Fêter son anniversaire, c’est souvent une très bonne excuse pour se faire plaisir et ouvrir de belles bouteilles a partager entre connaisseurs. Alain nous a fait le plaisir de nous recevoir pour un repas de midi a rallonge agrémenté de Bordeaux, of course, mais pas que… La dégustation a lieu a l’aveugle. Mes notes sur 4*.

Château Virant 2007, cuvee tradition blanc

Un nez discret qui s’ouvre ensuite sur les fleurs. La bouche est grasse, citronnée. C’est jeune, gourmand, mais ça manque un peu de fraîcheur et la finale est un peu courte. Un vin idéal pour activer les papilles, un super rapport Q/P, comme déjà annonce il y a un mois après la dégustation du 2008 sur le Cours Mirabeau, vin qui souffrait lui aussi d’un manque d’acidité selon moi. **

Château Beaulieu 2008

Le nez est très fin, sur la poire notamment. La bouche présente de jolies arômes de pamplemousse et de citron. C’est fin et rafraîchissant, mais plus austère et moins opulent que le précèdent. **

Domaine du Paternel, cuvee blanc de blanc 2008, Cassis

Un nez très charmeur, intense, sur la figue et la pomme grany. C’est très aromatique. La bouche est solaire, avec un léger déséquilibre sur l’alcool mais partiellement compense par une matière riche et mure. Très belle longueur. Une vraie surprise que ce vin, c’est ma première rencontre avec un Cassis aussi gastronomique.**(*)

Château Simone 2006, Palette

Celui la me fait très très mal puisqu’emporte par la puissance de l’élevage, je pari une coui__e avec Manu que ce n’est pas Simone. Perdu ! L’intensité aromatique est très puissante, avec un élevage encore très présent, et diverses arômes lies plus ou moins a l’élevage : noisette, iode, beurre, grille, coco. Le vin est tout en longueur, complexe, equilibre, sale, sur l’abricot notamment. L’élevage est très bien integre, mais reste a mon goût encore un peu trop dominant. ***

La Petite Cote 2007, Cuilleron, Condrieu

J’adore ce nez multidimensionnel, sur les légumes et la crème fraîche, un léger boise, un peu animal, et ces arômes si fruites du viognier, en particulier la pêche. La bouche est sur les fruits exotiques, l’ananas. C’est gras, equilibre, et la longue finale fleurie est des plus agréables. J’aurais bien aime avoir l’avis d’Arnaud sur celui-la. En tout cas j’ai bien retenu celui de ma femme qui s’en est délectée ! ***(*)

On passe maintenant sur les rouges :

Chateauneuf du Pape, Barbe Rac 1997, Chapoutier

Ce vin envoie tres fort le cacao, puis toute une ribambelle d’arômes tertiaires : cuir, mure, réglisse, cassis, datte. Nez très complexe que l’on prend tous pour celui d’un pinot noir. La bouche confirme cette impression, on se croirait en Bourgogne, avec des saveurs de fume, de fourrure et de figue. Très belle longueur. Manu est tellement sur de lui qu’il est prêt a me rendre ma coui__e si ce n’est pas un Cote de Nuits. Perdu ! Je récupère mon bien et s’ensuit une chouette discussion sur les rapprochements aromatiques entre vieux grenaches et pinot noirs. L’un des vins de la journée. ***(*).

Cote Rotie 2004, Jamet

Apres la claque du précédent, il fallait tout trouver sur celui-la. C’est chose faite (merci Manu et Laurent). Le nez est animal, sanguin, sur le poireau, le céleri et la crème fraîche (toujours cette bonne vieille soupe ). Très belles notes de violettes a l’aération. La bouche est encore très jeune, un peu amère. Trame tannique très forte, trop rustique pour ma femme, mais parfaitement buvable pour moi. Un vin masculin tres type syrah. Quelques heures plus tard, j’ai rapidement regoute ce vin et il se goûtait encore mieux. ***

Fonsalette 2004

Un nez tres confiture sur la mure, la framboise et la griotte. La bouche, très élégante, possède une puissante sous jacente qui me fait penser a un Clos des Papes. J’y trouve du cuir, des griottes, beaucoup de fraîcheur et une sève très gourmande. Petite pointe d’alcool. ***

Rayas 2000

Disons-le tout de suite, nous avons pris ce vin pour un Bandol (peut etre Tempier), tant nous lui avons trouve toutes les caractéristiques du mourvedre si peu aime dans ce domaine ! Un nez de vieux, puis sur le cacao, la myrte, la garrigue, les pignons et amandes grillées, la réglisse, le pruneau. Le vin est equilibre, gras, chaleureux, sauvage, avec une tres belle matière. Mais ou est la soupe de fraise ? Le vin fait étonnamment vieux, même s’il reste encore tres bon. ***

Sociando Mallet 2002, Haut Medoc

On arrive (enfin !) a Bordeaux avec un nez qui ne cache pas son cabernet, avec des notes de marron, de grille et de clou de girofle. La bouche est agréable, un peu fume, avec des tannins serres, le tout étant encore un peu vert. **(*)

Pontet Canet 2004, Pauillac

Un nez tres complexe sur les fruits rouges et le cassis. C’est gouleyant et fruite, sans trace d’élevage, avec une finale gourmande a la longueur agréable. ***

Les Grands Chenes 2004, Medoc

Un nez discret. Bouche idoine, grillée et surtout fermée. **

Mouton Rotschild 2004

Je ne suis pas sur d’avoir goute ce vin a sa juste valeur. J’ai pourtant passe tellement de temps a le comprendre que je n’ai pas pris de notes. Malgre toute sa finesse indéniable, je ne lui ai pas trouve ce supplément d’âme que j’attends d’un tel cru. Finale assez courte. ***

En passant, j’ai retrouve ce matin les infos sur les étiquettes de Mouton. 3 thèmes sont imposées : le bélier, symbole du château ; le vin et la vigne ; les plaisirs de la boisson. Je me demande si comme 1953, 1977 et 2000, ce 2004 n’est pas non plus une exception a la règle car les pins maritimes du Prince Charles n’ont pas grand-chose a voir avec notre boisson preferee.

Bad Boy 2005

Premiere rencontre avec cette cuvee confidentielle, mais si celebre. Le vin présente un nez tres fin, complexe, domine par la réglisse. C’est un vin qui a du ressort. Il est tres gouleyant, chaud, un peu asséchant en fin de bouche. Accompagne tres bien les andouillettes braisées. ***

Leoville Las Cazes 2004

Un nez tres type bordeaux « classique », avec un elevage bien integre, beaucoup de finesse et une rafraîchissante touche de menthol. Le vin presente un grand equilibre, c’est elegant, avec des arômes tres precis de tabac et de cigare. Tres belle longueur. ***(*)

Un Bordeaux 1969, si un de ceux qui étaient suffisamment « clairs » peut me retrouver le nom de cette bouteille :)o

Le vin est sur des notes de rancio, champignon, cuir, teck. Respect pour ce vin pas tout a fait au bout du rouleau. La bouche est caramélisée, sur les levures et la terre. Cela semble un peu passe mais on s’en fout, l’essentiel n’est pas la.

Voila un samedi midi qui fut tres agreable, tres axe vin (mais pourquoi n’arrive-t-on pas a parler d’autres choses . Merci beaucoup a Alain et son épouse pour votre accueil et a tous pour les bons moments passes. Pour moi, maintenant, c’est diète œnologique. Je vous dis donc soit a ce soir devant la tele pour un bon coup franc, soit au 12 (celle-la, je l’ai faite avant Bernard ).

Sylv1

La Cote Rôtie de Jamet nous avait marqué un chouiah de plus que vous voilà quelques semaines. Aucune rusticité dans la bouteille que nous avion sifflée.

Mais il est vrai que l'on peut encore l'attendre sans problème.

Sylvain merci pour ce CR et bon anniversaire à alain.. Bravo à lui pour ce repas et ces diverses bouteilles ... Vous vous êtes pas embétés, voilà qui me fait regretter encore plus de n'avoir pu être là .... Je suis impatient d'être au 12 ...

Une remarque sylvain: même si j'ai déja bu 10 ou 12 Paternel 2008 because madame, je ne suis pas aussi étonné que toi de cette cuvée: 2007 était meilleur à mon goût.. Pour la petite cote, c'est une cuvée que je n'ai pas acheté depuis longtemps chez Cuilleron..

Arnaud.

Un CR d'une belle précision aromatique ;-) merci Sylvain.

Merci encore à Alain pour cette superbe journée et pour ces quilles qui furent toutes au moins trés bonnes et pour un grand nombre somptueuses.

Le Bordeaux de la fin provenait de St Julien: Chateau Talbot 2009-40

Alex

Belle série!!!
Vous ne perdez pas l'entrainement, bonne diète à tous jusqu'au 12

Alain, tu fais bien partie des grands malades du sud, et plus uniquement pour tes grands Bordeaux. On a bien visité les 04 avec toi en tout cas;) merci à toi et ta femme pour cette belle journée de grande convivialité. On s’est régalé et en plus certains ont vraiment été durs à cracher (je ne l'ai pas toujours fait!)

A mon tour pour le CR, merci Sylvain d'avoir commencé:

Coteaux d’Aix Château Virant 2007
Le nez est sur la pêche, le raisin frais, c’est bien mûr avec une pointe chaleureuse.
La bouche est jolie, assez grasse mais équilibrée par l’acidité de qualité. Pas d’élevage ressenti. C’est gourmand et de bonne longueur. Belle entrée en matière. Bien ++.

Coteaux d’Aix Château Beaulieu 2008
Joli nez de poire, d’arômes primaires purs.
La bouche est grasse, chaleureuse sans excès. Finale un peu juste. Assez simple mais sans défaut. Assez Bien +.

Cassis Domaine du Paternel 2008
Le nez est plus confit avec une certaine amertume ressentie, puis arrivent des notes de pomme verte, de la réglisse, de la figue, des fruits exotiques. Très beau nez.
La bouche est ample avec du gras, un bel équilibre avec une grosse acidité et une belle persistance finale. Un cassis étonnant. Bien ++/Très Bien.

Palette Château Simone 2006
Le nez est clairement sur l’élevage même s’il est fin. C’est un élevage différent du précédent rencontré, plus pommadé sur la vanille, la noix de coco, une pointe de grillé (réduction ?), puis quand même des notes de fruits exotiques.
La bouche est grasse, riche, le vin se goûte bien, n’assèche pas et sais rester frais. Belle longueur. A attendre bien sûr. Bien ++.

Condrieu Domaine Cuilleron « Petite Côte » 2007
Le nez possède d’abord une pointe d’élevage discrète (vanillé) puis dégage des arômes de fruits exotiques, de fleur (pensée) et sais rester frais.
La bouche propose une superbe gras bien équilibre par ce qu’il faut d’acidité, une fraîcheur acidulée qui rend le vin très buvable et une très belle longueur. Content de voir que Cuilleron a réduit l’élevage pour rendre ses Condrieu plus purs. C’est très bon. Très Bien.

Chateauneuf du Pape Domaine Chapoutier « Barbe Rac » 1997
Autant le dire de suite, j’ai beaucoup aimé ce vin même si je lui aurait donné 10 ans de plus. Il joue dans la cour du beaucastel ou du rayas du même millésime.
Le nez est sur le pruneau, la cerise à l’eau de vie, la datte (intense), le caramel et encore un côté floral !
La bouche est encore puissante, très glycérinée sur des arômes de figue. C’est très long et vrai délice. Magnifique fond de verre sur la confiture de myrtille. Excellent.

Côte Rôtie Domaine Jamet 2004
Quel caractère dans ce vin, le seul reconnu dans la série.
Le nez est celui d’une superbe syrah policée bien jeune, sur le sirop de cerise, la violette, le bonbon anglais. C’est très élégant.
La bouche est ultra gourmande, bien droite avec une matière relativement fondue liée à des tannins très doux et soyeux et une puissance moyenne. J’aime toujours autant ce vin sur ce millésime. Très Bien +.

Côtes du Rhône Château Fonsalette 2004
La robe est assez évoluée et le vin propose un nez assez animal au départ mais également de soupe de fraise, de paille, de cacao, une pointe végétale (bru de noix) Rebu en fin de repas, des notes de zan et de réglisse se manifesteront nettement. C’est très fin avec une belle sève et assez complexe.
La bouche est grasse, riche mais assez aérienne car la gourmandise ne se dément pas. Longueur correcte. Je lui aurai donné 5 ans de plus mais c’est bon. Très Bien.

Chateauneuf du Pape Château Rayas 2000
La robe est véritablement très évoluée.
Le nez dégage des arômes de cacao intense, une pointe végétale, de la prune, la garrigue, le pruneau, les fruits secs (pignon de pin) et une pointe animale. Cela reste bien frais au nez.
La bouche propose un gras très net, une grosse maturité et un gros volume soyeux et assez fondu. Grande longueur finale. Ce vin faisait clairement 10 ans de plus mais fut un régal. Le fond de verre sentant l’écurie on est parti sur un très grand Bandol et ayant bu un Tempier la veille, j’y ai vu des similitudes. Certainement une bouteille qui a évoluée plus vite, mais quoi qu’il en soit, ce fut très bon et très typé sudiste. Très Bien +.

Passons à la série bordelaise ou décidément, le plaisir sera beaucoup moins au rendez-vous pour ma part, quand bien même les vins soient de bon niveau.

Haut Medoc Château Sociando Mallet 2004
Le nez est épicé, assez extrait sur le chocolat, la confiture de griotte, quelques notes d’élevage discrètes.
En bouche les tannins sont serrés avec une belle mâche. Les tannins sont plutôt policés avec une certaine fraîcheur malgré une pointe de sucrosité. C’est bien fait et encore jeune. Bien ++.

Pauillac Château Pontet Canet 2004
Le nez est profond, épicé (élevage ?) avec quelques notes de poivron mûr. Il se livre peu.
La bouche est riche, très tannique. Le vin est très jeune, c’est mûr et possède une bonne longueur. Bien ++.

Médoc Château Les Grands Chênes 2004
Le nez est sur l’élevage, le chocolat et une côté chaleureux, cela semble trop extrait.
La bouche manque de ressort, elle est monolithique et la finale chocolatée. Longueur moyenne. Ce vin manque de caractère. Assez Bien.

Pauillac Château Mouton Rothschild 2004
Le nez propose quelques notes florales, puis du caramel, du chocolat, une certaine finesse toutefois et plus de fraîcheur que dans le précédent.
La bouche est très ronde, soyeuse, sans aspérité avec quelques notes végétales. C’est fin et de belle longueur mais le volume est faible. Belle rétro néanmoins. Dur à avaler quand même on connaît le prix ! Bien +.

Bordeaux Bad Boy 2005
Le nez est sur les épices douces avec un côté métallique puis des arômes de cerise, cela reste assez fin sans élevage sensible.
La bouche possède beaucoup de ressort, des tannins serrés, c’est tannique et un peu dur. Belle longueur. Très intéressant de l’avoir bu à l’aveugle. L’effet millésime l’a certainement favorisé mais il est lin d’avoir été dominé par ses concurrents Bien ++.

Saint-Julien Château Léoville Las Cases 2004
Voilà le nez qui possède le plus de profondeur de la série Bordeaux. Le nez est séveux, très fin L’élevage est perceptible mais très joli et intégré, il porte le vin et ne se substitut pas à ses arômes. C’est mentholé, sur les fruits noirs très mûrs, ça envoie vraiment !
La bouche est assez gourmande, les tannins soyeux. On est encore sur des arômes de fruits noirs avec une pointe de sucrosité (fruits cuits). Belle finale sur le tabac. Longueur correcte. Assurément mon Bordeaux préféré de la série. Très Bien.

Saint-Julien Château Talbot 1969
Le nez est sur le champignon (cèpes), le bois exotique, le vieux cuir, on sent que le vin est très âgé.
La bouche est totalement fondue mais ne possède plus de ressort et les arômes tertiaires ne sont plus très nets. Plus beaucoup de plaisir en l’état, il a vécu. Non noté.

Merci pour ce compte-rendu et bon anniversaire !

Si la Petite Côte séduit, il faut absolument goûter Vertige

Cordialement,
Thierry

Bon, donc finalement hier soir il n'y a pas eu de coup franc victorieux, mais il me semble que mon "franc, soit au 12" ne l'a pas plus ete J'aurais du essayer avec Cabernet franc

Bon à mon tour de ma lancer et de faire travailler ma mémoire. Je nai pas pu noter de commentaires car le carnet de notes devait m'être apporté par Alex, mais il s'est retrouvé en rupture de stock (jolie excuse non?).

Tout d'abord encore un GRAND merci à Alain pour son accueil, sa générosité et ses andouillettes (Las Cazes et Mouton sur des andouillettes au barbec, fallait oser non? ).

Allez, c'est parti:

Château Virant 2007, cuvee tradition blanc :
Un nez très discret dans un premier temps qui va s’ouvrir sur des notes d’agrumes (citron, pamplemousse) au fur et a mesure qu’il est aéré dans le verre. En bouche c’est frais et très agréable, mais très court également. ASSEZ BIEN +

Château Beaulieu 2008 :
Le nez nous a tous fait partir sur un cote du Rhône avec un assemblage marsanne/grenache blanc/clairette. Ca sent la poire, et encore une fois, le citron. En bouche c’est plus gras que le précédent, un peu riche en alcool sur la finale. ASSEZ BIEN

Domaine du Paternel, cuvée blanc de blanc 2008, Cassis
Certainement mon blanc préféré de la série. Nez très charmeur, pomme, pamplemousse. En bouche c’est gourmand, très équilibré et long. Beaucoup de classe, une très jolie longueur. TRES BIEN

Château Simone 2006, Palette
Au nez je ne sais pas trop situer ce vin car l’élevage est très présent. Je pars sur un Rhône, un St Joseph. Le nez est clairement sur l’ananas, la noix de coco. Je m’attends a un vin assez lourd en bouche mais finalement c’est très fluet.
J’oublie le St Jo est propose Simone. C’est à ce moment là que Sylvain prendra un pari fou, celui de devenir monotesticulaire si il s’avère que c’est Simone. Dommage Sylvain…
BIEN +

La Petite Cote 2007, Cuilleron, Condrieu
Nez sur les fruits exotiques, très typé viogner. Pas d’ erreur sur ce vin, on est sur un Condrieu. En bouche c’est gras, très fruité mais une touche d’amertume en fin de bouche me dérange beaucoup. BIEN –

La série des blancs prend fin, Alain dégaine ses rouges et c’est à partir de là, qu’a commencé mon calvaire et l’occasion de faire une grosse remise en question sur les petites connaissances que je pensais avoir acquises.
Petite précision, les rouges sont arrivés en duo.

1er duo :
Chateauneuf du Pape, Barbe Rac 1997, Chapoutier
Ma première rencontre avec ce vin. Le nez m’envoie directement sur un pinot, d’un age avancé. Il est complètement envoûtant : tabac, réglisse, une pointe animale mais ça pinote à mort. En bouche c’est un exemple d’équilibre, de rondeur et de classe. Un cote de Nuits, c’est sûr…raté…c’est du Grenache ! « prends toi ça dans les dents » acte 1.
Encore une très jolie réussite dans ce millésime qui semble être à point en ce moment sur els Chateauneufs (Rayas Beaucastel de la même année étaient également parfaits)
EXCELLENT

Cote Rotie 2004, Jamet
Celui-ci je le connais et je l’adore vraiment. Comme je l’ai déjà dit, c’est la Cote Rotie qui m’a fait aimer les Cotes Roties. Du coup, il est plus facile à reconnaître.
Nez de grande classe, légèrement boisé, framboise, mure avec une légère note florale. EN bouche c’est équilibré, très droit, un vrai régal, je me m’en lasse pas. Je n’aime pas, j’adore.
EXCELLENT

2eme duo :
Fonsalette 2004 :
Robe assez claire, nez qui fait pensé à quelques notes d’évolution, legérement herbacé, une pointe animale. La bouche le paraît assez déséquilibré, un alcool trop présent.
Dégusté en parallele du vin suivant, nous partons pour 2 Bandols.
« prends toi ça dans les dents » acte 2. Encore du grenache, pas un brin de mourvedre. Je suis déconcerté.
BIEN

Rayas 2000 :
« prends toi ça dans les dents » acte 3
A la découverte de cette bouteille, c’est le coup de grâce, le coup d’épée final, mon estocade.
Là encore nous étions parti sur un superbe Bandol dans un superbe millesime. Un Tempier, c’était sûr (je sais maintenant pourquoi j’adore Tempier du coup !). Le millesime était méconnaissable tant le vin semblait evolué (à la limite de l’inquiétant même, on a pensé à un problème de bouteille). Des millésimes plus anciens (97 par exemple) semblaient plus jeune que celui-ci. C’est quand même un superbe vin. Curieux de savoir comment il était le lendemain après une nuit de plus en carafe.
TRES BIEN +

Duo 3 :

Sociando Mallet 04 :
On change de région, c’est sûr. On passe dans le Bordelais. Le nez est très joli, l’élevage est présent, mais discret, surtout quand on connaît la jeunesse de ce vin. La robe est très foncée, le nez reglissé, un trait de caramel. En bouche c’est soyeux, une jolie acidité qui rend l’équilibre très noble. Je suis content d’avoir encavé ce vin.
TRES BIEN

Pontet Canet 04 :
J’ai trouvé l’élevage quasi inexistant sur ce vin. C’est très fruits rouges et gourmand en bouche, le verre se vide seul. Un équilibre très réussi.
BIEN +

4eme duo
Les Grands Chenes 2004, Medoc :
Pas un grand souvenir de ce vin. Je me souviens juste qu’il n’a pas joué dans la même cours que ces compère bordelais.

Mouton Rotschild 2004 :
Alors là, on attaque la polémique…sacré Alain !
Le nez est superbe, très complexe. Une grande classe. Mais en bouche, tout s’écroule. C’est rond, soyeux mais dépourvu de présence, d’arôme, de longueur et…d’émotion.
BIEN
Quelle stupéfaction lorsque l’on découvre la bouteille…comme quoi, déguster à l’aveugle peut s’avérer impitoyable.

5eme duo
Bad Boy 05 :
On ne parlera de ce vin que pour ces qualités gustatives, en faisant abstraction du coté marketing qui l’entoure.
Nez discret mais marqué par l élevage, en bouche c’est fin, droit. Vraiment bien au niveau longueur.
BIEN +

Leoville Las Cazes 2004 :
En plongeant le nez dans verre, on vibre déjà. On ressent directement qu’on a affaire à du très grand. Cependant, comme c’est la journée des surprises, on peut s’attendre à tout. La bouche ne déçoit pas. C’est vraiment d’une classe folle, c’est à la fois fin et droit mais en même temps explosant d’arômes de petits fruits rouges et d’une grande allonge. La perfection en terme d'équilibre.
C’est vraiment LE vin qui m’a transcendé sur toute la série des rouges. Je pensais dans un premier temps à un Pomerol, croyant avoir changé de rive. Mais on était vraiment sur la grande classe d’un Saint Julien. Très grande bouteille. Un vin d’artiste.
EXCELLENT +

Talbot 69 :
Non noté, belle bouteille pour le clin d’œil des 40 ans.

Bravo Alain pour le choix des vins, pour l'ordre de degustation qui me semble parfait.

Manu

rassure toi Manu en te disant que les vieux grands vins (ou très évolués) se ressemblent beaucoup! normal donc parfois de les confondre.

Mouton était pourtant bien jeune....

Manu

j'ai parlé de grand vin manu!

Ok, on va dire que c'était Agneau Rotschild 2004

Bon sang, les gars l'entraînement d'un athléte comme Bolt est moins important que le vôtre !!! :

Bon j'avoue que certains soirs j'y ai droit aussi, mais trop rapide pour pouvoir prendre un réel plaisir...:)o

Une bien belle série que j'ai raté, comme celle de Karim la dernière fois

On va se rattraper audouze croyez moi

C'est des fous, bon anniversaire Alain.

Au Douze, ça va être grandiose....:

Au fait les gars pour le paternel c'est là: Paternel 2007 . Quand je disais que personne ne parlait de ce domaine

Arnaud.

Merci à vous tous de votre presence et surtout de votre bonne humeur. Une journée trés reussie en ce qui me concerne dans la joie et la convivialité en couples avec des enfants qui couraient dans tous les sens. Meme le mistral est venu nous aider afin de descendre la temperature de quelques degrés.
Ce fut un grand plaisir de partager ces belles bouteilles avec vous et meme si pour moi ce ne fut pas à l'aveugle ce fut trés instructif de vous voir partir sur de bonnes ou mauvaises pistes. J'ai pu aussi remarquer que l'influence de la discution avait son importance comme sur le rayas ou certains avaient dit chateauneuf du pape pour se rallier au final sur bandol.
Je ne ferais pas de commentaires aussi detaillés, surtout aprés Sylvain, laurent ou Manu.
Je connaissais bien les 4 premiers blancs, mais c'est le 5eme que j'ai preferé, la "petite cote" de Cuilleron.
Pour les rouges, je me dis qu'avec votre contact j'aime de plus en plus les Cotes du Rhone. (Donc encore merci pour vos cadeaux ()) Je ressors 3 grands vins de cette soirée, le Barbe rac 97, Rayas 2000 et surtout Leoville las case. N'etant pas à l'aveugle, je savais que je goutais Mouton et meme si c'etait bon, j'en attendais plus. Content d'avoir retrouvé un bon Pontet Canet 2004 aprés ma deception de Janvier avec cette bouteille. Quand à Jamet, je l'ai preferé en le regoutant en fin de repas, le trouvant plus ouvert.
Le lendemain soir avec mon bof et devant OM-Bordeaux on a fini les fonds de bouteilles que vous avez bien voulu nous laisser... C'est a dire pas grand chose a part Grands Chenes et Bad Boy ()
Trés bonne tenue de Mouton que j'ai trouvé legerement superieur a la veille, Bad boy inchangé, Grands chenes correct, Pontet canet bon, mais grosse deception avec la star de la veille: Leoville lamentable, et surtout Rayas limite imbuvable!!
Mais c'est sur qu'il ne restait pas grand chose dans ces bouteilles, ceci expiquant peut etre cela (avec aussi un carfage de presque 10h).

Bref une journée trés reussie, dans le partage et la convivialité comme le vin sait en faire de temps en temps.

On se revoit le 12 pour encore quelques bonnes bouteilles!!

Alain

c'est parce que tu le connais bien alors Arnaud que tu dis que ses arômes sont typiques, car on était au fraises avec ce vin!

Alain,
même tiercé que toi, et même préférence en blanc!

Manu, il me semble que tu ne commentes jamais aussi bien que quand tu t’attends à avoir un carnet et que tu doives finalement faire fonctionner ta mémoire. Je pense te promettre un carnet pour le 12 et l’oublier à nouveau ;-)

Pour ma part j’avais bien mon carnet point P avec moi, mais devant l’excellence de mes prédécesseurs je vais me contenter de quelques considérations et vous épargner mes CR à tiroirs.

La première va au choix des vins. Quel hommage à LPV et à ses hôtes que nous a fait là Alain.

Ce n’est pas une dégustation éclectique, ni même thématique, où s’enchaîneraient des flacons plus ou moins bien ordonnés. Mais c’est une véritable histoire à laquelle nous a convié Alain.

C’est une ode aux commentaires respectifs des uns et des autres, aux sensibilités évoquées au cours de nos posts, un long cheminement fait d’humour et de clins d’œil.
C’est un chemin japonais pour traverser le jardin de l’hospitalité incommensurable de notre hôte. Où chaque pierre est posée avec cette humilité qui le caractérise.

Les premiers pas commencent par une jolie promenade à domicile, en Provence.
Avec ces blancs de belle tenue, qui vont en dérouter plus d’un, à commencer par moi qui les connais tous si bien et n’en reconnais aucun.

Ce Virant Tradition 2007, marche d’accueil, à la discrète fraîcheur citronnée, qui nous tend les mains pour nous dire bonjour (glou)

Ce Beaulieu qui nous guide avec précision sur ses notes de poire (glou+).

Cette pierre plate, le menton dans la mer, qui nous évoque le figuier, les fruits exotiques, en particulier la mangue de l’autre rive, et l’iode méditerranéen. Cassis Paternel 2008 (Glou+ ).

Un peu de relief, une colline, le soleil tape, mais la balade inaugurale se termine avec la fraîcheur sudiste d’un versant nord, et sous les chênes.
Noisette, beurre, noix de coco, les accolades sont passées. On annonce le repas. C’est de la gourmandise. Simone 2006 (glou glou).

Quel chapitre introductif !

Arnaud n’est pas là, mais c’est à lui que l’on pense immanquablement.
Non pas parce que l’on part au nord, mais que de ce Nord là il nous en parle si souvent avec délectation.
Les collines sont devenues des coteaux pentus, on aperçoit à peine le bas. Les pierres de notre chemin sont maintenant déposées sur le sable.
Du fleuve en bas, le Rhône, ce sont de superbes senteurs de pêche et d’abricot. Les fleurs aussi sont de la partie. Et cela s’étend, s’étend sur ce beau vignonier de Condrieu et de Cuilleron. Petit Côte 2007 (glou glou+)

Du haut de la pente on aperçoit au loin la vallée qui s’élargit, Alain allume sa cheminée (de barbecue). Ni Cidrolin, ni Duc D’Auge, Alain dégaine une de ses bottes secrètes, avant que n’arrivent les andouillettes, un wagon d’arômes de cerise, de kirsch, de fourrures, de chocolat, de figue sèche, de pruneau. Un tourbillon nous emporte loin.
Ce n’était pas sa botte mais ses bottes à Alain. Des bottes de sept lieux, qui nous font tourner, virer. On se perd en côtes de nuits.
Ce n’est pas le Meuzin, c’est le Rhône.
Ce n’est pas le château du clos de Vougeot, mais le Château neuf du Pape.
Chapoutier Barbe Rac 1997 (glou glou glou)

Nous nous croyons comblés, alors notre hôte, jamais à cours, et toujours plein de références à notre forum favoris, nous offre un bouquet de fleurs.
Les femmes comme les hommes apprécient.
Elles sont si rares et si précieuses. Une pleine poignée de violettes dans cette Côte Rotie de Jamet 2004 (glou glou+).

In Grenache he trusts, In Reynaud he believes.
Ils partagent le même prénom, il tombe sous le charme de ce vin et nous aussi, mais il tombe dans le panneau et nous avec.
La paille cuite par le soleil de l’été que le mistral peine à apaiser est brunie au cacao et le pruneau enrobe le tout. Fonsalette 2004 (glou glou.)

In Grenache he trusts, In Reynaud he believes. bis repetita ?
Le Mistral s’intensifie, devil dust, tourbillon, on tourne, on balade, on virevolte au tour du delta.
C’est fini ? On retombe sur le giboyeux, le pruneau le cacao, alors on va à Bandol. Normal on en revient.
C’est bien du sable et pas des galets, mais ce sont ceux du pape et pas ceux de la méditerranée. Et un Rayas siouplais. (glou glou+)

Fini de penser aux autres, notre hôte pense à lui. A ses premiers amours viniques, à son goût pour les barriques.
Nous aussi on aime (sauf peut être Laurent, mais il aime tant d’autres choses).
Une deuxième andouillette, il faut de la matière pour soutenir tout ça.
Et quelle andouillette. Là encore Alain sait faire plaisir et se souvenir de ce que ses hôtes apprécient.
L’estuaire de la gironde nous rafraîchit les pieds.
Le chocolat et la réglisse. On est encore loin du café car il est encore trop tôt (16h) mais un petit caramel de bon aloie se présente à notre palais.
Sociando Mallet 2004 (Glou Glou+)

Toujours une référence à LPV, sous le coude, Alain nous sort une autre star des posts.
Là aussi de l’émotion à la clef. Il semble que la balade s’interrompe un peu. On s’installe sur la terrasse où quelques fruits rouges tentent de pousser à l’ombre du muret. La terre est là aussi, chaude et fumée.
Pontet-Canet 2004 (glou+).

Un clin d’œil m’échappe. J’ai dû rater cette rubrique.
Les grands chênes 2004 (glou-)

Le vent se calme, pourtant c’est un fier notre mistral, un gaillard. Sa réputation dépasse les frontières de nos départements, et celle de ce vin dépasse celles de la planète entière.
Mais nous avons déjà trop baladé et passons à coté.
Mouton Rotchild 2004 (glou+)

Promenade digestive. On part s’aguerrir, s’encanailler en terre bordelaise. On fait les cacous. Les épaules larges mais serrées. Le Mistral seul ne nous fait plus peur. C’est imposant, concentré. C’est bien sympa. Bad Boy 2005 (Glou+)

Alain souhaitait visiblement rallier à sa cause les plus récalcitrants au Bordeaux d’entre nous.
Car pour conclure cette escapade girondine, il nous envoie sur la lune. C’est les confitures de mon enfance en même temps que les mariages de mes cousins espagnols, un Havane Cohiba frais que l’on se passe sous le nez avant de l’allumer. Si longtemps que l’on est plus certain de vouloir vraiment le fumer.
Léoville Las Cases 2004 (glou glou ++)

Il fallait nous faire atterrir. Un ultime clin d’œil à cette quarantaine qui lui sert de prétexte à cette débauche de générosité.
Talbot 1969 (no glou).

Bravo Alain.

Alex,

Tu m'as mis l'arme à l'oeil....non pardon, la larme à l'oeil!

Grace à ton histoire je demarre ma journée avec un immense sourire et me replonge dans cette journée. Tu m'as fait voyager de bon matin.

Superbe recit, je suis fan.

PS: j'ai jeté mon T-shirt!

Manu dit moi où?
J'ai tellement rien trouvé et passé ma journée à vous écouter que je n'ai plus de figure et peu le porter en toute humilité

y a pas à dire, y a de la diversité à LPV Paca! merci Alex de nous faire profiter de ton imagination.

LPV PACA, C'est l'Auberge Espagnole. A quand une visite chez Torres?

Torres? l'attaquant de Liverpool?

Désolé....je sors....

Manu

Bravo Alex pour ton recit, ca fait du bien le matin en se levant... et ca rappelle une bien belle journée.

Alain

Tu te leves tôt pour un mec en vacances!!

Manu

Je me leve plus volontier pour glandouiller toute la journée que pour aller bosser...

Alain

Superbe texte Alex ça m'a fait un peu voyager avec vous.

C'est que la source d'inspiration a été de qualité!
Et cette source m'a même parue intarissable tant Alain avait bien fait les choses!

Enfin, le douze on sera 18,5 (je compte ½ pour bernardo qui ne manquera pas de poser son verre sur notre table pour espérer le voir s'emplir).
Soit, si j'ai bien compris l'effectif complet.

En conséquence de quoi il n'y aura pas de message de regret ;-)

Alex

Pas de regret pour moi en tout cas car je suis simplement content de connaitre cette bande de fou d'une telle générosité.