Bonsoir,
degusté ce soir :

RAYAS BLANC 1998 :

belle couleur doré pale, reflets argentés laissant presager un millesime plus recent, nez bourgignon (assez typé rayas en fait) legerement grillé et marqué par l'elevage mais de maniere tres elegante ! le fruite legerement confit et eclatant mais avec une tension palpable !
en bouche le volume impressione de prime abord puis laisse la place a un equilibre de fraicheur/fruit/matiere proche du parfait ! 16

Gauby Vieilles Vignes 2001 blanc :

couleur tres pale, plus juvenile que ce a quoi on pourrait s'attendre !
Nez assez fermé, peu expressif voire meme legerement fermé !
En bouche le vin se revele legerement austere et manque de nervosité, on attend un vin plus acidulé ! meme si le volume impressione il manque dans ce vin le fond et l'equilibre des millesimes plus recents ! 14

Penfold's cabernet Sauvignon Bin 707 1997

Couleur opaque et profonde, on pense a un vin plus jeune et typé medoc !
nez de fruits confits et equilibré par une belle fraicheur, medoc pour la plupart bien qu'une note after height, legerement exotique seme le doute !
bouche opulente et carressante, aucune austerité ni demonstaration de force, le vin se boit avec plaisir et divise encore medoc ou cabernet sauvignon "autre" ? tres belle bouteille australienne typée "vieux continent" 17+

Saumur De but en blanc 2005 Chateau de Fosse seche 2005

Belle robe doré/ambrée au reflets tuilés,
le nez exprime une apartenance ligurienne botrytisée evidente mais difficile a situer,vouvray pour certain par le volume et la fraicheur si marqués !!!
en bouche le vin explose et se livre sur des equilibres magnifiques de fruits confits et d'acidité tres pure, absolument exemplaire ce vin laisse penser a certains coteaux du Layon plus" vieux" tant la charpente justifie une mineralité toute en tension ! grand vin de terroir et bel effet de style ! 18

Beau cr(tu)

Rayas blanc est que trop rarement dégusté après une dizaine d'année, c'est peut-être pour cela qu'il ne plait pas toujours, c'est incontestablement un à attendre...
Salutations vineuses,

Christophe

Christophe, peut être aussi parce que la Clairette donne des vins différents des Marsanne/Roussanne plus répandues...

Je ne connais pas ce Saumur, ta description donne envie de le découvrir.

Laurent,

Je suis absolument d'accord avec toi(tu)
Amitiés,

Christophe

Merci pour ce compte-rendu plein d'énergie !

Je n'ai pas (encore) bu de Rayas blanc, c'est peut-être la raison pour laquelle la mention "nez bourg(u)ignon (assez typé rayas en fait)" m'a laissé perplexe.

Cela m'intéresserait qu'un expert développe ce point. Merci !

J'ai bu ce rayas blanc 98 (comme le 99) et ce qui m'a le plus surpris c'est la droiture de ce vin pour un chateauneuf, sans oxydation, avec effectivement un caractère bourguignon! ce fut 2 fois à l'aveugle et il fut difficile de le mettre à C9P. Et pourtant, la clairette est un cépage sensible à l'oxydation au vieillissement.

Je me suis déjà fait "piéger" par un Rayas blanc que j'avais placé en Bourgogne, à Chablis précisément, avec une belle minéralité et une grande pureté.

Si on boit peu de vieux Rayas blanc c'est déjà qu'il y a bien moins de blanc que de rouges, et que c'est très bon dans la jeunesse du fruit. J'avoue n'avoir jamais eu la chance de tester un vieux Rayas blanc, mais le 1999 dégusté avec Enzo était superbe et m'a donné envie d'en laisser vieillir en cave.

Bon j'ai quand même été surpris : "un equilibre de fraicheur/fruit/matiere proche du parfait ! 16". Il reste pourtant 4 points de marge non ?

Il faut sans doute laisser un peu de place aux Montrachet. Car même entre eux, il y a des variations.

J'ai déjà bu à plusieurs reprises Rayas blanc 1998 et, de mémoire, il m'en reste au moins une bouteille et trois Fonsalette blancs dans le même millésime.
J'interviens suite au message de François Audouze:
Je ne vois pas de points communs avec un Montrachet, ce doit être le résultat d'une infirmité sensorielle...

Cordialement,
Thierry

Bonsoir,
JLCC, il fallait lire : "La finale est d'un equilibre de fraicheur/fruit/matiere proche du parfait" ! desolé de n'avoir pas été plus explicite sur ce point.
Effectivement Rayas blanc est tres atypique des Chateauneufs plus traditionnels, la clairette et le grenache blanc sont d'ordinaire plus utilisés en complement d'autre cepages qu'en integralité de l'assemblage comme ici !

Degusté ce soir :

Clos Nelin 2005:

(non degusté a l'aveugle)
Couleur jaune doré, disque legerement ambré, parait plus agé que 2005. Le nez est tres legerement oxydatif est se montre plus elegant a l'aeration, joli volume en perspective mais un brin fermé semble t-il. le nez un peu riesling deroute au premier contact puis notes fumées et fruits croquant mûrs, granny, coing.
L'attaque et franche et acidulée, puis une legere impression de residuels prend le relais pour finir sur un bel equilibre pourtant un peu court malgres les 14° !
L'amalagme avec les premieres cuvée de Deiss ne parait pas exagéré. un peu decu quand meme legerement en dessous du niveau des rouges plus eclatants ! 14

Bourgogne Pinot Noir 2006 Claude Dugat:

(degusté a l'aveugle)
Couleur violine profonde et reflets brillants grenat. Nez tres acidulé, bourgeon de cassis, chevrefeuille presque caricatural tant il est conforme a la definition livresque du pinot noir bourgignon !
En bouche le vin se montre croquant et frais a souhait, une belle acidité surmontée de fruits rouges fraise et framboise, puis une allonge legerement plus exotique, fruit de la passion tant l'acidité et presente, un poil trop avec le recul, puis la finale se positionne entre des amers vegetaux et une acidité crayeuse, un vin plus typé cepage que terroir ! Dommage pour le prix ! 13+(mauvais rapport qualité prix 50 €)

KONI écrit: la clairette et le grenache blanc sont d'ordinaire plus utilisés en complement d'autre cepages

Grenache blanc, Roussanne , Clairette, Bourboulenc, Picpoul et Picardan sont autorisés et à mon avis c'est par ordre d'importance (je n'ai pas souvenir qu'un vigneron m'ait parlé des deux derniers par exemple !)

Je n'arrive pas à trouver de chiffres à ce sujet, mais j'aurais volontiers dit que le grenache blanc est le cépage dominant en CDP blanc

Oui, effectivement le grenache blanc est moins marginal que ce a quoi je m'attendais en Chateauneuf ! Il me semblait que la marsanne et la roussanne dominaient l'appellation ! merci pour la précision ! Apparemment il n'y a pas de règle précise quand a la proportion de chaque cépage autorisé !!! (ex: Roussanne V.V Beaucastel).

Dommage pour le prix ! 13+(mauvais rapport qualité prix 50 €)

Bonsoir KONI

Une fois de plus certains revendeurs forcent pas mal sur les prix, au domaine ce vin coûte 12 euro quand il est possible d'en avoir. Pour 50 euro il y a bien d'autres vins plus réjouissants.

Cordialement

Koni,

Pas de marsanne en Chateauneuf de Pape, c'est dans le Rhône septentronal que marsanne et roussanne dominent et sont même exclusifs (sauf Condrieu).

Et effectivement à Chateauneuf il y a une liste autorisée, et chacun compose comme il le souhaite !

effectivement RAYAS blanc 98 est un vin qui mérite encore quelques années de cave je suis d'accord avec laurent (ENZO) ce qui est "atypique" chez lui (pour un cdp) c'est la grande droiture la non oxydation>< et les fait de partir sur des arômes qui ne ressemble pas à un cdp (pas d'amandes .....)
c'est toujours un grand moment pour moi d'ouvrir un rayas , blanc aussi
philippe

Une petite precision sur le Saumur de But En Blanc, les vins de Fosse Seche en blancs sont systematiquement recoltés a Grande maturité ! Voire Botrytisés puis vinifiés en sec ensuite, or en 2005, les tris se sont quelques peu etendues et le potentiel de faire un liquoreux etaient ideales, donc cette cuvée et exceptionnelle et a été uniquement produite en 2005 !

TREVALLON BLANC 99:

Marsanne/roussanne + Chardonnay

Belle robe brillante et dorée deja evoluée aux reflets ambrés clairs.
Le nez est reservé et marqué Rhone sans les notes "trop" sudiste parfois un peu demonstartives et caricaturales. notes de peche et d'amandes.
En bouche le vin est fluide mais un peu dilué. A mon sens une pointe de fraicheur, que l'on retrouve d'ordinaire dans les Trevallons blanc aurait sans doute apporté plus d'equilibre, les aromes sont discrets et sur des notes miellés et de verveine. Manque de longueur. Vin a boire dans les deux ans. 14+

Thierry,
Il est possible que tu n'aies pas compris car je suis allé vite dans la réponse.

jlcc dit : "proche du parfait ! 16". Il reste pourtant 4 points de marge non ?

Ce qui veut dire que jlcc estime que "proche du parfait" doit être noté plus proche de 20 (puisque les notes sont sur 20) que la note de 16.

Et je dis, comme je considère les Montrachets comme les plus grands vins blancs secs que si on donnait - par exemple - 18 à un Rayas blanc, vin excellent au demeurant, il resterait très peu de place pour donner des notes aux Montrachet qui ne doivent pas tous être notés 19 ou 20, même quand ils sont supérieurs à Rayas.

Pour donner de la respiration au classement des meilleurs, il faut de la place et donc un 16 à Rayas me semble plus approprié qu'un 18.

Il n'y a donc de ta part aucune infirmité sensorielle. L'infirmité - si on doit en trouver une - n'est pas de ce côté là.

Thierry,

Tu avais surement raison, il y a 8 jours depuis ton message

Relatif ou absolu ? c'est la question.

En relatif ( notation que je considère plus 'intelligente') , je suis d'accord avec Jlcc
En absolu ( notation que je considère plus efficace pour l'amateur lambda), je suis d'accord avec F Audouze.

Le mieux est encore de ne pas noter .

Jmm

PAPE CLEMENT ROUGE 1959 :

ouvert a l'epaule deux heures, puis carafé avant le service.

Belle Robe Framboise, reflets Brique mais eclatants et brillants.
Un premier nez marqué sous bois humide, terreux et humus, puis l'aeration revele le bois de cedre, cuir et tabac blond, tres frais et net c'est assurement un grand vin.
La fraicheur de l'attaque revele un 59 au mieux de sa forme, dans la force de l'age ! Des nobles aromes de confiture de figues, mures aux accents truffés et toujours cette fraicheur qui donne l'architecture du vin, apporte une belle et longue allonge, aux notes de poivre blanc !

Une grande bouteille, surprenante au vu des Pape Clement actuels quelque peu......differents !

17+ (20 /20 dans la categorie des vieux millesimes que j'ai pu goutés etant atteint par Mission Haut Brion 1929, un vin immortel)

J'ai bu hier Cheval Blanc 1959, un vin d'une sérénité spectaculaire.
Sur deux plats à la truffe de Guy Savoy, sa soupe d'artichaut et ses lentilles, le vin était impérial.
Une impression de 20/20 pour ceux qui quantifient.

Ha ces 1929... Que de belles choses à en croire les écritures. Je garde pour ma part un très grand souvenir d’un Château Margaux de ce millésime, un vin d’une jeunesse insolente.

Mais revenons à ces quelques vins présentés... Et plus particulièrement sur le Clos Nelin.
C’est un vin que je trouve bon jeune quoi qu’un peu fougueux, laissant entrevoir une garde bénéfique, et puis le rendez-vous avec ce même vin un peu plus âgé déçoit. L’oxydatif que tu évoques KONI, prends quelque peu ses marques et le vin ne semble pas plus harmonieux, toujours un peu fougueux, comme désorganisé. Tu évoques d’ailleurs une note de riesling, un caractère acidulé en attaque puis de la résiduelle en finale… Je ne parviens pas bien à lire ce vin, à le comprendre alors que son géniteur est plus transparent. Cela me questionne.

L’idée de faire un Priorat blanc avec des cépages « interdits » me semble pertinente car le grenache blanc ne connaît pas sa meilleure signature là-bas et les Priorat blancs réellement intéressants se font rares. René Barbier tente l’expérience de plantations diverses, de cépages originaux, mais je pense que son cru n’est pas encore bien édifié ; il faut travailler encore pour trouver les cépages blancs pouvant s’épanouir sur ce magnifique terroir comme il a fallu expérimenter pour comprendre que le merlot n’avait pas sa place contrairement au grenache ou même au cabernet.

Alors ce Clos Nelin, un vin d’avenir ? J’ai tendance à le croire car il me semble percevoir du mieux ces dernières années. Le 2007 dégusté au domaine se présentait joli et digne d’intérêt mais il faudrait le redéguster dans un contexte moins… enjôleur ; pour être plus objectif.

Cordialement,
JU

Je me permets de poster ici un message privé que "Benji" m’a envoyé au sujet du Margaux 1929 et où il écrit :

« Pas vraiment d'accord pour "jeunesse insolente"[...]
Margaux 29 ne ressemblait en rien à un vin jeune. Quelques notes fruitées, mais surtout cette bouche épaisse, fondue mais massive, chocolatée, […] il fait jeune par rapport à ce qu'on pourrait imaginer d'un 29. Mais pas jeunesse insolente à mon sens... »

Je me permets de poster ce message car il me semble tout à fait pertinent, et de ce fait, mon message demande quelques précisions…

Je voulais opposer l’insolence des arômes de fruits frais à l’âge du vin vieux… Un vin au sein duquel l’on perçoit plus d’arômes primaires (fruits frais) que dans certains « grands » 89 dégustés ensemble dernièrement. Cela me fait un petit peu penser aux « jeunes » papis de 80 ans qui viennent pour effectuer un examen du genou en sautillant devant les yeux écarquillés de ceux de 60, parvenant à peine à se mobiliser. « Injuste vie », « corps indigne » doivent-ils s’exclamer intérieurement… Ce n’est certes pas de l’insolence de la part des vins plus frais mais il y a une certaine « iniquité » non ?

"L'insolente jeunesse" est une expression que j'aime bien employer pour signifier que le vin a toute sa tenue ainsi qu'une certaine jeunesse de fruit, presque immortelle et surtout quelque peu en désaccord avec ce que l’on peut attendre d’un cru si ancien. Je comprends que cette expression puisse paraître emphatique, voire fausse si l’on ne la précise pas…

Cordialement,
JU

JU,
pour expier ta jeune insolence je suggère que tu te flagelles avec des sarments de cabernet...
Ainsi l'équité sera rétablie
Benji

Heu... à vrai dire, malgré mon amour pour le cabernet, j'hésite....

JU