Un domaine effectivement peui commenté :
26- Domaine de la Charbonnière (14 vins)
Les vins présentés ici sont caractérisés par des senteurs entêtantes et doucereuses : fruits rouges (fraise, framboise), fleurs (eau de rose, violette), loukoum, chocolat. Ils sont élégants, sans vices mais un peu trop sages, alanguis, desservis par une certaine nonchalance, un manque de tonicité. On aimerait des vins plus débridés, un supplément de profondeur minérale, de diversité aromatique et structurelle signant les millésimes. Les vins plus âgés ne sont pas convaincants (mais il est vrai que c'est le millésime 95 qui est analysé). Le domaine travaille beaucoup à l'exportation.
Vins dégustés :
Vins blancs en bouteille :
Châteauneuf-du-Pape 2000. Notes : DS14,5 – PC14 – PP13,5 – LG14. Moyenne : 14
Un nez classique, avec ses senteurs de fleurs, d'anis, de pâte d'amande, de fruits blancs. Bouche ample, fruitée. Elle est fine mais reste un peu simple avec sa finale sur le pamplemousse et le gingembre.
Vins rouges en bouteille :
Vacqueyras 2000. Notes : DS13,5 – PC14 – PP13,5 – LG12,5-13. Moyenne : 13,5
50% Grenache, 50% Syrah. Nez floral, lacté, avec une pointe brûlée de caramel. La bouche est florale, relativement simple. On aimerait un supplément de longueur et de vivacité.
Châteauneuf-du-Pape 2000. Notes : DS13,5 – PC13,5 – PP13 – LG13. Moyenne : 13
70% Grenache. Nez épicé, avec une floralité soutenue, des notes de réglisse. Un côté parfumé un peu lourd, entêtant. La bouche est un peu étrange, florale, épicée, soyeuse, avec des notes doucereuses (framboise, eau de rose). Charmeur mais (trop) facile.
Châteauneuf-du-Pape Mourre des Perdrix 2000. Notes : DS14 – PC14+ - PP13,5 – LG13,5. Moyenne : 13,5
Le nez ressemble au précédent, avec un supplément de profondeur. Diagnostic identique pour la bouche, épicée, florale, avec plus de structure et de mâche et toujours ce côté rose sucrée. On aimerait un peu plus de race, de typicité.
Châteauneuf-du-Pape des Hautes Brusquières 2000. Notes : DS14 – PC14 – PP14 – LG13,5. Moyenne : 14
60% Grenache, 40% Syrah. Le vin porte la signature aromatique du domaine avec ses senteurs orientales assez atypiques : eau de rose, loukoum. Le bois est un peu présent. La bouche est épicée, chaleureuse, ferme et relativement simple.
Châteauneuf-du-Pape VV 2000. Notes : DS14,5-15 – PC14,5 – PP14 – LG14. Moyenne : 14,5
Grenache VV. Vin fruité, épicé, boisé. Il profite des générosités du millésime mais reste encore simple, par trop indolent.
Vacqueyras 1999. Notes : DS13,5 – PC13 – PP13 – LG13. Moyenne : 13
Nez floral, viande fumée. Ressemble assez au 2000, avec un supplément de vivacité. Epicé, floral. On aimerait un peu plus d'accroche. Le vin reste un peu banal, simple.
Châteauneuf-du-Pape 1999 - Domaine. Notes : DS13 – PC13,5 – PP13 – LG12,5. Moyenne : 13
Senteurs fruitées (framboise) et florales (rose). Le vin, vraiment rétif, ne dit quasiment rien à ce stade. Il est peu typé et abrupt. Soit nous passons complètement à côté, soit ce vin n'est pas à la hauteur de son appellation.
Châteauneuf-du-Pape Mourre des Perdrix 1999. Notes : DS13,5 – PC13,5 – PP13,5 – LG13. Moyenne : 13,5
Nez peu expressif avec ses odeurs florales (rose, violette) et de fruits à noyau. Un certain manque de définition aromatique. La bouche est également rétive, terne et desservie par la fermeté du millésime
Châteauneuf-du-Pape des Hautes Brusquières 1999. Notes : DS14 – PC14 – PP13,5 – LG13. Moyenne : 13,5
Nez floral, épicé. Le vin, fermé, manque d'élégance et paraît bien pataud en l'état.
Châteauneuf-du-Pape VV 1999. Notes : DS14,5-15 – PC14 – PP14 – LG13,5-14. Moyenne : 14
On trouve en revanche ici un nez nettement plus engageant, plus profond et intense, floral, épicé, avec toujours ce côté doucereux qui se manifeste sous forme de confiture de cerise. La bouche ne suit malheureusement pas : marquée par les notes du nez, elle manque d'expressivité et rend la dégustation un peu monotone (est-ce du au millésime ?).
Châteauneuf-du-Pape VV 1998. Notes : DS15 – PC13,5 – PP13,5 – LG13. Moyenne : 13,5
On retrouve la souplesse et la maturité du millésime. Le vin ne se livre pas, il est un peu lourd, avec une finale sèche.
Châteauneuf-du-Pape des Hautes Brusquières 1995. Notes : DS13 – PC13 - - PP12 – LG13- Moyenne : 13
Robe plutôt claire. Nez épicé, floral, doucereux. La bouche développe des goûts de tabac et d'épices, complétées par des notes animales naissantes. Manquant de noblesse, la bouche est courte, avec une finale un peu sèche. Le verre vide paraît cartonneux.
Châteauneuf-du-Pape VV 1995. Notes : DS13,5 – PC13 – PP12 – LG13--. Moyenne : 13
Le nez, confituré, commence à évoluer. La charge alcoolique le rend entêtant. La bouche déçoit également. Des notes de tabac et d'épices, certes, mais une trame tannique un peu sèche et surtout courte, manquant cruellement de charme.