ou de la maltraitance bourguignonne vis-à-vis du Riesling, ils ont dû la laisser en plein soleil pendant 3 jours

Marc

ils ont dû la laisser en plein soleil pendant 3 jours

En plein quoi ???

maintenant qu'il est sur Lyon, il le voit plus souvent c'est pour ça ><

maintenant qu'il est sur Lyon, il le voit plus souvent c'est pour ça >

ah bah y a des exceptions, faut descendre 200 km plus bas pour le voir

Faut pas se fier à météofrance, j'ai pris un coup de soleil aujourd'hui... -

Passage express au domaine Coche Dury

Pourquoi express? Y en a qui ne voulaient pas déguster? ><

[size=x-large]
[size=large]Alors qu'on jacasse posément des mérites des terroirs de Bourgogne, des différences de structure entre les vins de Côte de Nuits et ceux de la Côte de Beaune et que nous profitons du plaisir de déjeuner dehors en bras de chemise en cette journée magnifique, Al', qui a toujours l'horloge interne réglée à la minute près des rendez-vous qui suivent, sonne le rappel des troupes !

Hop hop hop, les enfants, on termine son assiette, on rentre la chemise dans son falsard et on monte en voiture !
Pas question d'être à la bourre, l'après midi est bien chargé...

Carnet dans la poche arrière, appareil photo en bandoulière, stylo bien affûté ?
On plonge ! ()

[/size]

---

Domaine de la Romanée Conti, Grands Echezeaux, 2001
Robe qui semble profonde et assez peu évoluée.
Nez complexe et qui nécessitera du temps (moins que nous n'en avions sûrement pour le laisser exprimer toutes ses qualités) pour développer de belles notes de cerise noire, de thé légèrement fumé, des senteurs plus herbacées et mentholées, sur la verveine et le foin, presque un début de tertiaire (feuille morte).
L'aération et le réchauffement dans le verre ramènent de plus en plus de fruit.
Bouche à l'attaque veloutée, sur un jus à la fois dense et à la belle texture d'une tendreté moelleuse qui se pose sur le palais sans jamais l'alourdir ni le chahuter.
Les goûts sont délicats, sur le bouton de rose séché et toujours cet enrobage herbacé, entre le foin et le tabac.
Le milieu de bouche se resserre autour de tanins encore saillants mais qui vivifient l'ensemble et l'étirent en faisant saliver.
La finale est très longue et doit pouvoir encore gagner en cohérence et en confort.
Un vin que j'aurais furieusement eu envie de revoir sur table avec deux ou trois heures devant nous.
A attendre encore, en particulier par rapport à la monumentale Romanée Saint Vivant du même millésime, au soyeux et à l'équilibre remarquables.
Très beau.

Domaine de la Romanée Conti, Bâtard Montrachet, 2000
[size=x-small]20 ares, vignes de 80 ans[/size]
Robe nettement teintée, presque vieil or.
Nez opulent, riche, trop à mon goût, sur des notes nettement miellées, des senteurs torréfiées, sur la crème moka.
La bouche est lourde, massive, sur une matière glycérinée très large qui tapisse le palais de son onctuosité.
L'ensemble est posé, profond, très en largeur mais manque de fraîcheur à mon palais.
Les goûts sur l'encaustique et le café participent à ces sensations d'opulence.
La finale toutefois très longue est relancée par des amers qui font saliver.
Un style de vin très riche qui n'est pas trop à mon goût.

---

Le domaine vient de mettre en bouteilles une grande partie de la gamme.
Seules les trois glorieuses sont encore en fûts.

Gevrey Chambertin 2014
[size=x-small]Sur fût, bien entendu[/size]
Robe pourpre.
Nez sur les petits fruits rouges, des notes maliques (pomme granny) et légèrement réduites.
Bouche souple, agréable mais dont l'équilibre se désagrège assez vite pour se resserrer autour d'une forte acidité
Finale absolument pas en place, brouillonne, sur une myriade de goûts et de perceptions sans cohérence.
A revoir en fin d'élevage. C'est un vrai métier de présumer du devenir de projets de vins encore en cours de travail, celui de vigneron !

Gevrey Chambertin 1er Cru Les Cazetiers 2014
Robe un peu plus concentrée que le village, quoique toujours sans grosse extraction.
Nez plus dense, sur le coulis de fruits noirs (mûre et ronce, léger cassis).
Attaque marquée d'un perlant assez fort. Sensations de douceur, d'une jolie suavité.
Vin rythmé, agréable, toujours cette impression de demi vin à compter du milieu de bouche qui part un peu dans tous les sens.
Finale à affiner car évidemment brouillonne.
Le fond de verre d'une grande pureté de fruit sent en revanche furieusement bon !

Gevrey Chambertin 1er Cru Clos Saint Jacques 2013
Robe pourpre.
Nez agréable, fin, assez délicat, sur de jolies senteurs de pamplemousse et un petit végétal mentholé sympathique.
Bouche toute en suavité, fine, sur une acidité tonique et une matière déliée qui semble assez fragile.
Belle trame profonde, sans grande largeur mais d'une grande fraîcheur et précision de fruit.
Jolis goûts de cerise bien mûre alliés à une légère prise de bois. Toucher velouté et soyeux.
Des petits tanins vivifiants chatouillent la finale.
Un vin très fin, peut-être un peu trop d'ailleurs.
A revoir sur table dans quelques années pour confirmer tout ça.

Chambertin Clos de Bèze 2013
Robe plus sombre et concentrée.
Nez ample, sérieux, sur un boisé net (pain grillé), de la réglisse, la violette et des notes épicées.
Bouche magnifique de densité, d'une grande présence et profondeur sans jamais verser dans l'excès.
Volume large et pourtant soyeux, d'une énergie impeccablement tramée par une belle acidité.
Finale longue, à la masculinité parfaitement contenue par des tanins somptueux.
L'anti vin de gonflette, tout en musculature naturellement bien née.
Magnifique !

Chambertin 2013
Robe similaire au Clos de Bèze.
Nez plus serré, froid, dont le caractère épicé prend le pas sur le fruit (mûre).
Bouche très puissante, concentrée et droite, sur un corps dense et une belle acidité.
Sensations de profondeur mais de virilité aussi, notamment par une présence tannique plus perceptible que sur le Clos de Bèze qui ne verse toutefois jamais dans la rigidité.
Finale longue, impactante et qui fait saliver.
A attendre sagement.

Merci à Frédéric Robert, toujours aussi sympathique et transparent dans ses explications, pour la qualité de son accueil.

---

Une partie des vins vient juste d'être mis en bouteille.
Les vins goûtés seront donc prélevés sur cuve avant mise.

Chambolle Musigny 1er Cru Aux Beaux Bruns 2013
Joli nez franc et pur, sur la cerise bien mûre, les petits fruits rouges.
Bouche délicate et tonique, sur un jus frais, fin, au fruit croquant assez irrésistible.
Vin bien structuré, aux tanins fins qui déroule une structure toute en délicatesse.
Finale salivante et fraîche au terrible goût de reviens-y.
Délicieux !

Chambolle Musigny 1er Cru Les Gruenchers 2013
Robe rubis assez claire.
Nez ouvert, délicat, plein de fruit, sur la framboise, la fraise, la grenade.
Bouche savoureuse et pointue, toute en finesse, sur un bel équilibre matière/acidité qui joue sur la finesse et la légèreté.
Très beau fruit croquant d'une grande fraîcheur et précision.
Finale un peu plus serrée que sur les Beaux Bruns mais tout aussi délicieuse et accessible.
Miam !

Chambolle Musigny 1er Cru Les Fuées 2013
Robe plus profonde.
Superbe nez, rond et mûr, précis, sur le coulis de fraise mentholé, la grenadine.
Bouche tonique et veloutée, d'un équilibre remarquable.
Déroulé juteux et frais, d'une grande profondeur.
Finale épicée toute en finesse, à l'élevage parfaitement intégré.
Grande classe.

Chambolle Musigny 1er Cru Les Véroilles 2013
Robe grenat clair.
Nez plus noir que ses prédécesseurs, sur la myrtille et de superbes notes florales. Grande classe.
Bouche d'une belle corpulence, dense, à l'équilibre remarquablement réussi.
Aromatique élégante, sur les fruits noirs, la menthe.
Finale serrée, d'une grande allonge et énergie.
Très beau, dans un registre plus sérieux néanmoins.

Chambolle Musigny 1er Cru Les Cras 2013
Robe similaire au Véroilles.
Nez beaucoup plus fermé, sur quelques notes épicées.
Attaque splendide d'énergie, parfait compromis entre un jus soyeux et une matière puissante, dense et parfaitement tramée par une belle acidité mure.
Goûts encore un peu marqués par un joli élevage épicé qui s'exprime sur la girofle.
Finale resserrée par de beaux tanins gras.
Vin très bien né mais pas encore harmonieux.

Chambolle Musigny 1er Cru Les Cras 2009
Nez discret, sur le thé fumé, quelques notes florales.
Bouche veloutée, juteuse, avec beaucoup de fond et de nerf.
Goûts plus fermés, sur la prunelle, quelques fruits des bois, le poivre.
Finale concentrée et puissante, sur des tanins salivants.
A attendre pour décomprimer son beau potentiel.

Bilan personnel :
Des 2013 superbes de pureté de fruit et de délicatesse. Des vins d'une grande finesse, un vrai bonheur de pdf !
Un grand merci à Ghislaine Barthod pour sa gentillesse et sa simplicité. La visite au domaine est toujours un magnifique moment pour nous.

---

[size=large]
Quelles journées magnifiques, autant dans le verre que dans les vignes !
C'est qu'on se serait bien attardé encore mais le programme a des exigences que la raison du gourmand ignore.

Bon, vu ce qui s'annonce, on ne risque pas longtemps de se plaindre du danger de manquer...
C'est que demain, on file sur Chablis retrouver nos z'affreux, leurs tronches en biais et les redoutés éclats de voix qui accompagnent inévitablement chacune de nos rencontres !
Mais tremblez, petits punks à chien à sa mémère, ce coup-ci, le clan des cochophiles accueille un renfort LPVien de poids, un type aux Sens affûtés qui connait comme sa poche la Terre du Milieu et l'univers des grands vins qu'on partage.
On devrait donc continuer à pas trop s'ennuyer, hein ? ()

A suivre...

Oliv [/size]

superbe, comme d'habitude
cela fait envie au bordelais que je suis.

jmw

Superbe reportage!
De telles rencontres en Côte d' Or, cela en vaut son pesant!
On attend le passage à Chablis avec impatience...

jlj

oliv écrivait:

Pause syndicale pour les
travailleurs de la Romanée Conti ! ()

Oui mais quand le travail reprend, c est un vrai labour ... heu, labeur, je voulais dire !()
lapassionduvin.com/p...

laurent

ce WE, il fallait venir en belgique pour le beau temps !!!!!

Nous avons décollé tranquillou avec Alain et traversons la campagne par les chemins de traverse afin de rejoindre à midi la caravane des Alamis en notre point de ralliement habituel de bord de chemin, le routier sympa !

Alors que nous pénétrons à 11h59 sur le parking avec une ponctualité à faire bisquer notre Chuisse, le téléphone sonne !
Mince, voilà que les deux pipelettes sudistes ont loupé la sortie Bourgogne et semblent bien parties pour visiter le pays de la choucroute. Ça jacasse, ça pérore et ça refait le monde mais y'en a décidément pas un pour rattraper l'autre dès qu'ils ont dépassé le Beaujo...
Après quelque temps passé à l'ombre tellement le cagnard tabasse aujourd'hui, l'Enzo débarque pied au plancher façon Starsky, pneus crissants et demi tour au frein à main.
Notre helvète s'étant fait porter pâle pour le repas de midi et nous rejoignant directement sur Courgis, on va enfin pouvoir manger !

Après une petite andouillette frites pour calmer les crampes, nous reprenons la route en version caravanière, Enzo ouvrant la marche du Go Fast du lever de coude, les coffres respectivement chargés d'une bonne dizaine de caisses toujours en transit pour les accrocs des quatre coins de la France.
Arrivés au péage, Al' et moi voyons tout à coup surgir avec stupeur un type avec un brassard fluo alors qu'un gyrophare se déclenche juste derrière nous.
Mince, la douane volante !
Et bien sûr ça loupe pas, avec leurs dégaines de gorilles à lunettes de soleil, le sourire carnassier d'Aviolesque et l'air impassible à la Léon de Pélusse, la descente ne pouvait être que pour nos deux mules languedociennes !
Solidaires de loin mais pas téméraires de près car peu adeptes du passage au poste avec scan du fondement et revue générale du casier judiciaire sur trois générations, nous poursuivons notre route avec un air naturellement honnête, celui des mecs du coin qui n'ont rien à se reprocher !
Bon, on se pose quand même au premier bateau en sortie de péage afin d'observer si la fouille au corps ne vire pas au passage à tabac. C'est qu'avec deux rebelles pareils, on n'est jamais à l'abri du carnage ! Mais rassurez-vous les copains, en cas de calins au taser et de valses de tonfas, on vous aurait envoyé les gendarmes, hein ?!

Je vois au loin leurs silhouettes éviter la fouille au corps (pas grave) comme la saisie des marchandises (beaucoup plus grave) et mon Lolo reprendre la route quelques secondes plus tard avec la sérénité du gars irréprochable qu'a toujours payé ses impôts.
Ouf, c'est pas qu'on aime pas les ballons mais on préfère quand même passer nos soirées à les vider qu'à les visiter...

Tout le monde est finalement à l'heure pour démarrer la visite chez Thomas Pico.
En piste !

---

Thomas Pico inaugure ses nouveaux bâtiments où seront dorénavant vinifiés les vins du domaine et celui de Bois d'Yver.
Trois étages, gravitation naturelle, une cave magnifique, le domaine se donne les moyens de faire bon.



Chablis 2013
Enzo
Nez ouvert de pomme rouge, de poire, de thé, quelque peu exotique aussi.
La bouche est pleine de fruits, juteuse et gourmande. Dans un bon volume global, d’un équilibre sans défaut et avec une certaine rondeur, le vin ne manque pas de fraîcheur jusque dans la finale d’assez bonne persistance. S’il n’a pas le dynamisme du 12, ça reste très bon.
Bien ++/Très Bien.

Oliv
Nez gourmand, ouvert, sur la poire, les fleurs des champs, une pointe d'opulence exotique.
Bouche agréable, souple, sur des goûts francs de raisin frais, de poire william.
Équilibre réussi quoique manquant un peu de nerf à mon goût, jouant plus sur ses qualités de fruit que sur sa structure.
Finale franche mais un peu courte.


Chablis 1er Cru Côte de Jouan 2013
Enzo
Nez mûr et exotique, sur les agrumes aussi.
La bouche possède beaucoup de gras à l’attaque mais sans manquer de ressort ni de tension.
Un côté lacté se conjugue à la salivation jusque dans la finale de longueur correcte avec de légers amers. Un vin qui mérite un peu d’attente d’après mise.
Bien ++.

Oliv
Nez frais, vif, joli compromis de notes d'agrumes (citron jaune) et plus exotiques (mangue).
Attaque un peu brouillonne, sur une acidité vive et des goûts légèrement lactés. Légèrement sensation de sécheresse et de manque d'enrobage pour équilibrer une acidité dure amère assez peu avenante.
Finale stricte, très citrique.
A revoir car pas de plaisir en l'état.


Chablis 1er Cru Beauregard 2013
Enzo
Très joli nez élégant et délicat de thé, floral, d’agrumes, de menthe.
La bouche est délicieuse, aérienne et salivante.
L’équilibre est remarquable, le vin est droit et plein avec une finale précise, sapide et persistante. Un très beau chablis plein de caractère.
Très Bien (+).

Oliv
Nez beaucoup plus généreux, marqué par de belles notes florales qui tirent sur le chèvrefeuille et d'agrumes, presque sur l'orange sanguine.
Légèrement frisante en attaque, la bouche offre un beau volume plein et droit, parfaitement propulsée par une très belle acidité.
L'équilibre produit est très réussi, tonique et d'une belle profondeur.
Joli finale tout en tension et en persistance, sur de jolis goûts floraux d'une grande franchise.
Chouette vin.





Chablis 1er Cru Butteaux 2013
Enzo
Nez de citron confit, de foin et d’agrumes, plutôt délicat.
La bouche est large et dense, acidulée et salivante. On perçoit une légère sucrosité (mais je ne perçois pas le sucre même s’il y en a 4 grammes) qui ne gomme pas la dynamique du vin tant il sait rester frais malgré une certaine richesse en raison d’un bel équilibre. Persistance de bonne qualité. Pas d’élevage perceptible. Là encore il a besoin de temps mais c’est très bon.
Très Bien.

Oliv
Nez ouvert, assez puissant, exotique et floral.
Bouche ample, un peu lourde en attaque, sur une légère sucrosité qui lui fait perdre en allonge et en tonus.
Aromatique agréable toutefois, précise dans sa générosité.
Finale à la limite de l'opulence.
Je préfère Beauregard.


Chablis 1er Cru Vaillons 2013
Enzo
Nez très exotique, sur l’ananas, mais aussi les agrumes, la feuille de tabac, c’est mûr.
La bouche est très grasse, de bon volume, riche, exotique mais ne tombe jamais dans la lourdeur. Surement le plus atypique des 13, il en garde le profil surmûr. Persistance assez longue.
Bien ++/Très Bien.

Oliv
Nez anisé, sur la rhubarbe, des notes d'herbes aromatiques.
Bouche riche, sur un volume large et glycériné, un peu replet toutefois.
Goûts discrets, assez difficiles à lire, entre le minéral et un côté herbacé.
Finale assez peu avenante, sur des amers secs.





Des vins très différents des 2012 avec des aromatiques qui m'ont semblé beaucoup plus exotiques et sur des structures d'une certaine ampleur.


Eh oh, les copains, c'est vrai qu'on est bien chez Thomas mais y'a le père Rachid qui nous attend à Sens.
Faudrait voir à pas arriver en retard et que le chef Gauthier nous fasse une Vatel...

En route !

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Domaine Raphaël Bartucci, Bugey Cerdon Méthode Ancestrale


Robe rosé foncée.
Nez agréable, sur le sirop de fraise, des notes de fruits rouges sucrés.
Bouche tendre, gourmande mais assez marquée par la sucrosité.
Une petite présence tannique alliée à une jolie acidité permettent à la finale d'éviter de tomber dans la lourdeur en gardant une jolie fraîcheur.
Plutôt un vin de dessert ou pour le goûter des parents, parfait sous la tonnelle en été.





Champagne Fallet Prevostat Blanc de Blancs Grand Cru Extra Brut
En magnum



Enzo
Environ 10 ans d’âge.
Nez précis et délicat sur la noisette, le bois exotique, les fruits secs.
La bouche possède une bulle fine, délicate avec pas mal de tension. Un joli gras soutient la matière et le beau volume, c’est équilibré, salivant, peu corsé et persistant sur la finale sur la noisette. Un très joli champagne.
Très Bien (+).

Oliv
Robe sur un doré léger.
Beau nez précis et de grande classe, d'une parfaite précision, sur des notes minérales finement grillées et un léger torréfié signe d'une certaine évolution.
Bouche remarquablement bien équilibrée entre une matière dense et vineuse, une bulle très fine qui titille le palais et une acidité parfaitement intégrée.
L'ensemble produit est à la fois sérieux et noble, sur une concentration ferme parfaitement tramée, d'une impeccable précision.
Finale longue, sur de beaux amers qui l'étirent en lui donnant une très belle présence.
Très beau !





Domaine Edmond Vatan, Sancerre, Clos de la Néore, 1996


Enzo
Nez complexe et pur qui bouge dans le verre sur la truffe, fumé, puis anisé, d’herbes d’apothicaire, d’agrumes. Superbe.
La bouche est douce, gourmande, bien plus ronde que ce que j’imaginais dans un bon volume global. Il n’y a pas une grosse tension mais le vin est charmeur par sa pureté et sa douceur, sans faiblesse de constitution ni lourdeur. Longue finale anisée délicieuse pour un vin qui évolue très bien à l’aération et qui en a encore sous le pied.
Très Bien (+).

Oliv
Robe sur un doré net.
Nez pointu, acéré, sur des belles notes de groseille, de menthe, d'anis vert, de zestes de citron vert et une pointe nettement truffée. L'ensemble est très pur et d'une grande fraîcheur.
L'attaque en bouche très posée surprend, comme un peu statique et manquant d'acidité, de nerf. Le volume reste bon mais l'ensemble se délite un peu en dégustation seul, ouvrant une finale qui parait manquer d'énergie.
Total changement de registre sur le plat d'asperge qui retend incroyablement le vin, le végétal du légume réveillant la structure un peu endormie du vin et le jus au vinaigre de mandarine vivifiant ses jolis goûts pointus.
Superbe accord !





Domaine Pierre Morey, Meursault Perrières 1er cru, 1996



Enzo
Nez élevé de bois, beurré, de caramel, presque caricatural.
La bouche est très élevée aussi et détone après la pureté du Vatan. Si elle est bien équilibrée sans lourdeur, avec du gras, une amertume prononcée de bois s’exprime assez nettement jusqu’à la finale et assèche le palais. Vraiment pas mon truc.
Assez Bien +.

Oliv
Robe très nettement dorée.
Nez très puissant mais un peu monolithique, sur le pain grillé, le beurre, une pointe de caramel et qui manque de légèreté, de fraîcheur.
La bouche est bien construite, sur un équilibre ample et à la fois bien tranché par une haute acidité.
L'aération accentue en revanche les notes d'élevage et dissocie l'ensemble, le beurré devenant excessif et l'acidité aride.
Impression confirmée sur les deux plats, en particulier après le très bel accord entre l'asperge et le Sancerre.
Finale lourde et dont la persistance aromatique totalement sur le grillé devient écœurante.
Un vin écrasé par son élevage.





Domaine Louis Carillon, Bienvenues Bâtard Montrachet, 2002



Enzo
Eh hop, un nouveau prémox, complètement oxydé.
ED
Oliv
Robe vieil or suspecte.
Nez flagada, éthéré, sur le caramel et pas grand chose d'autre.
Bouche flasque...
Oxydé ! :

Rachid, en rogne mais en experte compagnie, file au bout de la rue prendre sa revanche.
Et quelle revanche !


Domaine Vincent Dauvissat, Chablis 1er Cru Séchet, 1998



Enzo
Nez fromager, anisé, de cire, de noisette et d’agrumes, très chablisien évolué.
La bouche possède une attaque assez grasse sur le pralin et le miel, elle est large, gourmande, posée et salivante. L’équilibre est superbe car à partir du milieu de bouche, le vin s’étire tout en tension jusqu’à la finale sur de très beaux amers et des notes pralinées et d’agrumes. Un très beau chablis.
Très Bien +.

Oliv
Robe bouton d'or.
Superbe nez nerveux et franc, chablisien à mort, sur les fruits secs, le mousseron, la croûte de fromage.
Bouche immédiate, délicieusement fraîche et pourtant concentrée, sur une matière charnue à l'acidité tranchante parfaitement intégrée.
L'équilibre produit est remarquable d'évidence et d'allonge, sur des goûts très légers de miel et de pierres frottées.
Le vin possède une présence irrésistiblement fraîche, notamment par un jus franc et de beaux amers qui étirent très longuement la finale.
Beaucoup de plaisir pris sur ce vin absolument délicieux !





Giacomo Borgogno & Figli, Barolo, Riserva, 1947



Enzo
Passé une légère réduction, un nez complexe s’ouvre sur les épices douces, l’orange amère, un côté kirsché et de sous-bois. J’adore ce grand nez précis et délicat.
La bouche surprend par sa densité et fait saliver sur les agrumes dans un beau volume d’ensemble. C’est énergique grâce à l’acidité haute, bien soutenu par le gras présent et très long sur la finale sur les agrumes et les épices douces. Un vin qui n’est pas uniquement tenu mais portée par une acidité harmonieuse avec les autres composantes, et qui m’a beaucoup plu. Sans le juger au regard de son âge, ce grand vin m’a donné beaucoup de plaisir.
Excellent.

Oliv
Robe grenat tuilée assez profonde, totalement translucide sur l'extérieur du disque.
Nez très évolué, sur le cuir, l'humus, l'aération libérant des notes plus fraîches, sur l'orangette et les épices douces.
L'ensemble reste toutefois nettement tertiaire, un peu trop à mon goût.
La bouche est généreuse, sur une attaque bien en vie, lançant un jus ample et concentré d'une certaine puissance et aux tanins fondus mais encore présents.
Si le vin possède une belle présence vu son âge respectable, sur un équilibre matière acidité sans défaut et une structure parfaitement vivante, j'ai peine à y prendre un vrai plaisir hédoniste à cause de cette aromatique trop tertiaire à mon goût.





Domaine Groffier, Bonnes Mares, 2007



Enzo
Nez de café, plus élevé mais délicat, classe, avec un trait vert et d’épices.
La bouche est tout en délicatesse, juteuse, souple et encore jeune, pleine de fruits. On ne sent pas les tannins, la suavité est de mise, il joue plus sur le registre de l’élégance que sur celui de la densité et de la puissance. C’est long sur les fruits rouges, une touche d’élevage. S’il manque un peu de fond pour être grand (effet millésime), il apporte beaucoup de plaisir à la dégustation. Joli fond de verre sur les feuilles mortes et les épices douces.
Très Bien +.

Oliv
Belle robe profonde.
Nez jeune, à l'élevage fumé lacté encore présent mais qui n'écrase pas un joli fruit assez fin (mûre, ronce).
Bouche délicate, élancée, sur un toucher soyeux très agréable et un équilibre fin à la limite de la fragilité.
Si la texture est en dentelle, elle manque peut être un peu de corps et de fond.
La finale très agréable par sa buvabilité et sa légèreté n'est pas interminable.
A voir comment ce joli vin va évoluer. L'élevage un peu marqué s'intégrera-t-il vraiment dans une matière si délicate ?





Domaine Chopin Groffier, Clos Vougeot, 1997



Enzo
Nez évolué, ouvert et classe de cerise avec un trait vert et un joli floral du beau pinot.
La bouche est fraîche et énergique, bien plus dense que le Bonnes-Mares, encore très jeune et pleine de fruits. Aucun élevage n’est perceptible, le style est classique, assez puissant et pas encore assagi. S’il manque peut-être un peu de nuances, sa persistance finale de qualité épicée en fait un sacré bon vin promis à un long vieillissement. J’ai beaucoup aimé la franchise et la matière de ce vin.
Très Bien +/Excellent.

Oliv
Robe concentrée sans trace d'évolution.
Nez dense et mat, assez masculin après le Bonnes Mares, sur les fruits noirs et les épices douces.
L'attaque en bouche possède un impact immédiat, sur un jus profond et généreux d'une grande ampleur malgré une certaine réserve.
Le milieu de bouche se resserre autour d'une acidité sans excès pour offrir beaucoup de mâche et donner une impression de concentration encore un peu anguleuse.
La finale énergique aux tannins encore vifs confirme que ce vin impressionnant de jeunesse mérite encore quelques années de cave afin de gagner en fondu et en équilibre.
Très beau et grand potentiel.





Domaine Armand Rousseau, Chambertin, 2001



Enzo
Ouvert tardivement et assez mutique à l’ouverture, il lui faudra de longues minutes dans le verre pour s’exprimer sur la cacahuète, les épices douces, les feuilles mortes, le coulis de framboise, le tout soutenu par une légère note d’élevage assez classe. C’est mûr et avenant mais aurait encore pu bénéficier d’une ouverture plus conséquente.
La bouche est encore dense, vive à l’acidité haute, ce qui lui donne une énergie redoutable à ce stade. On sent une puissance contenue, c’est large avec des tannins de très grande qualité, très pur mais sans encore les nuances que ce vin du domaine est habituellement capable d’apporter. Plus ouvert en bouche qu’au nez, sa finale est longue, épicée. Fond de verre très pur, il apporte du plaisir mais l’avenir est devant lui. Futur grand.
Très Bien +/Excellent.

Oliv
Robe grenat profond très jeune, sans trace réelle d'évolution.
Nez très discret à l'aération et qui mettra du temps pour se détendre et libérer des senteurs assez délicates de fruits noirs (myrtille, cassis) et des notes plus épicées.
L'attaque en bouche est en revanche d'une classe évidente par sa qualité de texture et son ampleur et énergie. Le vin se place parfaitement sur le palais pour lancer une matière dense et pourtant veloutée à l'équilibre remarquable.
L'ensemble reste toutefois d'une grande jeunesse et dispose d'une réserve de relance qui en impose.
La finale juteuse et généreuse, encore sur sa concentration naturelle me laisse à penser que ce vin n'est encore qu'un jeune adulte.
Encore loin de son apogée.
Très beau.

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Le chef Patrick Gauthier totalement à notre écoute, des accords travaillés pour chaque vin prévu, quelques grands moments fusionnels comme le Clos de la Néore sur l'asperge ou les pinots sur le ris de veau, un millésime fêtant l'un d'entre nous, le père Rachid en forme olympique...

Mazette, quelle soirée somptueuse, le genre de moments qu'on a du mal à conclure et qui se prolonge bruyamment sur le trottoir, à en réveiller toute une communauté !
Mais bon, deux fois les bleus en une seule journée, ce serait abuser de leur générosité, vous croyez pas ?

Allez, les z'affreux, au pageot !
Demain, le programme sur Chablis n'est pas spécialement léger.
Mais une chose dont on sera sûr demain matin au moins, c'est que le vigneron de notre première visite aura eu la nuit aussi courte que la nôtre !

A suivre...

Oliv

Crédit photos
Nicolas Herbin
www.vinsetmillesimes...

Je vois au loin leurs silhouettes éviter la fouille au corps (pas grave) comme la saisie des marchandises (beaucoup plus grave) et mon Lolo reprendre la route quelques secondes plus tard avec la sérénité du gars irréprochable qu'a toujours payé ses impôts.

y a pas à dire, même avec des douaniers, parler pinard, ça rapproche au point d'éviter toute déconvenue, j'en ai même récupéré une adresse de vigneron
par contre, la solidarité toute bourguignonne de nos amis, ça on peut repasser ><

Magnifique CR qui, je tiens à le souligner, n'est pas le énième car il porte le n° 59 599.

Superbe.
On se demandait ce qu'il se passait quand on voyait cette rubrique se tarir, mais ce n'était qu'un pas en arrière pour mieux sauter...
Bravo

Le plateau à fromages fait saliver - enfin plateau, c'est carrément la fromagerie là !

Asperge blanche d'Alexandre de Lur-Saluces ? La sauce est à base d'une réduction de sauternes ?

Me parlez pas de ce plateau ou je vais m'énerver...

Concernant les asperges, j'ai pensé comme toi mais ai appris grâce à ce repas que M. de Lur Saluces en était aussi producteur.
www.domaines-uza.fr/...

Oliv

Olivier
merci pour ce nouveau message dans la lignée des précédents!
Quelques mots sur les vins:
Le clos de la Néore m' est apparu sous un jour inhabituel, la dernière bue, superlative, dans ce même millésime avait laissé le souvenir d'un vin nettement plus punchy et avait éclipsé un superbe Bourgogne! On n' est jamais dans la bouteille!! L' accord fut effectivement bien plus convaincant avec l' asperge
Déception avec le Perrières qui laisse le goût d' un vin un peu trop matraqué par son élevage, je pense que sur les derniers millésimes c'est moins flagrant mais la politique tarifaire du secteur ne me permettra pas de vérifier dans quelques années!

Catastrophe avec le BBM 2002, victime d' une maladie très contagieuse dans la région. Back up pas trop difficile, pourtant je voulais éviter un Chablis étant donné la présence de qui tu sais!! Pas retrouvé le Clos 96 et le 98 a su tenir sa place sans faire de chichi!

Pour les rouges, un sans faute!!
Barolo fringant "malgré" ses notes tertiaires, très content d'avoir pu goûter une telle bouteille, qui envoyait encore à près de 70 piges!
Les trois pinots ont bien joué leur partition et Rousseau a montré ce que le pinot à son meilleur peut livrer. Il était pourtant bien jeune!
On remet ça quand vous voulez, Patrick G était enthousiaste, j' y retourne probablement bientôt avec monsieur Sechet, Clos et Preuses!!

R

par contre, la solidarité toute bourguignonne de nos amis, ça on peut repasser the finger smiley

oh, mollo, les "go fast"... Si vous avez des faciès de mafiosi c'est votre affaire...
et puis vous voulez la r'entendre : "Tu voulu voir Mulhouse et on a vu M...."

al

Me parlez pas de ce plateau ou je vais m'énerver...
Le plateau n'est pas en cause, oliv.. les portions peut-être?><