Certains aiment d'autres non, ce n'est pas la première fois que je lis cela sur LPV
C'est aussi le but de l'échange non ?

Après il ne faut pas juger un vin définitivement sur un millesime.
La phrase ci dessus ne te concerne pas particulièrement Eric B c'est juste une généralité.

Pour revenir à ce Pradel (2012) il fait couler d'encre (drôle de phrase sur un forum) mais il est vrai qu'il divise.

Je ne l'ai goûté qu'au domaine en mai 2014 et la bouteille était ouverte depuis environ 24h (bouchée et stockée dans son caveau)
J'ai adoré et je lui ai même trouver plus d'accessibilité que le 2011.

Donc pour ce millesime, je pense qu'il faut soit l'attendre encore un peu, soit l'ouvrir à l'avance.
Buvons les 2010 en attendant

Psylo écrivait:
> Buvons les 2010 en attendant

mille fois d'accord ! le 2010 bu récemment fut superbe !
Mat

Bonjour,

Bu ce Pradel 2012 au resto il y a 15 jours.
Un vin servi un peu chaud; du coup je demande au serveur de m'apporter un saut à glaçons.

Franchement je l'ai trouvé très bien : il a gagné a être rafraichi, et à beaucoup évolué (en bien) sur les 2 heures que nous sommes resté à table.
Sur un magret de canard aux fruits rouges, l'accord était magnifique.

D'après le peu d'expérience que j'ai sur ce vin, je pense en effet qu'il gagnerait à être servi légèrement frais, ouvert à l'avance (voir carafé), avec quelques années de bouteilles....et surtout je pense que c'est un vin qui ne donnera jamais autant de plaisir qu'en étant marié correctement à table...

Je pense en prendre quelques unes, et (essayer) d'en garder au moins une sur 7/8 ans pour voir ce que ça peut donner au vieillissement, peut-être moins exubérant...

Amicalement

Romain

Pas goûté (encore) ce 2012, mais le 2009 m'a semblé excellent et aucunement écœurant ou too much. A l'aveugle, je suis parti sur un vin d'Emmanuel Reynaud, c'est dire comme j'ai aimé...

Luc

J'ai gouté ce vin jeudi dernier, et je comprends Eric car moi aussi j'ai trouvé un coté fruit acidulé qui me derangeait un peut car on a l'impression que ce n'est pas naturel. Le vin avait été carafé 2-3 heures avant le service. Par contre a l'ouverture c'était très acide, d'ailleur quand j'ai gouté au domaine en août, j'avais trouvé ça un peut vert, c'est pour celà que je voulais regouter. Mais je dois avouer que c'est bien mieux qu'en Août pour moi.

Manu

Bon, je vais appuyer Eric et donner d'abord le contexte.

Lors d'une dégustation chez moi ce vendredi 31 en compagnie de vignerons du salon des vignerons de Bourges (on vous en reparlera bientôt), j'avais prévu un notamment un Volnay 1er cru ... qui s'est avéré bouchonné.
Je dis alors à Eric : tu jettes un oeil autour de toi en ne regardant pas tout (il y avait mille bouteilles le long des murs de la cave ...) et tu en choisis une autre.
Assez rapidement il tombe sur une des 3 bouteilles de Pradel 2012 et me dit : cela fait longtemps que j'avais envie de goûter cette cuvée que je ne connais pas ! Je lui réponds : cela tombe bien, moi aussi !

Voici donc mes notes, succinctes car ce soir-là j'avais fort à faire.

La robe est claire et montre des reflets de jeunesse.
Au nez, c'est une explosion de fruits rouges et d'épices. Ma tendre et douce annonce même : on dirait des arômes de vin chaud, mais sur un vin froid ! C'est néanmoins très charmeur.
La bouche est 100 % sur le fruit, monolithique et sans complexité mais relativement fraiche et dotée d'une certaine chair. La première gorgée peut être jugée gourmande, dès la deuxième c'est entêtant, à en devenir fatiguant.

Assez Bien +

Je dois dire que d'autres dégustateurs ont apprécié, sans que les éloges ne fusent.
Le reste de la bouteille bu le lendemain s'est avéré moins démonstratif en bouche.

Jean-Loup

Assez Bien +

Tout le monde a l'air de qualifier le vin de la même façon: je pense surtout que c'est une question de goût, et c'est plutôt rassurant de penser que celui-ci n'est pas universel... Cela prouve également qu'on ne doit pas acheter en quantité sans avoir gouté personnellement..

De mon coté j'adore (pour l'instant) et je ne crois pas que ce soit une question de millésime: j'ai aimé 10, 11 et 12.. Je vais en regouter une prochainement, vous m'intriguez.. Mais je pense surtout que ce vin peut diviser, de part son aromatique 100 % sur le fruit comme tu le dis jean loup.. Ce que j'aime justement, c'est sa buvabilité exceptionnelle;. Mais on peut ne pas apprécier;.

Arnaud

Arnaud,

Les vins qui ont beaucoup de fruit et une grande buvabilité, j'adore ça. Ce n'est pas du tout ce qui me dérange. Là, il y a pour moi clairement un excès qui confine au déséquilibre, avec un côté entêtant.

Oui j'entends éric, et je ne remets pas en cause ton propos: je dis que je ne l'ai pas ressenti.. Mais je vais regouter, ça fait longtemps que je n'en ai pas ouvert une ..

Arnaud

Je bois cette cuvée depuis le millésime 2006 et il est vrai que sur la jeunesse, à l'ouverture, il peut y avoir un côté un peu too much sur les millésimes concentrés au niveau de l'aromatique. Mais avec de l'aération l'équilibre se met en place. J'avais ressentie cela sur une 2011 il y a un an. Bu une 2012, ouverte 3h avant, il y a peu et ça goûté très bien.

Ben voilà. C'est pour cela que je préférerai toujours un forum à un guide ou à une revue. Ca permet d'échanger les impressions, et de donner des conseils à ceux qui en boiront par la suite

Eric B écrivait:

---

> Arnaud,
>
> Les vins qui ont beaucoup de fruit et une grande
> buvabilité, j'adore ça. Ce n'est pas du tout ce
> qui me dérange. Là, il y a pour moi clairement un
> excès qui confine au déséquilibre, avec un côté
> entêtant.

Lors de ma dernière dégustation sur cette quille, un de mes invité, a utilisé le même qualificatif que toi" entêtant " et cela lui a déplu, contrairement, moi j'ai trouvé ce côté entêtant, très agréable, car oui ce vin part un peu dans tous les sens, s'il n'est pas suffisamment aéré,
On a laissé le reste de la bouteille de côté, et on s'est servi un verre en fin de repas, et je dois dire qu'il s'était bien assagit.
Pour finir je dois avouer que j'adore ce vin, certainement mon côté femme-femme. ;-)

Bon, en même temps, je peux trouver du charme à des Bordeaux que certains trouveront austère

De ce que j'ai bu de pradel, pigeonnier et élise, pradel est sans doute la plus atypique par ce côté aromatique hyper-expressif et très orienté, et cette bouche digeste pour les uns, sucrée pour d'autres, voire écoeurante. Les autres cuvées goûtées sont bien plus "classiques", et doivent être plus rassembleuses je pense . Personnellement je trouve pigeonnier très bon, et pradel aussi , vus d' un angle bien différent.

Bonjour a tous,

Comme le dit eric, c'est ca la magie de LPV, car pour en avoir le coeur net j'ouvre de ce pas un 2012 !

Tout d'abord je crois assez normal que ce vin divise : c'est mur, gourmand mais aussi pourvu de pas mal de sucrosite ce qui peut expliquer les qualificatifs "entetant" ou "ecoeurant".

Apres, perso je trouve ca tres bon quand meme.

En revanche, je positionnerai le 2012 en dessous des millesimes precedents qui m'avaient scotche.

Certains savent s'il y a vraiment du sucre résiduel dans ce 2012 ? Ou cette sucrosité provient d'ailleurs (depuis la thèse d'Axel Marchal, on sait que la sucrosité a de multiples origines).

Pour moi ce n'est pas la sensation de sucre qui m'a empêché de mieux l'apprécier.
C'est son caractère monolithique et ce que j'ai appelé "fatiguant" et Eric "too much".

Il y a aussi un pdf qui n'a pas apprécié .. Et pourtant, moi j'ai plutôt un pdvg (palais de vieux garçon ).

Bon, la question d'Eric est plus intéressante : il y a combien de SR dans ce vin ?

Jean-Loup

Peut-être que les caractéristiques de ce vin sont essentiellement dues au cépage Cinsault 100%, récolté à bonne maturité, voire bien mûr ?

Peut-être que les caractéristiques de ce vin sont essentiellement dues au cépage Cinsault 100%

Je me posais aussi cette question depuis hier, mais n'ayant jamais bu ce vin, je n'intervenais pas sur ce Pradel 2012.
Il faut en effet dire que le cinsault n'est pas particulièrement connu pour son acidité et sa fraîcheur.
Cela ne participerait-il pas au ressentis différents ( sensibilités individuelles, habitudes) sur cette bouteille?

J'ai lu, de plus, que le vin est élevé en barriques neuves (juste?); ne faudrait-il donc pas attendre un peu?

jlj

on l'utilise aussi beaucoup pour le rosé jean-luc, donc à moins sens ce n'est pas un cépage qui manque de fraicheur. il est surtout peu tannique.

enzo d'aviolo écrivait:

---

> on l'utilise aussi beaucoup pour le rosé jean-luc,
> donc à moins sens ce n'est pas un cépage qui
> manque de fraicheur. il est surtout peu tannique.

Laurent,

c'est pourtant ce que je lis, tant dans mes bouquins que sur le net...

jlj

ah? pas l'impression qu'il me donne à la degustation, ou alors on peut ecrire la même chose du grenache

Oui pour moi le Cinsault est clairement le Pinot du sud, dans le sens où il est le cépage qui donne les vins les plus frais et avec les matière les plus légères... Mais je ne l'ai pas lu, je l'ai seulement ressenti (maintes fois et sur différentes cuvées)...

MG,

En dégustant le Ze Cinsault du Pas de l'Escalette on peut se faire une autre belle idée de ce qu'est le Cinsault et rejoindre totalement ton commentaire et d'autres ci-dessus (frais, matière légère ect...). Sans généraliser bien sur

Pas encore goûté ce Pradel 2012, j'en ai un peu en cave, je vais peut-être me laisser tenter ce week-end. Cela dit, je pense que le vin gagnerait à attendre.
J'ai bu 2009 et 2010 récemment, et je les ai trouvé très gourmands. Le 2010 a plu à tout le monde samedi dernier (assemblée de 8 personnes plus ou moins amateurs de vin). Les "je n'avais jamais bu un truc comme ça" avaient fusé... Malheuresement, je n'en ai plu !

J'ai bu un 2002 cet été qui était encore bien en vie, il y avait un côté vieux vin mais les arômes typiques de la cuvée étaient encore bien présent. Je ne vois pas forcément l'intérêt d'une longue garde, mais en tout cas sur ce millésime, ça s'était bien gardé.

Pour finir, je comprends tout à fait le fait que certains trouvent le vin un peu écoeurant, ce n'est pas un vin consensuel même si beaucoup de monde aime.

Alain

Je confirme les propos d'Alain, cette cuvée vieillit très bien et gagne en finesse avec l'âge.
J'ai bu un 2007 en magnum l'année dernière qui était remarquable (CR à la page 14).
Mais comme Alain, je n'ai pas encore testé le 2012...

Médéric

Domaine La Terrasse d'Elise à Aniane - Pradel 2012
A l'aveugle.

Le nez est sur les fruits noirs, le fruit acidulé et un peu de fumé, c'est aromatique.
La bouche est très fruité sur les fruits rouges, un peu lacté. C'est gourmand et facile à boire. Il y a un petit trait vert, des épices et des fleurs. C'est super buvable, un peu comme en jus de fruit, avec une belle fraicheur. On peut juste lui reprocher un manque de complexité et une longueur seulement correcte. J'aime toujours autant en vin de soif.

Domaine La Terrasse d'Elise à Aniane l'Enclos 2011
Le nez est sur la mûre, un peu lacté avec un aspect fruits rouges lactés.
En bouche on a de la myrtille, un peu de caramel, c'est assez gourmand mais avec une sucrosité un peu trop marqué à mon gout. C'est assez élégant, un peu tannique et ça serre en finale. Surement trop jeune. Je suis un peu déçu par cette cuvée alors que c'est la première fois que je la goute, pas assez de buvabilité.

Les Terrases d'Elise - Cuvée XB 2011

Gouté hier soir au restaurant sur les conseils du sommelier. La bouteille arrive, pas de chichi-carafage-aeration : on ouvre, on verse, on goute.
De belles jambes fines sur un oeil sang cristallin, le nez se décrit en un mot explosif : CASSIS ! De ce cassis à la sucrosité fraiche qu'on retrouve dans un sorbet. Sur le coup je me demande si la bouche ne sera pas trop marquée "bonbon" justement, je ne suis pas un fan des vins très (trop ?) fruits qui me laissent parfois un vide de matière en bouche une fois avalés. Mais ici le fruit se montre plus fondu qu'il n'y parait au nez.

La bouteille a tenu 20mn. Je ne sais pas si avec plus d'ouverture ce vin aurait révélé plus de complexité, mais tel quel débouché-gouté c'est passé tout seul. Sur une charpente aérienne (je suis habitué à des choses plus rugueuses dans cette région) grâce à des tannins peu expressifs, avec une longueur honnête sans astringence en finale, le tout donne un joli vin de soif, gourmand et bien dans son age, j'ai beaucoup apprécié.

Bien ++

Domaine La Terrasse d'Elise - l'Enclos 2012 :
[size=x-small]100% mourvèdre[/size]

Le nez est beaucoup porté sur le fruit et notamment la fraise, mais les arômes peuvent parfois donner l'impression d'être des arômes de synthèses qui à la longue ne sont pas forcément agréables. Il y a aussi un coté lacté au nez.
La bouche est parfaitement fondue, soyeuse, bien équilibrée (aucun coté chaleureux). En revanche au niveau du goût on retrouve ses arôme de fruits "synthétiques" et le coté lacté qui à la longue finissent par être un peu écœurant. Certes j'avais dégusté toute l'après midi au salon des vignerons indépendant mais tout de même.

J'ai regoûté le vin ce midi c'est à dire 36h après ouverture et là c'était beaucoup mieux. Ces arômes de fruits un peu entêtant avaient disparu pour basculer sur un coté un peu plus fruit noir. La bouche était tout aussi fondue et soyeuse, mais plus digeste en terme de goût.

La conclusion pour moi c'est qu'il faut être patient qu'un certain temps est nécessaire pour ce les vins s'assagissent et perdent ce coté fruit exubérant qui peut parfois être écœurant.

BIEN++

Merci, Florent, c'est vraiment intéressant. Car c'est proche de mon ressenti sur sa cuvée sœur du même millésime. Ca montre que c'est plus lié à un process qu'au cépage proprement dit (le Cinsault ne m'avait jamais donné cette impression). Et comme l'ont déjà signalé certains, une bonne aération tempère cette sensation d'écoeurement.