Bonjour !
J'ai passé l'après -midi au château de Kientzheim. 57 vins ont été dégustés, principalement des rieslings plus quelques gewurtztraminers et muscats.
Je vous livre mes impressions "en vrac", n'ayant pris que des notes très succintes, consistant principalement à retenir ce qui m'a plu... et ce qui m'a déplu ou laissé indifférent, sans entrer dans une analyse très pousssée (que mes connaissances ne me permettent d'ailleurs pas !). Voici :
Muenschberg : Riesling 2000, domaine Julien Meyer : très minéral déjà , absence quasi totale de fruit, ce qui m'a paru étonnant pour un vin encore jeune. Patrick Meyer m'a dit que c'était le résultat recherché par lui. Probablement un vin qui qui pourra se garder quelques années.
Muenschberg : Riesling 2001, domaine Armand Landmann. Le meilleur riesling produit à ce jour par ce vigneron que je trouve en pleine progression et qui pratique encore (pour combien de temps ??) des prix doux. La comparaison avec le vin précédent fut très intéressante (malgré un millésime différent) tant les deux, pourtant issus du même terroir sont différents ! Ici on a un bouquet floral et la bouche est dominée par les agrumes (pamplemousse). Et Mr. Landmann est un personnage éminemment sympathique et passionné.
Hengst : Pinot gris 2001, domaine Albert Mann. Deux vins étaient présentés. L'un élevé en barrique, l'autre non. Je dois dire que mes préférences vont vers celui plus "classique", puisque pour le moment non dominé par le bois comme son cousin.
Domaine Jean-Marc & Frédéric Bernhard : ce domaine fut pour moi et les amis qui m'accompagnaient, la révélation de la journée ! L'ensemble de ce que nous y avons bu était caractérisé par une agréable fraîcheur et une grande finesse. En particulier : gewurtz Mambourg 2000 ; Riesling Wineck-Schlossberg 1998, 2000 et 2001. Et surtout un excellent gewurtz VT 2001, d'une très grande finesse, avec une acidité et un sucre équilibrés ; étonnament bon pour un vin si jeune.
Domaine Ernest Burn : le riesling Goldert 2001 m'a déçu. Trop de sucre et un vin qui m'a semblé dilué et mou. Les gewurtz (Goldert) sont à mon sens infiniment plus recommendables ! La grande surprise est venue du muscat Goldert 2001 : grandiose ! Tout ce que j'attends d'un muscat d'Alsace y est : cette impression de croquer dans le fruit, mais sans impresssion de sucrosité exagérée et sans les goûts herbacés qu'on relève assez souvent dans ce cépage avec leur finale un peu amère. Vivement la commercialisation, qui interviendra au printemps 2003 !
Zinnkoepfle : par bonheur quatre producteurs se trouvaient l'un à coté de l'autre, ce qui a facilité les comparaisons. Un point commun qui m'a frappé : tous les vins dégustés étaient déjà très agréables dans le millésime 2001, contrairement à beaucoup d'autre terroirs. Plusieurs producteurs m'ont donné comme explication la "richesse" du terroir, qui permettrait de révéler plus rapidement ses caractéristiques (??)
Chez Seppi Landmann nous avons dégusté un riesling Zinnkoepfle 86 qui montre combien ce terroir est susceptible de nous donner des vins de garde pour qui sait attendre. Un monument de minéralité et de puissance
Domaine Schlumberger : un Saering 2001 chargé en sucre (étonnant pour cette maison) et sans intérêt, au contraire du 99 très sec et beaucoup plus intéressant.
De belles choses chez Schoffit, ou le terroir du Rangen parvient à masquer le cépage. Un tokay pinot gris SNG 95 est venu clore cette dégustation en beauté : vin d'une grande complexité, fumé, agrumes, fruits confits, le tout assorti d'une longeur en bouche exceptionnelle.
Le principal handicap pour un amateur comme moi provient de la difficulté qu'il y a à se faire une idée du potentiel des vins jeunes (2001), ce qui conduit sans doute à des erreurs d'appréciation. C'est le côté un peu frustrant d'une telle journée. En revanche la possibilité de comparer plusieurs millésimes sur un même vin est extrêmement instructive.