Quelques bouteilles dégustées ce vendredi pour la session de rentrée de notre petit cercle convivial d’amateurs de bons vins. Bouteilles dégustées à l’aveugle, avec de quoi se caler l’estomac en parallèle.
1/ Nez beurré, brioché, fin, fines bulles. En bouche : miellé, vineux, avec de légères notes de craie.
Oh que c’est bon ! (c’est le nom du vin, et il lui va bien) 1990, Crémant du Jura, Jean François Ganevat, avec des gougères au comté.
2/ Très beau nez sur les fleurs blanches, les fruits jaunes, la bergamote, une touche d’amande, grande finesse. En bouche, c’est gras, ample mais fin, très bien équilibré, avec un bois bien intégré. Très beau vin.
Côtes du Jura 2002 les Chalasses vieilles vignes, Jean François Ganevat, sur une terrine de lotte.
3/ Nez vanillé avec une pointe d’agrumes. Beau volume en bouche, c’est gras, avec une acidité qui vient bien équilibrer le vin. Encore trop boisé à mon goût. Il aurait probablement fallu l’attendre encore 2-3 ans. Bien quand même.
Vougeot blanc 1er cru 2000, Domaine Bertagna, toujours avec la terrine de lotte.
4/ La robe est magnifiquement profonde et veloutée. Au premier nez, des notes surprenantes d’évolution assez marquées, elles disparaissent rapidement au profit des fruits rouges, cerises, framboise, une note fumée. Beau volume en bouche, finesse des tanins, c’est opulent tout en conservant la finesse, assez explosif en finale. Dans un premier temps, la plupart des dégustateurs étaient partis sur un vin de soleil, style Rhône-sud !
Ouvert, souple, mais encore du potentiel de garde quand même.
Clos de Tart 2000, avec une ballottine de lapin. (Une bonne heure de carafe)
5/ Le premier nez est comme souvent, peu avenant, malgré un carafage de plusieurs heures. L’acidité volatile qui marque souvent ce vin est quasiment partie au carafage, mais il reste des arômes giboyeux assez forts. (La robe pourtant ne dénote pas une évolution aussi prononcée, malgré une petit début de teinte orangée.) Ensuite ça part sur la cerise, les épices, le poivre… En bouche, c’est puissant et léger à la fois, rond et généreux, avec une belle persistance. Un vin à maturité, mais pas de souci pour la garde.
Château Musar 1997, avec un pâté en croûte à l’espagnole.
6/ Une bouteille horriblement bouchonnée, inutile d’insister.
New Black Wine 1998, Cahors, Clos Triguedina.
7/ Le cacao au premier nez, le fruit (kirsch), des herbes de garrigue, puissant et chaud mais en restant digeste, tanins ronds, très longue finale. Un bien beau Châteauneuf.
Châteauneuf du Pape Barbe Rac 2000, Chapoutier, avec une terrine de joue de bœuf aux carottes et au vin rouge.
8/ Une robe très ambrée, comme un cognac sombre. Un premier nez fugace sur la tourbe, puis sur le champignon, pour s’ouvrir ensuite sur… l’analogie qui me vient à l’esprit, c’est un ananas rôti aux épices (ananas caramélisé, avec safran, cardamome, gingembre…)
En bouche on retrouve ces arômes, avec encore un magnifique équilibre : le vin a « mangé » une bonne partie de son sucre, mais l’acidité est encore bien présente… Très agréablement surpris par cette bouteille, je n’étais pas sûr du tout de mon coup, au point de prévoir un « joker » au cas où…
Château La Rame 1970, Ste Croix du Mont, sur une tarte aux amandes caramélisées. (qui s’est révélée trop sucrée pour faire un bon accord.)
Bref on s’est couché plutôt contents…
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