Cims de Porrera 1999: carignan, grenache, cabernet.

Robe sombre sans opacité assez profonde, très jeune.
Nez très fruité, sur la framboise et la mûre. Ce nez évoque le grenache, comme un vintage. Quelques notes plus fumées apparaissent. L'alcool ressort un peu.
En bouche, le corps est moyen, ce vin joue plus sur le registre de la finesse. Le beau fruit revient mais la finale est un peu chaude et moyennement longue. Les tannins sont serrrés et aimables.

Assurément un bon vin que je n'imaginais pas ainsi. Comme le disait notre ami du Priorat, 99 ne semble pas être un très grand millésime, et ce vin est à  boire maintenant et sur deux ans. Il dispense du plaisir tel quel. Si le corps avait été plus conséquent, la matière plus riche, je pense que le vin s'en serait retrouvé plus équilibré et plus long.

Je replace le très beau post de Robert sur Cims 98 dans cette rubrique.

bu dans un bar à  vins à  Barcelone dans un cadre magnifique.
Ainsi je me suis rendu dans ce bar à  vins et j'ai demandé un verre de cims de porera 1998, et paf soit disant y 'en avait plus.
pour détourner mon attention ils m'ont gentillement fait goûter un verre de chaque vin à  la carte et pour me persuader que c'était bon (et ceci gratos).
Rien à  faire j'était chagrin de ne pouvoir boire mon verre de cims de porera.
Voyant mon état de décrépitude ils ont finit par trouver une bouteille et ont enfin daigné me servir.
On m'installe à  une table et la Patatras la bouteille se renverse, rattrapée au vol, ouf il en reste.
Le verre une fois servi je m'installe et là  :
couleur sombre et opaque noir comme une nuit d'égypte, atramentaire.
Nez de fruits noirs mure, cerise de goudron (carignan) de fumé mais me laissant sur ma faim
bouche onctueuse mais équilibrée des tannins fins puis ces arômes de fruits.
J'ai laissé le verre de côté pour ingurgiter quelques Tapas exellentes mais onéreuses.
Puis j'ai repris mon verre et là  un voyage dans le temps et dans l'espace.
La cadre s'y prêtait (moyennageux), ainsi je me suis retrouvé au moyen âge entre des commerçant orientaux vendant leurs épices à  des grossistes catalans je déambulais devant des échoppes diverses, tellement le vin s'était ouvert et sentait les épices (canelles), laurier puis les fruits oranges et mandarines etc...

je sais je travaille du cerveau

eh bien Jérôme, ce n'est pas l'enthousiasme qui t'étouffe...

2000 semble être un très bon millésime pour le Priorat, je viens cependant de lire que certains dégustateurs espagnols considèrent le 2000 de Cims moins bien réussi que le 99...

Le 98 dégusté lundi soir n'était pas au mieux de sa forme, paraît-il, de plus c'était le dernier vin d'une longue série que nous avons dégusté, je dirai donc que je l'ai trouvé excellent et m'abstiendrai de tout autre commentaire.

Ce soir j'ouvre une autre bt de les Sorts.

santé à  toi

amitiés

Claude

Bouteille offerte par Yves lors de sa dernière visite en Valais !!

La robe est très dense, noire, presque opaque.
Le nez me semble quand même être très riche, aux nuances importantes de pruneaux confits, un tout petit peu linéaire.
La bouche est impressionante de volume, là  aussi avec des notes de prunes et de fruits noirs (cassis). Il est vrai, comme je l'ai lu quelque part sur ce forum, qu'il y a un moment dans la dégustation avec ce vin ou il se passe quelque chose de "bizarre". Je me pose la question si ce n'est pas la recherche un peu trops poussée de l'extraction ???
La finale est intense et longue.

1 jours après son ouverture, ce vin manifestait quand même une oxydation assez prononcée qui m'a un peu laissé perplexe.

Etant peu habitué à  ce genre de vin, je me garderai d'y apporter une appréciation définitive et mes commentaires ci-dessus doivent donc être lus avec toute la prudence d'un néophyte !!

Merci encore à  Yves pour cette découverte !

Et à  tout bientôt pour le prochain marathon et n'essaye pas, comme la fois passée, d'apporter 121 vins pirates dans une dégustation de 12 bouteilles on va pas s'en sortir (aaa)

Pascal

Bu hier soir le CIMS 96
Quel dommage!
Trop évolué déjà , encore un nez fin et riche (mais quand même decevant par rapport à  ce que j'attendais) et en bouche c'était encore pire.
Apparemment un vin à  boire jeune.
Il a été eclipsé par un Gourt de Mautens 01 et une Copa Santa 98.

Buvez-le s'il vous en reste!

Jan

Cims de Porrera 2001

Claude dirait que c'est un nez typique des Priorat. Et il aurait raison, ce doux mélange de petits fruits, avec des nuances orientales de bois noble et d'épices douces, et ce caractère si particulier que prend le grenache sur les schistes, c'es bien du Priorat. 24 heures après l'ouverture, ce nez s'exprime au mieux et se montre complexe et raffiné. Ce vin vient d'être mis en bouteille et le bois est évidemment encore perceptible, mais sans excès et avec beaucoup de délicatesse. C'est étonnant de voir la complexité de ce nez après quelques mois de bouteille seulement.

La bouche est profonde, sur les petits fruits mûrs, avec une jolie fraîcheur qui confère équilibre et élégance. Les tannins sont nobles, encore un peu fougueux mais ils structurent une matière étoffée et veloutée, sans lourdeur et toujours très fluide. L'expression aromatique est délicate, ce vin n'et pas un poids lourd. La finale est vive et longue, pulpeuse. On retrouve les petits fruits et les épices. Après 24 heures, les tannins se sont fondus, et la matière est plus suave. L'expression aromatique est aussi plus accomplie.

C'est un vin qui demande encore un peu de temps ou un long carafage pour donner tout son potentiel. Il est encore un peu tôt pour l'apprécier. Il présente moins de moelleux que Mogador 2001, mais il est diablement séducteur, plus féminin aussi.

Le fait que les vins du Priorat soient hyper-bien notés par Parker ne doit pas faire croire qu'il s'agit de monstres body-buildés. Ce sont avant tout des vins raffinés, élégants équilibrés et complexes.

Yves Z

Bonjour,

J'ai pu goûter un Cims 96 il y a de cela 2 semaines et ma conclusion n'était pas vraiment la même. Le vin était très riche et peu évolué. Mes commentairesétaient les suivantes :

Nez fruité, complexe légèrement boisé. Note d'évolution sur l'animal.
Bouche ample, fraiche, beau volume, tannins granuleux mais doux et serrés, long.
Beau vin avec une très belle fraicheur
18/20

A+
Régis

Dans quelques semaines, j'espère pouvoir regouter le 96. A l'époque nous étions unanimes, mais peut-être nous nous sommes trompés et il était juste fermé? (La bouteille en tout cas, n'était pas défectueuse, elle était au même niveau que celles ouvertes auparavant par un de mes convives.)
Je ne manquerais pas de faire part du résultat.

Jan

Cims de Porrera segond vin de Vall-LLach, qui était propieté du chansonier LLuis LLach ( je pense qu`'il la vendu dernièrement). Allez vers 2000 et 2001 sans crainte, vous y trouverez plus de corps et de matière.

De toutes façons les vins de LLach ne me semblent etre dans les plus grands du Priorato.

Federico Vidal

Frederico,

Je pense que Cims n'est pas le segonde de llach. Cims se trouve également à  Porrera comme llach, mais se sont des voisins.
Le segonde de llach est l'embruix, que je pense d'être de trés bonne Qualité/ Prix. Je l'ai dégusté trois fois du 2001 est avec des notes consistants.

Tout à  fait exacte ce que vous dites. J'ai soufert un court – circuit dans mes neurones, et j'ai confondu les deux vins.

à ce jour, L'Embruix c'est le troisième vin de Lluis Llach. Le premier c'est le Vall-Llach, le deuxième le Idus et, finalement, L'Embruix, avec un excellent rapprot prix-plaisir.
Je m'excuse pour mon pauvre français.
-R-

Re-avertissement pour le Cims 96
Il n'a pas tenu la comparaison avec une Copa Santa 98.
Décevant et vraiment a bout le rouleau.
C'est la deuxième bouteille bu après celle de novembre 2003 et la conclusion est la même.
Est-ce que le Cims est forcément à  boire jeune?

Jan

Cims de Porrera 1999

Robe pourpre-rubis, soutenue mais pas opaque.

Directement après l'ouverture, le premier nez se distingue par une grande fraîcheur. Contrairement à  ce que j'attendais, pas de notes animales, pas de basse-cour, ni même de cuir. Cette fraîcheur évoque presque les agrumes. Le premier nez est déjà  complexe, avec de fines notes épicées. A l'agitation, le bouquet prend un autre tour, il devient presque violent, avec beaucoup de fruit et des notes lactiques. De discrètes qu'elles étaient, les épices deviennent plus orientales : gingembre, encens. Les notes de fruits noirs, la prune notamment, s'affirment.

En bouche prune explosive, pruneau sec, prunes au sirop, confiture de prunes, tout le registre y passe, mais sans le caractère « cuit » que l'oon associe ordinairement à  ce registre aromatique. L'ensemble a beaucoup de finesse, d'élégance, avec une acidité marquée. Les tannins manquent malheureusement de finesse et sont un peu trop…un peu trop quoi !

Finale très longue, un concentré de prune qui persiste longuement en bouche, de façon presque caricturale.

Pas de vanille outrancière, pas de boisé luxuriant. Ce vin impressionne plus par son expression aromatique que son toucher de bouche. Il n'a cependant pas le caractère onctueux d'un Mogador ou d'un Martinet.

Le 2001 bu le lendemain est moins charnu et concentré, avec moins de gras aussi. Il se donne plus en élégance et, surtout, ses tannins sont plus équilibrés. Très longue finale. Grand vin à  attendre encore.

Yves Zermatten

Cher Yves,

Pour le 99, penses-tu qu'il puisse encore vieillir?

En ce qui nous concerne, nous sommes presque sûr que ce n'est pas un problème de bouteille, mais qu'il s'agisse là  d'un vin qui n'est pas apte à  vieillir. Problème de millésime?
Pour un vin qui coûtait, selon le moment de l'achat, entre 30 et 60 Euros, nous sommes fort surpris de constater qu'il ne tienne pas sept ans.

(Nous avons fait l'erreur de le décanter, mais juste un peu.)

Jan

Jan,

Je suis en partie d'accord avec toi. Je redoute aussi que les tannins ne se fondent jamais et ne sèchent, mais je ne dirais pas que le vin est en déclin et qu'il n'a pas tenu 7 ans, en tout cas pas ma bouteille, achetée dès la sortie et conservée dans ma cave plutôt fraîche. J'ai trouvé le vin encore frais, malgré les notes de prune, avec un côté charnu, un fruit encore très présent et pas en déclin et une belle expression aromatique.

quelles sont tes impressions ? as-tu aussi senti ces notes intenses de prune ? qu'est-ce qui t'as fait pense que ce vin était sur le déclin ?

peut-être qu'il s'agit quand même d'un problème de bt, car je n'ai pas eu l'impression que le vin, bu sur deux jours, ait bcp perdu à  l'aération. Mon souci après cette dégustation, c'est surtout les tannins, pas le manque de chair, de fruit et de fraîcheur.

cordialement

Yves Zermatten

Cher Yves,

Quelques messages plus haut, Régis penche aussi pour un problème de bouteille. Mais du 96 c'est la deuxième bouteille que j'ai bu et dans un forum allemand, il y a un an environ, tout le monde était d'accord que le vin était déjà  mort. Par contre ils se disputaient s'il allait revenir.

Pour le 96, oui des arômes de prunes, mais surtout maigre et déseché. Il ne tenait même pas la comparaison avec la Copa Santa 99 (qui elle était en déclin). Le Cims, et nous étions d'accord tous les cinq qu'on était, se trouvait au bout du déclin, ce qui était déjà  le cas il y a 14 mois. Les bouteilles ont été acquis dès leur sortie, les caves à  Berlin n'ont peut être pas la qualité des caves suisses, mais ca suffit pour faire vieillir en dignité les Copa Santa.

Mais peut - être que là  on a vraiment un problème de mises différentes vu l'expérience de Régis. Mais peut-être est-ce aussi une particularité des vins espagnols qui sont prêts à  boire dès leur sortie et qui, mis à  part quelques exceptions, n'ont pas une grande aptitude au vieillissement?

Jan

Verticale de Cims de Porrera au Mas Martinet le 21octobre 2004.

Ce vin vinifié par Adria Perez est un vin de coopérative qui est considéré comme l'archétype des vins de Porrera, à  majorité de carignan, vendanger tardivement car ils sont situés en fond de vallée. Les vendanges ont en général 3 semaines de retard sur les vins de Gratallops (mogador, erasmus, dofi, ...). Ces vins sont assez difficiles à  dégusté à  mon goût, j'ai mis pas mal de temps à  bien comprendre leur personnalité.

Désolé mes notes sont très sommaires.

1997 : vin très réussi, velouté en pleine expression, belle maturité de raisin, une vraie réussite, plein d'élégance dans ce millésime peu évident : 17/20

1998 : beau vin, qui reste un peu court à  mon goût, déjà  bien ouvert mais manque un peu de matière 15/20 (erasmus et mogador dans ce millésime sont superbe)

1999 : l'année difficile à  été bien comprise par le vinificateur qui n'a pas cherché à  surextraire, ce vin plus fruité, sur la finesse, est moins corpulent que dans les autres années. L'équilibre est joli. 16/20

2000 : vin corpulent mais qui reste fermé (carignan mon amour), pas moyen. On sent une très grande structure, des fruits noirs, des notes minérales. Un très beau potentiel qui s'affirmera d'ici quelques années. 17/20

2001 : incontestablement la grande année depuis 98. Vin superbe très puissant, épaule de déménageur pour un vin qui normalement va sur la finesse. Tannins de raisins et de bois bien fondus. Attendre impérativement quelques années pour plus de complexité. Très grand potentiel. 18/20

Voilà  quelques ptites notes prises sur le vif. C'était notes perso la prochaine fois je m'appliquerais un epu pour vous.
S'il y a des amateurs j'ai la même chose pour mogador et érasmus.

Arno

S'il y a des amateurs j'ai la même chose pour mogador et érasmus.

oh oui (aaa) merci d'avance

Robe jeune et très dense, sombre, dans les tons grenats violines.
Des éfluves légèrement musquées se marient à  celles d'un beau fruit, plutôt griotte, des notes de fumée, goudron, sur un fond vanillé du boisé. C'est complexe, intense, excitant.
La bouche est d'une très grande intensité, avec un grain magnifique. Ce sont des notes de tabac qui la caractérisent, havane (c'est sans doute pour cela que Claude aime tant les Priorat!). La cerise et l'amande (noyau?) s'y mêlent en milieu de bouche et la puissance de ce vin va crecendo jusqu'à  la finale où alcool et fraîcheur rivalisent et trouvent cet équilibre sur une longueur phénoménale.
Je retrouve avec bonheur ce vin que j'avais sorti comme mon favori de la dégustation de cet été au "Carignan Renaissance". C'est grand et en devenir. Je pense que ce vin va bien se tenir à  table... à  suivre.

Très belle évolution à  l'aération, tout se mêle et se fond pour donner un vin racé, puissant: une sorte de boxer prêt à  bondir. L'osso buco n'en revient toujours pas.

Noyau de Cerise : composés a base de cyanure bien reconaissable.
Amande : Nitrobenzène bien reconnaissable voire : amande amère.
Juste une précision pas très poétique.
Mais pour juste pour donner un nom à  ce que l'on goûte.

Cims de Porrera 2001
Ouvert deux heures - non carafé
Robe profonde, encore violine. Nez remarquable et complexe alliant des fruits rouges (myrtille), cerise, légèrement floral, bois de cèdre, poivre et un discret fumé. Attaque franche et vive, caractérisée par un équilibre parfait. Tout est en place et aucun élément ne semble dominer l'autre. Magnifique profondeur qui persiste tout au long de la bouche avant de terminer sur une extraordinaire fraîcheur veloutée. Longueur étonnante d'une vingtaine de caudalies... Le mariage improbable de la puissance maîtrisée et de la délicatesse. Superbe!

Winemega-Alain a écrit:

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> Cims de Porrera 2001
> Longueur étonnante d'une vingtaine de caudalies...

pourquoi "étonnante" ? je n'y vois rien d'étonnant pour ma part

Hello Yves,
Tu as bien fait de relever ma phrase car je me rend compte qu'elle n'exprime pas bien ce que j'ai ressenti.
Ce n'est pas tant la durée de la persistance en bouche qui m'étonnait - longue mais effectivement pas exceptionnelle pour ce type de vin. C'est plutôt son volume peu commun qui emplissait la bouche en rétro qui m'a "étonné".

En tout cas, un magnifique Priorat qui me fait languir de goûter aux Clos Martinet / Mogador et autres du même millésime, qui se reposent encore (pour l'instant) en cave!

Amitiés
Alain

Salut Alain

personnellement, j'avais trouvé Cims 2001 très long lors de ma dernière dégustation, mais quoi qu'il en soit, c'est assurément un vin qui ne laisse pas indifférent.

a part ça, je vois que nous avons fait les mêmes achats en Priorat 2001 J'ai déjà goûté martinet, Mogador et Cims 2001 et ce sointà mon avis trois grand vins. Le Cims est dans un registre un peu différent, en raison de son encépagement peut-être ?

amitiés

Yves

Dans sa revue spécial Priorat , Jacques PERRIN a beaucoup apprécié ces vins mais avec une petite préférence pour VALL LLACH 2001 et Clos Mogador 2000....

salut milleret,

merci pour l'info. Je suis abonné à la revue de Perrin, mais cela ne m'empêche pas de préférer Mogador 2001 au 2000. Mais je ne les ai pas goûtés depuis un moment...

amicalement

Yves

CIMS DE PORRERA 1998

Les specialistes ont ils un conseil à donner pour déguster ce vin au mieux pendant l'été ? A carafer ?

www.lapassionduvin.c...

Ca date d'un peu mais comme on l'a servi par 40 degres (ete 2003) a l'ombre et non carafe, je crois que tu peux y aller comme cela.

Il fera un peu moins chaud en Normandie !
Je vois qu'il y avait de belles soirées en 2003:)