Je ne suis pas vraiment surpris pour les rouges, qui sont tous deux des version "cépage" qui ne m'ont jamais vraiment convaincu (en dehors d'être d'excellent compagnon de tous les jours). Chez Heinrich, je pense qu'il ne faut pas s'arrêter à ces vins et goûter le Pannobile et surtout Gabarinza. Evidemment, ça demande du temps et surtout, le style est dans tous les cas un peu plus soutenu côté élevage.

Pour Pittnauer tout dépend lequel c'est

Personnellement, les rouges autrichiens font partie des références absolues de ma cave. Encore un grand souvenir avec Umathum, Vom Stein 2003 qui a atomisé un repas (dans un style et une densité très Côte Rôtie). A mon avis, il ne faut pas abandonner, mais il ne faut plus goûter les cuvées "entrée de gamme" et viser les terroirs, surtout sur le Zweigelt (goûter par exemple Ried Hallebühl de Umathum qui est à mon avis la meilleure cuvée sur ce cépage).

Pour le reste, je rejoins bien les impressions de dégustation, à part le Singeriedel 2009 de Hirtzberger que j'avais très très mal goûté en 2010 et dont je suis surpris qu'il sorte aussi bien (pour moi, son amertume n'a rien de noble ) et le BA 2008 de Kracher que je trouve quelconque pour la région (mais bon par rapport à ce qu'on peut trouver en France).

En tout cas, ça à l'air d'avoir été une soirée agréable !

hyllos écrivait:

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> Personnellement, les rouges autrichiens font
> partie des références absolues de ma cave. Encore
> un grand souvenir avec Umathum, Vom Stein 2003 qui
> a atomisé un repas (dans un style et une densité
> très Côte Rôtie). A mon avis, il ne faut pas
> abandonner, mais il ne faut plus goûter les cuvées
> "entrée de gamme" et viser les terroirs, surtout
> sur le Zweigelt (goûter par exemple Ried Hallebühl
> de Umathum qui est à mon avis la meilleure cuvée
> sur ce cépage).

La comparaison entre Zweilgelt et une Côte Rotie est très pertinente. Je me suis fait la même reflexion lors de la dégustation (je l'aurai identifié comme une syrah Rhone nord à l'aveugle car je retrouve parfois ces notes de bacon, de violette et d'épice dans les côtes rôties).

La comparaison entre Zweilgelt et une Côte Rotie est très pertinente

Oui, enfin, sans doute doute vrai pour un grand zweigelt de caractère mais ils ne sont pas légion...
Sinon, l'apparentement ne me paraît pas si opportun et peut prêter à confusion pour le lecteur.

Autre réflexion, qui rejoint ce que Matthieu évoquait : je constate souvent que dans une dégustation de vins autrichiens, on présente
des blancs qui sont au top niveau des appellations (secs ou liquoreux) mais en rouge, curieusement, on ne fait pas cet effort et on se limite souvent à l'entrée de gamme
(c'est à dire principalement des vins de cépage sans grand intérêt). C'est ainsi que l'on a une vision tronquée des rouges autrichiens... et c'est dommage.

Pour la petite histoire, j'ai organisé dernièrement une dégustation de pinots noirs hors bourgogne et un des meilleurs (avec Huber et Näkel en Allemagne) fut le PN 2007 de Claus Preisinger
(et pour un prix - 29 eur - qui ne devrai pas l'exclure de la plupart des caves des amateurs). Un exemple parmi d'autres...

Pierre

Tout à fait d'accord, la comparaison ne va que pour les tous meilleurs (rare de trouver un grand Zweigelt d'ailleurs). D'ailleurs pour ce Vom Stein, c'était un Skt Laurent.

Je te rejoins aussi sur la dyssymétrie. Singeriedel sort facilement à 50€ alors que le Heinrch doit etre à 8€. Je demande à voir si la dégustation avait concerné un Mariental de Triebaumer, un Zweiglet und more de Feiler, un Vom Stein de Umathum ou encore un Kollwentz. Quant au Pinot Noir, je garde dans ma manche un PN réserve 2009 et 2010 de Markowitsch qui risque de faire jaser dans une aveugle Bourgogne

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J'avais placé également Markowitsch Reserve 2007 dans cette série, mais l'élégance de Preisinger a fait la différence, de peu...

Hum, il faudra que je regoûte parce que cet été j'en ai goûté pas mal et Markowitsch était très très bon : échantillon comprenant entre autre Ernst Triebaumer, Feiler-Artinger, Kollwentz, Umathum, Zahel...

Karl Steininger - Kamptal Reserve - Grüner Veltiner 2010 (?)
La découverte dernièrement en terme d'originalité pour moi (et oui, sorti de France et d'Italie, je n'ai pas grand chose en cave...). Désolé pour la retranscription de la cuvée, je ne comprends pas grand chose à l'étiquette. Je sais juste que le Grüner Veltiner est un cépage autrichien et apparemment la Kamptal serait une vallée au nord-ouest de Vienne.

Au nez, le vin est une invitation pour les appassionati de pinot gris italiens, la bouche est délicate mais on s'attend à autre chose après ce nez-là, à plus de fruit, à moins de tension en finale. Une bouche légèrement décevante mais un vin globalement agréable d'un rapport qualité prix très moyen (en France en tout cas).

Le GV est en effet un cépage. Le Kamptal est une région qui se trouve dans le prolongement de la Wachau, au Nord du Kremstal.

M. Opitz, Burgenland. Découverte de ce domaine situé à Apetlon, à côté d'Illmitz.

TBA 2010 fait avec du Zweigelt, une première pour moi. En fait il s'agit d'un blanc de noir botrytisé. Robe or soutenu, première surprise donc car je m'attendais à un rouge, comme les vins de glace de Blaufränkisch. (Ces fameuses demi-bouteilles teintées...)

Nez sur les fruits exotiques, les herbes de montagne notes d'agrumes et d'épices (nez sur l'Almdudler, pour ceux qui connaissent ce soda autrichien)
Beau volume en bouche, longue finale sur la pierre calcaire. Equilibre sur la liqueur, sucre très présent, acidité en deçà, on est à 9,1° d'alcool seulement, 236,8 g/l de sucre et 8,6 g/l d'acidité.

Devrait gagner au vieillissement.

TIens accessoirement, j'ai dégusté 3 vins récemment de W Opitz : Heideboden 2011, Pinot Noir 2009 et un Eiswein... aucun n'était au niveau de ce qu'on peut attendre de la région. Le Heideboden était particulièrement déplaisant.

Pour éviter toute confusion, je précise qu'il y a Willy Opitz à Illmitz et Michael Opitz à Apetlon, jeune vigneron qui en veut. Je n'ai pas goûté ses autres vins.
Apparemment Willy Opitz fait des liquoreux rouges, est-ce que tu as eu l'occasion de les goûter ?

Non, mais il n'y a pas que Willy Opitz qui fait ça et au vu de mes dernières dégustations, j'ai bien fait de ne pas me focaliser sur ce producteur .

Bon, je vois... Visiblement faut pas se tromper d'Opitz.

Pour ma part, je n'ai pas goûté le M Opitz. Par contre l'ami Willy est un sacré vendeur, il faut le voir sur un salon !

Du côté de Illmitz, je vous conseille aussi de goûter Hans Tschida, ce qu'il fait est très impressionnant, avec un équilibre presque toujours imparable. A mon avis, un des meilleurs dans ce coin-là du Burgenland.

Ohhh tu crois qu'on va te filer gratuitement nos tuyaux pour un truc pareil ? ;)-

Pas étonnant dirais je...perso j'hésiterais à faire tourner effectivement

Juste pour dire que ça n'a rien d'atypique puisque c'est la typicité des Smaragd de Wachau Mais c'est certain que ça change des Rieslings Allemands et Français.

Et je trouve aussi que FX Pichler a un côté baroque (un peu comme Hirzberger)... par contre, je suis très agréablement surpris que ce vin soit aussi buvable dès maintenant ! Note au passage, je n'avais pas remarqué qu'il a sacrément remonté ses tarifs l'ami FX...

Oui Mathieu, je commence à comprendre (c'était mon 4ème FX PICHLER) en 2 mois que c'est le style de la maison (et un peu de la région aussi ce coté "solaire") ce coté "baroque", puissant, mur...

Ca se boit "correctement", faut dire tu as une telle réserve de puissance dans ce vin que tu passes pas à coté mais c'est encore "fou fou" et pour moi çà manque de profondeur "minérale" mais à table çà a déchiré sur le tartare !!

Attends aussi que ca se mette en place, je pense que ça sera moins fou fou. Si tu veux plus de structure et minéralité, goûte Rudi Pichler. Plus austère en jeunesse par contre. Ou encore Veyder-Malberg.

Oui Matthieu, l'autre Pichler (Rudi donc) me tente bien d'après tes descriptions, çà va bien être mon style, moi qui aime les blancs presque austère, minéraux, droits...

Merci Pierre, effectivement Prager fait partie des vins que je compte gouter...c'est mon banquier qui va faire la gueule encore

Par contre trouvé que du 11 ou 12, tu crois que je peux en gouter une ou aussi jeune c'est même pas la peine d'essayer ?

Pour moi, tu peux tenter (contrairement à Rudi Pichler) même si le vin va prendre de la complexité plus tard. Tu auras déjà une idée de la structure et du fruit.
Sans doute plus sur la tension directe qu'avec quelques années mais tu aimes cela -D
A priori 2011 devrait être plus abordable mais je n'ai pas encore goûté Prager dans ces deux millésimes. Peut-être Matthieu peut-il nous éclairer ?

Pierre

Oui, Rudi, j'avais dit à mon père de taper une bouteille de WeiBburgunder Smaragd 2011... et c'était complètement verrouillé (au domaine, ça goûtait bien... ouvert depuis 15 jours ).

Alors côté millésime, j'ai goûté un échantillon représentatif de 2012 et je suis d'accord avec Peterka. 2011 est (malgré son acidité) beaucoup plus avenant que 2012 qui est incroyablement dur (alors que les conditions climatiques semblaient bonnes pour faire des vins faciles). Les vins de OTT (Wagram) ou Veyder-Malberg (Wachau) sont absolument et rigoureusement muets. Prager, par contre, je n'ai pas goûté en 2012, mais je transposerais quand même mes conclusion. Le millésime est un peu plus avenant en Kamptal.

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A propos des Grüner Veltliner.

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Effervescents
L'Autriche inaugure une pyramide en trois tiers pour améliorer la lisibilité de ses bulles.

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Autriche
Une vraie leçon de géologie !

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Autriche
Défense des cépages autrichiens.

www.winespectator.co...

Weingut Fred Loimer - Heiligenstein Erste Lage riesling 2010

épaulée 2 h
Robe jaune claire, brillante, limpide.
Nez très ouvert, très intense, complexité moyenne.
Le nez exprime une belle maturité de fruit, c'est très exotique, je distingue, le fruit de la passion, la mangue, l'ananas frais. Le minérale est noble et les arômes tertiaires commencent à complexifier ce nez envoutant.
La bouche exprime beaucoup de vinosité, le gras est important, toujours contrebalancé par une acidité net et digeste. La longueur est grande.
Très belle bouteille d'un équilibre et d'une buvabilité incroyable. A l'aube de sa vie.
Bonne Soirée

Weingut Rosi Schuster - Rusterberg Blaufränkisch 2009

Bouteille épaulée 4 heures
robe très foncée à disque grenat, les années commencent à se voire. Dépôt fin surnageant, la bouteille mériterait au minimum d'être décantée.
Nez à complexité moyenne, c'est franc, direct, et d'une grande fraicheur. Le fruité est jeune, plein, et intense. Je ne sens pas d'élevage en barrique ou des aromatiques empyreumatiques, et les tertiaires ne se sentent que par un léger kirch très agréable.
La bouche est d'une fraicheur remarquable, l'acidité est présente du début à la fin, mais accompagné d'un beau volume. La structure tannique est moyenne et fine. La finale est de longueur moyenne.
Pour conclure, c'est un vin qui est au début de sa vie et qui mérite encore quelques années de garde pour gagner un peu de corps. Actuellement très bien en accompagnement d'une viande rouge.
Bonne soirée.

Marrant, ça Loimer... j'en ai goûté un wagon et je n'ai jamais rien trouvé qui soit mieux que correct. Pour moi ça manque de tout, mais particulièrement de goût...

Pour Rosi Schuster, excellent domaine. Et sur 2009, je confirme en effet que ça doit être à l'aube de sa vie. Je trouve que les vins se sont refermés par contre (même si ça reste relatif, vu le profil des vins autrichiens).