J'essaierai! Je ferai l'expérience, avec une bouteille de Navarre par exemple.

Mais ça ne changera pas l'aromatique. T'as pas ce clafoutis sur un beaujo nouveau conventionnel. T'as de la groseille, de la framboise, du vernis à ongle, de l'acidulé (bonbon)... mais t'as pas cette complexité.

J’ai dégusté, comme chaque année la cuvée de Beaujolais Nouveau VV de Chermette , cuvée qui s’appelle desormais Origine et qui est un peu mon baromètre du millésime.
C’est une pure merveille de fruit et de texture et j’ai bien l’impression que 2018 s’annonce comme un très grand millésime .....comme le climat de tous ces derniers mois le laissait supposer

La vinif en macération carbonique fait aussi baisser l’acidité et comme les natureux adooorrrennt cette saleté de vinification... cqfd. Et forcément ça concerne particulièrement les vins primeurs.

À mon avis, c’est aussi une vinif qui uniformise aussi énormément les vins...

Ps: j’aime pas la carbo dans le vin... et dans les pâtes non plus

Chez moi (en Auvergne), je n'avais encore jamais vu les vignerons aussi contents. Même si ils le cachent, parce qu'il faut toujours dire que c'est difficile ici, sinon on se fait mal voir. Il faut tirer la langue, expliquer qu'on en a chié, que on a travaillé d'arrache pied, que l'agriculture c'est pas simple...

Mais malgré ça, ils ne peuvent pas s'empêcher d'échapper un petit en sourire en coin cette année. Donc oui, 2018 sera un gros millésime.

hyllos écrit: La vinif en macération carbonique fait aussi baisser l’acidité et comme les natureux adooorrrennt cette saleté de vinification... cqfd. Et forcément ça concerne particulièrement les vins primeurs.

À mon avis, c’est aussi une vinif qui uniformise aussi énormément les vins...

Ps: j’aime pas la carbo dans le vin... et dans les pâtes non plus

Et je me demande bien pourquoi il y en a qui appelle ça une vinification naturelle...

Comme chaque année fidélité aux Beaujolais nouveaux de Chermette ( domaine du Vissoux).
La cuvée les Griottes, comme d’habitude, d’un accès facile et plaisant, sur les fruits rouges. L’acidité étire ce vin vers une finale légèrement reglissée. C’est pour moi, le type classique d’un bon primeur.
Le fruité plus concentré de la cuvée Origine se révèle après quelques minutes d’aératIon, sur une trame plus puissante et une finale plus longue aux amers élégants. Ça fait moins vin primeur que les Griottes.

Goûté également le primeur de Foillard. Coup de cœur pour ce vin au fruit éclatant. C’est fin et gourmand à la fois, avec un côté minéral plus affirmé.
Attention coefficient de buvabilité dangereux !
Pour les deux vignerons 2018 sera exceptionnel. Qualité et quantité faisant bon ménage !
À confirmer.

Gérard

On peut s'entendre sur le fait que ce n'est pas une "vinification naturelle" parce qu'elle emploie pas mal de moyens techniques (en ce sens il y a des vinif plus ou moins naturelles mais pas de vinif absolument naturelle) mais le vin reste "naturel" dans le sens où il n'y a pas d'intrants.
Sur l'uniformisation produite par la carbo, cela se discute chez des domaines du beaujolais la pratiquant et où les crus se distinguent nettement (ex : Descombes). Les vins se ressemblent sans doute mais comme tous les vins qui proviennent des mêmes méthodes de vinif ou d'élevage, non ? Après c'est une question de goût et aussi d'habitude de dégustation. J'imagine que, dans la famille Descombes par exemple, on ressent nettement les différences entre des vins de ce style, même lorsqu'ils sont issus d'autres domaines.

A propos de la douceur des vins naturels, est-ce que la stabilisation du vin par les sulfites, en limitant l'activité biologique n'a pas aussi un impact sur l'aromatique et la matière du vin ? J'en veux pour preuve ce CR de Hyllos au château de Pommard :

Avec SO2, on a un vin très analytique, expressif mais où l’on perçoit bien les différents éléments. Avec un fruit net. Ici, on est sur un profil beaucoup plus intégré, come si le vin était plus mature. Ce qui est frappant en même temps, c’est le côté suave du vin. Une douceur assez incroyable comparé à l’énergie brute du premier. En terme aromatique, je préfère la version 1 mais en terme de matière en bouche, la version 2… choix difficile Excellent-Exceptionnel"

"

dans ce cas, pas de carbo et sans doute pas de sucre résiduel.

PS : L'hostilité ambiante à l'égard du vin naturel sur ce forum, n'est-elle pas tout aussi caricaturale que l'éloge systématique (agaçante faut l'admettre) qui en est fait dans les médias et bars parisiens. Il y a plein de vin naturels sans défaut très bons voire excellents : Trévallon ne fait-il pas du vin naturel? (en tous cas il apparaît dans "tronches de vin 2").

Ca n'a rien à voir avec une éventuelle macération carbonique.

Je ne retrouve pas ces qualités avec une macération carbonique sur une vinif conventionnelle. Et d'ailleurs, je ne peux apprécier les carbo que sur des vinifs naturelles (et dans les pâtes), sinon je n'y tiens pas.
Et je retrouve ces qualités sur des vinifs naturelles sans macération carbonique.

Et si je suis d'accord que la carbo peut "uniformiser" un peu les vins, c'est absolument tout l'inverse avec des vinifications naturelles. On pourrait faire le parallèle avec le fromage (je fais des fromages à la ferme): la pasteurisation du lait uniformise les fromages (vinification conventionnelle, le sulfitage étant bien une forme de pasteurisation), tandis que des fromages au lait cru et levures indigènes sont tous différents même si tu pars du même lait. Je vais même te dire le fromage que je laisse vieillir dans ma cuisine, n'a rien à voir avec celui que je laisse vieillir à l'étage (faits en même temps avec le même lait).

Donc non, et c'est bien un argument qu'on peut accorder aux "natureux" comme tu dis, les vins naturels présentent une beaucoup plus vaste diversité d'expressions.

De quoi parle-t-on ? De macération carbonique ou de vins natures ?

joualle écrit: Sur l'uniformisation produite par la carbo, cela se discute chez des domaines du beaujolais la pratiquant et où les crus se distinguent nettement (ex : Descombes). Les vins se ressemblent sans doute mais comme tous les vins qui proviennent des mêmes méthodes de vinif ou d'élevage, non ? .

Non. Va goûter la gamme d'un vigneron en vinif traditionnelle beaujolaise (semi-carbo), les vins ne se ressemblent absolument pas.

PS : L'hostilité ambiante à l'égard du vin naturel sur ce forum, n'est-elle pas tout aussi caricaturale que l'éloge systématique (agaçante faut l'admettre) qui en est fait dans les médias et bars parisiens. Il y a plein de vin naturels sans défaut très bons voire excellents : Trévallon ne fait-il pas du vin naturel? (en tous cas il apparaît dans "tronches de vin 2").

J'avoue que c'est assez étonnant. C'est une attitude extrêmement conservatrice, en réaction au délire "progressiste" (en réalité libéral-libertaire) ambiant. Ca s'explique, ça se justifie même, mais ça prouve une immaturité symétrique à celle d'en face. Ce n'est pas parce que ça devient n'importe quoi, qu'il faut s'enfermer dans la réaction.

Je pense très honnêtement que dans quelques années il n'y aura plus débat sur la question, et que tous les amoureux de leur métier y seront venus en tout ou partie (je parle des vignerons bien sûr). Ce qui énerve le plus les anti-natureux, c'est le phénomène de mode, promus par des babos convaincus de leur ignorance, pas les vins. Je les suis là-dessus, mais je garde ma lucidité sur les vins produits, même si lorsque ces derniers affichent (sur les bouteilles par exemple), leur appartenance à cette boboïtude gauchisante, ça m'empêche d'apprécier pleinement le vin (les vins d'Alban Michel pour donner un exemple).

Je pense qu'on n'en serait pas là si il n'y avait pas eu cette appellation vin nature (qui est un oxymore) et s'il y avait une vraie définition officielle de ce type de vin.

mgtusi écrit: De quoi parle-t-on ? De macération carbonique ou de vins natures ?

Moi, je parlais de vinification dite "naturelle". Je mets les guillemets parce que ma question ne portait pas sur la sémantique, et je veux pas qu'on focalise là-dessus.

Je cherchais à savoir pourquoi, avec une vinif naturelle, on obtenait des vins plus ronds, plus souples, à l'acidité plus basse. Et plus "suave" selon le commentaire du vigneron fait au-dessus (que je rejoins totalement).

mgtusi écrit: Je pense qu'on n'en serait pas là si il n'y avait pas eu cette appellation vin nature (qui est un oxymore) et s'il y avait une vraie définition officielle de ce type de vin.

Oui, il y a un souci avec cette dénomination. Et tout le monde (d'un côté comme de l'autre) s'accorde à le dire, mais c'est rentré dans les habitudes et ça prendra du temps pour que ça se perde. Certains parlent de vins vivants, d'autres de vins non protégés, d'autres encore de vins S.A.I.N.S...

Mais je ne comprends pas comment on peut y être opposé par principe. Qu'on critique des résultats foireux, bien sûr, il faut le faire et pousser les types qui se sont plantés à s'améliorer. Mais critiquer le principe, ça m'échappe.
Pour moi c'est bien ce vers quoi tout le monde du vin devrait tendre.

Quel principe ? Je comprends le principe du vin bio, mais celui du vin "nature" ?

Stalker écrit: Pour moi c'est bien ce vers quoi tout le monde du vin devrait tendre.

Et pourquoi donc ?


Luc

Ce fil a t-il été créé pour échanger sur le Beaujolais nouveau 2018 ou engager le x ème débat technique sur les différents modes de vinification ?
Du plaisir svp...
le Beaujolais nouveau c’est festif, carpe diem !

Gérard

Je suis fidèle , comme Gérard, au domaine de Vissoux.
Je n'ai pas encore ouvert la cuvée Origine que je garde un peu car cela fait moins primeur.
J'ai ouvert les Griottes.
Ce vin a une belle robe violacée, le nez est frais sur la cerise.
La bouche est simple et franche : de l'acidité , de la cerise.
Je trouve la matière un peu légère mais c'est bon.

Gilles

Ce soir j'ouvre le beaujolais nouveau de Nicolas Chemarin.

LPV ou la tentation permanente du débat contradictoire...

Pour ma part un excellent Beaujolais-villages nouveau de Rémi et Laurence Dufaitre (10 euros chez le caviste) : fruité, réglissé, vif et rond à la fois, court mais intense en arômes, un beau canon à qui je ne donne pas une demi-heure de temps de survie sur table.

Vraiment le bojo nouveau c'est quand même une sacré porte d'entrée vers les vins plus sérieux du Beaujolais.

Mais a-t-on toujours besoin de sérieux ?

Mousse et pampre écrit: Vraiment le bojo nouveau c'est quand même une sacré porte d'entrée vers les vins plus sérieux du Beaujolais.

En fait non, vraiment pas tellement les vins sont différents.

C'est d'ailleurs le bojo nouveau qui a plombé cette région depuis 65 ans.

Gerard58 écrit: Ce fil a t-il été créé pour échanger sur le Beaujolais nouveau 2018 ou engager le x ème débat technique sur les différents modes de vinification ?
Du plaisir svp...
le Beaujolais nouveau c’est festif, carpe diem !

Gérard

Tu as raison. Je m'abstiendrai de répondre sur ce fil. Mais je pourrai répondre sur un fil dédié, si il y en a un (est-ce qu'il y a un fil de discussion sur le vin naturel?)

mgtusi écrit: Ce soir j'ouvre le beaujolais nouveau de Nicolas Chemarin.

Bonsoir Michel,

je n'ai pas de Beaujo nouveau de Chemarin, mais ayant récemment eu un coup de cœur sur ma première expérience du domaine, je veux bien connaitre ton retour sur cette bouteille.

Sinon pour ma part, j'ai eu le plaisir de goûter hier soir les Beaujolais Nouveau de:

-Descombes
-Foillard
-Domaine des Marrans
-Burgaud

Je confirme, Foillard très bon, mais ma préférence va à celui de Burgaud que j'ai trouvé "plein", une sorte de mix entre vin gastro et canon glouglou.

mgtusi écrit:

Mousse et pampre écrit: Vraiment le bojo nouveau c'est quand même une sacré porte d'entrée vers les vins plus sérieux du Beaujolais.

En fait non, vraiment pas tellement les vins sont différents.

C'est d'ailleurs le bojo nouveau qui a plombé cette région depuis 65 ans.

Exactement l'illustration de ce que je dis : recherche stérile de polémique. Mec, c'est vendredi soir, détends toi, oui tu existes sur LPV, oui tu peux asséner des vérités vraies à la face du monde, mais là c'est juste pas le sujet. Michel ! Ressers toi et va regarder les étoiles...

Stalker écrit: Tu as raison. Je m'abstiendrai de répondre sur ce fil. Mais je pourrai répondre sur un fil dédié, si il y en a un (est-ce qu'il y a un fil de discussion sur le vin naturel?)

Je ne me suis jamais réellement attardé sur la question, mais je mettrais ma main au feu que les débats autour des vins nature, ce n'est pas ce qui manque sur LPV

Mousse et pampre écrit:

mgtusi écrit:

Mousse et pampre écrit: Vraiment le bojo nouveau c'est quand même une sacré porte d'entrée vers les vins plus sérieux du Beaujolais.

En fait non, vraiment pas tellement les vins sont différents.

C'est d'ailleurs le bojo nouveau qui a plombé cette région depuis 65 ans.

Exactement l'illustration de ce que je dis : recherche stérile de polémique. Mec, c'est vendredi soir, détends toi, oui tu existes sur LPV, oui tu peux asséner des vérités vraies à la face du monde, mais là c'est juste pas le sujet. Michel ! Ressers toi et va regarder les étoiles...

Rassure-toi, je suis très détendu mais pas au point de laisser écrire une connerie pareille ! Faut pas voir la recherche de polémique partout.

N'étant absolument pas consommateur de bojo nouveau, l'ouverture de ce fil voilà 2 jours a éveillé ma curiosité et hier au supermarché, j'ai glissé une bouteille de Le Chat Rouge Beaujolais Nouveau 2018 dans le caddie.

La robe est pourpre, le nez pourrait faire la promotion d'une confiserie, banane et bonbons aux fruits rouges.
La bouche est acidulée, toujours avec cette sensation de bonbons aux fruits , l'acidité est haute est les arômes m'apparaissent artificiels.
Je peine à finir le second verre et envisage un boeuf bourguignon beaujolais avec le reste de la bouteille.
Pas une réussite cette tentative, mais à vous lire, j'aimerai découvrir un bojo nouveau d'un joli domaine.

Beaujolais Nouveau 2018 Les Chatels Domaine Hamet Spay

Robe violacée brillante assez sombre.
Le nez pète la cerise noire très mure sur un fond floral un peu entêtant.
La bouche est dans la continuité.Une belle structure Toujours du jus de cerise noire, des tanins légers.
Une sensation de quelques grammes de résiduel et les 12.5° d'alcool donnent un vin d'une facilité déconcertante à boire et à se resservir.
Un vin gouleyant qui a parfaitement accompagné un crottin de Chavignol mi sec.
En vente libre pour les majeurs au Tire Bouchon caviste à Olivet 45
C'est aprèm je vais essayer de dégoter une bouteille de Foillard chez autre caviste orléanais
Pour ceux qui feront le SVI de Paris dans 3 semaines je conseille une halte au stand de ce domaine de Saint Amour (Hamet Spay / Caves Lamartine) qui propose une gamme large d'excellents Beaujolais .

Beaujolais Nouveau 2018 Premier jus Nicolas Chemarin

Bon, j'avais apprécié ce vin lors de la visite au domaine mais c'était sûrement un effet séquence car ce midi, j'ai simplement bu un bojo en macération carbonique bien fait mais les vins fruités, lisses, ce n'est décidement pas mon truc. Je ne comprends même pas comment on peut les mettre en étalon du millésime comme Raymond le fait.

Bon ceci dit, je ne fais pas la fine bouche car la bouteille est vide mais ça n'a rien à voir avec le reste de la production de Nicolas.

sebus écrit: N'étant absolument pas consommateur de bojo nouveau, l'ouverture de ce fil voilà 2 jours a éveillé ma curiosité et hier au supermarché, j'ai glissé une bouteille de Le Chat Rouge Beaujolais Nouveau 2018 dans le caddie.

La robe est pourpre, le nez pourrait faire la promotion d'une confiserie, banane et bonbons aux fruits rouges.
La bouche est acidulée, toujours avec cette sensation de bonbons aux fruits , l'acidité est haute est les arômes m'apparaissent artificiels.
Je peine à finir le second verre et envisage un boeuf bourguignon beaujolais avec le reste de la bouteille.
Pas une réussite cette tentative, mais à vous lire, j'aimerai découvrir un bojo nouveau d'un joli domaine.

Je pense qu'il est difficile de trouver quelque chose de valable en supermarché...

Je n'étais pas amateur non plus jusqu'à ce que je découvre de belles bouteilles. Mes plus belles rencontres avec le bojo nouveau: Lapalu, Séléné, Foillard et donc ce Romual Valot.