- Pierre Morey Bourgogne Aligoté 2000
Le nez est essentiellement minéral, austère et réservé.
Un beau volume en bouche, un vin étonnamment onctueux bâtit sur une acidité marquée. Légère amertume en finale sur fond minéral.

- Chablis premier cru Fourchaume 1996
Le nez est un peu réduit au départ puis ‘ouvre sur des botes minérales et fumées.
Un beau gras, une structure de premier cru, avec un style plutôt soyeux qui n'occulte pas la fraîcheur habituelle du cru. C'est un vin bien long qui est encore loin d'avoir dit son dernier mot.

- Meursault premier cru Les Cras, Domaine Buisson Charles 2000
La robe est dorée avec une densité certaine. Le nez un peu réduit à  l'ouverture s'ouvre sur des notes d'agrume (mandarine ?) et florales.
C'est un vin qui s'impose dans l'onctuosité. On retrouve des notes fumées en bouche assez particulières et agréable. La longueur est correcte, même si après le Chablis on attend un pu plus de fraîcheur.

- Maranges, domaine Contat – Grangé 2001
Nez très Chardonnay : fougère, fleurs blanches et notes beurrées.
En bouche une note de boisé humide fait penser à  un léger bouchonnage : c'est la limite supportable. Après le Meursault, on reste quand même sur sa faim. Manque d'acidité encore plus avérée, mais néanmoins un chardonnay correct.

- Domaine de la Soufrandise, Levrouté Vieilles vignes 1997
La robe est très dorée, dense.
Le nez est axé sur la poire confite et une minéralité marquée.
LA bouche présente beaucoup de gourmandise avec une pointe de sucre résiduel. Cela fait grincer quelques dents mais d'autres apprécient. Des notes de mandarines et de fruit exotique agrémentent cette onctuosité. Belle longueur.

- Mâcon Village, Domaine Emillian Gillet, Quitaine 1999
Le nez est floral, on perçoit des arômes de rose. C'est étonnant.
Un beau gras en bouche, mais un manque d'acidité sur une matière généreuse le rend un peu doucereux.
Ce vin a eu beaucoup de mal à  suivre la Soufrandise.

- Mâcon Village, domaine de la Bongran Tradition 2000
Le nez s'exprime au travers du citron confit ; on sent une certaine gourmandise dès l'examen olfactif.
La bouche confirme en laissant apparaître le résiduel. Une perle sur un support acide important vient tendre cet ensemble et porter ce vin sur une bonne longueur.

- Mâcon Clessé Domaine de la Bongran Levrouté 1994
C'est un nez de doux, immanquablement qui évoque la poire, l'ananas et des notes exotiques.
Bouche de demi sec à  l'attaque qui s'exprime avec des saveurs de nougats et des notes fumées. Mais Ce vin manque de nerf. La finale sur la poire confite laisse apparaître un alcool mal équilibré. Une impression de chaleur : l'acidité fait défaut.

Très éclectique comme dégustation!
Les vins de la Bongran ne peuvent pas laisser indifférents et je pense que Saint-Vernier, fan n°1 du domaine en parlera mieux que moi. Leur côté surmaturé ne répond pas forcément à  la demande actuelle, mais quelle richesse, quel équilibre. Ceux que j'ai eû l'occasion de goûter (chez Saint-Vernier, justement) m'ont énormément plu.

Olif

L'équilibre, c'est sans doute ce qui faissait défaut au dernier vin, le Levrouté 94. Sans doute fallait-il le boire plus tôt. Cette dimension alcooleuse avec son corollaire faible acidité était assez marquée.

Salut Jérôme, par curiosté le Chablis est de qui ?
Merci pour le CR !

Jérôme,

Je sens peu d'enthousiasme dans ta description du 2000 du Domaine de la Bongran, vin que j'avais personnellement adoré et qui est commenté sous la rubrique consacrée au Domaine. Est-ce les quelques grammes de sucre résiduel qui ont provoqué cette perplexité (si j'ai bien interprété tes propos...) ?

Amitiés,

Luc

Le chablis est de Duplessis, pardon pour cette erreur.
Pour le tradition de la Bongran, Luc, j'ai plutôt apprécié ce vin, son côté gourmand et cette belle acidité qui le porte longtemps. La question vient plutôt de cette habitude qui semble se faire jour dans le mâconnais de laisser un peu de résiduel... Le vin y gagne-t-il tellement? La recherche de la surmaturité sur le chardonnay est-ele vraiment une voie à  généraliser?

Jérôme,

Personnellement, j'adore quand ces quelques grammes de sucre (qui ne sont pas recherchés, je pense, dans cette cuvée) sont équilibrés (comme c'est le cas ici), qu'ils proviennent effectivement de la grande maturité du raisin, et pas comme c'est malheureusement souvent le cas, d'une chaptalisation excessive destinée à  masquer une acidité tout aussi excessive. La typicité (si tant est qu'on puisse m'expliquer un jour ce que c'est) y perd sans doute un peu, mais ce sont de pour moi de grands vins, authentiques, et qui reflètent leur terroir (qui est propice à  l'apparition de pourriture noble).

Amitiés,

Luc

Je ne suis pas sûr que la "typicité" y perde car les vins ont toujours été élaborés de cette façon au domaine de la Bongran, depuis des générations, avec des raisins ramassés à  grande maturité. Je crois que Jean Thévenet est persuadé que cela se faisait de façon courante en Bourgogne au début du XXème siècle, dans toutes les appellations à  blanc, même les plus grandes.

Olif

Olif,

Je parlais de la "typicité Mâcon", à  savoir des vins dilués par les rendements excessifs, chaptalisés, déséquilibrés, bref, pas bons mais secs, car il faut être sec pour avoir droit à  certaines appellations dans la région (en particulier l'AOC Viré-Clessé)... (bbb)

Non, pas sur la tête !(ccc)(aaa)

Luc

Je connais le domaine Buisson-Charles depuis quelques années et je n'ai jamais vu de Cras au tarif.

S'agit-il du bon domaine ?

Louis