Beychevelle 2010
62 euros HT

C'est n'importe quoi. A part que l'etiquette plait beaucoup.......................

Claude

Claude "chibani" écrivait:

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> Ça devient n'importe quoi, les commentaires
> ..........
> Bientôt, certains vont invoquer Mme Soleil, ou le
> poulpe pour évoquer des théories d'achats :
>
> Claude

Pas forcément!! On parle ici de stratégie d'achats des professionnels qui n'ont pas la même vision ou même approche que vous ou moi. Leurs décisions influent sur l'évolution des prix et des disponibilités. Mise à part les trois ou quatre grandes réussités du millésime qui seront recherchées pour leur image, le rêve et la dimension sociale qu'elles apportent l'ensemble du reste de la production ne se valorise pas dans le temps ou très peu. Il suffit de regarder l'évolution des prix de certaines signatures dans les grands millésimes pour s'en convaincre. A titre personnel ca fait dix ans que j'achète en primeur j'ai toujours pris soin d'acheter avec précaution. En 2005 j'ai voulu monté d'un cran en achetant Las Cases Cos etc...trois ans plus tard je retrouvais dans foire au vin sur paris les vins au même prix voire très légèrement inférieur. Aujourd'hui encore j'apprends qu'il y a la possibilité d'acquérir des 2005 et plus surprenant des 2009 de grands noms à des pirx moins élevés. L'inflation des prix des 2009 n'avaient pas pris en compte que 2010 serait également un très beau millésime. SI 2011 s'avère dans le temps également très beau, le négoce va se retrouver embarasser pour écouler ses stocks. Encore une fois un prix élevé se justifiait par rapprot à la qualité du millésime dont la fréquence d'appartition était faible. Aujourd'hui la fréquence a doublé ce qui rend difficile de surenchérire sur les superlatifs au risque de se décrédibiliser.

Mieux vaut attendre ...voire mieux vaut ne pas rentrer sur les prix primeurs au risque d'être victime de la fièvre et de l'effervescence du moment!!

Moi je suis d'accord avec Claude : Beychevelle à ce prix là c'est n'importe quoi. Comme il sera plus simple de s'en procurer dans quelques années à des prix inférieurs, mieux vaut attendre pour ce vin, là ils misent sur un effet "moutons" mais qui ne prendra pas je pense vu que 2009 etait déjà à un prix élevé et qu'il est censé être au moins aussi bon pour moins cher.
Si pour certains chateaux ça vaut le coup en primeur, pour celui-là, mieux vaut attendre qu'ils comprennent qu'ils le vendent trop cher et que peu de gens en veulent à ce prix là. Chateau Figeac avait fait la même erreur l'année dernière, et ça s'est quasiment pas vendu, Beychevelle connaîtra le même sort cette année je pense.

Chassertin

Ce que tu ecris est exact. Mais cela n'est pas nouveau.
J'ai commence l'achat en primeur sur la campagne de 1982.......

Il a toujours fallu faire attention. Et si l'achat primeur, pour ceux qui y avait accès était très intéressant, cela a bien changé.
Comme l’année passée et les précédentes, tous les arguments pour et contre ont été avancés et cela ne changera pas cette année
Suffit de lire les commentaires des campagnes précédentes pour faire un copié-collé

Claude

guillaumeflesch écrivait:

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> tiens , chateauprimeur vend par 3 ? Je lisais
> pourtant plus haut qu' il ne vendait que par 6 ?!

Avec un supplément.

En imaginant que Beychevel produise 300 000 bouteilles (source idealwine) à 62€ HT; Ça représente un CA de 18 600 000€. Même si le domaine n'est pas le seul à marger c'est une somme rondelette pour un château dont les vins se vendaient 2,5 fois moins cher il n'y a pas si longtemps!

Attention Gastronomix, le prix consommateur (62 EUR HT) est différent du prix sortie château (45 EUR HT pour Beychevelle).
Le négociant/courtier est intervenu entre ces 2 étapes, il fournit la liquidité aux châteaux et se rémunère en contrepartie...

EDIT1 : mea culpa,je n'avais pas lu tout ton message, en effet le domaine n'est pas le seul à marger
EDIT2 : il faut aussi prendre en compte le facteur second vin (voire troisième vin) => on serait alors plutôt sur 16M€ de CA ventes de vins (avec 100% des primeurs vendus)
EDIT3 : j'en profite pour saluer tout la communauté LPVienne qui me permet de nourrir ma passion (naissante) pour le vin

Suis allé déguster toute une série de 2010 lors d'un événement en Suisse.

Mes remarques :

- Ce millésime est loin, très loin de la qualité et de l'homogénéité du 2005 (ma seule autre référence de dégustation primeurs). J'ai dégusté des vins un peu verts, d'autres acétiques, d'autres beaucoup trop murs. Certaines réussites aussi, mais la qualité d'ensemble est moyenne. Ce n'est que mon très humble avis d'amateur (indépendant).
- La stratégie des prix 2008-2009-2010 ressemble beaucoup à celle de 2004-2005-2006. Des prix bas sur le millésime faible, suivis d'une envolée sur le "millésime du siècle", suivi d'un effet mémoire pour le millésime suivant. On a vu ce que ça a donné pour les vins de 2006 : 2-3 ans après leur sortie, ces vins nous sont proposés avec des baisses d'au moins 20%.

Très honnêtement, je ne vois absolument aucune raison d'acheter ce millésime en primeur, quel que soit le vin convoité. Les prix n'augmenteront pas d'ici la mise en bouteille. Au mieux ils baisseront. Il faut juste se montrer patient.

le prix consommateur (62 EUR HT) est différent du prix sortie château (45 EUR HT pour Beychevelle).
Le négociant/courtier est intervenu entre ces 2 étapes,

D'où mon commentaire : "Même si le domaine n'est pas le seul à marger".

Par ailleurs, es-tu sûr du prix sortie château? Si c'est le cas, 18€ par bouteille c'est tout de même assez confortable pour le négociant/courtier.

Arnaud

18€ par bouteille c'est tout de même assez confortable pour le négociant/courtier.

Ben oui mais il faut quand même qu'il s'y retrouve en ayant avancé la trésorerie au domaine 2ans auparavant. Ensuite il y a toute une chaine logistique qui coute cher à créer et à entretenir, sans parler d'une force de vente pour écouler les caisses.

Attention, je ne défends pas les négociants, mais je tiens juste à rappeler certaines choses.

Tipof écrivait:

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>
> - Ce millésime est loin, très loin de la qualité
> et de l'homogénéité du 2005 (ma seule autre
> référence de dégustation primeurs). J'ai dégusté
> des vins un peu verts, d'autres acétiques,
> d'autres beaucoup trop murs. Certaines réussites
> aussi, mais la qualité d'ensemble est moyenne. Ce
> n'est que mon très humble avis d'amateur
> (indépendant).

Il est vrai que les commentaires sont très différents d'un dégustateur à l'autre. Certains s'enflamment d'autres sont plus modérés mais dans l'ensemble les grands ciritiques sont enthousiastes. Ce qui reste surprenant c'est que les amateurs de LPV qui ont pu dégusté les 2010 ont émis des avis très modérés.

> - La stratégie des prix 2008-2009-2010 ressemble
> beaucoup à celle de 2004-2005-2006. Des prix bas
> sur le millésime faible, suivis d'une envolée sur
> le "millésime du siècle", suivi d'un effet mémoire
> pour le millésime suivant. On a vu ce que ça a
> donné pour les vins de 2006 : 2-3 ans après leur
> sortie, ces vins nous sont proposés avec des
> baisses d'au moins 20%.
>
> Très honnêtement, je ne vois absolument aucune
> raison d'acheter ce millésime en primeur, quel que
> soit le vin convoité. Les prix n'augmenteront pas
> d'ici la mise en bouteille. Au mieux ils
> baisseront. Il faut juste se montrer patient.

Je vous rejoins complètement. Rien ne sert de se précipiter. Mieux vaut prendre son temps et attendre la suite notamment la fin des élevages et les dégustations qui auront lieu dans un an et demi. En outre beaucoup de domaines se sont lancés dans des vinifications 100% en barriques avec des résultats mitigés. Certains maitrisent leur sujet d'autres tâtonnent avec des résultats parfois décevant.

Ben oui mais il faut quand même qu'il s'y retrouve en ayant avancé la trésorerie au domaine 2ans auparavant

Je ne te suis pas. Dès lors qu'il trouve des clients en primeur, il n'a plus a jouer le rôle de banquier puisque c'est le client qui prend le relai. C'est assez rapide.

Ensuite il y a toute une chaine logistique qui coute cher à créer et à entretenir, sans parler d'une force de vente pour écouler les caisses.

C'était aussi vrai lorsque Beychevel se vendait 25€ HT et il semble que c'était déjà rentable puisqu'ils acceptaient de le faire déjà à l'époque.
Je veux bien que le pétrole ait augmenté et ait une incidence sur les couts de la logistique mais tout de même pas à ce point là.

Arnaud

Comme quoi il y en a beaucoup qui trouvent leur compte dans cette inflation, peut-être artificielle, des prix des primeurs. Mais ça n'est pas vraiment une nouvelle.

Olivier

Je ne te suis pas. Dès lors qu'il trouve des clients en primeur, il n'a plus a jouer le rôle de banquier puisque c'est le client qui prend le relai. C'est assez rapide.

Oui mais il y a tjs le risque de se retrouver avec un volume d'invendu sur les bras. Mais c'est vrai que du moment que le poisson est ferré (ce n'est qu'une image:D) le retour sur investissement est rapide. Mais bon, on voit bien qu'il y a toujours des 2009 à vendre, sans parler des 2008, et que les rayons de la grande distribution regorgent de 2007. Pas sur que la marge soit aussi conséquente.

C'était aussi vrai lorsque Beychevel se vendait 25€ HT et il semble que c'était déjà rentable puisqu'ils acceptaient de le faire déjà à l'époque.
Je veux bien que le pétrole ait augmenté et ait une incidence sur les couts de la logistique mais tout de même pas à ce point là.

Ok tu as raison c'est sur, mais qui est celui qui profite le plus de cette hausse? Je veux dire quel est le pourcentage d'augmentation chez le domaine, et chez le négociant?

Créer une entreprise c'est par définition prendre des risques. Ils peuvent les minimiser en faisant des estimations de commandes en fonction de la conjoncture économique.

Le véritable obstacle que je devine c'est le système d'allocation. J'ignore s'il existe aussi pour les négociants/courtiers, mais si c'est le cas,le pari doit-être risqué! L'un d'entre nous sait-il si ce qu'il en est (même si ça ne dit pas son nom)?

Arnaud

Le véritable obstacle que je devine c'est le système d'allocation.

demande à 18xx

Bien sur que créer une entreprise est tjs un risque. Par contre, ils se rattrapent sur le client qui achète au prix fort dès sa sortie...

Si ils le vendent à ce prix tant mieux et dommage pour les amateurs ayant de plus petit budgets....

Si l'année 2011 continue sur cette climatologie et qu'il n'y a aucun incident de grêle ou de pluie avec de trés bonnes vendanges , je crois que l'année 2010 ne vaudra la peine qu'on s'y arrête . car nombreux vignerons témoignent d'un printemps inimaginable ! les prix des 2010 n'auraient aucunes raisons de s'envoler , voir même de chuter ...

Y a qu'à regarder l'avance qu'a pris la végétation dans les jardins. J'ai constaté au minimum 15 jours d'avance. Et pourtant je suis dans le Nord!

1 mois d'avance pour les cerisiers (au bas mot) dans la région parisienne
la semaine dernière je mangeais des bigarreaux alors que d'habitude c'est plutot fin juin début juillet !
mais une année précoce peut être rincée par des orages, ne l'oubliez pas

tarkan écrivait:

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> Y a qu'à regarder l'avance qu'a pris la végétation
> dans les jardins. J'ai constaté au minimum 15
> jours d'avance. Et pourtant je suis dans le Nord!

Cependant, l'année dernière on était à 3 semaines de retard à la même période (dans l'est)...

Sortie de

Rieussec 2010 : 55 euros HT (vs 59.5 euros pour le 2009, soit -7.6%)
Carmes de Rieussec 2010 : 16.60 euros HT (vs 17.50 euros pour le 2009, soit -5.1%)

Fred

tibouren écrivait:

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> Si l'année 2011 continue sur cette climatologie et
> qu'il n'y a aucun incident de grêle ou de pluie
> avec de trés bonnes vendanges , je crois que
> l'année 2010 ne vaudra la peine qu'on s'y arrête .
> car nombreux vignerons témoignent d'un printemps
> inimaginable ! les prix des 2010 n'auraient
> aucunes raisons de s'envoler , voir même de chuter
> ...

C'est ce bien le message que je me tue à faire passer....><

Bonjour
Puisque l'on parle un peu chiffres, en voici quelques uns. J'ai eu accès aux comptes d'un château d'un cru classé bordelais (pas de nom, secret professionnel oblige) et voilà la tendance observée entre fin décembre 2006 et fin 2010.
En retenant un chiffre d'affaires base 100 en 2006, et également 100 de base pour le résultat ça donne ceci (le premier chiffre est le ca, le second le résultat après impôt)
2006 100 100
2007 107 136
2008 96 112
2009 99 93
2010 85 55
C'est marrant de constater que les ventes chutent (alors que les prix primeurs ont augmenté), et que le résultat aussi ! ce que je ne sais pas par contre, c'est quel millésime est pris en compte apr année.
L'autre constat est que la part à l'export du chiffre d'affaires était de 75% en 2006, et 81% en 2010
En espérant ne pas vous avoir fait mal à la tête ()

cazi écrivait:

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ce que je ne sais pas par contre, c'est quel millésime est pris en compte par année.

Avec 2 ans de retard puisqu'en 2010 ont été commercialisé les 2008 ( si je ne me trompe pas) et l'argent dégagé par les primeurs ne peut-être pris dans le chiffre d'affaire car c'est un acompte enregistré en dettes dans le bilan.

On peut donc voir que l'année 2007 a profité de l'effet millésime 2005, chose étonnante c'est 2010 qui continue à baisser... (fin faut voir l'activité en globale, investissement, salaire etc pour tirer des conclusions)

Bien à vous

Est-ce que cela veut dire que les châteaux font de la rétention pour faire monter artificiellement les prix ?
Remarque : c'est bien ce que les producteurs de Cognac on fait, et il semble que cela ait payé !

O.

tout dépend du chateau concerné!

si les crus classés s'en sortent plutot bien, ils ne représentent qu'une (toute) petite partie visible de l'iceberg bordelais.

Armand

il y-a un grand absent dans ces chiffres: l'état des stocks! Sans lui, l'analyse est incomplète.

Est-ce que cela veut dire que les châteaux font de la rétention pour faire monter artificiellement les prix ? écrit:

ou peut-être tout simplement des invendus !
c'est ce qu'on se tue à vous dire depuis des lustres...

Lecture intéressante que les pages introductives du dossier que Bernard Burtchy a consacré aux primeurs 2010.
club-vin.lefigaro.fr... Le titre choisi, « Les primeurs 2010… Un autre grand millésime ? » se termine par un point d’interrogation.

On aura remarqué que les critiques et les journalistes lorsqu’ils écrivent à propos du 2010 se divisent en deux camps que sépare souvent un petit point d’interrogation qui en dit très long et qui révèle un véritable fossé.

Lire aussi : hlalau.skynetblogs.b...

L’amateur intéressé par les primeurs 2010 aura pu lire sous la plume de certains journaliste une réelle lassitude vis à vis de la propagande bordelaise accusée d’être peu crédible, de prendre les amateurs pour des pigeons et d’avoir pour principal objectif de faire monter ou de maintenir les prix. Certains journalistes (Bernard Burtchy, la revue belge IVV) font remarquer que la faculté d’oenologie et le Pr Dubourdieu collaborent à cette propagande. J’ai l’impression que c’est la première fois que je lis ce genre de propos. Entorse à l’éthique universitaire ?

Simple amateur, mon irritation face au discours des professionnels bordelais me conduit à accorder davantage d’attention aux journalistes vineux qui mettent en cause cette propagande et observent le système bordelais avec un véritable esprit critique. Je pense que nous devons les encourager en les citant de temps en temps sur LPV et en achetant les publications dans lesquelles ils écrivent. Ils honorent une profession où trop de gens se compromettent. Ainsi, j’ai reçu cette semaine un mail en provenance d’un journaliste vineux qui m’assurait que 2010 était encore une très grande année et qui m’invitait à commander mes vins primeurs auprès d’une société en tous points remarquable ! Ici aussi, on peut s'interroger sur l'éthique de ce genre de démarche.

Michel