Plutôt que dire "ce Rayas 04 était à mi-chemin entre grosse matière et vin fluet." je pense juste qu'il y a d'autres qualificatifs plus précis

C'est un peu comme dire qu'il est à mi chemin entre la France et la Russie. Y'a pas mal de pays entre les deux et même à mi-chemin, c'est mieux de préciser

Julien

Jean-Bernard écrivait:

---

> En tout cas c'est pas de bol parce que Rayas 2004
> est le premier Rayas que j'ai bu, à l'aveugle
> grâce à Nico, et c'est avec ce vin là que j'ai
> découvert qu'un vin pouvait avoir une grosse
> matière mais pratiquement imperceptible parce que
> d'une finesse inouie. Un super souvenir!
> (Sensation très proche avec un Rayas 2006
> récemment, toujours à l'aveugle).
> Mais j'ai aussi lu depuis que d'une bouteille à
> l'autre chez Rayas la qualité pouvait varier.

Le seul 2004 bu, ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable. Dans mes notes perso j'avais noté 16/16,5 ce qui est en soi une bonne note mais ne qualifie pas un vin de grand.
Mais chez Reynaud et peut être encore plus sur Rayas c'est difficile d'avoir un avis définitif. J'ai bu un grand 2000, alors que ce millesime est pas spécialement plébiscité.
Je crois que du coté de Lyon on a bu un grand 98 il y a pas très longtemps, la aussi une bouteille souvent décriée...2002 j'ai eu une expérience horrible alors que cette quille pour certain est un must.
Rien n'est simple. Il n'y a que de grande quille et pas de grand vin, semble prendre tous son sens chez Reynaud.
Peut être que 2005 (non gouté pour ma part) pourrait mettre tout le monde d'accord...le prix en seconde main met tout le monde d'accord aussi.

Le problème blackamnia tu le dis fort justement, c'est la régularité.
Tu as plus d'expérience sur ce vin que moi (qui est infime) et rien que ça on voit bien avec les avis des uns et des autres qu'il semble y avoir pas mal d'irrégularité. Au prix où c'est vendu...

Julien

Je m'en rappelle plus assez bien pour être très précis, et puis je trouve que ni fluet ni grosse concentration suffit. Sinon "c'était un vin sans grosse concentration, une matière fine presque de demi-corps sans être fluet pour autant" me convient parfaitement !

Eh bin Rayas ça fait parler, il y avait 10 autres vins aussi !

Les matières peuvent être difficile à décrire car il y a une "forme", large / mince / intermédiaire mais la matière s'exprime aussi par sa densité, sa maturité et sa finesse de tannin !!! Alors que souvent on se contente de commenter la "forme"...là le débat est sur la largeur ou sur la densité ?

Pour moi par exemple, la bouche de rayas 2004 est plutôt large, assez sphérique MAIS la matière reste délicate, aérienne grace à peu d'extraction, peu de densité et une grosse finesse de tanins.

Donc du coup c'est un sentiment assez paradoxale de largeur ET de délicatesse, de finesse....

Vous savez quoi? Vous n'avez pas assez aéré ce vin! -

[size=x-small]JB, chambreur, déjà sorti[/size]

Avec tout ça, je ne sais toujours pas comment on définit l'importance ou pas de la matière en dégustation, ni ce qu'est cette fameuse matière...
C'est l'alcool, c'est les tannins, c'est la concentration (en quoi ?), c'est la matière sèche ?
Pas très clair tout ça...

Pour le reste, Rayas est un vin construit sur la finesse plutôt que sur la puissance, ce qui peut le faire passer pour fluet chez ceux qui sont encore impressionnés par les vins bodybuildés, mais personnellement, j'ai passé l'âge et mon Graal se doit désormais de faire montre d'élégance.

Luc

Avec tout ça, je ne sais toujours pas comment on définit l'importance ou pas de la matière en dégustation, ni ce qu'est cette fameuse matière...
C'est l'alcool, c'est les tannins, c'est la concentration (en quoi ?), c'est la matière sèche ?
Pas très clair tout ça...

La matière, pour moi, ce sont les qualités "physiques" du vin, du liquide. Est ce que ce liquide est dense ou non, volumineux ou non...
Après, est ce que cette matière est équilibrée (alcooleuse ou non, qualité des tanins, longueur, fraicheur, acidité...etc).
Mais bon, c'est bien personnel et quand je bois du vin je ne me prends pas autant la tête que ça.

Pour le reste, Rayas est un vin construit sur la finesse plutôt que sur la puissance, ce qui peut le faire passer pour fluet chez ceux qui sont encore impressionnés par les vins bodybuildés, mais personnellement, j'ai passé l'âge et mon Graal se doit désormais de faire montre d'élégance.

Moi aussi!
La preuve j'ai trouvé ce vin excellent, mais trop de finesse peut nuire à la finesse.
Un petit supplément de matière n'aurait pas été de refus à mon goût, sans pour autant qu'il tombe dans le vin bodybuildé, loin de là.
Aussi, de toute façon il manquait le "petit plus" à ce vin pour qu'il soit grand pour moi.

Julien

Bien d'accord avec Nico et Luc concernant les notions de vocabulaire. D'ailleurs je vais en rajouter une couche dans la confusion.

La bouche de Rayas (j'en ai suffisament peu bu pour être marqué par le style - ) m'a fait penser que c'est l'alcool et les tanins très fins et peu denses qui donnent cette impression de volume, mais un volume "transparent" une sorte de plasma (pour l'épaisseur en bouche), plein d'énergie grace à l'acidité volatile.
On est face à un vin ni marqué par son alcool, ni par son acidité, ni par ses tanins,, bref un vin d'un équilibre singulier et épatant

Ok Julien, si la matière, telle que tu l'a défini, manquait à l'appel sur ce coup, c'est soit une bouteille de moindre qualité, soit un manque d'aération.
Bref pas de bol.

Bon après JB on peut pas dire que c'est une bouteille de moindre qualité!!!!
Je l'ai trouvé excellente!

Julien

C est juste pour te rendre marteau!

Jean-Bernard écrivait:

---

> On est face à un vin ni marqué par son alcool, ni
> par son acidité, ni par ses tanins,, bref un vin
> d'un équilibre singulier et épatant

Je trouve que c'est bien résumé Rayas quand c'est grand.
Mais on pourrait parler exactement avec le même vocable de la Grange des Pères.
Ce qui m'inpressionne en 1er, même si on va dire que je suis un amateur de parfum, c'est l'incroyable palette olfactive de ces vins au nazo. Des quon y met le tarin on est envahit pour une multitude d'arômes. Et ça change constamment au fil des minutes. ça c'est très impressionnant.
Un grand nez n'est pas synonyme de grand vin; mais quand un Rayas ou une GDP envoie de telles effluves, 9 coups sur 10 on a un énorme vin dans le verre.

Je suis d'accord avec toi, le nez de Rayas c'est tout un poème.

C'est vrai que le passage que tu soulignes est très résumé et un peu fourre-tout.

Jusqu'à présent la bouche de Rayas m'a plus impressionné que celle de GDP, mais bon, ces deux vins n'ont pas le même style, ni vraiment le même équilibre donc c'est sans doute une question de sensibilité personnelle.

Plutôt que dire "ce Rayas 04 était à mi-chemin entre grosse matière et vin fluet." je pense juste qu'il y a d'autres qualificatifs plus précis winking smiley

tu vois que l'imprécision des termes améne facilement à l'enculage de drosophiles... (du moins si j'en juge par ta façon de traiter l'avis des autres).

Si tu le dis Laurent...
Faut pas tout prendre au premier degré non plus.

Enfin, je pense qu'on s'est assez expliqué précédemment sur ce vin avec cette phrase là sur laquelle Tomy et moi somme d'accord (un vin sans grosse concentration, une matière fine presque de demi-corps sans être fluet pour autant)

Julien

Du Rayas 2004
un vin sans grosse concentration, une matière fine presque de demi-corps sans être fluet pour autant

Ca correspond assez bien à ce que j'ai eu dans mon verre ce jour là .
Pour moi , pas une bouteille défectueuse , plutôt des caractèristiques que j'ai rencontrées sur d'autres 2004 en Rhône sud.

Bonjour,

Pour le Rayas 2004, je reconnais aussi dans la description ci dessus le vin que j'avais dans mon verre ce même soir.

Pascal

Après y avoir réfléchi , je pense que sa place dans la dégustation, a fait bien du mal à ce Rayas 04.
Servi avant le Méo , il aurait sans doute reçu des commentaires plus élogieux .
Servi après le Méo , il s'est révélé incapable de réveiller notre enthousiasme .
Ce Bourgogne était simplement grand . Trop grand pour le vin suivant , ce soir là .
En plus , c'est pas de bol , il était pas prévu ce Méo-Camuzet . Gaël TERRORISTE !

Arf, je ne suis pas totalement du même avis que toi JM (pour une fois, car on est souvent d'accord ).

Je ne suis pas forcément sur que le Rayas ai beaucoup souffert derrière le Méo.
Pour moi ce Vosne n'était pas grand, il manquait deux-trois choses au Bourgogne à mon goût pour qu'il soit encore un cran au dessus, bien que déjà excellent.

Julien

Heureusement qu'on n'est pas toujours d'accord . Les ressentis et les goûts de chacun façonnent les avis .
Après , pour moi un vin peut être grand , même s'il pourrait être encore un cran au dessus .
Quand le plaisir est au delà des mots , je le place dans les grands vins .

Julien , tu as trouvé qu'il lui manquait quoi à ce Vosne , pour être grand ?
Pour connaitre un peu plus tes goûts , quels vins déjà bus , aurais tu envie de qualifier de "grand" ?

Ce qui manquait au Vosne pour qu'il soit grand?
Difficile à dire mais peut être une harmonie en bouche encore meilleure.

Parmis les vins que je qualifie de grand tu veux des exemples de bouteilles qu'on a déjà bu ensemble ou pas forcément?

Mais sinon en grand vin il y a eu ces deux dégustations où on était bien loti: lapassionduvin.com/p... et lapassionduvin.com/p...

Julien

Parmis les vins que je qualifie de grand tu veux des exemples de bouteilles qu'on a déjà bu ensemble ou pas forcément?
Pas forcément .

Ah oui , de très belles choses sur ces deux soirées , et pas de bouteilles défaillantes , ce qui demande déjà un certain facteur chance -D !
J'espère qu'en Septembre , à la maison , on aura la chance de partager , ne serait ce , qu'un flacon aussi remarquable ( voir plusieurs , si les dieux sont avec nous ) .

Pour le Vosne de Méo , je pense qu'il y a forcément une part d'affinité personnelle .
J'ai pris mon pied , le reste c'est de la littérature , comme on dit .

+1

Oh que oui JM, ce n'est que de la littérature.

Car là on cherche la mouche, mais au final, dans l'instant présent j'ai vraiment adoré ce meo et le rayas

Julien