Ouai.. je suis là..
Mais je suis pas convaincu de l'atypicité de ce flacon.. Va falloir qu'on fasse un theme Pommard.. j'en ai d'autres...

En fait ,J'ai trouvé ce Pommard assez différent de ce que je connais de l'appellation,
donc ce n'est qu'une vision personnelle et partielle.
Je pense que comme d'autres appellations ( à Chateauneuf si tu goutes Nalys , Vieux Telegraphe et Rayas par exemple
tu es en face de trois styles différents ) , pommard possède plusieurs styles , c'est pour
cela que j'aimerai gouter cette cuvée sur un millésime moins solaire , pour savoir si c'est un choix
de vigneron ou des caractéristiques de l'année.
Ce vin m'a éloigné de la Bourgogne par plusieurs cotés :
Son nez , avec ce coté très mur ,très ensoleillé que l'on trouve dans le sud.
La bouche surtout , suave , avec un grain de tanins velouté ( étonnant sur un jeune Pommard d'une grande année ),
un alcool qui sans déséquilibrer le vin était assez haut, une acidité plutot basse pour cette région .
Bien que je pense que tous les vignerons ne boisent pas pareil , L'absence de bois perceptible
m'a aussi éloigné d'un jeune Pommard.
En fait j'ai eu l'occasion de rencontrer ces caractéristiques sur Pommard en 2003 mais cette année
était dans l'exception . J'ai eu , dans une moindre mesure ,la sensation de retrouvé cela sur ce 2005.

Maintenant , j'ai comme vous tous trouvé ce vin excellent . Je ne peux pas lui reprocher quoi que ce soit.
Joli travail , joli résultat .
C'est juste ce style à Pommard qui m'a surpris.
Et je pense qu'en dégustation , la chose a toute les chances de se renouveler.

Ok pour le thème , on arrivera bien à placer ça un de ces jours . -D
Entre le Jura et le Beaujolais par exemple .

Bonjour Jean Marc,
Je me suis permis de faire une remarque sur la note de 9/20 sur la typicité dans le CR qui a été posté sur le thread lié au domaine. En effet, l'ensemble des dégustateurs de le soirée ou il fut servi au millieu de 35 vins issus des quatres coins du monde et avec toute sorte de cépage, l'ont placé en pinot, 1er ou GC, côte de Nuit sur un très beau millésime. Lui attribuer une note de typicité (personnel pourquoi pas) dans le thread du domaine, donc hors contexte de votre dégustation, ne me parait pas très "juste". Je me suis donc permis de faire cette remarque histoire que les lecteurs qui s'intéressent au domaine ne soit pas trop orienté la prochaine qu'ils boivent du Vaudoisey Creusefond ou nun Pommard !
Amicalement, Matthieu

Merci pour ton intervention Matthieu , comme tu le montres dans tes CR du Yacochuya 2003 ( Argentine) , la perception d'un vin peut être différente en fonction du jour ou de l'enchainement des vins d'une dégustation.
Je rajouterai , en fonction de l'état de notre palais à l'heure H et de biens d'autres paramètres ...
Il n'est pas impossible que si je regoute ce Pommard de Vaudoisey Creusefond 2005 ( toujours à l'aveugle ) lors d'une autre occasion , mon avis soit différent .
D'habitude , je ne note pas la typicité , ici c'était juste pour souligner ma perception .
Après , dans mon esprit , une note de typicité basse peut correspondre à un grand vin et une note de typicité haute à un vin passable , ce n'est en rien une note de qualité .
La Grange Des Pères par exemple , on ne peut pas dire que ce soit très typique des VDP de l'Hérault .
Si comme beaucoup d'autres personnes , tu l'as trouvé typique , c'est que mon palais à ce moment de la soirée , pouvait avoir besoin d'une pose .
Amitiés .

Intéressant échange !!! Finalement existe il une réelle typicité d'une appellation ? Est ce que finalement le savoir faire d'un vigneron n'est il pas au dessus de çà... je suis pas loin de penser que oui et que finalement il est plus facile de connaitre le travail du vigneron que le reste.

Pour enfoncer quelques portes ouvertes :

On peut tout de même dire qu'il y a une typicité d'appellation...puisqu'il n'est pas rare de reconnaître l'origine d'un vin à l'aveugle.

Bien entendu certains vignerons transcendent leur appellation par leur façon de travailler et certains millésimes modifient les caratéristiques "classiques" de l'appellation.

Après pourquoi choisir? On peut aimer un vin typique et un vin transcendé.

Est ce que finalement le savoir faire d'un vigneron n'est il pas au dessus de çà... je suis pas loin de penser que oui et que finalement il est plus facile de connaitre le travail du vigneron que le reste.

cela rejoins le débat sur ce qu'est un vin de terroir et pour moi aussi, l'importance du vigneron et de se choix est bien plus essentielle pour la qualité du produit fini.

Jean-Bernard écrivait:

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> Pour enfoncer quelques portes ouvertes :
>
> On peut tout de même dire qu'il y a une typicité
> d'appellation...puisqu'il n'est pas rare de
> reconnaître l'origine d'un vin à l'aveugle.
>

Oui mais combien de fois se trompe t'on à l'aveugle ?? Au moins autant de fois que ce qu'on trouve... CQFD

J'ai en souvenir, qu'avec un ami, on avait bu en parallele un pommard 1er cru Charmot de Vaudoisey avec un autre Pommard 1er cru tasteviné d'un vigneron (dont j'ai oublié le nom mais qui tient un stand au S.V.I. de Cournont..) et tous deux de 2003...
D'avis communs, on avait trouvé le Vaudoisey beaucoup plus typique que son homologue dans ce millésime solaire...Les deux vins étaient bons mais on les avait apprécié différemment...
Perso, je trouve en général que ce domaine est régulier...Mon meilleur souvenir du domaine: Epenot 2003 bu en octobre 2010, où à mon sens le travail du vigneron avait surpassé ce millesime dit "chaud"..d'ailleurs, bien malin, celui qui aurait à l'aveugle trouvé l'année..

Slts Cédric

Oui mais combien de fois se trompe t'on à l'aveugle ?? Au moins autant de fois que ce qu'on trouve... CQFD

on se trompe largement plus souvent à mon sens, enfin pour moi.

Bah çà dépend sur quoi...je commence à pas trop me tromper sur les Syrah de la vallée du rhône...pas trop mais alors pour trouver à coup sur l'appellation en rhône nord, même pas la peine. Donc j'arrive 3 fois sur 4 à trouver une syrah du Nord dirons nous...mais les appellations !!!

Je suis sur que même si tu me dis : voilà une syrah Rhône Nord avec comme choix : hermitage, cotes roties, st jo, cornas, je trouve une fois sur 4 )

Bien sur qu'on se trompe plus souvent qu'on ne trouve
mais quand on trouve ce n'est pas toujours de la chance

Oui mais du coup çà pose la question de la typicité d'une appellation !!! Déjà reconnaitre le pinot à coup sur, même pas la peine d'y penser, alors l'appellation : donc soit on est trop mauvais, soit en fait cette "typicité" est disons bien compliquée à déterminier...

jean marc écrivait:

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> Merci pour ton intervention Matthieu , comme tu le
> montres dans tes CR du Yacochuya 2003 ( Argentine)
> , la perception d'un vin peut être différente en
> fonction du jour ou de l'enchainement des vins
> d'une dégustation.
> Je rajouterai , en fonction de l'état de notre
> palais à l'heure H et de biens d'autres paramètres
> ...

Je partage bien évidemment 100% de ce point de vue d'ou d'ailleurs ma mise à jopur sur Yacoshuya, histoire que les lecteurs aient bien toutes les infos ou celle sur le thread consacré à Vaudoisey !

Pour la discussion sur vin de terroir, vin de vigneron, c'est effectivement très intéressant et bien difficile, mais, ce qui en fait le charme et la magie par moment mais aussi les déceptions dans d'autres cas.Je pense que cette discussion est l'illustration marketing du concept de la roue et de la balançoire.
En ce moment, un bon vin est un vin de terroir. On en a pour 2, 3 ans le temps que la crise, le achetons FR (donc le repli, la ré-assurance, les valeurs histoires, papa, mamaen, mamy, papy...) passe de "mode" à la télé. Dès lors on reviendra vers un autre concept, généralement, l'innovation, l'aventure, l'ouverture au monde, et là les mêmes bons vins seront sans doute loué pour la hardiesse de leur géniteur vigneron, dans sa pratique cultural visionnaire, dans ses choix osé de vinifications, ou de son oenologue conseil...
J'ai une réunion, peut-être une suiteplus tard !

Amicalement

En ce moment, un bon vin est un vin de terroir

c'est en effet un joli concept marketing qui s'est développé et qui passera de mode, comme d'autres termes qui envahissent régulièrement la sémantique vinique.

Un panne internet m'ayant éloigné de la discussion je reviens vous proposer ma définition de la typicité .

Pour moi , cette dernière correspond à un certains nombre de caractéristiques identiques et reconnaissables dans les vins d'une même aire géographique .
Ces caractéristiques étant typiques à partir du moment où elles se retrouvent chez la majorité des vignerons .
Et dans ma vision , cette typicité fluctue au cours du temps .

La tradition à Cornas ,par exemple , il y a 25 ou 30 ans donnait des vins aux tanins très virils et il était hors de question de les boire avant un long séjour en cave , sans faire courir un risque inconsidéré à nos muqueuses buccales .
De nos jours , les méthodes à la vigne et aux chais ayant évolué ,un grand nombre de Cornas ( même s'ils ont toujours la capacité de vieillir) peuvent s'apprécier précocement .

De la même façon , les Saint Estephe d'il y a 50 ans étaient surement différent de ceux d'aujourd'hui et si on pouvait les comparer avec ceux du 15 ème siècle , nous trouverions sans doute encore une autre typicité .

J'ai envie de dire que la typicité dépend surtout du choix des hommes .