Voici avec un peu de retard le compte-rendu de notre seconde soirée de Paris Pinot, avec comme thème Nuits Saint- Georges.
Cette appellation est vaste, mais il y a pléthore de bonnes bouteilles. Et comme il n’y a pas de grand cru dans le classement des vins, les tarifs restent encore abordables en comparaison des voisins qui valent parfois le triple ou encore bien plus.
Nous buvons à l’aveugle cela va sans dire.
VIN N°1 Un petit apéritif improvisé sur l’instant me fait déboucher un petit blanc sympathique, avec de jolis arômes de fleurs blanches, mais la couleur me semble un peu marquée pour un vin si jeune. On me le fait d’ailleurs remarquer.
tructure bien présente, fine acidité et belle longueur en bouche sur l’acacia. C’est très bon, mais pas tout à fait net.
Bonne figuration pour ce
Saint-Aubin 1er cru Remilly 2019 domaine S.Langoureau.
Par contre c’est la première fois en 16 ans que je tombe sur une bouteille précocement évoluée, j’ai regouté le restant de la bouteille après un long weekend et là il était clairement à l’Ouest. Mais ce soir-là le rapport Qualité Prix exceptionnel a été salué par mes jeunes invités (je sirote ce soir un excellent
Puligny PC La Garenne 2017 de toute beauté pour me consoler !).
VIN N° 2:
Le président Galinsky arrive en léger décalage et pour se faire pardonner il nous offre un effervescent...de premier ordre !!!
Je pense à un Champagne à base de pinot car la structure est dense, la bouche crémeuse mais avec un bel équilibre réhaussé par une juste acidité. Parfums assez puissants de noisette, de crème. Bulle très fine, persistante.
Je ne suis pas hyper pointu sur cette région mais j’ai souligne au genereux donateur le caractère super haut de gamme de la bouteille.
Il s’agit en effet du rare (et cher !!)
Cedric Bouchard Rose de Jeanne -dégorgement 2021 Cuvée BE R14. Excellente bouteille, au niveau des grands noms que j’ai pu gouter.
VIN N° 3 & 4
Les deux vins sont servis en doublette, ce qui permet de comparer les styles en prenant son temps.
e N° 3 est un vin visiblement jeune, couleur foncée. Le nez est un peu réduit à l’ouverture, mais une saine aération dans le verre le bonifie assez rapidement et il offre de belles effluves de fruits rouges.
Attaque franche en bouche mais très joli extraction, l’ensemble est très riche mais bien velouté. Belle longueur en bouche , bel élevage présent mais pas dominateur.
Très beau flacon, à laisser au moins 5/7 ans minimum en cave à mon avis.
Le N° 4 est presque l’opposé en termes de style, il est de couleur plus claire, et offre un nez très délicat plus axé sur des notes florales.
La bouche est fine, mais l’aération va lui faire beaucoup de bien et il va prendre du corps (servi un peu frais ?) au cours du repas.
La longueur en bouche, un peu courte au début s’améliore également et il refait une grande partie du retard face au vin N°3.
J’apprécie beaucoup cette bouteille par son bouquet intense sur la pivoine, la cerise. Mais il faut le laisser vieillir pour qu’il développe son potentiel.
N3: NSG Les Deux Cerisiers 2019 Dominique Laurent.
N°4: NSG 1er cru Clos des Forrets Saint Georges 2019 Domaine de l’Arlot.
Deux très belles bouteilles, d’un style radicalement différent, mais qui m’ont beaucoup plu. L’Arlot est représentatif de ce que l’on attend du domaine. Pour ceux qui dénigrent D.Laurent, je suggère de boire ce NSG à l’aveugle comme nous, ce vin a été très bien perçu par la totalité de notre groupe qui a pensé être en premier cru.
Vin N° 5
Le vin est rouge foncé, et le nez assez fin, quoique très intense et typé pinot avec un mélange de fruit rouge et une touche florale de type rose-pivoine.
Bouche pleine et assez riche, tannins très fins qui commencent à s’arrondir.
Clairement plus âgé que les précédents. Belle finale qui reprend les senteurs du nez, avec une note vanillée d’élevage harmonieuse.
Très joli produit pour un vin “de Négociant” (il s’agit toutefois d'une pleine propriété, en monopole de surcroit
NSG 1er cru Chateau Gris 2012 Albert Bichot (ex Lupé-Cholet auparavant pour le Château Gris).
J’avais déjà bu ce flacon quelques mois auparavant et il était de même (haute )qualité. Il confirme la bonne tenue des 2012 qui commencent à bien se boire, ceci dit doit vieillir un peu à mon gout.
VINS N° 7 et 8
Les deux vins sont servis par Eric qui précise qu’il doivent être bus ensemble... Les deux vins sont assez semblables à mon nez et ma bouche.
Fruits noirs (mures) et ronce à volonté au nez !! J’apprécie beaucoup l’attaque en bouche, les vins sont clairement jeunes (5-7 ans ?) et hyper puissants, mais avec une sphéricité exemplaire d’extraction.
Belle longueur dans les deux cas, avec une complexité encore bridée par la jeunesse, mais pour moi excellent potentiel sur le long terme
. Je pense que nous sommes sur deux premier crus jeunes, 2015 ou 2016 ?
Vin 7: NSG PC Murgers 2018 Chauvenet Chopin Vin N° 8
NSG PC Argillas 2018 Chauvenet Chopin
Belle démonstration du savoir faire de la maison , et je suis sidéré en lisant le millésime 2018 dont j’ai gouté de belle bouteilles, mais clairement à laisser vieillir très lontemps avant d’oser y toucher ! Mais ici l’ensemble est très aimable à mon gout, je me dois de dire que ce n’est pas le style PDF toutefois ..
. Vin N° 9
Je passe rapidement sur un des mes apports, qui m’interpelle immédiatement par sa couleur un peu orangée pas normale.
Nez et bouche confirment un vin précocement évolué, défraichi.
C’est buvable mais sans plaisir.
NSG 1er Cru Murgers 2010 Chauvenet Chopin.
C’est un vin de ma cave et clairement la bouteille n’etait pas au niveau ce soir, et pas représentative.
VIN N° 10:
Le vin est de jolie couleur groseille, mais le nez et la bouche manquent d’ampleur à mon gout.
Bouche de demi-corps, un peu fluide. Longueur et complexité modérées.
NSG 1er Cru Saint georges 2009 Domaine Remoriquet.
Je connais peu cette adresse, mais vu le pedigree et le millésime aurait dû se placer en tête de peloton dans cette série.
VIN N° 11
Avec une belle tarte au citron de chez Lenôtre, on n’allait pas partir le ventre vide donc je débouche un joli liquoreux de belle constitution, un peu évolué sur les agrumes.
Fort botrytis et concentration certaine, avec une tenue en bouche exemplaire grâce à une acidité suffisante. Le chenin est vite démasqué par la table.
La bouteille fait bonne impression je pense.
Coteau du Layon Beaulieu "L'anclaie" 2007 Chateau Pierre Bise.
Une très jolie quille que j’ai terminé la semaine suivante en guise de dessert !! Au frigo elle n’a pas bougé d’un iota !! J’adore ce domaine. Yes.
En conclusion une bonne soirée qui confirme le bon rapport Q/P de l’appellation à mon sens.
Et nous pourrions faire encore deux trois séances supplémentaires tellement il y a de beaux domaines qui peuvent être de dignes représentants de la Bourgogne en Nuits Saint Georges. Nous verrons peut –être cela une autre fois.
Prochain RDV: Soirée Grands Crus en Mars.
YR