Pratiquez, pratiquez et documentez-vous un peu moins...

1967 étant une année catastrophique, vous allez sûrement apprécier les nouveaux millésimes d'après guerre.

" La mère Duroy ne parlait point toujours triste et sévère, épiant de l'oeil sa bru avec une haine éveillée dans le coeur, une haine de vieille travailleuse, de vieille rustique aux doigts usés, aux membres déformés par des rudes besognes, contre cette femme de ville qui lui inspirait une inspiration de maudite, de reprouvée, d'ëtre impur fait pour la fainéantise et le péché."

Xavier

Xavier,

J'ai bu plusieurs fois la Coulée de Serrant 1967 : avec Madame Joly, au Quéré à Angers et chez des amis. Je donne donc un avis basé sur mon expérience. Il se trouve que cet avis est corroboré par d'autres témoignages sur ce forum et ailleurs.

Avez-vous simplement bu ce vin pour vous permettre un avis contraire aussi péremptoire ?

Oui une seule bouteille et cela ne reste pas un très bon souvenir (c'est le moins que l'on puisse dire) pour cette année assez particulière pour moi.

Même si 1967 est dans dans son ensemble une petite année en blanc sec de Loire, cela ne préjuge pas en effet de la réussite éventuelle de ce domaine dans un millésime délicat.

Bonnes dégustations pour d'autres millésimes de ce domaine.

Xavier

Xavier,

Je lis avec soulagement votre message moins belliqueux que le précédent.

Vous avez dû effectivement boire une bouteille de Coulée de Serrant 1967 moins consensuelle que les miennes.

En ce qui concerne l'appréciation du millésime 1967 spécifiquement dans les blancs secs de Loire, je ne possède pas suffisamment de recul pour en juger. Mon avis vaut strictement pour la CdeS 1967. Pourriez-vous, s'il vous plaît, nous éclairer sur votre propre expérience en dehors de cette malheureuse bouteille.

Par ailleurs, j'ai une appréciation plutôt élogieuse du millésime 1967 en France basée exclusivement sur ce que j'ai bu : bien sûr Yquem 1967, Suduiraut 1967 ; mais aussi Cornas Jaboulet 1967, Hermitage rouge Chave 1967, Latour 1967, Petrus 1967, Trotanoy 1967, NSG les Saint-Georges 1967, Richebourg DRC 1967 , Clos Sainte-Hune 1967 et donc Coulée de Serrant 1967... j'en oublie sans doute !

Je suis donc enclin à penser que le millésime 1967 est plutôt sous-estimé.

Je confirme pour les liquoreux 1967:extraordonaire:d'ailleurs,je ne suis pas loin de penser que Suduiraut est l'égal d'Yquem sur ce millésime,voire légèrement supérieur !!!!!

Coulée de Serrant 1994
Déguster ce week-end cette cuvée mythique est un grand moment,surtout a l'aveugle.
C'est la première fois que je goute ce vin ;carafé comme il se doit de couleur évoluant sur l'ambre.
Le nez est minéral sur les fleurs blanches et la camomille.
En bouche c'est plutôt bien compte tenu du millésime.Un Savennieres comme je les aime avec du gras une pointe citronné.Bien+

Il me reste quelques 1986. Des avis / conseils ? Merci !

eh les gars , j'ai encore une bouteille de CDS 1967 , à partager avec des lpviens

Vincent

A lire tout cela, on pense qu'il faut vraiment être riche pour boire le meilleur

Un lien vers le site de la coulée...
www.coulee-de-serran...
Cordialement

Mêmes les Url sont oxydés à la Coulée ?

www.coulee-de-serran...

Oups merci Oliv(tu) j'avais pas vu.

Tiens, un nouveau site si je ne me trompe pas.
Ah pour être true, il est true, le vin, good, c'est autre chose ...

Olivier

Je suis déçu, même pas un petit lien vers LPV dans la revue de presse, après tout le mal qu'on se donne...

Pour le reste, je voudrais qu'on m'explique ce qu'est la cristallisation sensible, mais je m'en vais ouvrir une rubrique dans "de la terre au verre" à ce sujet...

Luc

Cristallisation sensible...hum8-)...faut demandé a Mr Joly

Bonjour,
Je souhaite ouvrir un Savennieres Vieux Clos 2004 à Noël.
Merci de me donner vos conseils pour l'ouverture et le service.
Cordialement

[mode Joly on]

Carafe le dès aujourd'hui, il devrait être prêt pour le 24.

[mode Joly off]

Merci Flo,
J'en ai tenu compte et j'ai carafé...en espérant ne pas avoir de surprise dans 5 jours...si la Lune le permet:D.
Cordialement.

Clos de la Coulée de Serrant 2003

Ouvert sur le vif mis en carafe et servi...

- La robe est or jaune, les larmes nombreuses.
- Le nez est d’une belle intensité aromatique et d’une belle complexité, dévoilant des senteurs minérales prononcées de pierre chaude, le silex, de fumé mais aussi de fruit comme le coing et la poire sans la moindre sensation d’oxydation... C’est à la fois puissant et complexe, c’est joli !
- En bouche, le vin se montre assez opulent, concentré, riche sans être sucré, très gras, mais à l’équilibre mal mené par un manque d’acidité et une sensation alcoolisée un peu trop importante. L’insuffisante acidité rend le cru un peu lourd, il manque de dynamisme et de fraîcheur pour conquérir réellement son auditoire et être qualifié de grand. Ceci étant, nous sommes sur un joli vin, la finale est longue, digne, mais le tout reste insuffisant à mon sens.

Noté 16/20

Une Coulée d’assez bonne qualité si je me réfère aux autres dégustés par le passé, une Coulée moins mystérieuse à laquelle on ne cherche pas d’excuse d’aération ou autre argument trop souvent avancé. On dit que ce vin passe par des phases ingrates puis superbes, qu’il fait parti des vins mystérieux et des grands vins de France.
Pour ma part, j’y vois un cru loin d’être constants malheureusement, et je n’aime pas mettre cela sur le compte du mystère, du magique. Je trouve ce manque de constance légitimement reprochable, voire même blâmable !

Cordialement

16/20, c'est tout de même bien noté pour un vin déséquilibré...
En ce qui concerne la conclusion, je ne peux bien entendu qu'être d'accord.

Luc

Non Luc, on ne peut pas dire que le vin soit réellement déséquilibré. Je dis que l’équilibre est « mal mené ». Pour que la note soit plus haute, j’aurais aimé plus de fraîcheur, plus d’acidité, mais il y a l’effet du millésime à prendre en compte, même si les vins du domaine sont rarement très acides... Si non le vin est joli.
Ceci étant, rien qu’au nez on se dit que l’on est face à un grand vin, les arômes sont intenses, riches, et la minéralité exemplaire, cela m’a beaucoup plu ! Après, la bouche déçoit, enfin me déçoit, pour les raisons précitées.

Cordialement

Mais c'est la bouche qui compte en premier lieu, non ? Je lis tout de même manque d'acidité et sensation d'alcool trop importante, et même si c'est effectivement explicable dans le cadre du millésime, je ne mettrai pour ma part jamais une note aussi élevée à un vin (surtout blanc) qui possède ces caractéristiques. Coulée ou pas Coulée, mon propos ne visant pas particulièrement ce vin (du moins pour cette fois...).

Luc

Mais à partir de quelle limite le vin est-il déséquilibré ? Ça n’est pas strict ni précis, il y a une certaine marge de tolérance qui avant de rendre le vin défectueux ou mauvais déçoit un peu le dégustateur... C’est ici ce qu’il se passe avec cette coulée, j’en attends plus, j’attends dans un vin blanc plus de fraîcheur mais attention, c’est toujours une attente qui va être liée au cépage, à la région et au millésime voire au terroir.
Avec cette coulée, je me suis dit fichtre quel dommage car cette lacune relevée donnerait un vin somptueux !

Pour revenir au nez du vin Luc, c’est souvent là que l’on trouve la signature des grands vins je pense. Bien entendu la bouche doit suivre, c’est évident, mais un vin sans arôme ne me plaira jamais.

Cordialement

Pour revenir au nez du vin Luc, c’est souvent là que l’on trouve la signature des grands vins je pense. Bien entendu la bouche doit suivre, c’est évident, mais un vin sans arôme ne me plaira jamais.

Pour ma part, je pense exactement l'inverse.

Luc

Comme quoi...

Comme quoi tu comprends que je n'aurais jamais mis 16/20 à un vin qui n'est pas très bien équilibré en bouche.
Pour le reste, on pourrait en discuter ailleurs qu'ici, on risque de gravement polluer la rubrique.

Luc

Luc Javaux écrivait:

---

> Pour revenir au nez du vin Luc, c’est souvent là
> que l’on trouve la signature des grands vins je
> pense. Bien entendu la bouche doit suivre, c’est
> évident, mais un vin sans arôme ne me plaira
> jamais.
>
>
> Pour ma part, je pense exactement l'inverse.
>
>
> Luc

Tant que le vin sera une boisson et non un parfum, je penserai comme Luc.
Le nez n'est pour moi qu'une promesse que la bouche doit a minima tenir et pour les grands vins dépasser.

J’avoue avoir du mal à lire tout cela et à accepter ces interventions venant d’hommes passionnés et compétents dans le domaine de la dégustation.

La seule langue permet de distinguer des saveurs qui tiennent sur les doigts d’une main, et seul le nez va offrir la palette non seulement d’arômes mais de goûts permettant de savourer et d’apprécier de complexes parfums... Pensez-vous trouver le goût des choses avec le nez boucher ??? Avec un tel handicap, vous ne percevrez que le salé, le sucré, l’acide et l’amer et quelques combinaisons de ces précitées saveurs qui peuvent apporter une petite complexité à votre plat. Si vous êtes capable de distinguer une fraise d’une framboise, c’est que votre cavité nasale n’est pas parfaitement encombrée, bouchée.
Certes ici l’on ne parle pas de capacité physique à trouver le goût, ni de physiologie du goût ou des odeurs, mais je pense que ces précisions sont importantes à apporter lorsque l’on ouvre un tel débat.
Ainsi, un vin qui ne possède pas d’arômes de peut pas être complexe en bouche !!!
Après, l’intensité des arômes ne va pas forcément influer sur la concentration du goût mais un nez simple reflète très souvent un vin simple et un nez proche du zéro introduit un vin sans complexité, ni âme.

Luc, je suis d’accord avec la lointaine relation avec la Coulée de Serrant, bien que cela puisse expliquer des biais d’appréciation aussi peut-être que les 4 derniers messages (voire plus) peuvent être amenés dans une rubrique adaptée. Seul un modérateur peut s’en charger...

Cordialement

Que le nez soit un organe sensoriel indispensable pour apprécier quelque arôme, bien entendu, Julien.
Mais pour ma part, le nez, comme vocable de dégustation j'entends, n'est qu'un préliminaire, une étape vers un plaisir que la bouche doit concrétiser.
A ce titre, j'accorde une certaine méfiance aux cépages saute au pif comme le Gewurztraminer ou le Viognier dont la séduction de parfum n'est pas toujours confirmé en bouche.

Et puis, ce n'est pas une finalite de retrouver en bouche les memes aromes que ceux deceles au nez. La bouche doit, pour moi, amener une matiere de qualite avec de la tension, une finesse des tannins, un equlibre entre acidite/sucre/amertume.sale, une belle et longue final et un ensemble coherent et gustatif.

Inutile de dire que je suis du meme avis que Luc. Le nez n'est pas une finalite, c'est une etape dans la degsutation d'un vin.