jacquesson 737

si le nez est un peu discret, la bouche en revanche est ravissante avec cette petite touche oxydative très discrète, un juste équilibre et une légèreté incomparable. A mon avis, plus qu'un Champagne de base sur ce Numéro.

Jacquesson 737
Bouteille goûtée au cours d'une dégustation chez un caviste. Je ne peux que rejoindre Jérôme dans son CR. J'ai beaucoup aimé ce champagne, complexe, vineux et salivant. Cela m'a rappelé certains champagnes de Bedel, avec peut-être un surcroît d'élégance. J'ai récemment bu une 735, je pense que je n'aurais pas établi de rapprochement à l'aveugle. Il me semble que l'on est loin du stéréotype du BSA, peu marqué par le millésime (dans le sens où cela varie peu d'une année à l'autre) et souvent apéritif...

Chez Jacquesson, depuis la vendange 2000 et la cuvée 728, le but est de faire chaque année le meilleur assemblage possible même en décalage important par rapport au(x) precedent(s) et au(x) futur(s) suivant(s) donc évidemment ce meilleur assemblage possible est le reflet complet de chaque vendange.

C'est en quelque sorte un millésimé non déclaré, non?

Oui et non. Car seule une part importante du vin est issu d'une seule vendange, pas 100%. Par contre c'est plus dans l'esprit millésimé puisque chaque année aura son style, son goût. Or ça, c'est contraire à la tradition du BSA.

Sur ces cuvées 7xx, je me pose toujours cette question :

Si j'achète une 737 à un endroit aujourd'hui puis une 737 dans 6 mois à un autre endroit, Est-ce qu'il y a le même jus dans les deux bouteilles. J'ai lu beaucoup de CR d'un même numéro relatant des impressions vraiment différentes ( style et qualité ) pour me poser cette question. Du coup, je n'achète plus.

Jmm

Il y a des cas comme 734 ou il y a eu deux versions avec deux dosages différents. Mais vue la variabilité, je pense en effet qu'il y a des différences de lot importantes.

Merci pour ces précisions.

Jmm

PY doit savoir plus précisement.

La seule chose qui puisse exister en champagne, ce sont des lots de dégorgement différents. Je crois que chez Jacquesson, jusqu:il y a 2/3 ans, il y avait deux dégorgements pour une cuvée (avec logiquement un dosage potentiellement différent) et une mise de cote de 10% du volume total en vue du futur dégorgement tardif 5 ans plus tard (première cuvée concernée est la 733)

Il est impensable, surtout pour une maison de petite taille d:avoir plusieurs assemblages pour une même cuvée

Non, mais deux dates de dégorgement, ça change déjà la typologie du vin. Je sais que beaucoup de maisons/producteurs font plusieurs dégorgements et c'est certain que si on boit en décembre un vin dégorgé au début de l'année et un vin dégorgé en septembre, le résultat ne sera pas le même. Peut-être que ça se linéarise sur le long terme mais de toute façon, 6 mois de plus sur lie (par exemple) c'est une durée suffisamment longue pour modifier le profil d'un vin.

Question subsidiaire, gérer des assemblages différents en tant que tel serait impossible mais est-ce que les assemblages sont totalement homogénéisés ? Je veux dire, est-ce que tout est mis en bouteille à partir d'une seule cuve au départ ? Par ce que par exemple, il est clair que les grandes maisons ont des différences de lot, l'ensemble de la production ne peut pas être homogénéisé vu le volume unique que ce la supposerait.

Pour le dégorgement il faut attendre au moins 6 mois après cette date avant de déguster, c'est vraiment fade sinon.

J'ai dégusté mes premiers champagnes Jacquesson au Grand Tasting ce week-end, l'idée que j'en avais était proche de la réalité et je n'ai pas du tout été déçu !

Je n'ai pas pris beaucoup de notes mais quelles impressions:

738

Base 2010, dosé à 2,5g, 61% Chardonnay, 21% Pinot Meunier, 18% Pinot Noir

Nez très floral, en bouche c'est surtout la fraicheur que j'ai retenu, avec une belle acidité

733, Dégorgement tardif

Base 2005, vieilli 8 ans sur lies (dégorgement septembre 2013)

Ici c'est l'ampleur du vin qui marque, il est très expressif, aussi bien au nez qu'en bouche, arômes beurrés, apparition d'arômes tertiaires encore très subtils, une matière dense mais le tout reste encore très frais

Dizy Terres Rouge 2008

Je n'avais encore jamais vu un rosé avec une couleur aussi foncée ! Framboise, groseille, de beaux fruits rouge et surtout, contrairement à beaucoup de rosés, je ne retrouve pas le côté sucré qui me gêne. Un champagne vineux avec une belle structure grâce aux Pinots

[size=x-small]Goûtés au GT 2014[/size]

Cuvée N°738 - Jacquesson - Champagne
Joli nez avec des notes de levure. Beaucoup de gaz. Pas à mon goût. Bof.
CORRECT +

Cuvée N°733 Dégorgement tardif - Jacquesson - Champagne
Joli nez avec des notes de levure. Beaucoup de mousse. Je ne vois pas vraiment la différence ! Bof.
CORRECT +

Dizy Terres Rouges - Jacquesson - Champagne
Rosé. Enormément de mousse. Pas de mon goût. Bof.
CORRECT +

Bien, donc finalement, on peut résumer la relation Jacquesson/Némo 73 à "bof, beaucoup de mousse".

J'ai gouté hier pour la première fois 738. C'est de très bon niveau, je situe mon plaisir un poil au dessus de 737 qui était plus ronde à mon humble avis. Je pense que 738 gagnera énormément à être conservée en cave 3/4 ans de plus. Toujours le bémol du prix : 37 € sur internet c'est cher.

Pour avoir vu le quai de réception des raisins de cette maison à la vendange 2014, je ne m'étonne plus de la qualité régulière des cuvées : des chardonnays très mûrs, à près de 12° pour certains..., et une qualité générale de la matière très au dessus de la moyenne. La 742 sera surement aussi au top car il me semble que cette maison ne fait jamais aussi bon que lorsque le millésime est un peu tendu.

Je tempérerais un peu les propose de Nemo... les quantités servies à ce stand ne permettaient vraiment pas de juger ce vin dans de bonnes conditions. Il est vrai que j'ai également trouvé la bulle grossière sur les 3 cuvées. Mais il ne faut pas obérer les qualités de ces vins, floraux et équilibrés avec de la matière et de la tension. Cela laisse présager une belle garde mais en l'état, un rapport prix/plaisir décevant.

Romain

Visite de la Maison Jacquesson ce Lundi. C'est Jean-Hervé Chiquet qui conduira cette superbe visite de main de maître.

Dégustation de deux vins clairs en cave:

Dizy Corne Bautray 2014 :
Les raisins avaient à la vendange (1 octobre) 12,4% de potentiel (oui oui 12,4 :). Le vin était encore en fin de malo.
Le nez est encore un peu brouillon. La bouche pas encore tout à fait en place, mais en sent déjà une grande maturité, de la puissance, et une grande matière. Ça ferrait ferai selon moi un très beau vin tranquille, donc probablement un grand champagne en devenir.

Avize Champ Caïn 2014 :
Les raisins avaient à la vendange 11,2% de potentiel. Vin encore en fin de malo.
Nez beaucoup plus en place que sur Dizy, plus précis, plus fin. La bouche est plus fine (sans manquer de matière) que Dizy, plus en longueur, avec une belle minéralité saline et crayeuse. Là aussi très très prometteur.

On passe maintenant à la dégustation de vins en bouteilles:

Champagne Jacquesson - Cuvée 738 :
[size=x-small]61% chardonnay/18% pinot noir/21% pinot meunier - dosage 2.5g/l[/size]
Nez pur, précis, élégant, très floral, avec des notes d'amandes douces. En bouche ressort un coté pain grillé, brioche. Bel équilibre tout en tension. Bulle très fine et élégante.
BIEN/TRES BIEN

Champagne Jacquesson - cuvée 737:
[size=x-small]43% chardonnay/27% pinot noir/30% pinot meunier - dosage 3.5g/l[/size]
Plus de rondeur et de puissance au nez que la 738, avec des notes de beurre frais. Bouche ronde, assez onctueuse mais l'équilibre est là. On retrouve des notes de pain grillé en rétro olfaction. Belle longueur.
BIEN+++

Cuvée 733 dégorgement tardif:
[size=x-small]52% chardonnay/ 24% Pinot Noir/ 24% Pinot Meunier - dosage 2,5g/l[/size]
Nez mur, montrant un belle évolution du vin, arôme variétaux mûrs, agrumes. Belle chaire en bouche, onctueuse, mûr, pain grillé, sous bois, champignons. Très bonne longueur.
TRES BIEN

Dizy Corne Bautray 2004 :
[size=x-small]dégorgement février 2013 - non dosé[/size]
Nez très complexe, puissant et riche. Bouche onctueuse, ronde et charnue, avec un équilibre impeccable et grande complexité. Grande longueur.
EXCELLENT

Avize Champ Caïn 2004 :
[size=x-small]dégorgement février 2013 - dosage 1,5g/l[/size]
Très complexe au nez, minérale et crayeux. Bouche elle aussi minérale et crayeuse, salivante en fin de bouche. Belle tension et Grande longueur.
EXCELLENT

Dégusté samedi chez un caviste parisien, j'ai été impressionné par ce vin dont je n'ai encore rencontré d'équivalent.

Un rosé de macération, tirant plus sur le rouge que le rosé, d'une élégance et d'une fraicheur incroyable avec un équilibre magnifique;

Dommage que le prix soit si prohibitif.

Dans la même soirée avec 10 convives :
Guillaume Sergent Les près Dieu 2013, MAG de Jacquesson, 734 et Fleury Boléro 2004.

Magnum de 734

dosage 5,5g, dégorgement 4ème trimestre de 2009.
Bouchon chevillé au possible et imbibé jusqu’à la tête. Mauvais signe….

Au nez, les inquiétudes se confirment, ça paraît fatigué, en bouche on ne retrouve pas la tension ni la matière qui caractérise Jacquesson. Cela reste correct mais bien en deçà du niveau proposé par cette maison habituellement. Ayant déjà bu 734 en bouteille, j’avais un élément de comparaison et là pour moi c’est clairement un défaut de conservation antérieur à l’achat (décembre 2013).

Dommage.

Bonsoir

Bu pour lui même un Jacquesson 737 dégorgé en Juin 2013.
Un champagne fort bien agréable : belle bulle, droit mais plein tout en étant aérien. Une jolie note discrète oxydative qui embellit le vin. L'aromatique est vraiment agréable. Un champagne qui se suffit à lui même.

J'ai vraiment bien aimé. Les derniers verres étaient encore meilleurs car belle aromatique et une belle tension.

Cordialement

Sylvain

Dans la même dégustation à l’aveugle et dans cette ordre :
Larmandier Longitude, Pascal Doquet Mesnil sur Oger 1995, Deutz 1999, Lancelot 2012 Bdb, Deutz 1990, Selosse Initial, Jacquesson 733 DT

Jacquesson 733 DT :

A l’ouverture le bouchon est chevillé et imbibé sur 1cm… au nez c’est fatigué, bien loin des sensations perçues lors de ma première rencontre avec ce vin.
L’aération de 2h n’y fera rien, la bouteille, enfin le bouchon semble défectueux et la bouteille n’est pas mauvaise mais elle n’est pas bonne non plus… mauvaise série avec Jacquesson après un MAG de 734 fatigué… pourtant là, le dégorgement est récent et l’achat date d’il y a 2mois…

A réessayer sur l’autre qu’il me reste…

tom.silverio écrit: A l’ouverture le bouchon est chevillé et imbibé sur 1cm… … pourtant là, le dégorgement est récent et l’achat date d’il y a 2mois…

Y a tout de même de l'incohérence dans ces 2 phrases.

Bouchon chevillé = stockage après dégorgement assez long, au moins 2 à 3 ans
Dégorgement récent = bouchon qui reprend sa forme initiale (qui juponne)

J'ai en général des bouchons cheville après au moins 5/6 ans ou plus, jamais après 2/3 ans sauf défaut.
De mémoire cette bouteille à été degorgée en 2013, j ai ça de noté je confirmerais.

oui c'est 2013 la date de dégorgement.
Le bouchon était un "OLLER" de mémoire

Christian qu'est ce que tu entends par "incohérence"? La bouteille est dégorgée récemment et le bouchon imbibé et chevillé, c'est un fait, je ne fais que le retranscrire. Par contre c'est assez surprenant...

Je viens de regarder, dégorgement septembre 2014.
un bouchon dans cet état après à peine 1 an et demi de bouteille ce n'est pas normal.

Domaine Jacquesson - Champagne « Cuvée n° 737 »

Nez puissant, mûrs de fruits sec. Bouche très vive et de densité moyenne, minérale presque crayeuse. Finale salivante et saline. Manque un peu de patine à mon goût mais c'est très bon et donne un Champagne donnant envie de se resservir.

Jacquesson 735
Base 2007, dégorgement avril 2012. Dosage 2.5 g
Bulle fine et active, nez de fruits mûrs avec une pointe d'évolution. Bouche ample avec une finale saline.
Bouteille qui se boit très facilement et qui constitue une bonne entrée en matière.

Camille

Domaine Jacquesson - Champagne 735

2 semaines après le 737, au tour de goûter le 735, finalement mes impressions se ressemblent beaucoup, la pointe d'évolution en moins (notes écrites avant découverte de l'étiquette aussi bien pour le 735 que 737)

Nez expressif mûrs pointe d'évolution sur fond crayeux. Bulle fine. Bouche assez opulente en attaque, relayée par une tension importante jusqu'à la finale salivante, briochée et crayeuse toujours avec cette petite pointe d'évolution. Très bon

Yann,

il ne te reste plus qu'à tester le 736 et normalement tu devrais avoir des sensations différentes !

Jean-Loup

il ne te reste plus qu'à tester le 736 et normalement tu devrais avoir des sensations différentes
ainsi soit-il ! -D