Vin de pays d'Oc 2010. Indication géographique protégée. 12,5°. Terret et vermentino.

Le thème choisi pour la future session de LPV Haute-Normandie - vin de pays, vin de France, vin de table - me pousse à rechercher un flacon digne de mes amis, le genre de bouteille dont je n'aurai pas honte le jour venu.

De passage chez mon aimable fournisseur archépontain, ce dernier me vante les mérites de cette bouteille déclinée à la fois en rouge et en blanc. J'opte pour deux bouteilles de blanc. La première s'avérera mollasssonne et sans grand charme alors que le 2e postule à un compte-rendu sur LPV. Dont acte.

Nez légèrement abricoté, pêche blanche, avec une note citronnée et fumée. C'est pas grandiose, mais c'est appétissant.
L'attaque en bouche est très légèrement perlante, sur les mêmes notes qu'à l'olfaction. On ressent très clairement le côté gras de l'abricot et de la pêche blanche, mais avec une finale citronnée bien vive. Les notes fumées sont toujours présentes.

Bien qu'assez courte, la finale est nette, s'achevant sur une légère amertume qui porte la note fumée.

Très honnêtement, il faut reconnaître le talent de Michel Chapoutier. Il réussit le tour de force de nous proposer un vin intéressant, assez charmeur, bien fait, pour la modique somme de 6 €.

Cette bouteille ne figurera sans doute pas à la carte des vins du 19 février, mais je n'hésiterai pas à la partager lorsqu'arriveront les beaux jours.

Bonjour à tous.

Bouteille bue ce vendredi lors de notre soirée Lpv Auvergne.

Vin n° 13

Œil : Le vin se présent sous une belle couleur rouge, commençant à tourner sur le brun. Le disuqe et ses pourtours laissent transparaître également un vin qui commence à évoluer. Elle est néanmoins vive, limpide mais semble un peu terne. Quelques larmes épaisses coulent le long des parois du verre.

Nez : Présent d'entrée, il exprime des arômes complexes de fruits très murs, compotés, de cuir, de fourrure, de réglisse et se sous bois. Des arômes de vin évolué. Personnellement je n'en suis pas fan. Cela dit, la complexité de l'ensemble est beau.

Bouche : La matière est là, belle, bien structurée, avec un beau panier de fruits compotés, de cuir, de fourrure et de pruneaux. L'ensemble me fait penser à des fruits noirs (pruneaux) l'eau de vie. Elle reste volumineuse avec des tanins fondus. La finale, sur les fruits à l'eau de vie, est de bonne facture. Certainement un beau vin mai pas à mon goût.

Il s'agit de :
Rhône - Maison Chapoutier - Hermitage – Monnier de La Sizeranne 1990 - 13%
img513.imageshack.us...

Bonne journée à tous.

@ bientôt.

Nathenri.

Bonjour,

J'ai trouvé dans ma cave un chante alouette de Chapoutier, blanc, sans année C'est bizarre. Est ce que ça dit quelque chose à quelqu'un ?

Je la boirai dans quelques jours. CR à venir.

Pendant toute une période, dans les années 1970, Chapoutier ne millésimait plus.
De mémoire, le retour au millésime doit correspondre à 1989.
J'ai déjà expliqué les raisons qu'on m'avait données et Daniel Bécu avait indiqué comment décoder le numéro de Lot pour avoir une info sur l'année ou les années contenues dans la bouteilles.
lapassionduvin.com/p...
A l'époque Chante-Alouette était entouré d'un grillage doré à très larges mailles.
Si ce n'est pas le cas, c'est peut-être tout simplement une bouteille qui a perdu la collerette où figure le millésime

Bien cordialement,
Thierry Debaisieux

Merci pour l'explication

J'ai bien le grillage doré, mais pas de code romain.

Dans quelques jours un CR et peut être une surprise sur le bouchon

Tu as donc, je pense, un assemblage de millésime.
J'ai bu pas mal de vins avec ce grillage doré, il y a un bon bout de temps. Je pense me souvenir qu'on m'avait indiqué qu'on trouvait dans le numéro de lot une indication sur le millésime majoritaire.
Peux-tu indiquer ce numéro?

Bien cordialement,
Thierry Debaisieux

le seul n° que je vois est 181

on peut assembler des millésimes en AOC Hermitage ?

Chapoutier, Chante Alouette blanc, non millésimé, code 181, donc présumé 1981 :

Nez discret, style oxydatif, sur les fruits confits, fruits secs, amande amère
Bouche : attaque simple et diluée sur ce style oxydatif. Malgré tout le vin a de la vigueur, une bonne tension qui fait qu'il monte en puissance sur une finale très jolie, beurrée, safranée, crème aux morilles, graphite, légère amertume. 14,5/20

Saint-Joseph Les Granits - Chapoutier 1999

Une bouteille superbe qui a surclassé à table un Château d'Ampuis 98. Robe superbe, peu évoluée, une grosse matière très mure, bien contrebalancée par un côté presque minéral, bref le meilleur du millésime et du granit. Des tannins présents mais murs, un gros plaisir aujourd'hui et certainement pour longtemps. Hors norme pour l'appellation.

Crozes-Hermitage, Les Meyssoniers, Chapoutier, 2002

Robe rubis claire avec traces franches d’évolution sur le disque. Le nez est très expressif : giboyeux, tertiaire sans l’ombre d’un doute avec du kirché, de la vieille prune…On le retrouve en bouche avec une belle vivacité et de l’alcool. Les 12,5% annoncés sur l’étiquette me semble sous-estimés. Un beau vin en sa plénitude. Je ne pense pas qu'il puisse encore se bonifier beaucoup.

La Mordorée Côte Rôtie Chapoutier 1997 : bue hier soir sur des raviolis maison farcis avec un mélange épinards-échalottes-huile de truffe (cuits ensemble) et ricotta. C'était très bon. Pour revenir à la côte rotie, c'était aussi très bon. Je ne m'attendais pas à une grande bouteille vu le millésime mais j'ai adoré ce vin. Ma femme aussi puisqu'on a presque du se battre pour savoir qui allait avoir la fin de la bouteille
Robe rubis clair évoluée, nez très agréable après une heure d'ouverture sur des notes de cerises noires, ainsi que des notes animales. En bouche, c'est très velouté avec ces mêmes arômes et une acidité de très bon aloi. C'est un très joli vin. A boire à mon avis.

Pierre

Chapoutier - Cornas Les Arènes 2009
Robe grenat profond, reflets violets, frange violacée
Nez puissant aux arômes de fruits noirs et mine de crayon avec des notes de cuir, jus de viande, pierre à fusil et pierre chauffée au soleil
Bouche : Attaque ample, matière dense et soyeuse. Milieu de bouche sur une charpente solide aux tannins serrés et fins, une belle concentration et une tension minérale qui apporte fraîcheur et équilibre. Notes de fruits noirs, réglisse et mine de crayon
Finale puissante et longue sur des notes fumées, de tabac et poivre

Vin complexe qui allie puissance et finesse dans un ensemble harmonieux et parfaitement équilibré. Superbe sensation de volume en bouche

Carafé 2 heures

Chapoutier - Monier de la Sizeranne 1990
Robe rouge brune assez profonde, brillante.
Nez intense dès l'ouverture sur la truffe, venaison, kirch, fruits noirs, pruneaux, olives noires, chocolat amer, avec au fond du poivre et des épices. C'est net, complexe et profond. Superbe !!
En bouche le vin est assez puissant, avec une attaque moelleuse. Le vin est délicat avec une belle acidité qui donne un équilibre pour que le vin soit soyeux et fin. Les tannins sont bien polis laissant la matière glisser doucement vers la fin de bouche où ils donnent une légère accroche donnant de la vitalité. La longueur est superbe sur un mélange de truffe, chocolat, fruits noirs confits.

Excellent, j'ai vraiment beaucoup aimé.
A son apogée, je ne vais pas conserver mon autre bouteille plusieurs années.

Ta description ressemble furieusement au 1989 aussi.

89, 90 2 beaux millsésimes pour cette cuvée.

Jmm

Chapoutier - Ermitage le Pavillon 1999
dégusté sur 2 jours. Superbe, très Bessards malgré le millésime qui tend à donner un côté chaleureux aux vins, très Hermitage avec une robe presque noire, des épices, fruits noirs, encre, graphite. Matière imposante mais soyeuse. Ce millésime commence à s'ouvrir mais présente bien sûr un grand potentiel.
Par rapport à de grands millésimes de cette cuvée, on note une concentration un peu moins monumentale. Mais la perte de puissance donne un équilibre souverain à ce stade et permet déjà de l'aborder avec bcp de plaisir (pas tjs le cas pour un pavillon de 12 ans).

Domaine Chapoutier - Côte Rôtie La Mordorée - 1994

Inexpressif au nez avec une bouche fluette à l'ouverture, le vin a été carafé 2h

Nez élégant avec des notes fumées épicées et florales. Le fruit est encore présent.
La bouche a gagné en chair par rapport à l'ouverture. Elle est soyeuse avec beaucoup de fraîcheur dans un style plus longiligne que large. L'aromatique est toujours sur le fumé et le floral principalement.
Belle finale avec de l'intensité et de la persistance

Superbe bouteille! Heureusement que j'ai eu plus de chance que Pierre avec la sienne.

Marc

Chapoutier - Ermitage le Pavillon 1992

A nouveau face à ce qui constitue un de mes crus préférés. Pas de déception, bien au contraire, avec un vin surprenant pour le millésime. Je dirai même exceptionnel pour l'année. Il arrive à son plateau de maturité mais je pense qu'il a encore de belles années devant lui. Très hermitage dans les arômes, très ouvert, avec des notes qui jaillissent, épicées, encre, cassis, un beau volume, des tanins fondus, une puissance assagie, bref un très grand plaisir aujourd'hui.

Chapoutier - Ermitage le Pavillon 1994

Une petite déception, au regard des CR sur ce vin et des rencontres presque toujours parfaite avec ce cru sur d'autres millésimes. En clair, le vin n'est pas très causant, avec un nez sur la réserve et une bouche plutôt austère et tannique. On sent clairement le potentiel du vin, mais ce jour là, il était fermé. Je pense qu'il doit s'agir d'une phase passagère. A revoir plus tard.

Chapoutier, Châteauneuf du Pape, Barbe Rac, 1996

Le bouchon est parfait, juste tâché sur le miroir.
La robe est évoluée, sur le bordeaux clair, avec une turbidité assez forte.
Le nez est magnifique d'ampleur et de complexité, sur des aromes de cacao, de fraise, de cendre froide, d'épice et de cuir.
La bouche est parfaitement à point, offrant un équilibre remarquable entre une matière douce et suave aux tanins parfaitement fondus et une acidité parfaite qui apporte fraicheur et élégance.
La finale est longue et appelle irrésistiblement à se resservir !

Beaucoup de plaisir sur cette bouteille et accord délicieux sur le navarin d'agneau !

Chapoutier - Châteauneuf du Pape - Barbe Rac - 1996

Le nez initialement sur la réserve va se révéler après aération dans le verre. Comme l'a dit Oliv, c'est superbe : des accents sudistes, du fruit toujours bien présent, un léger côté animal, cacao
La bouche est d'une construction superbe. C'est soyeux, élégant avec une présence et un volume remarquables. Quel sentiment de plénitude!
Finale à l'avenant donc superbe également.

J'ai pris beaucoup de plaisir avec ce vin et c'est la 2e fois que je suis conquis par cette cuvée de Châteauneuf après un 1999 également superbe.

Marc

J'ai pris beaucoup de plaisir avec ce vin et c'est la 2e fois que je suis conquis par cette cuvée de Châteauneuf après un 1999 également superbe

Olivier, Marc,

Conaissez-vous les 1995 et 1998? Je les aime beaucoup.

Amitiés,
Thierry

Jamais eu le plaisir de croiser ces millésimes, Thierry.
Mais comme le dit Marc, s'ils sont du niveau des 96 et 99 que nous avons pu boire, je comprends ton enthousiasme.

Oliv

Olivier,

A nos avis, mon duo est supérieur au vôtre
Parker partage ce point de vue.
Ses notes pour Barbe-Rac:
-1999: 92
-1998: 94
-1996: 90
-1995: 92

Il faut essayer de goûter un 1998

Amitiés,
Thierry

Merci pour le retour Thierry.

Pour le 90 RP sur le 1996, la note est assez ancienne non? Si c'est bien le cas, je me demande quel serait son jugement aujourd'hui.

Marc

Marc,

Les notes sont celles qu'on obtient actuellement (hier) sur le site de R. Parker.
Je connais les 4 millésimes et je place, certainement, le 1998 en numéro 1.

Amitiés,
Thierry

J'ai eu la chance de pouvoir acquérir 2 bouteilles de Barberac 1998 il y a peu. Comment faut-il le boire ? Ouverture longtemps à l'avance, carafé, attendre encore avant de le boire ?

Merci pour vos conseils

Pierre,

Voici un avis qui se fonde sur mon expérience subjective:
face à un Barbe-Rac ou à une Croix-de-Bois 1998, j'ouvre deux heures à l'avance. Je goûte et, si ce n'est pas bouchonné, je laisse la bouteille au frais (dans un local à 14° maximum) jusqu'au service.

Bien cordialement,
Thierry Debaisieux

Merci Thierry

Et il faut encore l'attendre ou il est en pleine maturité ?

Bonne journée

Tu peux le boire, c'est excellent... Mais aussi le garder un peu

Bonne nuit,
Thierry

J'ai ouvert ma dernière bouteille de Sizeranne 1999 de Chapoutier et je l'ai trouvée excellente.
Le vin me semble avoir bien évolué. J'avais acheté tous les flacons au même moment au même endroit, ce qui limite l'effet "problème de conservation".
-Le nez est sur la gelée de fruits noirs: mûre, myrtille, cassis. Il offre également des notes de réglisse et de poivre blanc.
A l'agitation, le poivre blanc domine.
-La bouche est savoureuse, fraîche, amère et longue, au premier contact.
En goûtant à nouveau, pour tenter d'analyser le vin, il me semble qu'il est concentré et savoureux, avec de très belles notes de fruits noirs en gelée et de poivre blanc. Il est également marqué par une amertume réglissée qui se manifeste en milieu de bouche et qui s'exprime surtout dans la belle et longue finale. Il est aussi volumineux que long, la concentration tannique rencontre une belle acidité, ce qui donne une sensation d'équilibre harmonieux.
La finale sur les tannins et la belle amertume n'en finit pas de finir...

Je n'avais pas pensé, en ouvrant ma dernière bouteille de Sizeranne 1999, vin que je connaissais déjà bien, qu'elle allait m'offrir autant de plaisir.
Il passait après les Meursault Genévrières 2007 de Bouchard et de M. Bouzereau, goûtés ce midi pour ce soir, Coulée de Serrant 1999 très jolie sur la première entrée, Janasse Prestige 2006 sur la seconde. Ce n'était pas évident...

Il ne faut donc jamais, je pense, écrire un avis catégorique sur un vin à partir d'une seule bouteille (je n'évoque même pas le fond de gobelet d'une foire aux vins). Le vin, école de modestie, se goûte, se regoûte, se médite avant de s'écrire. Mais il est vrai que je ne déguste que depuis 1975 et que je suis encore un peu jeune dans cet exercice difficile qu'est la dégustation.

Bien cordialement,
Thierry Debaisieux