Dans le cadre de nos petits repas tournants entre amis, voici le programme du repas du samedi 12 septembre.
Mon épouse ayant décidé de cuisiner un mole, la soirée fut donc placée sous le signe du sud. Mais pas que, donc !
Les photos ont été prises le lendemain. Donc certains vins ne sont pas visibles, puisque bus jusqu’à la dernière goutte la veille. Je regrette aussi de ne pas avoir pu prendre de photos des plats, car Eric B aurait eu les papilles émoustillées. Les autres aussi d’ailleurs.
Apéro: -Toast tapenade et ricotta
-Pims balsam
-Nem de langoustine au pistou sur verrine d'agrumes et fruits exotiques
-Charcuterie catalane. (Comme quoi, je n’en veux pas aux perpignanais d’avoir battu l’ASM…)
-"macaron" chèvre et olive.
Vin :
Champagne Franck Pascal Brut Cuvée de réserve
No comment. Désolé. Je m’autorise toutefois à dire qu’il a réconcilié quelques convives avec le champagne.
Entrée: Saint-Jacques sur nid de légumes.
Vin :
Riesling Clos Windsbuhl 2006 Domaine Zind Humbrecht
No comment, là encore. Mais très bel accord avec les Saint-Jacques.
Plat: Poulet sauce mole. Polenta.
Vin :
Riu 2006 Priorat du « Trio Infernal » Vin carafé 3 heures.
Robe rubis.
Nez sur les fruits rouges et la prune. L’alcool est perceptible ainsi qu’une petite pointe de boisé. Le lendemain, on ajoutera des arômes de café. Le boisé ayant disparu.
Bouche d’une belle amplitude. Puissante, mais aux tannins fondus. Jolie finale sur les épices avec une sensation peut-être un peu chaude. Un bel équilibre (sudiste) malgré tout.
En tout cas, un très bon accord avec le mole.
Fromages : Divers et variés…Vache, brebis et chèvres.
Vin :
Anjou blanc 2000 du Domaine de Montgillet. Vin carafé 4 heures.
Robe jaune paille qui évoluera sur le doré le lendemain.
Nez peu expressif. Un peu de coing. Des notes d’évolution, de poussière. Pas terrible donc. Mais le lendemain, le vin s’était complètement ouvert. Les « défauts » avaient disparus. Plus de complexité avec des arômes de beurre. A l’aveugle, j’aurai presque dit Chardonnay…
Bouche : Attaque douce avec une petite sensation de sucrosité, mais globalement assez plat. Finale courte.
Mais le lendemain, là encore le vin s’était ouvert et présentait un tout autre volume et une autre longueur…
Dessert: Mousse caramel à la fleur de sel, glace à la pomme de terre.
Vin :
Vouvray « Goutte d’or » 1990 du Domaine Clos Naudin. Vin non carafé.
Robe ambrée. Bouchon complètement imbibé. Donc grosse angoisse à l'ouverture...
Superbe nez sur le coing, le tilleul. D’une puissance exceptionnelle…
Bouche à l’avenant… Très grosse liqueur. Arômes de coing, de cire, de fruits confits. Le vin tapisse la bouche et y reste pour une rémanence grandiose.
Un silence quasi religieux à accompagné les premières gorgées des convives, suivi de commentaires laudatifs. Et encore un accord réussi… La fraîcheur de la glace compensant fort bien le sucre résiduel.
Mais le meilleur restait à venir…
Electrico Don PX Reserva 1972 Bodegas Toro Albala
Sans nul doute le vin de la soirée...
Robe marron, foncée, presque noire. Consistance « visqueuse » qui colore le verre.
Nez sur le pruneau, le café, le goudron. Grande puissance.
Bouche d’un rare équilibre pour un vin avec autant de sucres et d’alcool… Ça reste frais, même si on ne sent aucune acidité. Quant à la longueur, si le mot "caudalie" a été inventé, c’est certainement pour ce vin. On n’a pas compté, mais le lendemain on avait (presque) encore le goût dans la bouche.
Ce fut le vin surprise pour l’ensemble des invités, car personne ne connaissait. Une belle apothéose, en somme, pour ce clin d’œil hispanique.