J+3 sur ce Clos Manou 2016, 

Beaucoup plus gourmand, l'acidité à laissé de la place à la matière, au bois aussi par ailleurs. 
Un vin qui a besoin d'un petit peu de temps encore. 
En tout cas c'est un régal, mais typiquement le genre de stade où c'est intéressant de déguster la bouteille en 2 ou 3 jours. 
Je pense qu'il a 20 ans "à l'aise" devant lui ! 

Clos Manou 2015

Un peu décontenancé ce soir. 
J'ai fait la découverte du domaine sur un 2015 sublime, évolué juste ce qu'il faut pour être un régal, d'ailleurs même mon père l'avait aimé le lendemain (il rejète Bordeaux 9 btles sur 10). 
Aujourd'hui j'ai une bouteille provenant d'une autre caisse, avec bouchon liège, la précédente avait le bouchon plastique. 
La logique voudrait que cette bouteille soit plus évoluée. Or... On a affaire à un vin d'une jeunesse insolente, il refuse de vieillir ! Je serais tenté de dire aucune évolution, les tanins sont encore trop en présence. Le jus est primaire. 
Conditions de stockages ? 
La première était chez un caviste, un petit caviste très réglo sur les prix/ références, mais clairement il n'a pas la clim. La seconde, un vendeur pro sur St Emilion. Je lui ai demandé les conditions de stockage, sans préciser mon "problème". 

Bref, un compte rendu pour le moins inattendu, qui me ferait presque relativiser ma cave avec une pointe à 22 degrés en grosse canicule... 
​​​​​​

Bon, décidément, ce clos Manou 2015 bouchon liège me laisse perplexe ! 
Il est ce soir fermé à double tours, on ne sait pas ce qu'on boit, un peu comme si on avait le Covid et les papilles endormies. 
Il faut chercher très loin pour sentir quelque chose... Comme en phase de fermeture. 
Systématiquement lorsque ça m'arrive de manière anormale, je regarde le calendrier lunaire, et très souvent, c'est en plein jour racine. Je suis le premier à être sceptique, mais là... C'est à se poser la question. 
Pas de réponse pour le moment du caviste, si c'était en cave 12 degrés, je peux comprendre. 

Clos Manou ne me parait pas être une cuvée suffisamment précieuse pour la garder dans une cave à 12 °C. A moins que ce soit une pièce climatisée. Mais c'est tout de même rare. 

La personne m'avait simplement répondu, lors de l'achat alors que j'avais évoqué les bonnes conditions de stockage, qu'il était obligé d'y répondre pour avoir accès à certains châteaux.
Je connais la même contrainte pour certains cavistes en bières... 
​​​​​​Donc je ne serai pas aussi catégorique sur ce point. 

Clos Manou, Clos Manou 2016, Médoc
50% Cabernet Sauvignon, 36% Merlot, 9% Petit Verdot, 5% Cabernet Franc / alc. : 13,5%

Un vin servi lors du repas de Noël , sur un gigot d’agneau.

Robe : rubis assez sombre et opaque.

Nez : fruits noirs, cuir, bois, encens.

Bouche : on retrouve ce mélange de fruits noirs, de cuir, de bois et de touches d’encens. Cela donne un côté racé évident au vin mais en même temps je le trouve un peu trop austère, d’autant que les tanins sont plus présents qu’escompté et que le vin s’achève sur une amertume (de bois?) qui m’est désagréable.

Je dirais donc qu’il s’agit d’un vin à fort potentiel, mais qui en l’état me laisse un peu sur ma faim (même si les autres convives l'ont - beaucoup - apprécié !). Bien à très bien : 15/20.

Fred

Je l'ai trouvé moins gourmand que le 2015, plus frais, moins prêt, mais plus classe et plus facile à accorder à table. 

Clos Manou 2016



Commentaires à j+1.
Il s’est bien ouvert sur 24h.

Robe grenat pas complètement opaque qui commence à tuiler sur les bords.
Au nez, on a des fruits noirs mûrs mais pas compotés, du cassis, du bois précieux, un peu de boîte à cigare.
La bouche est à la fois souple avec une trame tannique encore bien présente mais agréable vu la délicatesse des tannins. L’aromatique reprends les fruits noirs, le bois précieux et surtout une salinité importante qui donne une certaine droiture et classe au vin. La rétro est sur quelque-chose ressemblant à de l’encre même si j’en ai jamais bu  et du salin. L’équilibre est bon, par contre je trouve la finale un poil alcooleuse mais j’y suis très sensible avec mon pdf.

Très bien+

garde: à boire sur ce profil jeune avec une bonne aération ou à garder pour que les tannins se fondent

Clos Manou, 2018, Médoc

A l'ouverture le nez est franc sur  le yaourt à la cerise, la réglisse. 
La bouche est puissante, constellée de tanins poudrés. La matière est pleine, veloutée,  son aromatique se déploie sur le yaourt à la cerise, la reglisse, la vanille. L'allonge est portée par une acidité qui évite toute lourdeur. c'est presque régressif. 
C'est pas hyper complexe mais c'est plein et entier.
Un médoc plus typé merlot que cabernet. 
Avec plus d'ouverture l'alcool ressort d'avantage ainsi qu'une amertume en fin de bouche mais rien de rédhibitoire, des notes épicées aussi. 

Un vin tabassé par son élevage qui fait très nouveau monde. 
ça m'évoque dans ma mémoire gustative un zinfandel de la Napa ainsi que les vins de Mitjaville par ce côté opulent.
Reste qu'il faut aimer le style, qui est moderne mais pas contemporain puisque aujourd'hui on recherche de moins en moins ce type de maquillage. 
Maquillage qui n'est en rien un cache misère car la matière est belle, on sent le beau raisin bien mûr !

Quand à la garde, ça doit se garder mais à quoi bon ? Pas sûr que le tertiaire soit intéressant sur ce type de cuvée, régressive, démonstrative, roborative où l'élevage fait partie intégrante de l'aromatique. 
Si y'a plus le fruit, je fuis ....
D'ailleurs je l'ai trouvé meilleur à l'ouverture.

Quand à la garde, ça doit se garder mais à quoi bon ?

c'est marrant, quand j'ai lu "Un vin tabassé par son élevage qui fait très nouveau monde" j'ai pensé "à attendre quelques années avant de gouter".
Comme quoi, les goûts...

Bibi

J'aurais trouvé le vin étroit et fermé je me serais dit la même chose. Mais le faite qu'il soit ouvert, ample et sans dureté me fait penser qu'il est sur une bonne phase. 
Après quand je dis garde je parle par rapport à un Médoc typé cabernet que je ne touche pas avant 10 ans. 
Mais là c'est très merlotant l'histoire, et je crains qu'on perde ce fruit rouge friand, pour partir sur un jus plus mat. 
Bon il m'en reste quatre, on verra bien !