Splendide, Franck !

La photo de la vigneronne écoutant son fût est une petite merveille.

Oliv

C'est malin, ça ! Et me voilà tenté par une nouvelle razzia sur Sancerre. Mon banquier va encore être content !
Merci quand même pour ce magnifique CR !

Philippe

Mon banquier va encore être content !

Y a pas de raison que je sois le seul à me faire taper sur les doigts !! Je suis partageur !

sublime !
les mots me manquent....

De beaux bijoux que je commence à découvrir!

Vas-y Francky, c'est bon.

T'es vraiment un grand malade mon Franck !:
Les bras m'en tombent. Bravo pour ce reportage extraordinaire.
Je rejoins totalement Oliv : la photo de Sophie mériterait la Une de LPV !!!
Et quel pouvoir évocateur pour cette cuvée chêne de 435 ans ! [size=x-large]J'EN VEUX ! J'EN VEUX ! J'EN VEUX ![/size]

Vougeot, [size=x-small]bien content de te compter au nombre de ses amis ![/size]

Encore une fabuleuse présentation. Bravo rzac. Je ne vais pas assez souvent sur le forum Loire et c'est une erreur.

c'est une erreur.

Et comment !!!

Moi ce qui m'embête avec ce super reportage, c'est que ça me donne envie d'acheter tout.

magnifique compte-rendu!

Stéphane

Encore une bien belle virée dans le Sancerre.

Content que les Grands Groux t'ait plu aussi. C'est le vin de chez Fouassier qui a fait l'unanimité (avec les Romains) lors de notre passage 15 jours plus tôts. Chez bourgeois, la Demoiselle (Pouilly que tu n'as pas mentionné car pas dégusté ?) et la bourgeoise sont de trés joli vins. J'ai préféré Jadis à d'Antan surtout sur les vieux millésimes.

Encore merci pour ta contribution fantastique et tes conseils

Par contre la déception chez Fouassier fut Grands Champs.
Sinon j'ai fait les Pouilly 2006-2007-2008: Très aromatiques et sur la fraicheur, les 2008 explosifs, vraiment plaisants en entrée de repas. Mais ce sont des Pouilly de calcaire et j'ai une préférence pour ceux de silex. J'en ai quand même pris un peu pour le fun !

Petit passage automnal afin de récupérer les mises 2008 récentes.
2 Jours marqués par un temps superbe, de magnifiques couleurs et des rencontres de lecteurs du forum qui ont enrichies les visites.
Voici donc un petit récit où je préfère comme d'habitude décrire les vins sur quelques mots plus parlants plutôt qu'un style purement scolaire qui me barbe relativement !
Vue de Sancerre depuis les MD au télézoom 400 mm

Passage chez Bourgeois afin de discuter un peu avec Jean Christophe de 2-3 choses, et bien évidement une dégustation s'organise très vite ponctuée par un final de toute beauté.
Voici pour les monstres qui sortirent du lot:

D'Antan 2001:
Monstre de nez, sur le silex qui propose ce qu'il y a de plus typique: un fumé envoutant.
Touche confite. Le vin est ciselé, vif et tranchant et propose aussi une belle puissance et une minéralité salivante.
Un vin qui semble trouver ses marques.

Monts Damnés 2001:
Nez mûr, abricot confit, très MD dans un style classique et très aromatique. Belle longueur.
Il semblerait aussi que ce MD ait trouvé sa voie.

Saint Etienne 435 ans 2002:
Petit bonus de la part de JC qui régale vraiment.
Pour faire simple:
Grand nez de sauvignon, grande tenue, grande équilibre et grande longueur. Un vin pur, fin, au potentiel indéfinissable tellement il semble jeune et parfaitement construit. Les vieilles vignes des MD au sommet !

Un grand merci à JC, et pas que pour ses vins.

Il peut en effet en être fiers !

Au tour de Vincent Delaporte, reçu par Jean-Yves: Grand personnage: un seul reproche, je ne connais pas la sténo, et donc devant un tel flot d'information difficile de tout retenir ! Et c'est comme ça à chaque fois !

Maxime 2007 rouge:
Futs de 3 vins maxi.
Superbe fruit (groseille, framboise), les épices sont évoquées par le poivre blanc. Le tout montre une grande fraicheur, minéral comme il se doit, très représentatif de l'appellation sans tomber dans la caricature.

Sancerre 2008 rouge:
Futs entre 4 et 6 vins.
Typique, fruité et accessible. Assez tranchant et salin en finale. Un beau vin de soif, très friant.

Rosé 2008:
Macération à froid sur 6 jours, une cuve inox de 80 hl, 10 000 bouteilles/an.
On peut facilement partir sur un blanc si l'on a un verre noir.
Le tout propose un vin aux fruits rouges subtils, un beau volume aromatique général soutenu par l'aspect floral. Bouche acidulée avec une touche d'agrume.
J'ai beaucoup apprécié.

Sancerre 2008 blanc:
Très floral, plaisant, assez linéaire, très typé sauvignon primaire.
Digne compagnon du Sancerre rouge.

Maxime 2008 blanc:
Belle rondeur, matière juteuse et citronnée, très aromatique. Un beau vin en perspective.
Superbes couleurs

Un autre domaine que je trouve vraiment intéressant nous attend: André Neveu.
Accueillit de bon matin par Valérie, fille d'André.
Aucune cuvée des 11 ha du domaine n'est élevée en fut sauf Vieilles Vignes rouge.

Le Grand Fricambault 2008:
Vignes de 60 ans côté Ménétréol sur silex (55/60 hl/ha).
Un vin tranchant, vif, très citron. Beau dynamisme.

Les Longues Fins 2008:
Vignes plus jeunes sur les calcaires derrière le domaine.
Très floral (fleur de vigne, tilleul), charmeur, plus enrobé
Un beau vin où les caillottes font ressortir l'aspect aromatique.

Le manoir 2008:
De vieilles vignes sur les côteaux calcaire/caillottes entre Chavignol et Verdigny.
Un vin plus riche, très floral avec du gras. Très jolie sensation glycérinée sur la finale.

Monts Damnés 2007:
Cristallin, marqué par son terroir et son millésime avec une finale sur l'eau de roche. Un vin en pleine gestation.

Monts Damnés 2008:
Un 2008 sans aucun doute: 2007 avec plus de matière !
Tout est encore secret, à revoir.

Le Grand Fricambault Rosé 2008:
Un vin comme je les aime ! Décalé et surprenant. Un rosé de silex, coupant court à toutes références: tranchant, fumé avec un léger perlant et une finale marquée par le sol.

Le Grand Fricambault 2007 rouge:
Friant, belle chair, déjà abordable. Sensation de galet en finale du plus bel effet (mais j'ai une gueule à pierre donc ça aide).

Vieilles Vignes 2006 rouge:
Vinif en futs (neuf-1 an-2 ans), sol calcaire.
Un nez concentré,un fruit croquant et beaucoup de fraicheur: l'ensemble me rappelle certains rouges de Bué notamment ceux de François Crochet avec un poil d'extraction en moins.
J'aime la définition du fruit et l'ampleur aromatique.

Vieilles Vignes 2007 rouge:
Très rond, grande pureté du fruit mais un peu marqué encore par l'élevage (vanille). Un vin tendu et sérieux semble t'il promis à un bel avenir.

Un domaine représentatif de l'appellation à l'accueil hyper chaleureux.

Étape suite chez Boulay pour récupérer les 2008 fraichement mis en bouteille.
En rentrant, un peu à la bourre, je fait la connaissance d'un groupe ayant lu cette rubrique: une dégustation de fou s'organise autours d'un groupe pointu, dynamique où de beaux échanges enrichissants ont eu lieu.
Didier, me semble t'il que tu connais certaines personnes

Tradition 2008:
Fidèle à lui-même: Frais, minéral à souhait, fin et vigoureux. Un vin qui malgré sa jeunesse se laisse parfaitement aborder.

Monts Damnés 2008:
Environ 2g de résiduel et 13,8°.
Léger poivre blanc, puissant et bondissant, court en finale mais cela est compréhensible, toujours cette salinité néanmoins.

Clos de Beaujeu 2008:
Quelle finesse ! Fermé, tout en retenue mais quand les chevaux seront lâchés...

Comtesse 2008:
Un MD viscéral, profond, chair sublime, vibratoire, avec une petite pointe exotique en bouche (coco). C'est beau.

Comtesse 2007:
Empreint du millésime, trame acidulée, citronnée, et un arrière fond truffé. Bonne nuit et à dans 15 ans.

Clos de Beaujeu 2007:
Très Beaujeu, truffé, énorme fond et précision extrême.
A partir de ce vin les mots commencent à manquer pour les descriptifs au fur et à mesure que Gérard sort les bouteilles: il décide de nous tuer au Clos de Beaujeu...Mais quel pied !

Monts Damnés 2007:
Toujours très typique: Truffé, salin, avec un gras qui commence à se développer.

Clos de Beaujeu 2005:
Magistral d'équilibre, carré, peut être trop sérieux. Un vin au laser...Quid du potentiel ?!! Sans doute colossal.

Monts Damnés 2005:
On décolle carrément, très cristallin, tout en suggestion, minéralité ++, sur la longueur, expression magique des marnes kimméridgiennes.

Clos de Beaujeu 2002:
Quelle classe, pointe de résiduel semble t'il, nez presque confit. Bouche sur le fameux caramel au beurre salé, gourmand, long et marqué par la roche.
Coup de cœur pour ce vin exceptionnel qui le sera d'autant plus d'ici une quinzaine d'années.

Clos de Beaujeu 2000:
Autre fragrances typiques d'un sauvignon magnifié par son terroir: Moka-café-torréfaction.
Très aristocratique, sérieux, grande distinction. Un vin qui semble vous toiser: se livre, se livre pas. Beaucoup de fluctuations, difficile d'être (pour ma part) analytique sur un tel vin.
Magie pure.

Clos de Beaujeu 1997:
Un troisième aspect du beau sauvignon: grand millésime pour ce Clos miellé, une ruche dans le verre. Potentiel important et une trame de citron vert tend le vin.

Clos de Beaujeu 1995:
Caramel au lait...un vin de signature, tel un épilogue d'une dégustation, que dis-je, d'une démonstration d'un savoir faire.

Comment remercier à sa juste valeur ce vigneron d'une gentillesse absolue et d'un rare talent.
Quand on ressort de chez lui on est tout petit !

Une autre surprise de taille chez Pascal Cotat, puisque notre humble petitesse s'est vue confirmée puisque Monsieur Francis Cotat ainsi que sa femme, firent leur apparition dans le chai.
Moment unique de partage avec une des mémoires du sancerrois, un personnage qui a œuvré pour sa région.
D'ailleurs il ne se rappelle même plus de son 1er millésime !!
Un de mes plus grands temps fort en sancerrois

On goute pour le fun les jus 2009 en FA: "parfait pour avoir la chiasse" dixit Pascal !!

Grande Côte 2009 (sur fut): très sec, beaucoup d'alcool.
Grande Côte 2009 (dans cuve): récoltée en dernier, montre un sucre énorme. C'est la tendance du millésime où les vignerons ont demandé une dérogation compte tenue de la richesse du millésime.

Monts Damnés 2008:
25 hl/ha, fin, long et gras. un aspect Beaujeu avec en plus la salinité des MD et toujours cette finale cristalline sur l'eau de roche.

Grande Côte 2008:
Plus riche, et marquée par un léger noix en bouche (c'est les futs de 80 ans !!!). Un vin qui sera sans doute très beau, avec du gras.

Grande Côte 2006 Cuvée Spéciale:
Avec ses 20g de résiduel...Nez confit, toujours cette noix mais en plus atténuée, rond et gourmand. Il ne faut pas être diabétique !
Monts Damnés mon amour !!

Monts Damnés 1999:
Carrément truffé, légère amertume en finale ce qui me charme absolument, très aromatique, très salin. Un vin qui serait à un pic ?

La session finit chez Mellot avec Alphonse père pour surtout avoir quelques infos sur la conduite en BioD plus que pour une dégustation des 2008 déjà faite en Août.

Toutes les cuvées en blancs 2009 sont dégustées en FA. J'en retiens juste que 2009 c'est des rendements assez contenus voire très petits (15 hl/ha pour La Moussière !!! La grêle a fait très mal), et surtout beaucoup de sucre: Edmond est un vrai bonbon.

Je retiens:
Grands Champs 2006 rouge: Un Sancerre de Morey !
La Demoiselle 2008 rouge: silex sur silex donc cela donne un vin pour l'instant très puisant, minéral à l'extrème, presque cassant.
Génération 2008 rouge: Pur, gras, long et toujours cette précision que l'on retrouve sur le blanc.

Voilà la fin de ce petit WE en attendant janvier/février pour la suite.

Lourdes, Lisieux et ... Sancerre

Les lumières extérieures sont superbes et sentent l'automne.

Comme d'hab Franck : je constate que tu t'es fait plaisir. Super CR

Ah mon Dieu j'adore!!!Merci!!!

J'oubliais: et peut être plus que les lumières qui sont sublimes en ce moment et dans beaucoup de région je pense, c'est les odeurs qui m'ont marqué, plus qu'à l'habitude.

Magnifique!!!

Grand, très grand Franck !

Oliv

Du grand, du beau, du bon, et je vois que le monde est petit:D

Vivement que j'y retourne...

Merci pour cette belle vague de Sancerre. La photo des Monts Damnés est grandiose.

Superbe ! Comme toujours(tu)
Que ça donne envie d' aller y faire un ptit tour ..ça se fera bien un jour !
Mais en attendant , je vais me consoler avec mes quelques bouteilles de chez Boulay comme Clos De Beaujeu 98 .

Raphael.

Raphael,

On sent que tu maîtrises l'art de consoler.

Tu es le Boèce du vin.

merci franck !

visiblement, nous etions a Sancerre au même moment le week end dernier !!
J'avais pris soin de conserver tes notes qui m'ont bien guidées dans ce pays merveilleux !
Outre les paysages splendid a cette saison, nous avons bien profité de ces vignerons magiques que tu nous a cité !

Merci encore !!

Content que tu aies trouvé ton bonheur.
J'ai aussi curieusement croisé pas mal de monde ayant lu cette rubrique, le monde avec LPV devient tout de suite plus petit, je trouve ça excellent.

Je suis aussi en retard d'un CR de ma visite à Chavignol (Boulay, Bourgeois, Delaporte, dans l'ordre, avec un petit crochet par la fromagerie Dubois-Boulay, balade dans les Monts Damnés (je voudrais y être encore!) entre autres passages obligés...) Tout ça est de la faute d'Henri Bourgeois : avec 29 vins dégustés, le CR est bien trop long à rédiger...

Merci Franck pour ces conseils avisés, la dégustation chez Boulay était un très grand moment (Ah, ce Clos de Beaujeu 1997...:)

Mathieu

Tu m'étonnes !!! Je crois que Beaujeu se révèle être son fer de lance.

Première session sur la région en cette année 2010. Traditionnellement je la commence sur Bué.
Ce premier périple, passé avec Thibault et Solène, sa compagne, fut encore riche d'enseignements, mais aussi le siège d'interrogations que je suis en train de mûrir avant d'en faire part.

Axé sur 2008, les vignerons ont proposés des surprises, des nouveautés, des confirmations quant à leur travail, mais aussi des déceptions par rapport à l'accueil proposé.

Voici un aperçu des différents domaines visités:

Alphonse Mellot:

La Moussière 2008:
Toujours emprunt de sa fraicheur native, et de son côté gourmand et citronné. Un beau gras donne une enveloppe intéressante à ce vin tendu qui finit sur une légère amertume assez sympa.

Demoiselle 2008:
Le silex marque cette cuvée de son empreinte, très tranchant avec une finale cristalline. Les arômes de fleur ajoutent un poil de romance à ce vin.

Romains 2007:
En phase de fermeture mais aussi en train de prendre du volume par rapport à octobre dernier.

Satellite 2008:
Floral, ce vin est bien équilibré, avec une attaque large, marqué par le calcaire au niveau de la persistance. Regoûté le lendemain avec François Cotat et Gérard Boulay, force est de constater qu'il finit bien court après 1 jour d'aération, là où toutes autres cuvées de "standing" se seraient épanouies. La communication quelque peu "floue" du domaine sur cette nouveauté n'arrange en rien mes impressions mitigées.

XIX 2008:
Mon vin préféré du domaine et il le confirme une nouvelle fois: Fin et élégant, doté d'une jolie trame, il semble prendre de la puissance au fil des mois.

Edmond 2007:
Puissant, encore marqué par le chêne, beaucoup de gras mais celui-ci est balancé par la vivacité du millésime. Très large en attaque et un milieu de bouche mûr, il donnera je pense un beau vin dans le futur.

Au regard des 2008 des autres domaines, qui montrent du gras et surtout de la longueur, je reste quand même un peu sur ma faim...Et je passe sur les prix qui viennent une nouvelle fois de flamber (Edmond passe à 32€...je vous laisse seul juge).

Domaine Fouassier:

Ce domaine que j'affectionne particulièrement vin de sortir il y a peu ses 2008, l'ensemble de la gamme sera passé en revue avec des vins plus onctueux que 2007.

Grand Champs 2008:
Calcaire.
Mûr, fruité mais aussi bien serré autours d'un squelette solide supportant une matière juteuse. Très grosse impression, surtout comparé au 2007, plus capricieux.

Grands Groux 2008:
Calcaire.
Plus floral et droit que le précédent mais aussi plus d'allonge dû à une trame citronnée prononcée.

La Garenne 2008:
Calcaire.
Pomme verte et tilleul composent un nez très aromatique. Son crayeux en final est enjôleur mais est le vin est moins expressif en finale.

Sur Le Fort 2008:
Calcaire.
Un peu fermentaire, fruité, son pamplemousse donne un certain tranchant et affirme une longueur sur l'arômatique très appréciable.

Chasseignes 2008:
Argilo-Calcaire.
Sur un sol assez plat et venté, ce vin donne un nez très ample et un corps tout en rondeur. La minéralité s'exprime tout au long de la bouche.

Clos Paradis 2008:
Argilo-Calcaire.
Les sols plus pentu et plus solaires donnent un vin plus serré et mieux définit que Chasseignes. L'équilibre et la maturité signent une bouche velouté avant de finir un peu sur l'austérité: Une cuvée qui charme.

Romains 2008:
Silex.
Exotique sur la mangue, tranchant comme son pédigrée l'impose et superbement définit: aux antipodes du 2007, qui parait bien palot, tant ce 2008 ce goûte superbement.

Chailloux 2008:
Silex.
Légèrement fermentaire, pomme verte, un peu variétal au demeurant. Amorphe. Vin subissant sans doute sa maladie de bouteille.

Mélodie de Gustave Fouassier 2006 VV:
Assemblage parcellaire, 13 mois de fût.
Un peu typé élevage caricatural du chardonnay, noisette, beurré, fruit jaunes. Le vin et trop marqué par le bois: c'est sans moi.

Sancerre 2005:
Très fruité, concentré, grande fraicheur et beaucoup de gourmandise mais un léger manque d'étoffe pour le millésime. Il n'en demeure pas moins un joli vin.

L'Etourneau 2005:
La cuvée rouge en fûts de chêne: un 2005 inox en plus étoffé mais toujours pas convaincu par leur élevage en barrique.

En tout cas voilà une très belle série de blancs en cuve inox, identitaire et sincère, pour un rapport Q/P irréprochable.

Lucien Crochet:

Début des hostilités sur la commune de Bué. Nous ne sommes malheureusement pas reçu par le maitre des lieux, en dépit de ma prise de RDV assez précoce.

La Croix du Roy 2006:
Un rouge représentatif de son millésime: du fruit, mais aussi des tanins un peu saillants. Une cuvée que j'ai pris pour habitude d'attendre 7-8 ans et cela lui a toujours donné raison.

Cuvée Prestige VV 2005:
Plus d'élégance et de concentration, les vieilles vignes et le millésime parlent à l'unisson: gros milieu de bouche et texture superbe, presque un touché de syrah. Un vin excellent.

Sancerre 2008 "Le Chêne":
Très mûr, exotique, beaucoup d'expression et d'élégance dans sa texture légèrement glycérinée. Un archétype me semble-il du millésime.

Chêne Marchand 2007:
Nez profond, un peu sur la pomme verte, vif et tendu, proposant comme souvent sur cette parcelle cet aspect crayeux et proche du sol. La finale saline appelle un autre verre. Un CM comme je les aime.

Cuvée Prestige VV 2005:
Un vin qui fait débat, fort de paradoxes.
Un nez canon: brioché, lardé, saumon frais, fumé. Ça envoie lourd au niveau de l'atypisme. Mais en bouche je ne comprends plus rien: de l'eau. Rien ne montre les vieilles vignes ni le millésime. L'aspect est certes très minéral avec un léger crayeux mais aucune épaisseur dans cette bouche étriquée et inexpressive.

Vendanges du 10 Octobre 2006:
Un joli nez sur le raisin de corinthe, la pêche et le curry. Le très léger résiduel (bien qu'ayant l'AOC) et la minéralité sont au bénéfice de la longueur et de la fraicheur. C'est oriental, un peu déroutant mais j'aime beaucoup.

Un petit passage chez Henri Bourgeois afin de faire découvrir la gamme à nos amis et nous retournons sur Bué chez Jean Max Roger pour un moment tel qu'il devrait être à chaque rencontre chez un vigneron.
Je regrette que ce domaine soit un peu méconnu, pourtant il propose une gamme pléthorique et fort bien vinifiée. La marque de fabrique étant le fruit sur une trame un peu austère concernant les rouges: c'est tout ce que j'aime.

Jean Max nous reçoit en toute convivialité, comme à chaque fois et la série, comme à l'accoutumée, se décline sur plusieurs millésimes.

Menetou Salon 2008 "Le Petit Clos" Morogues:
Un vin qui n'a pas à rougir du prestige de l'appellation voisine. Grande fraicheur, large et une maturité parfaite. Un vin de plaisir idéal mais non dénué de fond.

Sancerre 2008 "Caillottes":
Un peu similaire au Menetou mais avec une minéralité en sus qui "cadre" mieux le vin. J'apprécie l'équilibre dont il fait preuve.

CM 2008 (Caillottes et Marnes):
Plus complexe et minéral que sont prédécesseur. Il offre en plus une finale saline. On s'enfonce dans le sol !!

GC 2008 (Grand Chemarin):
Sur une partie plus argileuse, ce vin est élégant, avec un nez sur l'orange confite. la finesse est le maître mot et la persistance en fin de bouche vraiment intéressante.

Vieilles Vignes 2007:
1/3 fûts.
Tout en rondeur mais aussi plus profond dans sa structure. Le vin est dirigé de A à Z dans sa plus grande rectitude.

Vieilles Vignes 2008:
Soutirage cuve.
Beaucoup plus d'harmonie que le 2007, caressant, une texture divine. Mon coup de cœur. 2008 ça envoie gros quand même, et selon ses dires c'est le meilleur millésime qu'il ait travaillé.

CD 2008 (Clos Derveau):
Floral et épicé avec un très beau milieu de bouche sur la puissance. C'est long, rien à redire.

Rosé 2008 et 2009 (Silex-Caillottes-Argilo/Calcaire) est un vin vif et droit comme un blanc avec un surcroit de vinosité pour le 2009.

Grange Dimières 2005:
1/3 fûts.
Un fruit serré, austère avec des tanins encore masculins. Un vin viril mais tout en jeunesse. (Perso je mets 2-3 jours de carafe sur cette cuvée).

Grange Dimières 2006:
Très fruité avec des tanins un peu plus civilisés mais toujours ce profil sérieux.

Grange Dimières 2007:
Svelte, fin, et légèrement épicé. Un peu dépouillé mais plus accessible aussi.

Grange Dimières 2008:
Très ampoulé avec des tanins fondus, la matière est charnue.

Grange Dimières 2009:
Gros jus et grosse puissance. Pas mal d'alcool sur le millésime ! L'équilibre ne sent ressent pas trop. A revoir lors des mises en bouteille.

Vieilles Vignes 2005:
100% fûts.
Velouté et concentré, le vin semble serein, en dormance.

Vieilles Vignes 2006:
Fermé avec une sensation de sucrosité sur les tanins qui donne une impression d'harmonie et d'ampleur.

Vieilles Vignes 2007:
Svelte, grande précision et une structure bien définie. Un petit côté Volnay se dégage, ce qui n'est pas pour me déplaire !!

Vieilles Vignes 2008:
Gros nez de fruits noirs, juteux à souhait avec une structure à l'avenant.
Le meilleur rouge bu avec celui de François Crochet.

Ainsi se termine une série marathon, et je remercie encore une fois Jean Max pour son accueil et sa gentillesse.

François Crochet:

La dernière visite il y a quelques mois fut ponctuée par une très grosse incompréhension sur Marcigoué et ses tanins proches des graviers. J'avais hâte de retâter la bête, qui constitue une de mes cuvées rouges préférées sur la région.

Sancerre rouge 2007:
1/2 cuve - 1/2 fûts.
Soyeux et un beau fruit croquant, les tanins se fondent tranquillement.
Depuis 2008 cette cuvée est vinifiée en tronconnique.

Réserve de Marcigoué 2008:
1/2 muid.
Voilà que tout rentre dans l'ordre ! Un jus velouté et une belle prise de bois pour un vin concentré et de grande mâche. C'est la claque. Décidément 2008 semble avoir donné aux vins une sensualité vraiment étonnante.

Rosé 2008:
Presse.
Fort en grenadine, avec une réelle présence en bouche et une grande vinosité.
Avec le celui de François Cotat dans un autre style, je n'ai pas bu de rosé à ce niveau sur l'appellation.

Sancerre blanc 2008:
Une grande expression arômatique sur la poire et la pêche. La bouche se goûte sur un fruit mûr, toujours croquant.

Chêne Marchand 2007:
Un nez profond, presque pommadé, où s'extirpe le pamplemousse rose annonce une bouche puissante et une texture magnifique. La minéralité caractérise la finale, interminable. Une bombe.

Chêne Marchand 2008:
A l'instant t ce 2008 est plus sur l'acidité, mais arômatiquement plus précis et une salinité folle. Tout simplement énorme car doté de cette texture made in 2008.

Amoureuses 2008:
cet assemblage de 3 parcelles présente un nez ultra mûr, sur le litchi, ce qui m'enivre presque trop. L'épaisseur caractérise ce vin qui, bien que très bon, souffre un peu du passage des cyclones précédents.

Exils 2008:
La news: Une parcelle silex sur Thauvenay. Encore un peu fermé, ce qui n'est pas étonnant pour ce type de sol mais le volume est présent et un punch terrible donnent vie à ce vin. De discrets arômes de coquille d'huitre émanent du verre, par contre le millésime répond parfaitement au tranchant su silex en offrant une épaisseur remarquable.

Une nouveauté superbe en guise de consécration. J'admire le travail remarquable de ce petit domaine fort sympathique et impliqué.

Dégustation OFF, à l'initiative de Gérard Boulay dans sa demeure chaleureuse avec la présence de Gilles Dubois (de la fromagerie de Chavignol) et de François Cotat, grand gourou du sauvignon de son état !

Le thème était quelques vieux millésimes sur les Culs de Beaujeu, la frontière est franchie, celle des terroirs d'exceptions avec quelques années de garde, l'espace et le temps, s'affrontent, se répondent, s'enfantent. Des vins parfois presque enceinte d'eux même.

Clos de Beaujeu 2008:
Buvabilité extraordinaire pour un embryon, un corps qui n'a d'égal que sa longueur. Ça causera sans doute très lourd.

Monts Damnés 2008:
Rigide autours de sa minéralité exacerbée. Le jus de caillou le plus absolu mais il propose une longueur et une élégance déjà indécentes.

Comtesse 2008:
Sur des fûts de JC Bourgeois.
Légèrement marqué par l'élevage (vanille), mais les vieilles vignes sont bien au RDV avec leur gras et leur richesse. Pointe asséchante en finale, l'élevage se fondra.

Comtesse 2007:
100% cuve.
Plus tendu et frais mais toujours ce gras propre à cette cuvée. Il semble prendre ses marques.

Comtesse 2006:
Réduit au nez mais la bouche est hyper ample et charnue. La finale se montre déjà avec la race propre à cette parcelle: Le caramel.

Comtesse 2005:
"Y'a du monde au balcon !"...l'aboutissement.

Clos de Beaujeu 2004:
Nez empyreumatique, avec un un savant mélange de caramel, de goudron et de fumé. La finesse est exquise. Ce vin bluffe tout le monde, François reconnait avoir fait moins bon sur ce millésime. Un Météorite.

Clos de Beaujeu 2003:
Encore légèrement vanillé, une pointe de sucre, beaucoup moins de plaisir que le 2004 tant la bouche semble étriquée.

Clos de Beaujeu 2002:
Toujours une touche vanillée, beaucoup de gras avec un équilibre remarquable et cette pointe anisée qui donne de la fraicheur. Un vin qui semble très très jeune.

Clos de Beaujeu 2000:
Le nez part un peu en réduction, mince, notes de caramel, la finale se prolonge sur le caillou. Je reste un peu circonspect.

Clos de Beaujeu 1998:
L'attaque se fait à 1000 à l'heure, courte mais ample en milieu de bouche, la persistance sur le caramel au lait est superbe mais on sent un vin sur la réserve de part une puissance sous-jacente colossale.

Clos de Beaujeu 1997:
Nez partant un peu sur l'hydrocarbure/pétrole, brioché, pain grillé, l'aération révèle cette cuvée avec toute la maestria du millésime, ça cogne fort, un vin qui impose sa classe évidente.

Pierre Boulay 1992:
Marc+prune=mort

Clos de Beaujeu 1996:
Truffé, svelte et délicatement persistant sur une allonge infinie. Je me dis que j'ai ouvert les miens 2 ans trop tôt...snif il ne m'en reste qu'une seule.

Clos de Beaujeu 1989:
Prise sur des vignes en bas avant arrachage, le nez fait un peu vieux, la bouche plate, un vin sur la fin.

Clos de Beaujeu 1995:
Gérard nous propose ce vin aux abords très discret au nez mais gagne rapidement en olfaction, la bouche confirme que l'on est en présence du missile attendu: une dimension 3D superlative, et ses fameux arômes aboutis tant recherchés, signature de cette mystérieuse parcelle, capricieuse, aux multiples facettes: Le caramel au lait, la truffe et le beurre salé. LE Culs de Beaujeu par excellence.

Un grand merci à Gérard, que j'aime particulièrement pour l'homme qu'il dégage, pour cette session ainsi que pour la présence de François toujours précieux de conseils des plus précis. L'échange entre 2 sommets du sauvignon montre à quel point la compréhension des ces terroirs très pointus, et des méthodes de travail est très difficile et sans fin.

Le lendemain, toujours bercé par un soleil radieux, nous retrouvons Bué et son vigneron emblématique qui ne cesse de ravir mon verre depuis maintenant pas mal d'années: Vincent Pinard.

Clément nous reçoit, toujours avec l'accueil exceptionnel qui caractérise le domaine.

Sancerre rouge 2008:
Un nez géant de garrigue, et de petits fruits rouges, un jus croquant non dénué de structure. Je crois que Sancerre+pinot noir+2008= réussite totale.

Charlouise 2008:
inutile de faire compliqué: beaucoup de vin.

Charlouise 2007:
Fin avec des tanins polissés presque sucrés, très classieux.

Vendanges Entières 2008:
Assemblée en live est plus droit avec une belle prise de bois et surtout par un éclat de fruit que j'ai rarement vu sur cette cuvée. Je suis impatient de voir l'assemblage définitif qui promet grandement.

On passe sur les blancs:

Florès 2008:
Les jeunes vignes du Chêne Marchand.
Très typé litchi (ce qui est too much pour moi mais preuve d'une belle maturité du sauvignon), fenouil, nez exubérant, la bouche est plaisir et fraicheur.

Nuance 2008:
Un peu d'élevage, belle trame citronnée, long et fin. Un grand classique.

Harmonie 2008:
Vignes de Chêne Marchand et de Grand Chemarin.
Un coup de cœur pour ce vin ample et fin, c'est toujours mon préféré dans la gamme avec le Petit Chemarin, mais sur 2008 il creuse vraiment l'écart avec 2007. Il porte bien son nom.

Harmonie 2007:
Encore marqué par le chêne, longiligne, mais propose cette finale que j'adore par dessus tout: l'eau de roche. Je ne suis pas prêt d'ouvrir les miennes tant il a de choses à développer.

Petit Chemarin 2008:
Plus sur l'acidité en ce moment, tonique, citronné. Dur à cerner en l'état.

Les 2009 piochés sur fûts montrent des jus remarquables tant sur l'aspect vibratoire (Harmonie (prise sur un fût de Grand Chemarin)) que sur l'aspect épicé/curry du fût n° 10 de Nuance et l'aspect floral du fût n°6 toujours sur Nuance.

Le Petit Chemarin 2009 (1/2 muid neuf) possède la tension du 2007 avec le soleil de 2009.
Le Chêne Marchand 2009 possède plus de classicisme avec du gras, un léger épicé et une pointe crayeuse naissante.

Encore une fois force est de constater la grande rigueur de travail du domaine au service d'une qualité exemplaire et aussi un retour sur des chauffes plus soft. Des investissements prévus sur les infrastructures pourraient encore affiner un style qui fait déjà office de référence sur l'appellation...mais il faudra apparemment attendre 2011.
[size=x-small]Clément se met à faire de la bière !![/size]

Un grand merci à notre hôte, pour sa gentillesse et ses renseignement toujours des plus avisés.

La dernière étape me laisse curieusement un sentiment d'inachevé dans un séjour pourtant riche de partage et de convivialité. Une amertume que j'ai du mal à digérer, une amertume pire que celle laissée par un mauvais élevage sur chardonnay, surtout que le RDV était calé de longue date.
Je ne suis pas prêt d'oublier ce qui constituera ma dernière visite au domaine Vacheron. Ce qui est regrettable c'est que nos amis ne connaissaient pas le domaine...maintenant je crois que c'est chose faite.

"C'est pour quoi ?" nous est lancé en guise de bonjour par le tenancier. N'ayant jamais eu ce genre d'accueil, je reste très surpris et ai eu envie de répondre "acheter un sous marin".
De plus, je connais très bien la maison, nous avons fait pas mal de dégusts avec lui mais il semble ne pas nous reconnaitre, ce qui en soit m'importe peu dans l'absolu.
Bref, nous voilà baladé en haut, en bas, puis récupéré par une dame, qui daigne bien vouloir éponger nos soifs de vulgaires passants.

Point de nouveautés depuis de loooooongs mois. 40 ha (de mémoire) à 23€ la quille forcément ça met du temps à partir...Mais ça vamettre d'autant plus de temps s'ils servent le Sancerre cuvée générique (20€...) avec un défaut majeur: Le géranium. Je ne manque pas de le faire remarquer.
La dame, enclin à faire du social en recevant 4 traine-savates, reste sceptique, emmène le verre au boss et revient en disant: "point de défaut, juste un peu fermé".

On franchit donc un cap: on se moque dorénavant ouvertement du monde, n'ayant pas la moindre once de retenue quant à leur produit. On sent un déchirement quand elle fut contrainte d'en ouvrir une autre...qui présentait le même aspect en plus atténué, mais je ne relevais pas, au risque de me faire noyer dans une cuve.

Il n'en reste pas moins une superbe Belle Dame 2006 et malgré tout une production de grande qualité, mais cet épisode et les tarifs me tiendra dorénavant éloigné de celle-ci.

Voilà pour cette première session 2010 en sancerrois, et je tiens, comme mot de la fin, à remercier tout particulièrement Solène et Thibault pour nous avoir accueillit dans leur maison familiale agrémenté de feu de cheminée, de repas et de petites cuvées off particulièrement goûtues !! Charvin 2007 même en CDR c'est du lourd !

Comme toujours,intéressant:)

Je suis tjrs impatient d'avoir tes CRs.

J'avais déjà entendu parler en négatif du domaine Vacheron : Prix et accueil. Par contre, en général, au niveau qualité, ils ont bonne réputation.

Superbe , comme toujours !!!
Merci

Stephane

Nicolas, la qualité générale sur Vacheron est bien effective, mais là il y a eu comme un flottement. Afin de justifier du "défaut" on m'a répondu que c'était sans doute car c'est une troisième mise. Tout va bien alors...