Bonjour Frédéric

J'aime la notion de qualité marginale à hauteur de 90%!!!
Mais si je ne m'abuse, c'est une évaluation que l'on fait tous et que l'on nomme de manière plus commune le rapport prix/plaisir?
Mais peut-être aussi ai-je mal compris ton post qui même s'il est très intéressant, m'a donné mal à la tête à hauteur de 10%!!

Amicalement

On parle de rapport plaisir prix au cours du temps en étudiant le différentiel selon les années. Et on raisonne comme si ce résultat devait être déconnecté de ce que les autres régions pouvent nous offrir.

Moi, je veux bien, mais d'où il vient ce plaisir dont on parle ?

En grande partie d'un bourrage de crâne depuis l'enfance : Bordeaux, Bordeaux, Bordeaux, GCC, GCC, GCC .......... alors on finit par croire que ces grands bordeaux tirés à 300.000 exemplaires méritent 50, 100, 200 euros en terme de plaisir.

Je vais vous dire ce que je pense : si l'on faisait un nettoyage culturel afin de rendre les cerveaux vierges de toutes références et que tous les amateurs de vins repartaient, à l'assaut des vignobles, vierges des innombrables présupposés marqués au fer rouge par un marketing toujours plus envahissant , je ne suis pas certain que ces grands bordeaux remporteraient la palme du plaisir tout court.

C'est la progression hallucinantes des prix qui entraînent l'engouement des faux amateurs et qui donc entraînent les futures progressions des prix. Sans progression des prix, l'engouement descendrait et les prix avec. Bulle ! Alors parler de plaisir la-dedans, c'est un peu se mentir sinon, on n'aurait plus acheté de bordeaux depuis longtemps. En fait, en conscience ou pas, on achète en même temps que ces bouteilles, la progression future de leur valeur.

Et cela m'amène à dire qu'il y a trois sortes d'amateurs :

Le vrai : celui qui cherche les grands vins les moins chers possibles dans tous les vignobles. Aucune raison de payer 1 euro de plus pour une même qualité.
Le faux : celui qui voit derrière chaque bouteille ce qu'elle coûte ou pourra coûter et qui fait dépendre son plaisir au prix de la bouteille.
Celui qui est entre les deux avec un curseur qui oscille.

Le jour où il n'y aura plus que des vrais, les prix seront en adéquation avec la qualité réelle du vin. Hélas, ça n'arrivera jamais, c'est utopique.

PS : on peut acheter un vin comme Rayas et payer 75 ou 100 euros et être un vrai car on peut n'acheter que le style du vin , un style impossible de retrouver ailleurs, et se foutre de la spéculation à venir.

N'y voyez aucun aspect moralisateur ( vrai, faux .... ) dans ce post : je n'ai jamais dit que je faisais partie exclusivement des vrais

Jmm

Un peu bizarre d'utiliser une fonction logarithmique pour quantifier le rapport qualité prix, alors que tout le monde sait que le logarithme ne paie rien

[size=small]Bon d'accord...[/size]

Martinez a écrit
>
> Et cela m'amène à dire qu'il y a trois sortes
> d'amateurs :
>
> Le vrai : celui qui cherche les grands vins les
> moins chers possibles dans tous les vignobles.
> Aucune raison de payer 1 euro de plus pour une
> même qualité.
> Le faux : celui qui voit derrière chaque bouteille
> ce qu'elle coûte ou pourra coûter et qui fait
> dépendre son plaisir au prix de la bouteille.
> Celui qui est entre les deux avec un curseur qui
> oscille.
> Jmm

Tout a fait d'accord avec ça !
Je le sais d'autant mieux que je faisais partie des vrais. Je m'occupe avec d'autres d'une association loi 1901 dont l'objectif est de proposer a ses adhérents (400 a peu près) d'acheter des vins de bon rapport Q/P. Sur la base de tests a l'aveugle sur une quarantaine de vins d'une région donnée (perso je m'occupe du Rhône) en petit comité (5 personnes), on en sélectionne une dizaine... A qualité égale toujours le moins cher ! On ne teste quasi jamais de stars (souvent ils ne répondent pas d'ailleurs lorsqu'on les sollicite pour obtenir des échantillons pour nos tests, ils n'ont pas besoin de vrais amateurs...). Et pour tout dire, quand cela arrive, on ne peut pas dire qu'ils sortent vraiment...Il est très fréquent que dans une série de vins a 25/30 euros, quand il y en a un a 70/80 au milieu...et bien on voit pas bien où il se trouve !!! Et ils ne sont jamais sélectionnés car personne ne veut payer le double pour avoir la même chose...

Malheureusement je me suis aussi laissé entrainé par le système et j'ai commencé a glisser vers le coté obscure des faux en ce qui concerne les bordeaux. Achat de grandes étiquettes...heureusement je garde encore un peu les pieds sur terre grace a l'assos... Et finalement l'augmentation monstrueuse des 2010 va me permettre de décrocher et revenir vers les autres grands vins français a prix raisonnable et tellement délicieux !

Des Cornu-Camus, des F et D Clair, des C Lescure, des Rapet en bougogne, des E Beyer en Alsace, des burgaud ou Chermette en beaujolais, des A Arena en corse, des Coursodon en Rhône, des Penin, des fleur haut gaussens, des tournefeuille ou Clos Floridene en Bordeaux, des clos marie, des mas jullien, des Soula en languedoc/rousillon etc, etc....

@Régis (massoir)

Ce n'est pas de plus être dans le club qui fait mal, c'est que le club n'existe plus : quasiment personne n'en veut de leurs primeurs 2010, et ils ont compris cette semaine leur erreur et ils va falloir casser les prix en 2011 pour ramener la clientèle (sauf les 1er GCC qui eux n'auront jamais de soucis)

La TVA est incluse dans le prix indiqué. En réalité, tu achètes ta bouteille TTC mais tu ne le reçois que 1 an plus tard.
=> J'ai déjà acheté des Primeurs Flor de Pingus chez eux (Vinissimus) et c'est comme cela qu'ils fonctionnent.
En réalité, tu ne payes "que" les frais de transport une fois les vins disponibles (16€ de mémoire).

C'est bien ce que j'avais compris. Sur les primeurs on ne paye normalement la TVA qu'au moment de la livraison, me semble-t-il. Mais n'en faisons pas un fromage ... même un manchego !

O.

Toutefois, si je te dis le prix du Hosanna 2010 passe en primeur à 180 EUR HT (contre 60 EUR HT en 2008) alors que le Flor de Pingus passe en primeur de 40 EUR en 2008 à 52 EUR en 2010, le différentiel d'augmentation des prix fait réfléchir et demande justification

Hosanna 2010 chez mon caviste à 105 HT !!! donc augmentation de 70% (et non de 300%) tandis que flor de pingus augmente avec 30%

Je ne suis pas aussi sur que vous que les prix des 2011 vont être "casses". Regardons l'histoire: 2010 c'est 100% de hausse vs 2005 qui lui-même était 50%-100% de hausse vs 2000 dont les prix étaient qualifiés de stratosphériques à l'époque. Dans un contexte économique dit de crise, 150% sur 10 ans c'est vraiment bien. Moi dans mon business on rêve de ca. Même avec une baisse de 50% on reviendra aux prix de 2005! C'est pas mal comme coup pour rétablir la valeur "fondamentales" de ces vins.

Comme l'explique XLC, les Châteaux et le système Bordelais ont largement le cash flow pour financer les 2010 et attendre compte tenu du succès de 2009 et que tout le monde cherche maintenant à acquérir des 2008 20-30% plus cher qu'en primeurs voyant les prix actuels. Le système fonctionne, la clientèle à changée, nous ne sommes plus la cible. La question c'est de savoir si sur le long terme cette clientèle nouvelle va restée fidèle aux Bordeaux et particulièrement au 2GCC-5GCC ou va-t-elle choisir la nouvelle tendance quand elle surgira? Je pense que l'offre reste plus faible que la demande globale, même avec 100-200K bouteilles par châteaux. Donc il s'agit d'une tendance difficile à renverser. De plus on parle maintenant de "marques" et non plus de "châteaux" un nouveau phénomène et il y a fort à parier que le marketing s'assurera de conserver la loyauté de ces nouveaux clients prêt a payer plus que vous et moi pour ces flacons…

Regis

Je répondrais ulterieurement au post de Martinez que je trouve intéressant mais dont je trouve l'approche trop dychotomique.
Mon post s'adresse à XANAX ... peux-tu me donner le nom (et adresseà de ton caviste. Je suis pour une fois intéressé.
Du Hosanna à 105 EUR HT, cela reste très cher ... mais bon, je consens "malheureusment" encore.

DOUCHET

Désolé pour le hors sujet mais elle est dans quel coin de France ton assoc. Zoliv?

XLC

Réponse par MP.

@massoir :

Je crois que tu n'a pas vu que leur 2010 se vend très mal. Mettons a part les 1er GCC et les 2-3 exceptions qui les accompagnent, les autres châteaux ne vendront pas leur 2010 et vont les garder sur les bras. Comme tu le dis, ils ont voulu toucher une nouvelle clientèle, mais la ou tu te trompe, c'est que cette fameuse "nouvelle" clientèle ne répond pas présente : leur coup de poker a échoue. Si ils vendent le 2011 au même prix ou au prix du 2009 l'année prochaine, ils feront une 2ème mauvaise année et ça, peu de châteaux auront les reins assez solides pour supporter 2 annees consécutives de stocks immenses d'invendus; la preuve : plusieurs négociants et revendeurs internet ne veulent pas de leur allocations cette année, et les châteaux proposent a ceux-ci leurs anciens millésimes, mais personne n'en veut non-plus.
On peut donc être certain de voir 2011 avec des prix casses car les producteurs ne pourront se permettre d'avoir 2 annees de suite catastrophiques et en plus ils prendraient un risque plus grand : de voir leur clientèle qu'ils ont fait fuir cette année avec les prix ne pas revenir, et pour faire revenir leurs clients et éviter de les voir déserter Bordeaux a jamais, ils n'ont qu'une solution : casser vraiment les prix et pas qu'un peu (a la manière de 2008 environ)

benisa63 écrivait:

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> Je crois que tu n'a pas vu que leur 2010 se vend
> très mal.

Qu'est ce qui te fait dire que les 2010 se vendent très mal?

Bonjour,
Le discours qui consiste à dire que les prix des Bordeaux va devoir sérieusement baisser est un discours que je lis et j'entends depuis le millésime 2006 avec chaque année un nouvel argument. Au final les prix s'envolent, même en intégrant l'aumône qui nous a été faite en 2008.
Il est temps d'arrêter de prendre ses désirs pour des réalités. Un certain nombre de domaines sont entrés dans une sphère dont bon nombre de consommateurs ne font plus partie : c'est au choix frustrant, rageant, décevant, irritant ... (liste ouverte) mais ça me semble être un fait.
Devant ce type de phénomène, on peut soit rêver, soit adopter d'autres comportements de consommateurs.
Quant à "espérer" qu'une crise financière ramène les domaines à des tarifs plus "habituels" c'est oublier qu'une telle crise risquerait de ne pas laisser à beaucoup d'entre nous les moyens d'acquérir des bouteilles de ces domaines.

JF

Suite à un message privé, je me permets de donner une première information sur le HOSANNA 2010

Le site de Bertrand Leguern, met en avant que le vin semble être en vente en Primeur sur deux sites.

Le prix du site allemand (Bacchus-Vinothek) est de 108,4 EUR HT. Le vin n'est plus disponible. (AUS en allemand). A ce prix, ce n'est pas étonnant. Comme quoi, il semble que lorsqu'un prix (en dessous de la folle spéculation) est affiché, il part.

Le prix du site belge (La Galerie des vins) présente en fait un prix de 159 EUR TTC (TVA belge 21% incluse) et précise qu'il s'agit d'une vente sur Allocation, ce qui signifie que ces vins sont réservés aux acheteurs de l'année précédente.

En fait, certains cavistes fidèles acheteurs depuis longtemps et commendant beuacoup de vins aux propriétaires arrivent à obtenir des prix de "Fidélité". Ainsi, l'un de mes cavistes préféré (Cave des Grands Vins dans le 14ème à Paris) pouvait obtenir 24 Mouton 2010 à 400 EUR. Précisions que ce ne sont généralement que des exceptions. Ces vins sont normalement destinés à une revente par le caviste 2 ans plus tard ou réservés aux clients de ces cavistes fidèles de vins les années passées.

Si toutefois, une personne comme XANAX connaît un de ces cavistes ayant un bon prix sur le HOSANNA 2010, je suis preneur.

Après disccussion avec trois cavistes différents hier après midi, ce qui est certain c'est que cette année, ces derniers freinent leurs achats. Je vous recommande de lire les commentaires sur les Primeurs 2010 de Jean-Pascal Dherte sur le site "La Galerie des vins" (www.galeriedesvins.b...), cela donne également le ton. Voici quelques exemples :

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Alter Ego de Palmer (second Palmer) € 2009 : 46.50 2010 : 59.90 € OK 90-92 WS: 92-95

J'ai beaucoup aimé ce vin mais le retire de mes "bonnes affaires" car il est malheureusement trop cher (2008 en stock à 59 €)
Je le remplace par le Domaine de l'A (lCôtes de Castillon de Stéphande Derenoncourt) qui coûte moins de la moitié de son prix

Lascombes gcc € 2009; 81.00 2010 : 97.00 € à éviter (ouf) 94-97 WS: 89-92
Rien ne m'a incité à acheter Lascombes à ce prix cette année (2005 et 2009 bien moins chers) et note R. Parker pas méritée.

Léoville Barton gcc € 2009 : 84.40 2010 : 97.00 € à éviter 91-93+ WS: 94-97
NB: on peut trouver des millésimes livrables de ce château mieux notés et moins chers; je pense donc qu'il faut faire l'impasse.

--> NB : Effectivement, le 2003 se trouve à 75 EUR TTC

La Fleur-Pétrus € 2009 : 98.00 2010 : 209.00 € sur allocation 95-98+ WS: 96-99
Proposé à plus du double du prix du 2009, ce cru a été repositionné au dessus de Trotanoy par la Maison Moueix qui le distribue.
Nous ne pouvons que vous décourager d'acheter à ce prix, même si la demande des pays émergents risque d'écouler les stocks.

--> NB : Effectivement, c'est du grand délire, mais bon le NOM ... le NOM comme dirait notre ami MARTINEZ ... Force est de constater que JMM a raison sur ce coup

Haut Bailly gcc € 2009 : 104.00 2010 : 120.00 € à éviter 95-97 NC
J'ai refusé une précieuse allocation de 15 caisses durement acquise depuis + de 15 ans car j'estime qu'à ce prix c'est exagéré.
Je ne dois pas avoir été le seul car Haut Bailly 2010 est maintenant "open" à Bordeaux, ce qui signifie qu'il se vend difficilement!

Pichon Longueville Comtesse gcc € 2009 : 169.00 2010 : 184.90 € à éviter 92-95+ WS: 92-95

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Malgré cette augmentation générale de prix, 17 vins sont épuisés sur son site dont Calon Segur, D'Armailhac (Et oui ... le nom Rothschild fait vendre), La Lagune (malgré un prix ahurissant : 53 EUR ... allez comprendre) , Beychevelle (no comment), Léoville Poyferre, Pontet Canet (idem : allez comprendre ... même si j'adore Pontet Canet), Le Tertre Roteboeuf, Latour à Pomerol, Le Gay, Clinet, La Violette ...

Pour reprendre les Guignols de ce midi, après le co-voiturage, pour mieux gérer cette forte augmentation des prix, les experts nous proposent un vaste programme "le co-degustage" (1 bouteille achetée à 10) : Nom du programme : "le co-foutage de gueule"

PS : Pas encore de mise en vente du HOSANNA 2010 sur un site français.

F. DOUCHET

Je refais un petit hors sujet en comparant à nouveau les Bordeaux 2010 à l'immobilier à Paris. On est exactement dans les mêmes raisonnements et comportements :

1- les prix sont déconnectés de la qualité et de l'amélioration de la qualité des vins
2- tout le monde prévoit la baisse des prix depuis 2006 et ca ne fait que monter depuis
3- même à ces prix statospheriques il y a toujours des acheteurs car il existe un déséquilibre entre offre et demande (peut être entretenu certes)

Et pour faire un parallèle avec l'immobilier parisien : à moins d'une énorme crise il n'y aura pas de baisse des prix des 1GCC et autres stars car il existera toujours des gens qui diront à -20% "à ce prix là j'achète des Haut-Brion et autres parce que la dernière fois on m'a dit que ca allait continuer à baisser et ca a doublé derrière".

C'est triste mais c'est une réalité, je me demande même à un moment si "l'aberration" des prix des 1GCC ce n'était pas plutôt quand ceux-ci étaient à moins de 100 euros la bouteille et pas maintenant.

DOUCHET,

Le PONTET CANET n'est pas épuisé (mais limité à une caisse par client).

Drole de situation au Canada ou les monopoles provinciaux annoncent certains vins (trotanoy en particulier) à 259$, soit le même prix ou presque que l'année dernière, alors que le vin n'est pas officiellement sorti en France.

Ce serait mon éventuel seul achat en 2010

Moi j'attends la baisse des prix si elles arrivent...

Je reviens enfin sur le post de MARTINEZ qui lançait un sujet intéressant autour d’une typologie des amateurs de vins et le cite :

« D'où il vient ce plaisir dont on parle ? En grande partie d'un bourrage de crâne depuis l'enfance : Bordeaux, Bordeaux, Bordeaux, GCC, GCC, GCC ... si l'on faisait un nettoyage culturel afin de rendre les cerveaux vierges de toutes références et que tous les amateurs de vins repartaient, à l'assaut des vignobles … la progression hallucinante des prix qui entraîne l'engouement des faux amateurs … cela m'amène à dire qu'il y a trois sortes d'amateurs :
- Le vrai : cherche les grands vins les moins chers possibles dans tous les vignobles. Aucune raison de payer 1 euro de plus pour une même qualité.
- Le faux : voit derrière chaque bouteille ce qu'elle coûte ou pourra coûter et fait dépendre son plaisir au prix de la bouteille.
- Celui qui est entre les deux avec un curseur qui oscille.»

Comme je le disais hier soir … si je rejoins MARTINEZ sur le fait qu’il existe plusieurs catégories d’acheteurs, l’approche « vrai / faux amateur et puis ceux qui sont une fois l’un une fois l’autre » me semble dichotomique et trop simplifiée.

J’ai pour ma part une autre vision qui englobera à mon sens les catégories que mentionne MARTINEZ. De mes rencontres diverses depuis quelques années, je rangerais les amateurs / acheteurs en 4 catégories, eux même subdivisés en sous-catégorie. Comme la description de chaque catégorie est assez longue, j’effectuerais 4 « post » complémentaires, chacun réservé à une de ces catégories.
CATEGORIE A : les « SPECULATEURS D’ETIQUETTES». Comprend : les « Spéculateurs financiers » (A1), les « Buveurs d’étiquettes » (A2), les « Grands Collectionneurs » (A3), les « Explorateurs exigeants » (A4), les « Amateurs avisés » (A5)
CATEGORIE B : les « AMATEURS CLAIRVOYANTS». Comprend : les « Amateurs anti-brand » (B1), les « Amateurs regardants » (B2), Les « Connaisseurs nomades » (B3)
CATEGORIE C : les « PASSIONNES ». Comprend : les « amateurs fanatiques » (C1), Les « hobbyistes » (C2)
CATEGORIE D : les « AMATEURS OCCASIONNELS ». Comprend : les « Amateurs vagabonds » (D1), les « Visiteurs »

Next post : desciprtion détaillée des « SPECULATEURS D’ETIQUETTES ...

Next post : desciprtion détaillée des « SPECULATEURS D’ETIQUETTES ...

Merci de prévenir, je vais de ce pas avaler 1 gr de paracétamol pour tenir le choc.

Luc

Cette première catégorie (A) que je nommerais les « Spéculateurs d’étiquettes », comprend des acheteurs en recherche avant tout d'une étiquette, mais pas forcément avec un rapport Q/P spécifique. Cette catégorie regroupe 5 sous catégories d’acheteurs :
o Les « Spéculateurs financiers » : A1. Ce sont avant tout des investisseurs qui interviennent principalement sur 4 marchés à l’achat : celui des primeurs, celui des salles des ventes (enchères), le rachat de caves et les Foires aux vins. Ils cherchent des étiquettes leur permettant d’effectuer la plus grande marge possible sur un marché de la revente devenu international. Ce ne sont pas des « amateurs» au sens étymologique du terme. Notons toutefois que cette catégorie grandissante impacte fortement le prix des bouteilles ces dernières années. Le pire est que parfois, ces personnes n’ont jamais bu une seule fois l’un des vins qu’ils revendent. Ils impactent fortement les prix de ces dernières années.

oLes « Buveurs d’étiquettes » : A2. Ce sont des consommateurs qui ont une faible connaissance du vin. Ce qui compte pour eux, c’est de boire « une étiquette » et qui trouveront toujours « bien » ce vin pour peu que l’étiquette jouisse d’une certaine réputation. Sensibles à une sorte de « marketing dissimulé » dans les notes des grands critiques, ils s’intéresseront aux « grandes années » reconnues comme telles et surtout aux notes des grands critiques et affirmeront mordicus que tel millésime de « telle appellation est de loin l’un des meilleurs vins qu’ils n’aient jamais goûté corroborant ainsi les dires de Monsieur Robert». Certainement est-ce à cette catégorie que tu fais allusion dans ton Post, JM ?

oLes « Grands Collectionneurs » : A3. Ce sont généralement également des consommateurs passionnés par ailleurs. Ils sont peu nombreux et généralement axés quelques étiquettes en particulier … ils achètent souvent en petite quantité sans avoir pour l’intention de boire ces bouteilles, car leur objectif est par exemple d’obtenir une étiquette sur plusieurs millésimes qui se suivent. Vu le nombre de collectionneurs et les quantités minimales achetées, ils ne participent que très peu à l’augmentation des prix, excepté sur les flacons rares.

o Les « Explorateurs exigeants » : A4. Ce sont des amateurs de vins partant à la découverte d’une région, d’une appellation, d’un climat … Ils ont eu plaisir en buvant telle ou telle bouteille et veulent découvrir de nouvelles sensations et tant qu’à faire de belles sensations. Alors, s’ils partent à l’assaut du Roussillon, ils vont suivre les conseils d’un Emmanuel Cazes chez RVF, de critiques comme Bettane et Desseauve ou Quarin et lire les post d’autres passionnés de ces régions sur LPV. Sur le Roussillon, pour leurs premiers achats, ils vont s’orienter vers des étiquettes pouvant représenter des « valeurs sures » comme un Gauby, un Saint-Roch, un Tautavel, un Clos de fées. Malheureusement, sur le bordelais, ils participent inconsciemment à l’augmentation des prix.

o Les « Amateurs avisés » : A5. Ce sont de vrais amateurs qui ont déjà dégusté et apprécié un vin et achètent notamment quelques étiquettes en Primeur ou en FAV de peur que plus tard le prix de ces bouteilles leur soit inaccessible. Contrairement aux 2 sous-catégories précédentes, leur plaisir ne vient pas de l’achat qu’ils considèrent au contraire douloureux, mais lors de la dégustation. Et de même que la catégorie précédente, ils participent passivement à l’augmentation des prix.

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PS : Ceci n'est qu'une proposition de typologie personnelle.

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ça va Luc, tu tiens le coup ?

Vient ensuite la deuxième grande catégorie B des « Amateurs clairvoyants ». Ce sont des acheteurs lucides, réguliers depuis un certain nombre d’années. Ils n’achètent par pour ce qu’est censé représenté une étiquette, mais pour son contenu, parce qu’ils le connaissent. Cette catégorie comprend également plusieurs sous-catégories :

o Les « Amateurs anti-brand ». B1. Sont des consommateurs anti-étiquette. Défendent avant tout à un mode de consommation. Pour eux une étiquette c’est bling. Sans être forcément connaisseurs, ils ne supportent pas tout ce qui peut être mis sur un piédestal et prônent le petit vigneron méconnu. Le prix pour ces derniers est souvent fondamental.

o Les « Amateurs regardants » : B2. Ce sont généralement de bons connaisseurs, et de grands consommateurs, qui regardent toutefois à deux fois avant d’acheter. Une de leur règle d’or. Pas question d’acheter à n’importe quel prix. Il vaut mieux acheter tel dit « petit » vin à tel prix que tel autre parce qu’il procure selon eux tout autant de plaisir. Ce n’est pas pour autant qu’ils ne mettront pas cher dans une bouteille, si cette bouteille a quelque chose de plus, mais ils ne mettront pas pour autant n’importe quel prix et chercheront avant tout le vin que les autres ne connaissent pas et tant que faire ce peu. Ce sont des pros de la dégustation à l’aveugle

o Les « Connaisseurs nomades ». B3. Ce sont souvent de très bons connaisseurs voire pour certain de véritables experts qui explorent les terres inconnues et vous les font découvrir sans chercher à vous imposer leurs goûts. Ils ne sont pas attachés plus spécialement à un vin ou une appellation plus qu’à une autre, même s’ils ont dans chaque appellation leurs préférences. Le prix aura son importance au moment du réachat, mais ne sera pas rédhibitoire.

Le paracétamol n'a pas encore eu le temps d'agir...

Luc

Tu fais aussi les tests pour savoir dans quelle case on se trouve ?

Luc

Enfin, après ces deux catégories vient la catégorie C des « Passionnés ». Ce sont des acheteurs pour qui le vin est devenu quasi existentiel dans leur vie. Bien évidemment, pour eux, le contenu de la bouteille est important mais pas seulement. Ils s’intéresseront également à l’histoire d’un vin ou à sa composition ou encore les techniques pour le produire. Ils veulent souvent devenir incollables à minima d’une région et essaieront d’avoir le vocabulaire le plus juste pour en parler. Et même s’ils n’ont pas dégusté tel ou tel vin, ils seront vous en dire quelques mots, parfois de façon juste et parfois non. Je subdiviserais également cette catégorie en 2 sous catégories :

o Les « amateurs fanatiques ». C1. Ce sont des passionnés à l’extrême, ayant toujours soif de connaissance. Au-delà de reproduire tous les comportements du passionné, ils ne comptent pas, sont prêts à acheter et déguster un château Le Pin ou un DRC non pas parce qu’ils sont amateurs de Pomerol ou de Vosne Romanée, mais parce qu’ils ne se remettront pas de ne pas en avoir goûté au moins une fois dans leur vie. Ils s’embraseront pour mettre en exergue tel ou tel vin ou les qualités de tel ou tel œnologues et défendront corps et âme telle appellation alors qu’ils en abhorreront une autre. Pour autant, ils pourront défendre tout autant d’exaltation un petit viticulteur découvert sur la route des vins qu’un grand domaine.

o Les « hobbyistes ». C2. Parmi une ou deux voire trois passions, ils ont celle-là : le vin. Ce sont généralement de bons connaisseurs d’une région en particulier. Ils vous en parlent avec amour mais seront davantage raisonnables que les « fanatiques » et ne chercheront pas forcément à vous enrôler. Dotés généralement d’une bonne cave, ils sont à la limite de la collection. Il leur faudra tout autant avoir goûté de petits vins que de plus grands, quelque soir le prix dans une certaine limite raisonnable. Leur plus grand plaisir reste celui de la dégustation quitte s’ouvrir une bouteille pour eux seul s’il le faut.

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PS : Allez Luc, c'est bientôt terminé ! Plus qu'un post. Tu prends un deuxième aspirine ?

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Oui Luc, j'avoue que connaître les retours des uns et des autres m'intéresse ... Savoir s'ils se reconnaissent ou au contraire dans une aucune catégorie me semble très intéressant.
Le paracétamol agit-il ?

Personnellement, je suis un spéculateur clairvoyant, et occasionnellement passionné.

Luc

Allez ... dernière grande catégorie, la D (comme dernière) , celle des « Amateurs occasionnels». Sensibles au vin, ils ne sont pas pour autant connaisseurs ni consommateurs réguliers. Ils apprécieront par contre de côtoyer ceux qui peuvent leur faire découvrir tel ou tel vin et sauront vous parler du plaisir qu’ils ont ressenti en dégustant telle ou telle bouteille. Je subdiviserais également cette catégorie en deux sous catégories :

o Les « amateurs vagabonds » : D1. Ce sont des amateurs occasionnels dotés d’une petite cave qui comprendra un peu de tout coté appellation. Se côtoieront par exxemple un Calon Segur 95, un Chasse-spleen 2004 (année de naissance d’un des enfants) et un Rose Pauillac 78 à coté d’une caisse de côtes du Rhône Janasse 2008. Ils aiment le vin et feront une folie une fois par an pendant les FAV et seront très sensibles aux prix.

o Les « visiteurs » : D2. Ils aiment bien … surtout au restaurant et possèdent parfois quelques bouteilles au fond de leur cave, la plupart offertes. Lorsqu’il faudra recevoir, ils iront chercher le conseil d’un ami ou d’un caviste, car pour eux recevoir sans un bon vin, ça n’est pas sérieux. Les foires aux vins, ils en ont entendu parler, mais ne savent pas trop quand c’est … si si ! ils se sont laissé tenter l’an dernier, ils ont acheté 2 « bonnes » bouteilles que leur a conseillé un ami dont 1 fief de … « franchement, c’était pas mal ». Sinon, de temps à autre, ils achètent un bon petit cabernet sauvignon auquel ils sont habitués, à la supérette en bas de chez eux. Le prix a encore augmenté de 50 cts cette année. C’est vraiment du grand n’importe quoi !

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PS : ça y'est Luc, c'est fini ! Tu peux couper l'aspirine avec du vin

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