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SCOOP: Parker ne vient pas a Bordeaux...

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Réponse de claudius sur le sujet Re: SCOOP: Parker ne vient pas a Bordeaux...

2002 en forme mais le moral des Primeurs va t-il résister à 
l'absence de Parker à  Bordeaux (APIV)

Libourne, 31 mars (APIV) – Coup d'envoi joyeux sous un soleil de
plomb – la vigne en plein débourrement en témoigne – de la grande
messe des vins de Bordeaux où 3500 professionnels de la planète se
donnent rendez-vous, pendant une semaine, pour prendre la
température qualitative des échantillons présentés, et analyser en aval
la tendance du marché. Bien que bon enfant dans les allées des
chapiteaux et propriétés centralisant le gros des dégustations du 31
mars, toute la profession et filière ne semble avoir en tête qu'une
pensée: Robert Parker. L'absence inattendue à  Bordeaux mais
légitime du critique américain - qui cette année déroge à  la règle au vu
de la guerre en Irak – semble pour certains une aubaine, pour d'autres
un handicap majeur : question de camp et d'école dont on se
revendique. Il règne donc dans les chais et les propriétés un parfum
d'inquiétude, d'incertitude, morosité qui se lit sur les visages, faciès
marqués par les événements internationaux et un marché cruellement
attentiste.

Une situation qui « va creuser l'écart entre les maisons de négoce
aguerries, celles habituées à  vendre coûte que coûte du vin, et les
négociants spéculatifs qui vendent des notes, à  commencer par celles
de Robert Parker » selon le courtier de place Charles Ripert, du
bureau Ripert à  Bordeaux. Et de rajouter « la difficulté actuelle est que
l'on échantillonne de moins en moins ; en d'autres termes, il n'y a pas
de nouveauté au niveau des marchés, la demande étant restreinte ».
On peut aisément comprendre que le courtier de place, au même titre
que le négociant de place, bien qu'indépendant dans la chaîne du libre
échange entre propriétaire et négociant, risque fort d'être éclaboussé
par la morosité d'un marché instable, pour ne pas dire essoufflé ;
saturé par une campagne de primeurs 2001 – un millésime qui, faute
de trésorerie suffisante chez un bon nombre de maisons de négoce
n'a pas eu les honneurs des acheteurs étrangers comme des
négociants français prudents.

Autre problème qu'il faut relativiser à  moyen terme : les trois-quarts
des consommateurs américains seraient favorables à  un boycott des
vins et des fromages français, si l'on en croit une étude réalisée
outre-Atlantique. L'expert en grande distribution Philip Lempert,
surnommé « le gourou des supermarchés », a publié sur son site
supermarketguru.com une enquête selon laquelle 73% des sondés se
prononcent pour le boycott. Bien que cette menace soit bien réelle,
ses dégâts collatéraux qui pourraient sévir sur nos vins sont
naturellement à  relativiser et la prudence est à  se prémunir contre les
alarmistes. Si boycott il y a, il sera le fruit d'américains de base, pas
nécessairement les plus éduqués aux vins de Bordeaux. Autrement
dit, cette Amérique là  n'est pas celle qui contribue par ses achats, à 
la notoriété des vins français et des grands vins de Bordeaux en
particulier.

Toutefois, le seul danger qui pourrait se manifester est bien celui de
prix qui verraient les 2002 proposés bien au-dessus de leur valeur
réelle. En d'autres termes, Si 2000 a enrichi propriétaires, courtiers et
négociants, 2001 revu à  la baisse, 2002 doit être le fruit d'une
concertation et réflexion objective sur la nécessité de motiver un
marché, actuellement fébrile, dans son achat. Seule condition : la
baisse très sensible des vins proposés à  â€“ 25, - 30 %.

L'attitude pragmatique dans les prochaines semaines des acteurs du
marché (acheteurs, metteurs en marché) est donc déterminante. Si
les premières informations sur les prix du 2002 ont du mal à  se
manifester – il est à  ce jour trop tôt pour connaître la tendance tarifaire
de 2002 – la seule certitude qui demeure est bien l'écart qui risque de
se jouer entre la zone euro, qui jouit d'une valeur monétaire forte, donc
à  fort pouvoir d'achat, et celle du dollar, fragile, légèrement inférieur à 
notre monnaie européenne, donc prudente et moins investisseuse.
Est-ce à  dire que les Américains achèteront moins de vins que les
Européens ? Rien n'est plus sûr sauf si les tarifs sont raisonnables…
02 Avr 2003 00:30 #31

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