Autant on peut affirmer que ce n'est pas Idealwine qui a fait flamber au départ certains domaines comme DRC, Raveneau... 
autant on est obligé de constater que ce sont eux qui essayent de positionner les domaines qui seront spéculatifs demain. Je pense en particulier au domaine des Murmures. En proposant une offre à 300€ sur un vin d'un tout petit domaine qui ne coute pas très cher en direct mais où il est très difficile de s'approvisionner et avec une bonne publicité on crée la demande. Il suffit qu'un pigeon mette les 300€ pour voir, et voilà la côte fixée...

Pour que la cote baisse, il suffit de ne pas acheter.

Trop tard :
www.idealwine.com/fr...

• 0/03/2021 467€
• 17/02/2021 491€

écrit:

Deux ventes en 2020 : 68 € et 87 € ==========> cote 2020 77,5 €

Pas de vente en 2021 (ah oui on est en 2021 !), donc on applique le taux d'augmentation de l'appellation Sauternes sur la dernière cote annuelle ( 12 % je suppose)
===========> cote 2021 = 77,5 * 1,12 = 87
 

Ah oui, 12% de hausse annuelle, le Sauternes, c'est bien connu, c'est une appellation qui monte 

En tout cas je n'ai pas le sentiment de perdre mon temps, je m'amuse beaucoup à regarder les petits arrangements qui permettent d'afficher une belle cote qui brille bien envers et contre tout.

Pour Coutet 1989 on va bien voir : cette semaine un lot unique vient de se vendre à 42,90 euros par bouteille, ce qui doit donc correspondre à la nouvelle cote 2021, soit plus de 50% de décote . Je suppose qu'IdW va s'empresser de la mettre à jour.

Antoine

Mais franchement, tu t'imagines qu'ils vont bidouiller les cotes à la mano pour gagner quatre sous ?
Un peu de pragmatisme ! Le calcul de la cote est évidemment automatique.

Quand le modèle opère dans un monde ou "sky is the limit",  on pourrait même saluer le très maigre réajustement de 12% annuel....
Bon, je plaisante bien sûr. Enfin, pour la deuxième partie de phrase, pas la première.

écrit:

Mais franchement, tu t'imagines qu'ils vont bidouiller les cotes à la mano pour gagner quatre sous ?
Un peu de pragmatisme ! Le calcul de la cote est évidemment automatique.

Bien entendu.
On peut s'interroger néanmoins sur le calcul du pourcentage d'augmentation annuelle qui semble assez délirant comme IH1456 l'a fait remarquer : 12% par an sur des Sauternes ?   

contact@idealwine. com répondra à tes interrogations

J'aimerais bien un peu de factuel plutôt que des "on peut s'interroger sur...", ou encore des "on ne m'otera pas de l'idée que" ...

Je vous ai donné la règle de calcul, le reste c'est du ressenti sans grand intérêt.

Une précision : le taux qui est appliqué à la dernière cote est celui de l'appellation pour le millésime concerné.

12% d'augmentation sur les sauternes 1989, ça ne me choque pas.

écrit:

Quid quand il n'y a jamais eu de vente sur cette bouteille dans ce millésime?
ils parviennent tout de même à donner une côte, me semble-t-il.




 

Je ne pense pas

Ci-dessous copie de mail envoyé à IW et qui n'a hélas jamais reçu de réponse 

"Bonjour,
je m'interroge sur la côte du vin suivant :
www.idealwine.com/fr...

Il n'y a pas d'historique de ventes, et le montant de l'enchère est totalement délirant (de mon point de vue) au vu du vin.
Comment l'estimation à 600€/bt a-t-elle été établie ?
J'aimerais comprendre
Merci beaucoup
Benjamin"

Oui pas de cote ne signifie pas pas d'estimation.

Bizarre qu'ils ne t'aient pas répondu.

En tout cas, le lot a bien été vendu, ça prouve qu'elle était dans les clous

Michel,
désolé mais je ne partage pas ta formulation. Pour moi c'est IW qui a fixé les clous et a trouvé des gogos pour enchérir. Je tends à penser que si l'estimation avait été plus basse, le lot serait parti moins cher.
Et en effet, je n'ai pas eu de réponse sur la façon dont l'estimation a été faite. C'est regrettable et me rend suspicieux.

Cette semaine j’ai suivi notamment la fin de vente d’un Bienvenues Batard Montrachet 2004 de chez Carillon. Une bouteille assez rare. Notée plutôt raisonnablement par les pros, encensée par quelques CR sur lpv. 

Bref, la bouteille était estimée à 400€ pour une cotation à 330€ avec une dernière vente en 2019 (ce qui rejoint les propos de Michel, ils ont appliqué l’évolution moyenne de l’appellation, juste un algorithme). Pour tout dire, au vu de l’inflation qui touche la région, j’ai trouvé l’estimation plutôt raisonnable. 

la bouteille est partie à 700 

Dauvissat Clos 2010 estimé à 240, adjugée à 300. 

Dans les 2 cas, on ne peut pas accuser IDW d’avoir gonflé l’estimation, ils ont laissé les choses se faire. En quoi ils seraient responsables? D’avoir un listing de clients fortunés qui leur font confiance car IDW a gagné sa réputation? 

IDW publie semestriellement les tendances des enchères sur leur plateforme. Ça fait très Bloomberg tv et je sais que vous n’aimez pas ça mais ça permet de dégager plusieurs choses, dont le fait que leurs acheteurs sont encore en grande majorité européens, donc pas de tycoons de Macao ou d’illuminés de Hong Kong pour faire flamber les prix. 

À mon sens, si IDW s’est imposé sur la place des svv virtuelles, ce n’est pas tant parce que l’une des fondatrices est interrogée par BFM business (qui regarde cette chaîne sérieusement?) mais bien car les « gogos » y trouvent leur compte, à savoir un joli catalogue avec 3 enchères par mois et des sources d’approvisionnements sûres. C’est confortable, pas besoin d’écumer pendant 3h le net. 

Depuis que j’achète chez eux (plus de 10ans) j’ai peu de déchets, du moins en proportion bien moindre que sur d’autres plateformes de vente. Et puis ils assurent un sav efficace, ce qui est loin d’être le cas d’autres svv physiques ou virtuelles pourtant réputées. 

Très sincèrement, je ne les vois pas bidouiller la cote d’un Sauternes à 80 boules alors qu’à chacune de leur vente on y trouve 10 Romanée Conti, 15 Petrus et 5 Corton Charlemagne de Coche. 

La cotation est un service annexe, certainement imparfait, proposée par IDW, ils ne sont pas responsables de l’interprétation ou de l’usage qu’en font les gens. Ils sont les seuls francophones à le faire sinon il y a le  Live-ex  qui est encore plus axé trading et qui est payant. 

Les gens sont devenus fous! Et je ne crois pas que IDW en soit grandement responsable ! J'ai bu mes deux bouteilles de 2004 acquises en leur temps au domaine. Je me pose régulièrement la question de cesser mes achats car les prix montent mais on est encore très loin de 700 € !!! Plus je vieillis et plus cela me dérange de payer des bouteilles des sommes élevées. Il y a tellement de belles bouteilles à des prix beaucoup plus raisonnables et avec lesquelles on se fait très plaisir !

Je faisais justement référence à ton CR sur ce vin Rachid! De la même façon détournée on pourrait accuser lpv de faire grimper la valeur de certaines quilles à coup de CR élogieux  . 

Certains acheteurs n’ont pas attendu qu’IDW établisse une cotation à 1000€ pour un Jardins Esmeraldins de Caillard afin d’enchérir à ce prix. 

c’est le jeu de l’œuf et de la poule cette histoire! 

Benoît, certains amis m'ont quasiment reproché des CR enthousiastes sur certains vins devenus définitivement (?) hors de prix !!
Il n'est pas interdit de penser que le Forum puisse participer à cette folie spéculative ! Je ne vais faire de CR que sur le ou le.... Je ne sais pas en fait !!

Je ne sais pas si je suis un œuf ou une poule, toujours est-il que lorsque j'achète une bouteille, le prix que je suis prêt à mettre est influencé par plein de choses, dont les CR LPV et la cote IW. Désolé, mais dans un monde (celui des amateurs), où presque plus aucun vin n'a un prix justifié par sa seule qualité, il faut bien trouver des repères. 

IDW publie semestriellement les tendances des enchères sur leur plateforme. Ça fait très Bloomberg tv et je sais que vous n’aimez pas ça mais ça permet de dégager plusieurs choses, dont le fait que leurs acheteurs sont encore en grande majorité européens, donc pas de tycoons de Macao ou d’illuminés de Hong Kong pour faire flamber les prix. 

Bonjour Benoit,

Effectivement après la France, le UK est le deuxième marché de IDW et ils annoncent une clientèle très européenne. Ils ont aussi un bureau à HK, ce n'est probablement pas pour le prestige de l'adresse. 
Mais en fait, la question que je me pose souvent c'est qui va in-fine boire une bouteille d'Overnoy ou encore des Jardins Esméraldins arrachées à pres de 1000 euros sur IDW ? 
Il y a aussi beaucoup de pro en France et en Angleterre dont le métier est de sourcer des vins rares pour les nouveaux riches d'Asie ou les fortunes américaines.
Et c'est tant mieux pour eux, c'est du bon gros "hustling". Ces vins peuvent être somptueux mais ces prix là sont ridicules.

Là où je suis plus embêté et c'est probablement aussi un peu "la faute" de plateformes comme LPV, c'est sur des domaines jeunes et pas juste récemment adoubés par les "somm" new yorkais type Renaud Bruyère et Adeline Houillon. Ces vins peuvent être bus sur table à Paris pour une cinquantaine d'euros, ils partent pour pres de 200 sur IDW.

Faut-il arrêter de partager ses nouveaux bons plans comme le suggère Rachid ? Faut-il réserver les plateformes comme LPV à un noyau de membres payants ? Ou bien faut-il juste s'en satisfaire et passer à autre chose ?

écrit:

Faut-il arrêter de partager ses nouveaux bons plans comme le suggère Rachid ? Faut-il réserver les plateformes comme LPV à un noyau de membre payants ?

Je trouve que ces suggestions ont un côté vieux Boomer. 

LOL. Pour le coup ce sont des questions plus que des suggestions. Un boomer aurait dit "c'est la loi du marché, c'est le monde dans lequel on vit" du haut de son expérience.

Sérieusement, qu'un crypto-millionaire se fasse faxer une bouteille des Jardins Esméraldins (probablement morte en plus) pour 2000 balles à Singapour, je trouve à ça un coté tragi-comique. Par contre faire 4h de route pour se rendre dans le Jura afin visiter un domaine nouvellement cool et entendre "désolé on a plus grand chose à vendre à part ces quelques bouteilles tout est parti chez cet importateur Danois qui va renvoyer ça dans les restos branchés de NYC et L.A" ça me fait chier mais bon c'est la vie, il y a des choses bien plus graves.
 

écrit:

Je ne sais pas si je suis un  oeuf ou une poule, toujours est-il que lorsque j'achète une bouteille, le prix que je suis prêt à mettre est influencé par plein de choses, dont les CR lpv et la côte IW. Désolé, mais dans un monde (celui des amateurs) où presque plus aucun vin n'a un prix justifié par sa seule qualité, il faut bien trouver des repères. 


 

Benjamin, bravo de ton honnêteté.
Rare sont ceux qui peuvent se dire éxonérés du facteur déclencheur d'envie et donc se prétendre découvreur d'un vin ou d'un domaine.
Car on est tous et toujours le suiveur de quelqu'un !
Un copain, un caviste, un sommelier, un guide, un site web...

Et une fois le plaisir du vin confirmé et les entrées assurées, on est ravi de ce sentiment de faire parti des heureux élus, ces fameux "connaisseurs" quand la reconnaissance publique arrive.
Moi je savais avant tout le monde, moi j'en ai.
Et curieusement, je le fais souvent savoir.

Mais le monde actuel, à l'information mondialisée et donc au commerce accessible d'un clic, a tellement accéléré le phénomène que l'étape découverte > réputation > délire s'accompagne dorénavant irrémédiablement d'une montée des prix aussi rapide que déraisonnable.

J'ai connu l'époque (mon côte Poilu de Chablis sûrement) où le connaisseur avait en cave ses deux ou trois domaines / régions.
Fidélité à une maison qui imposait aux domaines de rester raisonnables sur ses augmentations. Et dont la réciprocité avait instauré le principe des allocations pour récompenser les clients réguliers et assurer aux domaines des rentrées fluides même lors des millésimes difficiles.

Ce monde du vin n'a pas survécu au XXIème siècle, ses habitudes, ses technologies, ses envies de nouveautés.
Nous sommes tous condamnés à une fuite en avant tarifaire dès que nos vins sélectionnés sont reconnus.
Ce à moins de nier le plaisir du partage dans sa passion du vin.
La limite psychologique à l'achat puis à la revente est propre à chacun, ses moyens, ses convictions.
Et une fois qu'on a dit stop (et qu'on accuse le monde entier), ne reste plus qu'à repartir en chasse de la future pépite de sa cave.

Nul besoin de tirer sur le messager et donc de s'interdire de poster pour ça.
Et si l'amateur heureux était celui qui dispose d'une cave emplie de vins inconnus mais qui lui correspondent ?

Là je ne te comprends pas trop Benjamin (pour une fois) ; si tu vois une bouteille des Miroirs à 200 € sur IW, tu vas sérieusement penser que ça les vaut ?

Encore une fois, la responsabilité de la délirante inflation des prix, c'est aux spéculateurs et à leurs "victimes" (consentantes) de l'assumer, pas à ceux qui leur facilite la vie.
Ne pas se tromper de cible !

La spéculation sur les vins n'a pas commencé au XXIème siècle.

Je me souviens très bien de la spéculation autour des grands bordeaux 1982 et notamment de Petrus dont la cote est montée jusqu'à 20 000 francs la caisse de douze (rendez-vous compte, 250 € le col ) !
Ca devait être en 1985.

Michel,
je n'achète pas en seconde main de vin "speculatif".
Mais je suis parfois à la recherche de Bordeaux un peu âgés, par exemple. Pour ceux-là, la côte m'aide à savoir si je dois raisonnablement payer 30 ou plutôt 60 euros.
 

écrit:

Michel,
je n'achète pas en seconde main de vin "speculatif".
Mais je suis parfois à la recherche de Bordeaux un peu âgés, par exemple. Pour ceux-là, la côte m'aide à savoir si je dois raisonnablement payer 30 ou plutôt 60 euros.

 

Tu me rassures ; pour les bordeaux un peu âgés, les prix sont peut-être les plus sages de toutes les appellations ; j'en achète souvent et j'y ai toujours trouvé mon compte (notamment les 2004 dont personne ne veut).

J'ai explicité le calcul de la cote pour lequel je ne trouve pas d'incohérence flagrante. L'histoire de la vente en lot est quasiment impossible à gérer et sa prise en compte empêche d'opter pour la médiane.

écrit:

  

(notamment les 2004 dont personne ne veut).


 

Tu parles des Bourgognes la 

Je l'attendais celle-là !

Sinon Benjamin, va faire un tour sur Lavinia pour les prix de ce vin ; le 2001 est proposé pour la modique somme de ...360 € !

écrit:

La spéculation sur les vins n'a pas commencé au XXIème siècle.

Je me souviens très bien de la spéculation autour des grands bordeaux 1982 et notamment de Petrus dont la cote est montée jusqu'à 20 000 francs la caisse de douze (rendez-vous compte, 250 € le col ) !
Ca devait être en 1985.

Période de boomers que les millenials ne peuvent connaître.