Voici :
Domaine des Tourniers
Kugler Bourgine
Compte rendu des vendanges 2009
Samedi 5 septembre
Le cuvage est prêt, le pressoir révisé, on va tous sur le plantier de blanc des Bonnerues.
A 7h00, 10 °C, le spectacle est magnifique, la Lune est là, comme pour regarder le spectacle du Soleil qui se lève au delà de la vallée de la Saône, le cours de la rivière est revouvert d’une brume d’une blancheur cotonneuse, au loin, le massif du Mont Blanc se découpe nettement, nous sommes privilégiés de vivre ce moment !
Dans les rangs, l’herbe stocke la rosée, ça va mouiller les pieds, mais c’est tellement beau, cette vendange dorée……… notre petite troupe, famille et proches avance bien, Jo est là, pour la première fois, efficace, discret et souriant comme toujours, je décèle le plaisir de Marc Henri, son père.
En 2h30, les bennes sont chargées, la vendange encore fraîche prend la direction du pressoir
A partir de ce moment, plus de vigne pour moi, cuvage seulement.
Le moût est très bourbeux, chargé, je remercie les nuits fraîches qui faciliteront le débourbage
Les rouges commencent à arriver, le tapis est prêt, on encuve la Grande Charrière et le Châtelard, peu de feuilles, vendange en bel état, tout va bien.
Puis, Les Bruyères, les Pommiers ( dont il ne reste maintenant qu’une souche )
Le pressoir vidé et nettoyé, au tour du rosé de presse, la maison et solde du Châtelard, là aussi, moûts chargés, mais la vendange est saine, peu de crainte de mauvais goûts.
J’en isolerai, après débourbage, un petit volume pour notre jus de raisin.
La journée est vite passée, plaisante, fluide, sans pépins, je surprends même une conversation de philo !
Dimanche 6 septembre
Le temps est toujours magnifique, deux remontages, un peu de nettoyage, un déjeuner au soleil, on fête un anniversaire et je file pour le jus de raisin. Pas de douche, j’attrape mon train au vol !
Lundi 7 septembre
Retour au plus tôt, tour des cuves, tout va bien, la VII est fraîche, la raison voudrait qu’on la chauffe un peu, on décide de patienter, elle va partir et se réchauffer toute seule, il y a déjà de la couleur. Je vois quelques drosophyles, du coup, nettoyage complet des caniveaux, échelles, dessus de cuves, passerelles.
Mardi 8 septembre
Tout va bien, les blancs sont jolis, on installe nos pièces dans le cuvage du bas, bien frais et on entonne par gravité. J’ai le temps d ‘aller chez F, là haut, à côté du Moulin à Vent, ses rendements sont très faibles, mais quelle qualité de vendange !
D arrive juste avant le dîner, l’air fatigué, il a cumulé les ennuis depuis deux jours, il dîne avec nous, un peu requinqué, on décide l’aller décuver chez lui demain matin, son caviste s’est cassé trois cotes !
Mercredi 9 septembre
5h30, on arrive chez lui, il y a du retard, on trouve vite nos marques, il doit être à la vigne pour 7h00. Notre premier « paradis » de l’année ne viendra pas de chez nous !
Petit casse croute, et on installe notre décuvage, tout va bien. Encore un saut à Moulin, une cuve s’emballe un peu sinon, c’est toujours joli. Un tour chez D qui retrouve un peu le sourire, malgré que notre égrappoir ait basculé, voilant le capot.
Jeudi 10 septembre
Les fermentations se déroulent pour le mieux, je vide le pressoir et pars, Marc Henri prendra le relais dans deux heures.
Vendredi soir, 11 septembre
A peine arrivé, virée en tracteur pour ramener sa remorque à M, moi qui pensait passer à table !
Les copains arrivent de Paris, de Grenoble et d‘ailleurs, la pôtée est superbe ! Merci Anne et Jurg !
Samedi 12 septembre
Je fais vite au cuvage, je veux prendre le casse croute avec tout le monde dans les vignes. J’arrive 10 minutes avant, juste le temps d‘expliquer à mon fils qu’une année comme ça se cueille à la main, Marc Henry lui a déjà dit, alors, avec quelques autres, il s’y essaye. Je suis heureux de le voir là, sa sœur finira la mâtinée à la vigne, avec son propre rang !
Les volumes sont faibles, mais ce qui nous arrive est très beau, pas même une feuille dans les bennes, tout juste quelques escargots, lézards et autre petites bêtes qu’on tente de sauver.
Un charmant couple de clients arrive, reçu à la va vite l’an dernier, j’ai un peu de temps pour eux, mais ils sont pressés ! Je leur prends quand même un moment pour partager notre plaisir de rentrer un tel millésime.
Dîner tardif, festif, c’est donc couru d ‘avance, la soirée va se finir au cuvage !
Gagné ! on finit le travail avec une quinzaine de personnes, le cuvage est spacieux, mais on se déconcentre vite, on boucle quand même, on règle le sort de quelques bouteilles, de quelques fromages aussi, ma montre est loin, heureusement !
Dimanche 13 septembre
Une petite troupe part finir, mais Marc Henri a oublié trois personnes, du coup, je monte avec Pascal et prend un rang pendant qu’il fait des photos, il faut dire que la lumière est superbe !
Retour par Romanèche pour le premier décuvage chez F, photo officielle et petit canon ( tradition locale, le refuser est impoli, d’autant qu’il est souvent très bon ) on arrive juste avant la troupe, l’honneur est sauf !
Le bourguignon est superbe, l’heure du départ est arrivée pour beaucoup, au cuvage tout va bien, je m’octroie une petite sieste, ce soir, c’est la route. Gabriel et Pascal prennent le relais pour deux jours, je suis serein cette année.
A suivre…………….. avec photos