Merci Marc,
J'avais bien prévenu que pour le Chablis 1950, il ne fallait pas attendre un Chablis d'aujourd'hui. C'est autre chose.
Je ne l'ai pas goûté. Je suis ravi qu'il vous ait plu.
Et je dis ça d'autant plus décontracté que je ne l'ai pas apporté.
Je suis d'accord avec la remarque sur Chateau Olivier, vin fruité, qui n'est pas dans la cible de l'académie qui, je le rappelle a pour ambition de faire sortir des caves des vins anciens pour éviter qu'ils ne meurent.
J'ai eu à la première séance la joie de voir un homme, d'approximativement 78 / 80 ans qui pleurait de joie, car sa Filhot 1929 à laquelle il tenait tant était bue avec des gens qui appréciaient. Il pensait mourir avec elle, et voilà qu'elle vivait.
Le participant qui a apporté Figeac 1925, sa seule bouteille de ce vin, était tellement heureux que son vin soit bu. Et en plus, comme on en faisait des compliments, ça rajoutait à son plaisir.
C'est ça l'académie.
Sur le sujet de savoir si l'on préfère Mission ou Latour :
1 - ça n'a aucune importance, c'est le goût de chacun, et il n'y a pas de goût meilleur qu'un autre. J'ai dit dans mon discours que face à notre verre, nous étions tous égaux, cherchant à comprendre et à jouir du plaisir du vin qui nous est proposé
2 - sur les 63 dîners officiels que j'ai fait dans mon autre organisation, wine-dinners.com, j'ai fait voter chaque fois chaque convive pour un quarté ludique : quels vins vous ont le plus marqué? Et bien, je suis ahuri de la dispersion des réponses, qui montrent l'incroyable diversité des impressions.
Don, avec mon référentiel, j'ai préféré Latour. Le rapporteur que j'ai cité ci-dessus les met à égalité. Vous préférez Mission. L'important est quand même que nous les avons bus et appréciés.
Sur la question du fruit, si Yves veut absolument qu'un vin qui a perdu du fruit ne soit plus du vin, comme c'est de la sémantique, je veux bien lui dire que oui.
En quoi ça fait avancer les choses, moi je ne sais pas. Mais si c'est ce qu'il veut, la réponse est oui.
Yves a donc raison.
Mais ce qui compte c'est cet événement qui parle de lui-même et porte un espoir qui justifie mes efforts. je veux qu'un plus grand nombre de gens soient touchés par la grâce de ces vins anciens.
Marc vient d'être touché, c'est ça qui justifie mon enthousiasme.