Excellente soirée, à l'aveugle, bonne rigolade et grandes bouteilles.

Meursault Perrières 1 er cru 2004 de Latour Giraud offert par Christophe en apéro : peu l'ont situé en Bourgogne. J'aime ce type de vin, gras et opulent, à la belle longueur.

Blancs:

Chave Hermitage blanc 2004 - 14 points
Chapoutier Le Meal blanc 2001 - 10 points

Le Chave possédait plus de complexité et de corps mais le Chapoutier était sublime avec ses notes de miel et de cire. Une première pour moi en Hermitage blanc et une entrée en la matière très réussie. Sensation de chaleur et d'alcool sur le Méal trop présente.

Rouges:
1ere vague

Jaboulet La Chapelle 1991 - 19 points
Chave Hermitage 1985 - 16 points
Jaboulet La Chapelle 1995 - 13 points

Un 91 en plénitude, un 85 en vieillesse et un 95 jeune et plein d'avenir. Une superbe expérience d'avoir 3 grands Hermitages à 3 stades d'évolution différente sur une période de 10 ans.

2e vague

Cave de Tain Gambert de Loche 2001 - 20 points
Jaboulet La Chapelle 1996 - 15 points
Delas les Bessards 1999 - 13 points

L'Hermitage le moins cher qui termine bon premier. Une superbe découverte, un niveau qualitatif très élevé.

Pour comparer en fin de soirée, une bouteille de Arnot-Roberts Syrah Alder Spring Vineyards 2006. Une seule constatation, très loin de la qualité du Rhône nord. De la prune cuite, du sirop, du bois, une sucrosité dérangeante.

Mes grands coups de coeur :

Chave Blanc 2004 : grande élégance, finesse, potentiel important
Gambert 2001 : à encaver rapidement of course. Très beau vin au RQP excellent.
Chapelle 1995 : plénitude ! Grand vin.

Ma grande déception :
Chave 1985 : j'attendais trop du mythe... lessivé, vide, acide... mais ravi de l'avoir goûté.

Puis 2 offrandes d'Alain, un vin géorgien dont j'ai oublié le nom, au nez très étrange mais à la bouche pas si minable ainsi que son Tariquet Petit Manseng dernières grives 2001, très sympa.

Vivement la suite en Bourgogne.

Gaël

A quoi correspondent les points ?

Luc

Notre petit classement chacun donne 4 points à son premier choix, 3 au second et 2 au 3ème.

Belle degustation!
Peut-etre que la diversité des millésimes rend la comparaison difficile?Et comment est ce possible que Chave 85 recueille 16 points vu la description?
Sinon,je te rejoins sur la grande qualité du blanc 04 et moi aussi je trouve que méal blanc est souvent légerement déséquilibré par l'alcool!(désolé Fabien!)

Francois

Pas mal, ce système de point. Est-ce que vous utilisez une grille de critères pour noter les vins pendant la dégustation ?
J'ai essayé d'organiser une dégustation de vins entre amis ce week-end, et pour un premier essai... je dois avouer que ce n'est franchement pas évident ! :-)

Luc,

As-tu lu cette phrase :
"Ma grande déception :
Chave 1985 : j'attendais trop du mythe... lessivé, vide, acide... mais ravi de l'avoir goûté. "

Pour moins que ça, j'en prenais plein la figure : comment peut-on être ravi d'un vin qui n'est pas bon, etc....

C'était le bon vieux temps !

Oui, j'ai lu, et j'avoue que j'avais les doigts sur le clavier. Heureusement, il n'a pas ajouté que ce vin lui avait procuré une grande émotion...

Luc

Cave de Tain Gambert de Loche 2001 - 20 points
Jaboulet La Chapelle 1996 - 15 points
Delas les Bessards 1999 - 13 points

Je suis déjà intervenu dans le forum "Rhône" pour dire que j'étais perplexe

Je ne peux rien indiquer de plus:
J'ai La Chapelle 1996 de Jaboulet et Les Bessards 1999 de Delas, en cave... Mais pas Gambert de Loche 2001.

Cordialement,
Thierry

Le pointage total correspond au total du vote des 8 participants. Donc cette appréciation du 1985 est collective, personnellement déception... mais magie de l'étiquette que je revendique (!! mais il est fou !! ). J'abonde dans le sens de François bien tout en étant conscient de m'exposer à la gâchette et au clavier de... Luke "La main froide" Javaux.

Je rappelle mon tiercé :
Chave Blanc 2004
Gambert 2001
Chapelle 1995

Enfin, je précise qu'il n'y a rien de scientifique dans nos dégustations et que nous n'avons pas de grille d'analyse. Le plaisir et l'amateurisme vont de pair.

Gaël

C'est quoi la magie de l'étiquette ?

Luc

Comme son nom l'indique, c'est la magie de l'étiquette.

Mais encore ?
Ça rend bon un vin mauvais ?

Luc

La magie des étiquettes, c'est qu'on se méfie des bouteilles qui en mettent plein la vue !

NON, je n'ai pas apprécié ce vin MAIS OUI, je suis bien content de l'avoir goûté car j'aurais certainement rarement l'occasion de goûter un Chave de 23 ans avec de bons copains. Et pour moi, CHAVE fait partie des étiquettes magiques.

Donc, la magie de l'étiquette ne rend pas bon le vin mauvais mais peut faire qu'elle fait PARFOIS pardonner certaines petites lacunes (en ce qui me concerne).

Comme le jour ou je gouterai Petrus pour la première fois, même si ce n'est pas grandiose, je serai bien content.

Je suis un romantique et toi, Luc, tu es un pragmatique !

'lessivé, vide, acide' = petites lacunes.

Grosses lacunes, c'est quoi ?

La différence est que sur 2 ou 3 coups de romantismes comme celui-ci, à mon avis même Roméo ( Juliette alors n'en parlons pas ) devient très vite pragmatique.

Jmm

devient très vite pragmatique. écrit:

si ca ne t'ennuie pas, je vais plutôt faire comme je le sens.

Ensuite, contrairement à Roméo avec Jujuliette, je ne suis pas amoureux fou de ce vin, j'ai dis que j'étais "ravi" de l'avoir goûté, ce qui peut prêter à de multiples interprétations, positives comme négatives.

Au plaisir

La magie de l'étiquette, ca peut être aussi (et je pense encore plus souvent) une déception après une dégustation.
Par exemple, un vin qu'on attendait depuis longtemps de pouvoir déguster. On en attned tellement que l'on peut se faire des films.
J'ai pu connaitre personnellement ce genre de déception sur Pétrus 1995 que j''ai trouvé bon mais sans plus alors que j'ai été complétement bluffé par Yquem 1995 et Rayas 2002... Comme quoi, il n'y a pas forcément de règles mais je pense que l'influence de l'étiquette ca reste un fait avéré.

""Comme quoi, il n'y a pas forcément de règles mais je pense que l'influence de l'étiquette ca reste un fait avéré.""

""Chave 1985 : j'attendais trop du mythe... lessivé, vide, acide... mais ravi de l'avoir goûté. "

Tu oublies certainement un petit problème de bouteille !!

Ce Chave 85 restera pour moi un très bon souvenir . Il a tout simplement clôturé une très belle verticale de La Chapelle ( 83 85 87 88 89 90 91 95 96 ....le vin de la série tout simplement ( servi à l'aveugle) . Mais ce dernier ne s'est pas exprimé de suite et a nécessité une bonne heure en carafe . ( dégustation préparée par un ancien sommelier de la grande maison de Mionnay .

J'ai conservé un Chave 85 ( c'est pour les 25 ans du fiston ) .....et comme je suis joueur , je vais lui opposer Chapelle 90 .

oenoJB écrivait:

---

> La magie de l'étiquette, ca peut être aussi (et je
> pense encore plus souvent) une déception après une
> dégustation.
> Par exemple, un vin qu'on attendait depuis
> longtemps de pouvoir déguster. On en attned
> tellement que l'on peut se faire des films.
> J'ai pu connaitre personnellement ce genre de
> déception sur Pétrus 1995 que j''ai trouvé bon
> mais sans plus alors que j'ai été complétement
> bluffé par Yquem 1995 et Rayas 2002... Comme quoi,
> il n'y a pas forcément de règles mais je pense que
> l'influence de l'étiquette ca reste un fait avéré.

Bon, c'est vrai, j'avoue que j'ai tendance à être influencé par les "grand noms" figurants sur les étiquettes. Mais l'un de mes plus beaux souvenirs était une dégustation chez un ami vigneron passionné et un peu fou qui m'a fait goûté son vin tout en me racontant des histoires de son pays. Et c'est pour ça que je pense qu'une belle étiquette ne suffit pas, à mon avis !

Pascal,

Tout à fait d'accord avec toi. C'est complètement différent à l'aveugle d'une part et c'est aussi complètement différent en compagnie de quelqu'un qui parle de son vin.Mais pour ce dernier cas que tu cites, ce n'est plus la magie de l'étiquette mais la magie du récit. Ce n'est pas ce qui va rendre un mauvais vin bon mais ca participe quand même à trouver le moment agréable et intéressant et (souvent dans mon cas) peut inciter soit à l'indulgence soit à une surévaluation de la qualité intrinsèque du vin...Mais est ce condamnable ?

Gael écrit: Comme le jour ou je gouterai Petrus pour la première fois, même si ce n'est pas grandiose, je serai bien content.

Et bien moi non, non, et non je ne serai pas content du tout...il faut que ce soit grandiose, d'ailleurs j'espère que ce sera à l'aveugle au mileu d'autres Pomerols que j'ai en cave...ainsi il n'y aura pas l'influence de l'étiquette....: au prix ou est le mythe il y a intérêt à ce qu'il soit vraiment au top!

Et penses-tu sincèrement, es tu persuadé que ton Petrus à 400 euros en primeur sera grandiose ?

Ne sais-tu pas à l'avance que tu prends un énorme risque avec ce mythe ?

Donc, moi, je pense que la première fois que tu le goûteras, tu seras content, même si ce n'est pas grandiose, car accéder à un mythe, en tant que tel, ça reste un évènement.

Pour ce qui concerne l'étiquette, c'est vrai qu'elle améliore la période pré-dégustatoire (on frétille de plaisir par anticipation) mais si le vin s'avère mauvais ou quelconque, ça ne change rien au (dé)plaisir de la dégustation elle-même.
Et la période post-dégustation est alors la pire car le prix est alors rémanent !

Personnellement, quand je bois un vin à 400 € qui n'est pas à la hauteur, je ne suis pas content d'avoir bu un mythe, je suis plutôt fâché d'avoir payé 400 € pour un vin qui était loin de les valoir...

Luc

Luc ...je te donne une bonne piste : Haut Brion blanc 08 chez "1855" ...à 470 e ht ....c'est bien supérieur au petit Marestel du coin ....

vache, on vient d'apprendre un truc, Luc achète des quilles 400 € pièce!

Bon, c'est vrai, j'aurais du mettre le conditionnel...

Luc

et bien moi, j'ai un Lafleur 2004 et le jour où je le boirai, à côté du Petrus fourni par un ami, j'espère, je sais d'avance que ça restera un grand moment dans ma vie d'amateur de vin. Mais je suis aussi certain ou presque que ce ne sera pas la plus belle bouteille de ma vie.

Le seul cas qui me foutrait vraiment les glandes serait qu'elle(s) soi(en)t bouchonnée(s).

Gaël

oenoJB écrivait:

---

>Ce n'est pas ce qui va
> rendre un mauvais vin bon mais ca participe quand
> même à trouver le moment agréable et intéressant
> et (souvent dans mon cas) peut inciter soit à
> l'indulgence soit à une surévaluation de la
> qualité intrinsèque du vin...Mais est ce
> condamnable ?

Non, tout comme toi, je ne pense pas que cela soit condamnable. Car même si, pour certains, le goût est absolument TOUT ce qui compte dans l'appréciation d'un vin, les histoires que portent les vignes et les vignerons me passionnent. Cela m'influence beaucoup dans mes choix.

Pascal

" je serais plutot faché d' avoir payé un vin 400E qui était loin de les valoir " dit Luc ..
Moi je me demande , tout simplement , si un vin au monde mérite d' etre payé 400E .. Et quel que soit sa qualité

Raphael.