Petit repas fort sympathique hier soir chez Vetshow avec au programme de très beaux vins de plaisir et de beaux classiques.
Après une leçon de castration de veau et de bouc les festivités commencent:

Domaine de Pellehaut "Ampelomeryx" 2006 - Vin de Pays des Côtes de Gascogne:
Brioché, frais, fenouil, orange compose un nez vivifiant et friant. La bouche assez acide s'articule autours d'une belle trame citronnée, une finale sur les agrumes mais sans grande persistance.
Beau vin d'entrée en matière, fort plaisant ou les multiple cépages s'expriment et coexistent parfaitement (< et > mensang, chardonnay, sauvignon).

Domaine Ogereau - Savennières 2005 "Clos le Grand Beaupréau":
Assez fermé, rectiligne, voire austère: tout ceci me plait beaucoup, la bouche est bien constituée et dois prendre son temps pour se développer.

Domaine Fouassier "Les Chailloux" 2007 - Sancerre:
Un vin que j'ai ramené carafé. Beau nez sur la pêche blanche, touche de réduction. Un silex d'un style différent de la production habituelle car ce dernier ne se sent pas du tout: la bouche est plus ronde, grasse avec un aspect glycériné en finale. L'abricot pointe légèrement en finale accompagné de notes d'herbes coupées du plus bel effet. 8€ de bonheur.

Cantenac Brown 1999:
Aspect sanguin, jus de viande. Un peu marqué par l'élevage mais celui-ci semble bien se fondre. Pierre me confie que l'an passé il était au stade de jus de planche.
Belle bouche fruitée, soyeuse, mais très classique avec une finale un peu quelconque: à voir si au vieillissement celle-ci prendra du volume.

Clos Rougeard 2003 "Le Clos" - Saumur Champigny:
Épicé, sur l'acidité, bouche fine, tanins hypers polissés. J'avoue sans même une once de honte être parti sur un pinot.
Pierre me dit "non c'est un cabernet franc", je demande si on est alors en Loire: "oui". Scolairement je lance Rougeard. En effet, j'ai rien compris au film, m'attendant à beaucoup plus de charpente.
Certes je connais mieux Poyeux mais là je reste pantois. Un vin au demeurant agréable mais dont l'acidité me dérange quelque peu, surtout au vu du millésime.

Lynch Bages 1999:
Bouteille défaillante sur une très légère trace liègeuse...évier. Dommage car le fond semblait vraiment intéressant avec une belle matière.

Ciel Liquide 2005 J.P. Padié - Côtes du Roussillon Villages:
Vin que j'ai aussi ramené en carafe.
Une bombe de fruit avec l'impression de boire avec des galets dans la bouche. Grande pureté, grosse attaque gourmande et longueur sur le cailloux. Minéralité monstre. j'adore.
Beaucoup moins dur que Petit Taureau qui lui, serait presque métallique.

François Chidaine - Vouvray "Les Argiles" 2005:
Nez complexe, pointe de noisette, léger réduit, superbe fraicheur. Le vin ampoule la bouche, large puis longiligne et traçant sur sa colonne vertébrale citronnée. Très belle bouteille.

Place à "Monsieur LE vin":

Tokaj Aszù - Hongrie - n° 6 Puttonyos 1999:
Un nez qui me fait partir en Sauternes, mais je n'ai pas de référence en vin Hongrois...
Léger grillé, orange amère, nez très classe, pur, grande attaque, enveloppant, long. Quel vin mes amis, la finale charme par sa fraicheur et sa minéralité et surtout sa touche acidulée qui tonifie et égaye le palais. C'est la fête, c'est beau, c'est sublimement bon. Rares sont les vins sucrés à m'avoir fait vibrer: Pierrot MERCI encore pour ce vin fou.

Merci encore pour l'accueil et ce beau moment.

Les photos à venir.
PS: ce matin fut difficile !!

Bein mes salopards, vous en vous foutez plein la trogne pendant que d'autres malheureux sont plus près des biberons que des bouteilles!

Problème de format et de ciel liquide

Quel confort la non paternité !!
Mais je suis sûr qu'il vous fera une séance de rattrapage. En tout cas c'est decidé: je pars en Hongrie !

Pfiou, ils perdent pas le rythme, les normands, même en semaine ! :

Après une leçon de castration de veau et de bouc les festivités commencent

Euh, c'était quoi les accords met vins, Franck, des amourettes ?

Sinon, te souviens-tu du nom du domaine hongrois?

Amitiés à tous,
Oliv

Le producteur je crois est "Disznoko", mais comme je comprends pas grand chose aux étiquettes de l'Est je laisse Pierre confirmer.

Avec Disznoko, tu n'as pas commencé avec le pire.

J'ai cru voir ça !!! Énorme claque. Ça a du bon d'être béotien parfois !!

Avec Disznoko, tu n'as pas commencé avec le pire.

Laurent,
en 2008 j'ai passé 3 semaines en Hongrie et suis allé à Tokaj et chez Disznoko (le rocher du sanglier ou quelque chose comme ça en hongrois!). J'ai acheté quelques bouteilles après une rapide dégustation payante:X. Pas de quoi être transporté, notamment par le furmint sec que j'avais imprudemment fait goûter à Philippe Foreau. Il a du finir dans l'évier. Les prix dans l'ensemble sont décalés par rapport à ce que l'on a dans son verre. Mieux vaut essayer de goûter (si toutefois cela est possible) chez Istvan Szepsi

disznoko est le tokay hongrois qu'on trouve certes le plus facilement, mais aussi de bien belle qualité
j'ai bu récemment un 4 pts 2001 plaisant, un 5 pts 1989 encore bien jeune
alors pour un 6 pts, c'est un infanticide...
on en trouve chez bérigny, mais chut...

Rachid, je viens de déguster un 6pts de 2000 qui était superbe...

Bu 2 fois un disznoko 200 5 pts et je confirme les impressions précédentes : de bien belle qualité. D'une pureté remarquable, d'une belle virtualité, le tout pour un prix très attractif : 22 euros la bouteille de 50 cl.

Jmm

Bu un 6 puttonyos et un 5 puttonyos de 1993 de chez Disznoko, c'est top top top

Petite update avec les photos.

HERBEY 99 écrivait:

---

> Avec Disznoko, tu n'as pas commencé avec le pire.
>
>
> Laurent,
> en 2008 j'ai passé 3 semaines en Hongrie et suis
> allé à Tokaj et chez Disznoko (le rocher du
> sanglier ou quelque chose comme ça en hongrois!).
> J'ai acheté quelques bouteilles après une rapide
> dégustation payante:X. Pas de quoi être
> transporté, notamment par le furmint sec que
> j'avais imprudemment fait goûter à Philippe
> Foreau. Il a du finir dans l'évier. Les prix dans
> l'ensemble sont décalés par rapport à ce que l'on
> a dans son verre. Mieux vaut essayer de goûter (si
> toutefois cela est possible) chez Istvan Szepsi

Méa culpa, je me trompe de domaine.... honte à moi...

Nous n'avons particulièrement apprécié Disznoko...
Par contre nous avions adoré Dereszla et Oremus.
D'ailleurs, un assez joli et aromatique Tokaji Dry (Furmint, Harslevelu, Muscat)
Pas spécialement apprécié la Vendange Tardive, une petite merveille que ce Dereszla 5 puttonyos 2000

Effectivement, Disznoko est trouvable en France car il est commercialisé par AXA Millésimes. J'ai acheté ces bouteilles au salon des grands vins à l'époque où il ne s'appelait pas grand tasting, et j'en avais marre d'attendre ce 99.
J'avais acheté à l'époque des 1993 en nombre, mais ils n'ont pas tenu plus d'un an et demi... il ne me reste plus qu'un 99, va falloir que je réapprovisionne!
Personnellement, je trouve intéressants leurs tokaji à partir de 5 puttonyos, en dessous ils m'accrochent rarement, question de goût?

Le vin de J-P Padié m'a plu au début (déjà carafé), mais par la suite il m'a semblé perdre de son fruit, et de son expressivité en général. La description qu'en fait Franck me semble très proche de mon ressenti, avec un fruit soutenu et même porté par un goût de galets chauffés.

Bien aimé le vin de Fouassier, dans un style aimable tout de suite, avec une certaine enveloppe autour de l'acidité retrouvée dans tous les vins de la région en 2007, pas d'une complexité folle mais un très bon Sancerre.

Le Vouvray "les argiles" 2002 de Chidaine était superbe également. Le Clos Rougeard très aimable et fin, pas très complexe non plus, j'avoue avoir un faible pour les Poyeux (mais jamais goûté dans ce millésime).

Concernant le Tokaji, qq precisions...
Disnoko ("La pierre de cochon" pour le rocher qui se situe derriere le chai) est une propriété de Axa Millésimes
93 est un millésime Enorme
les grands noms, Szepsy Istvan, le déscendant de celui qui a "posé" sur ecrit le process d'élaboration des Aszu, Hetsolo, Oremus selon moi...
sinon moi aussi en dessous des 5 Puttonyos, j'accroche moyen... par contre un Tokaji dont on parle peu est le Szamorodni dont le nom vient me semble t il du polonais " comme ca vient", cad qu'il n'est pas issu de tries mais d'un ramassage en plein, decliné en sec "szaraz" ou doux "edes", avec un elevage oxydatif, et j'ai adoré les secs, malheureusement plus rien en cave...
tu as degusté quoi Laurent?
enfin pour Herbey, oui ton sec a fini à l'evier...

jull

Jull,
Nous avons dégusté ensemble, Oremus à Liquoreux du Monde et Derezsla le matin.

ok, mais tu as ecrit "je viens juste" au 22/10 alors que cette degust date de mai... je pensais que tu en avais degusté un autre depuis...

jull

(aucun interet de ces 2 derniers messages, messieurs les modos...)