Pour cette soirée l'idée était de se faire découvrir les uns les autres quelques uns de nos vins de plaisir, sans taper dans les grandes étiquettes. Pour se donner un repère nous avions évoqué une limite de 20€/bouteille.
C'était sans compter sur le caractère distrait de certains

Après une minute de silence unanimement respectée, en hommage à notre Nico national retenu par ses occupations professionnelles, nous pouvions commencer.

N°1
Légère réduction (pierre à fusil) puis c'est une effluve de menthe verte, toute en fraîcheur, qui me saute au nez. L'attaque est plutôt plate et étroite, et la bouche se poursuit sans véritable structure. On sent des fruits mûrs. L'acidité arrive en fin. Bref le vin est dissocié.
La finale est sur des notes végétales et pas de première noblesse. Même si en discutant nous avions envisagé qu'il pourrait s'agir d'un graves blanc, c'est une surprise (et une déception) en découvrant l'étiquette:
Chateau Carbonnieux, Pessac-Léognan 2005 Décevant, sans doute une mauvaise passe.

N°2
Nez un peu spécial, de vieil alcool, de champignon. Une note végétale. Tudieu! Kezako? L'attaque est très vive, enrobée par une petite matière. Le vin de molli pas. On sent tout de même que ce n'est pas tout jeune. La rétro apparait végétale. Une impression d'être sur Chablis, St Bris... que nenni, on nous lâche même que c'est un 50/50 chardo/sauvignon, du sud! A partir de là tout et n'importe quoi sera dit
Mas d'Intras, cuvée de la Montagnère, VDP d'ardèche 1996 Une curiosité, étonnamment vive, et pas desagréable.

N°3
Nez ultra fruité, exotique et acidulé, bref sur le fruit de la passion. Attaque vive et ample qui se poursuit par un croquant superbe. Ce vin à le corps d'un jeune gymnaste, à la fois tonique, souple. C'est frais, délicatement exubérant. Sensation saline.
On découvre le vin d'un domaine qui a le vent en poupe.
Nicolas Maillet, le chemin blanc mâcon-verzé 2009 Un instantané de plaisir!

N°4
Une telle intensité de beurre frais au nez je n'en ai pas rencontré souvent. Cela évolue sur la tarte tatin, les champignons frais. D'emblée la bouche, plus aérienne que large, affiche un joli gras. Ce vin élégant me plait beaucoup. Je suis emballé par la finale que je trouve interminable et délicieuse (là mes camarades n'ont pas semblé me suivre). Ce vin mérite un poisson noble en sauce crémée.
Domaine Labet, fleur de marne "la Bardette" côte-du-Jura 2002 Pour moi c'est beau.

N°5 On passe au rouge.
Nez de fruits rouges. On a une matière élégante, fine, mais ferme. Ca fini sur le noyau. On a pas de mal a identifier un bourgogne bien né, dans une expression somme toute assez simple, et fine. Le vin parait tout de même un peu comprimé.
Après avoir bu le n°6 je suis revenu sur ce vin, et le boisé est apparu si présent que je me suis demandé comment j'avais pu ne pas le ressentir au premier passage! : Bref.
De Montille, Volnay Les Mitans 2002 Sans doute un vin construit pour l'avenir, un vin hors-jeu si l'on juge son rapport prix/plaisir, mais beaucoup de reconnaissance que de pouvoir découvrir ce producteur.

N°6
Houlà! Nez complexe! Jus d'orange, grenadine, puis les fleurs, la rose. Fruits rouges, poivre. La bouche est veloutée, et fraîche, certains partent au sud, personnellement je suis plus sur un pinot. Et puisque la table envisage un Chateauneuf, je penche pour un chateauneuf bourguignon - Beaucoup de charme dans ce vin. Très floral en bouche, je pense à certains beaujolais 2009 goûtés récemment. Beau petit velouté, je le répète pour le plaisir. Léger resserrement en final. Deuxième rencontre avec ce domaine, grâce à Cédric
Vaudoisey-Creusefond, pommard-charmots 2005 Pour moi, le rouge de la soirée et sans doute du plaisir pour encore des années.

N°7
Nez de vieux bordeaux. Cuir, sous bois. La bouche est fondue, la matière est là. Un vin plus long que large. Sans défaut, on lui reprochera son manque de charme et de complexité.
Domaine Grand Maison, Pessac-Leognan 1995 Autour de minuit, j'ai hésité à réveiller mon crémier pour qu'il nous sorte un Saint-Nectaire.

N°8
Nez sudiste, olive noire, thym. Très léger perlant qui disparaitra vite. La bouche est plutôt dense et fraîche, avec une certaine profondeur. J'aime son caractère mi-sauvage mi-civilisé. Bel accord sur la daube d'agneau aux olives. :)o [size=x-small]Merci Oliv'![/size]
Dupéré-Barréra Bandol India 2001 Fringant, il m'est tout de même arrivé de le goûter plus complexe et envoutant.

N°9
Un liquoreux a l'expression simple (crème caramel, fruits) , dont j'ai bien aimé l'équilibre... ne fatique pas la bouche. Pas facile de trouver ce que ça pourrait bien être...
Domaine des Rémizières, VDT La gourmandise Anne-Sophie (2008?) 95% de marsanne, 5% de viognier. Sympa.

N°10
Le nez, floral, n'est pas très complexe. On trouve assez rapidement le viognier. La bouche parait plus légère et délicate que le précédent. Joli boulot. Un vin qui mérite d'être connu.
Daniel mondon, Cluya

En off trois petites bouteilles pour la curiosité (pardon pour certaines formules lapidaires, c'est juste que le plaisir ne fut pas toujours là ).
Roussillon rouge 2004 Bila Haut de Chapoutier. Vin relativement plat, dans un style surmûri, très bof.
Clos de los Siete 2003 Pareil que précédemment, tannique, avec un peu plus d'expression fruitée (cassis) et de fraîcheur (comparativement hein!).
Les grandes Hauches VDP des Hautes Alpes blanc 2008 pas desagréable, il nous a permis de transiter vers les liquoreux. J'ai juste noté son nez de poire fraîche.

Merci à Nico qui nous a fait l'ordre des vins, difficile vu l'éclectisme des apports, ajoutés aux plats à l'ordre imposé.
Et merci à tous, encore de belles découvertes et du plaisir.

Une fois n'est pas coutume je vais donner mon tiercé de la soirée:
1: pommard-charmots 2005 de vaudoisey-creusefond
2: la bardette CDJ 2002 de Labet
3: (presque à égalité) "le chemin blanc" mâcon-verzé 2009 de N Maillet

On a rendez-vous avec des passionnés et on se retrouve avec des amis

encore une belle soirée où les aléas des apports individuels ont permis une belle diversité..

CARBONNIEUX 2005
Vin carafé une demi heure avant service.
Nous sommes revenus deux fois sur ce vin dans l'espoir qu'il se structure avec un peu d'aération, mais malheureusement cela n'était pas son jour...
Le nez s'avérait discret et finalement flatteur en comparaison de la déception en bouche...une sensation de fleurs blanches, de fruit blanc et une pointe d'abricot sec m'ont marqué, des notes herbes coupées (ciboulette) me sont apparues au second essai.
La bouche, quant à elle, était marquée par l'amerture de l'écorce d'orange, le boisé en milieu de bouche.. une acidité a semblé apparaître à la seconde tournée mais le tout s'avérait clairement dissocié.. à revoir sans doute...
moyen

Mas d'Intras, cuvée de la Montagnère, VDP d'ardèche 1996
Une sensation de pomme verte, de menthol, de bourgeon de cassis..le vin semble dégager une importante acidité, l'alcool semble présent.. La bouche est vraiment une curiosité sous haute acidité, la pomme verte, et le citron vert pour la sensation d'amertume.
Original et toujours vivant, ce VDP de 15 ans, ne semblant pas être marqué par l'oxydation.. belle découverte même si le plaisir n'est pas total.
Moyen +

MACON VERZE - Nicolas Maillet - le chemin blanc 2009
Voilà le genre de nez que j'adore que j'aime , un nez qui "explose" à la figure de multiples senteurs de fruits frais, de pêche, fleur blanche, menthe blanche avec une touche d'exotique.
L'attaque en bouche est parfaite, le vin est structuré, un léger gras, une acidité tend le tout laissant une légère amertume sur le citron vert persister au final...
Bien ++

COTE DU JURA 2002 Domaine Labet, fleur de marne "la Bardette"
Nez de patisserie bretonne, le beurre frais, le pop corn légèrement caramélisé..
La bouche est longue, équilibrée sur trame acide, les champignons, les épices (paprika doux)..c'est bon sans grand défaut apparent.
Bien +

VOLNAY "Les Mitans" 1er cru 2002 D. de Montille
personne ne sait trompé sur sa provenance, on est bien face à un bourgogne...il vrai que l'on pensait plus être sur un bon village...et ...qu'étiquette dévoilée, une déception est née.. mais ce vin a peut-être besoin de temps pour s'exprimer..Nez sur le reglisse, le cassis, le kirché. En bouche, la matière est là sur la cerise noire...et en ce qui concerne, aprés l'avoir regouté derriére le pommard, j'ai trouvé qu'une certaine sucrosité apparaissait...
Bien

POMMARD Charmot 2005 Vaudoisey Creusefond
robe un peu plus foncée que son prédécesseur, et pour l'avoir mal gouté à l'ouverture, un bon carafage de 2H était nécessaire.
Le nez était d'une belle complexité, sans doute un peu plus soutenu que celui de son voisin, du fruit rouge, du cuir, du reglisse, de la pivoine (?), une pointe de clou de girofle.
La bouche montrait une belle fraicheur, une matière sanguine, du fruit à noyau.. et le potentiel de garde semble être là.. si le bouchon le permet ? ici, complétement imbibé..
Trés Bien

PESSAC-LEOGNAN Domaine de Grandmaison 1995
Nez évolué sur les fruits murs, légèrement cuir, zan, poivre, humus/sous bois. La bouche est sur le poivron grillé, une légère amertume en ressort. Même, si elle ne présente aucun déséquilibre, je regrette un manque de matière.
Moyen +

BANDOL "india" Dupéré Barrera 2001
Nez sur la quetsche, avec un côté confit que j'ai attribué à la tomate séchée, et l'olive noire. Aprés une première gorgée perlante, la bouche s'avérait équilibrée, longue, fraiche, tendue sur le fruit rouge à noyau...légèrement épicée
Bien + (+)

COTE DE ROUSSILLON Domaine de Bila-haut "Occultum Lapidem" 2004 Chapoutier
Au nez, une sensation lactée (crème anglaise), fruit rouge cuit, olive noir.. la bouche est déséquilibrée, fluette par moment avec des notes torrifiées et une amertume. .. en phase descendante..
moyen -

Clos de los Siete 2003 Argentina 2003 par Michel Rolland
Malgré un léger déséquilibre, ce Vin m'a paru moins essouflé que son prédecesseur, avec un plus de fruit. Le nez était un peu plus frais sur le cassis, fraise, zest d'agrume.
moyen

VDP HAUTES ALPES Domaine de la Grande Hauche 2008
nez: thé vert, tarte au citron, sensation lactée.
La bouche légèrement iodée présentait un peu de gras, l'amertume du citron vert et une légère sucrosité.
L'ensemble ne m'a pas déplu et a permis un petit réveil du palais avant les sucrés
Moyen + (+)

Domaine des Rémizières, VDT La gourmandise Anne-Sophie .
Au nez, J'ai eu l'impression de sentir un vin de paille avec une sucrosité moins affirmée. En bouche, c'est équilibré même si je regrette un manque de matière, la sucrosité m'a paru un peu amere. Mais le tout se boit bien, sans exhubérance.
Bien (-)

VDP DU FOREZ " Luya " Mondon
Nez m'apparaissant iodé sur les fruit blancs et l'abricot sec. La bouche équilibrée, plus fine et délicat que son prédecesseur, toujours d'une sucrosité amère.
Bien

Une belle série trés éducative, merci à tous pourvos apports... merci à notre hote et notre cuisinier.. [size=x-small]JB t'oublies pas de me passer la recette de ton paté de hareng [/size]

Vivement la prochaine et au complet ce coup là.. hein Nico ?

Slts Cédric

Très beau CR JB, limpide !!

La "Légère réduction (pierre à fusil)" que tu évoques sur Carbonnieux c'est pas plutôt du souffre ?

Merci Nico

La "Légère réduction (pierre à fusil)" que tu évoques sur Carbonnieux c'est pas plutôt du souffre ?

C'est bien possible, son côté léger et vite évaporé m'a fait penser à de la réduction.

JB t'oublies pas de me passer la recette de ton paté de hareng

Mon paté de hareng c'est le pâté de sardine à la desprogienne
...qui fait souvent le succès de mes apéros depuis une quinzaine d'années.
Je te fais passer ça.

Chateau Carbonnieux, Pessac-Léognan 2005

De suite une nez sur les agrumes, assez floral. En bouche, c'est assez amer. J'entends parler de minéralité mais ça ne me paraît pas évident. L'acidité tarde à arriver. L'ensemble me paraît un peu décousu, sans grand équilibre.
Visiblement la bouteille n'était pas dans son meilleur jour. Première expérience avec ce domaine décevante au vu de sa réputation. Expérience à renouveler, p-ê sur un autre millésime. Moyen

Mas d'Intras, cuvée de la Montagnère, VDP d'ardèche 1996

Nez hyper original. "C'est un vieux calvados? non c'est du vin. Ah bon au temps pour moi." Je perçois une odeur puissante d'herbe coupée, presque ammoniaquée (genre pelouse en compost). Très vite une acidité remarquable domine la bouche et porte le fin le vin avec vivacité jusqu'à une finale plutôt salivante. Découverte intéressante. Bien

Nicolas Maillet, le chemin blanc mâcon-verzé 2009
Non carafé.
Belle robe pâle, reflets verts. Au nez viennent facilement les arôme de poires, de fleurs d'acacia. La bouche est puissante et fraîche, avec une acidité très honnête. ça se boit tout seul. Bien +

Domaine Labet, fleur de marne "la Bardette" côte-du-Jura 2002
Belle robe dorée. Une nez ultra beurré. Comme la sensation de boire un Sauternes avec des arômes de tarte tarin. La structure est belle, tout en tension. Et la finale épicée n'est pas pour me déplaire. Bien +

De Montille, Volnay 1er cru "Les Mitans" 2002
Carafé une heure avant.
Bon mea culpa pour cette incartade mais n'ayant pas reçu tous les messages pour préparer la soirée, j'ignorais qu'une limite de 20 euros par bouteille avait été fixée (tant mieux en un sens.. )
Nez clairement floral. En bouche on sent des pointes de violette. Beaucoup d'élégance avec des tanins fondus, de la rondeur. Ce n'est pas très expressif mais c'est bien fait, bien équilibré. Il y a du potentiel dans la bouteille. Bien +

Vaudoisey-Creusefond, pommard-charmots 2005
La robe est très foncée (comparativement au précédent) mais au nez, il me semble pourtant reconnaître un pinot. Servi trop froid, le vin se réchauffe rapidement dans nos verres et finit par dévoiler une grande puissance aromatique, très floral, remarquable. En bouche il y a une superbe matière, assez sanguine il est vrai mais surtout de la complexité. Très Bien

Domaine Grand Maison, Pessac-Leognan 1995
Nez d'humus, peu de fruit. Des notes de poivrons grillés comme le souligne JM. Les tanins sont parfaitement fondus. On sent qu'on est sur un bordeaux plus tout à fait jeune mais sans le charme qu'on pourrait en attendre. Moyen -

Dupéré-Barréra Bandol India 2001
Légèrement perlant (sensation qui disparaît assez vite après quelques minutes). La concentration est impressionnante, presque trop pour moi. La matière est généreuse. Pas de défaut frappant pour ce qui est de l'équilibre. Finale légèrement épicée. Bien

Pour la suite, mon palais comme ma lucidité commencèrent à défaillir..

Roussillon rouge 2004 Bila Haut de Chapoutier. Fruit ultra mûr, aucun terroir repérable. Ecoeurant, sans doute too much pour moi à ce stade de la soirée.
Clos de los Siete 2003 Robe très sombre. Vanille au nez, gros volume en bouche. J'avais bu 3 semaines plus tôt le 2009, je l'avais trouvé excessif, pas mal boisé, tout en mettant cela sur le compte de sa jeunesse et je me rends compte que le 2003 me fait le même effet, ce que j'appelle les "relents de Michel" . Décidément pas mon style, surtout en fin de dégustation.
Les grandes Hauches VDP des Hautes Alpes blanc 2008 Vin très agréable, qui a le mérite de me refaire un peu la bouche par cette fraîcheur et cette acidité d'un chardonnay des hauteurs. Découverte intéressante. Bien

Domaine des Rémizières, VDT La gourmandise Anne-Sophie 2008
Des notes de caramel, une bouche assez simple mais bien faite. Faible expression du fruit. Alcool peu présent. Un équilibre sucré/amère pas désagréable. Assez Bien

Daniel mondon, Cluya
Très joli nez, plus "profond" que le précédent. Poire en sirop. Belle persistance. Un ensemble assez élégant. Bien

Encore une soirée très agréable et instructive en votre compagnie, amis Lpvforeziens. Belle ballade à travers le temps et la géographie. Merci à Jb pour son sens de l'accueil, pour sa remarquable daube dont nous n'avons pas pu laisser une miette. Et merci à Nico pour sa participation à distance et qui s'en est bien sorti malgré la gageure qu'il lui fallait relever.

On remet ça en janvier !

Jean-Bernard écrivait:

---

> N°6
> Houlà! Nez complexe! Jus d'orange, grenadine, puis
> les fleurs, la rose. Fruits rouges, poivre. La
> bouche est veloutée, et fraîche, certains partent
> au sud, personnellement je suis plus sur un pinot.
> Et puisque la table envisage un Chateauneuf, je
> penche pour un chateauneuf bourguignon -
> Beaucoup de charme dans ce vin. Très floral à
> bouche, je pense à certains beaujolais 2009 goûtés
> récemment. Beau petit velouté, je le répète pour
> le plaisir. Léger resserrement en final. Deuxième
> rencontre avec ce domaine, grâce à Cédric
> Vaudoisey-Creusefond,
> pommard-charmots 2005 Pour moi, le
> rouge de la soirée et sans doute du plaisir pour
> encore des années.
>

Bonjour,
Bu en aveugle le WE dernier dans une farandole de 35 vins, je partage 100% votre point de vue, un très beau vin qui est sorti du lot (persuadé d'être en grand cru sur Nuit....) !
Amicalement, Matthieu

Marrant Aurélien que tu carafes un Volnay 2002 et pas un Macon 2009 : j'aurais fait exactement le contraire !! Je trouve les pinots fragiles, donc au pire je débouche et j'épaule, par contre les chardos jeunes je les carafes de 8mètres de haut.

Sinon je vous que vous vous êtes pas ennuyé...

Petite remarque sur l'ordre : si il y avait pas eu l'impératif des plats, pour la série de rouge j'aurais fait, pessac, bandol, pommard, volnay? Je passe en général les pinots après. Mais là avec sauté d'agneau je vois pas un pinot exister.

On se voit en Janvier de toute façon

Merci Mat pour ton retour.
Je connais peu la bourgogne, mais ce pommard-charmots 2005 j'aimerais en avoir en cave.
J'avais relevé les bonnes critiques, notamment dans les rubriques RQP, à propos de Vaudoisey-Creusefond; je sais que Michel mgtusi en parle souvent par exemple.
Etre séduit par un vin qu'on a jamais bu, et ce à l'aveugle, n'engendre que du bonheur.
Me voilà résolu à aller compulser la rubrique de ce domaine!

Jean-Bernard écrivait:

---

>
> Mon paté de hareng c'est le pâté de sardine à la
> desprogienne

Je te taquinais juste un peu...mais j'ai adoré..
Ced

whogshrog43 écrivait:

---

> Marrant Aurélien que tu carafes un Volnay 2002 et
> pas un Macon 2009 : j'aurais fait exactement le
> contraire !! Je trouve les pinots fragiles, donc
> au pire je débouche et j'épaule, par contre les
> chardos jeunes je les carafes de 8mètres de haut.

Pour le Volnay, n'étant pas sûr de moi, j'ai préféré le carafer très raisonnablement en surveillant ma montre mais a posteriori je pense que tu as raison, ce n'était sans doute pas nécessaire. Quant au Mâcon, je l'avais bu sans carafage 2 semaines plus tôt et l'avais trouvé très bien ainsi. Donc, je me suis dit, ne prends aucun risque.

Pour en revenir au Vaudoisey, j'ai hésité à amener le pouture.. mais j'ai pensé qu'il serait peut-être un peu plus dur à boire à cet age..
En plus, je n'ai pas vu de commentaire de dégustation du Pouture sur mon forum préféré.. Les Lpviens le bouderaient-ils ?
Quelqu'un a t il bu rescemment le pouture ? Mathieu peut-être ?
T'inquiètes JB, j'en ai d'autres, on les verra évoluer..
Slts Cédric

Un pommard 2005 a moins de 20€?

Oui Benoit, mais acheté à l'époque..
J'ai encavé les 1er cru 2009 à moins de 20 euros...rapport Q/P que demande le peuple !!!
Slts Cédric

Bien sûr qu'on trouve encore aujourd'hui des Pommard à moins de 20 euros. Suffit juste de sortir un peu des sentiers battus.

Bon dimanche,
Gilles

Très belle dégustation messieurs, qui prouve une fois de plus qu'il ne sert à rien de sortir du lourd pour se faire plaisir !

Quant à Charmots 2005 de Vaudoisey-Creusefond (que j'ai eu l'occasion de boire il y a un petit mois), je rejoins vos éloges : superbe de texture, un plaisir énorme [size=x-small](mais un bouchon catastrophique, ça on le sait)[/size] acheté 19 € au domaine à l'époque. Les 1ers crus de Pommard 2009 (hors Epenots à 23 €) sont à 21 € au domaine.

Ce Pommard 2005 était un régal les 1ères années après sa sortie puis très fermé, méconnaissable , il y a encore 1 an.
Il semblerait se réveiller .

effectivement Raymond,
D'ailleurs je t'avoue que ton dernier commentaire de dégustation m'a fait hésité à amener plutôt stéphanie avec moi..
Slts Cédric

Sur ce, j'avais également peur de cet age ingrat ..

Et cet enf**** de Cédric qui attend que je soit pas là pour sortir un rouge sans extraction ni élevage à la Hussard....

En janvier tu me sors un vin autralien ? chilien ? un Bernard Magrez ?

Le Grandmaison 95, c'était quand même assez risqué !!
Pour moi, la dernière bouteille en 95 de ce domaine a dû être bue il y a 7-8 ans.
Les vins de ce domaine sont généralement à garder 5 à 10 maximum.

François

Bonjour François,

ce sera intéressant d'avoir le témoignage de Jean-Marc car il a du recul sur cette cuvée.
En ce qui me concerne c'était une première rencontre avec un vin de ce domaine et si le vin m'a paru sans doute avoir amorcé son déclin il n'en demeure pas moins que la matière était bien là.

Par ailleurs Jean-Marc est joueur et c'est agréable d'avoir quelqu'un qui tente de petites expériencse de ce genre (c'est lui également qui a apporté le VDP d'ardèche 96)

Bonjour Jean-Bernard,

Effectivement, ça peut être intéressant ce genre d'expérience !
Pour moi, Grandmaison est un excellent RQP pour qui souhaite découvrir les vins de Pessac Léognan en blanc comme en rouge. Après, les prix montent vite !

Merci pour ces infos & ce CR.

François

Ca fait toujours plaisir de voir apparaitre des vins de table lors de réunions comme celles-ci.
Bravo.

Savez-vous où je peux me procurer la Gourmandise d'Anne-Sophie (au détail) ?

Bonjour Gaultier,

Elle vient d'ici

Cette cuvée n'est pas sur le site mais ils l'ont en boutique.

Bon c'est dimanche et je prends enfin le temps de rédiger le CR de notre sympatique dernière soirée à LPV Forez .

Tout d'abord je tiens à dire que mon palais fut à nouveau flatté par le talent culinaire de l'ami Jean-Bernard .
Sa daube d'agneau aux olives violettes , muscade et feuilles de coriandre était exquise , avec ce fondu des saveurs qui fit de ce plat une harmonie pour les sens .
Mais point de plat noble sans nobles ingrédients et cet agneau de ferme , à la fois parfumé , délicat et fondant a joué son rôle à merveille . D'ailleurs le plat s'est vite trouvé fort dépourvu et est reparti vide en cuisine .

Maintenant , je rentre dans le vif du sujet : les vins .

CARBONNIEUX 2005
Le nez est sympa , sans grande ampleur , sur des notes de fruits de la passion , d'ananas , d'abricot ,de menthe blanche.
En bouche , du beurre frais , un coté légèrement fumé se rajoutent aux fruits mais le vin semble dilué et dissocié .
On a d'un coté la chaleur de l'alcool ( bien que le vin soit a bonne température) et de l'autre l'acidité .
La finale est marquée par une amertume un peu trop présente et sans grande noblesse .
Bref un Carbonnieux pas sous son meilleur jour , peut-être entre deux ages bien que son coté dilué me fasse dire qu'il n'ira pas très loin .
12/20

Mas d'Intras, cuvée de la Montagnère, VDP d'ardèche 1996
Un nez de mangue verte , pomme grany smith , bourgeon de cassis, citron vert , minéral .
En bouche , le gras est perceptible et les 14° d'alcool bien tassés sont masqués par une colonne vertébrale acide qui accompagne la dégustation de bout en bout .
Ce qui m'a marqué dans cette bouteille c'est cette fraicheur encore juvénile et le fait que l'on ne perçoive aucune note d'oxydation .Pas de miel , de champignons ou autres aromes tertiaires à l'horizon . Assez étonnant .
La dernière bue , il y a 4 ans était assez différente , avec un gras plus marqué , une acidité moins haute et des aromes de truffe blanche que je m'attendais à retrouver ici . Ce ne fut pas le cas . Sur la prochaine ? 13/20

Nicolas Maillet, le chemin blanc mâcon-verzé 2009
Pour moi , le blanc de la soirée , d'une buvabilité exemplaire .
C'est un vin très frais , fruité ( pêche blanche) , minéral , que l'on a envie de boire sans l'intellectualiser et en profitant de tout ce qu'il peut donner aujourd'hui.
Une bouche à la finesse certaine , dont les parfums imprègnent durablement les papilles , un équilibre superbe . On ne se rend pas compte que l'on boit un Bourgogne d'un millésime solaire et c'est un de ses beaux atouts .16/20

Domaine Labet, fleur de marne "la Bardette" côte-du-Jura 2002
Un nez de pomme cuite , paprika et curcuma , beurre de baratte , caramel ,champignons de couche .
En bouche le coté glycériné tapisse le palais , on s'attend à un vin sirupeux mais c'est sans compter sur une acidité tranchante qui étire le vin avec bonheur.
Il lui manquait quand même du fruit pour réussir à me séduire ou alors on ne l'a pas bu sur un plat adéquat.
A essayer sur une truite crémée aux morilles .
14/20

De Montille, Volnay 1er cru "Les Mitans" 2002
Couleur pinot noir , peu soutenue . Je dis ça parce qu'on a trouvé le cépage rien qu'à la couleur .
Un beau nez assez classieux de noyau de cerise , fraises écrasées , violette . Ca champignone légèrement .
En bouche , un touché de tanin élégant souligne toute la finesse du vin. C'est agréable et svelte dans le bon sens du terme.
On sent que l'on a plus affaire à un cru porté sur l'élégance que sur la puissance.
Un Bourgogne très digeste et rendant l'âme joyeuse ... du moins jusqu'à ce que l'on connaisse le prix , parce qu'à 68€ la btl , je ne suis pas partant .
Maintenant je pense que ce vin a encore de belles années devant lui et la matière suffisante pour faire face au temps . Pour moi il n'est pas encore à son optimum.
14/20

POMMARD Charmot 2005 Vaudoisey Creusefond
Une couleur et un nez carrément sudiste , ça ressemble à un jeune Chateauneuf.
Un nez épicé , de mûre noire , de chocolat et de réglisse . Une bouche assez chaleureuse , large , une grosse matière aux tanins denses mais joliment enrobés , Je suis toujours dans le 84 et pourtant c'est un Pommard .
C'est déjà très bon et ça le sera encore dans 10 ans mais j'avoue que lorsque j'achète un vin de cette appellation , ce n'est pas tout à fait ce que je recherche . Bon ok , le millésime a peut-etre une part de responsabilité dans cette affaire.
En tout cas , ce Chateauneuf Pommard m'a beaucoup plus .
15/20 pour le vin , 9/20 pour la typicité .

PESSAC-LEOGNAN Domaine de Grandmaison 1995
Des effluves de muscade , d'âtre froid , de cuir , de tabac blond , de poivron grillé ,d' humus parcourent nos narines.
C'est plutot complexe , ça se présente bien .
En bouche le vin se tient bien , la matière ne manque pas , les tanins sont bien fondus , pas de déséquilibre et c'est d'une honnête longueur . La finale me semble un poil trop amère .
Pas de défaut remarquable , mais le vin ne me séduit pas . Je cherche pourquoi et son manque de fruit me parait flagrant , surtout après celui des Bougognes .
Comme le dit JB , le coté terreux de ce vin se serait bien marié avec un Saint Nectaire .
11/20

Dupéré-Barréra Bandol India 2001
Heureusement qu'à ce moment de la soirée , je suis plus lucide qu'Aurélien (Dandy) , pour rendre hommage à cet excellent Bandol.
Au premier coup de nez , une impression de classe et de concentration , de la cerise noire , de la quetsche très mure , de l'eucalyptus , de l'olive noir , de la truffe .
Une matière concentrée emplie la bouche avec du velouté tout en conservant une petite touche virile ; des aromes viandés se joignent au groupe .
C'est à la fois dense , élégant et solaire ( presque autant que le Pommard )
Mon rouge préféré de la soirée dans une belle phase de maturité .
16/20

Roussillon rouge 2004 Bila Haut de Chapoutier.
La robe est presque noire .
Le nez est engageant : crème anglaise , caramel , cerise amarena , fruits noirs , menthol .
En bouche le vin est très concentré et fatigue le palais avec une tendance à la grossièreté . Vous l'aurez compris , amoureux de la subtilité qui lisez ce forum , passez votre chemin .
10/20 pour le travail.

Clos de los Siete 2003
Même robe et concentration similaire au précédent.
Cassis bien mur , noyau de griotte , cacao , mure noire.
En bouche c'est dense et gras , sans aspérité tannique .
C'est plus fin que son prédécesseur bien que dans un style démonstratif similaire .
Je l'ai néanmoins préféré au Pessac (il avait du fruit , lui) donc 12/20

VDP HAUTES ALPES Domaine de la Grande Hauche 2008
Un vin qui remplira bien sa mission , de rincer et revigorer les palais avant les sucrés.
Nez sympa de poire au sirop , citron et un penchant minéral et iodé qui accompagnerait bien des fines de claires .
Bouche parfumé et agréablement acidulé , équilibre sans faille . Un vin de copain et de soif .
12,5/20

Domaine des Rémizières, VDT La gourmandise Anne-Sophie .
Nez passerillé d'abricot sec et de caramel .
La bouche est simple , ronde . Pour moi il manque une acidité pour soutenir le vin , son fruit est peu présent et son amertume pas très agréable .
C'est pas trop ce que j'aime , ça m'a fait penser à un vin de paille du Jura de petite origine .
12/20

Daniel mondon, Cluya
Un 100% Viognier auvergnat . Une première pour moi , je ne savais même pas que ça existait . Bon , il faut dire que je suis ici depuis seulement 1 an , ça explique.
Un nez tout sur la finesse : abricot mur , violette et pour le reste je commence à fatiguer mais je suis encore assez lucide pour apprécier le charme de ce vin .
Une bouche toute en dentelle, me rappelant par ses aromes et sa subtilité ,les vins de paille de Condrieu . Les sucres se font presque oubliés et le coté désaltérant du vin marque mon esprit.
J'ai beaucoup aimé . 16/20

Une belle soirée , en agréable compagnie , qui nous a fait voyager dans le temps et l'espace.
Merci à Nico à qui incombait la tache (très) ardue de déterminer l'ordre de passage
Merci à tous pour ces moments de partage et de découverte et à bientot. -D.

Le Grandmaison 95, c'était quand même assez risqué !!
Pour moi, la dernière bouteille en 95 de ce domaine a dû être bue il y a 7-8 ans.
Les vins de ce domaine sont généralement à garder 5 à 10 maximum.

Effectivement , sans etre un grand vin , ce Grandmaison était très bon dans sa jeunesse , avec un fruit juteux et un boisé élégant .
J'ai tenté l'expérience d'une garde plus longue car le vin possédait une belle structure sur cette année là et je me suis dit qu'elle pourrait tenir 15 ou 20 ans .
Sur la bouteille que nous avons bu , la matière à bien tenu et le vin n'est ni mort ni mou , c'est juste que les aromes fruités ont disparu. Est ce temporaire ? Est ce définitif ? Je ne sais pas .
Ce que je peux dire c'est qu'il m'est déjà arrivé sur des Pauillac que le fruit parte vers 10/12 ans , pour faire sa réapparition quelques année plus tard .
Il me reste 2 Grandmaison 95 et comme je ne l'aime pas à l'heure actuelle , je vais le garder pour parfaire mes connaissances sur les Bordeaux. J'ouvrirai la prochaine dans 4/5 ans , voir plus, avec peut etre à la clé , une bonne surprise, on verra bien , je ne risque plus grand chose .

Très intéressant ton CR Jean-Marc, ça valait le coup de patienter.

Au sujet du Pommard, que j'ai beaucoup, beaucoup aimé... je manque de point de comparaison pour me prononcer sur sa typicité, mais je trouve ton avis très intéressant. J'espère que ton CR suscitera des réactions...

J'ai beaucoup aimé tes apports improbables de vieux VDP et compagnie, ... aux qualités suffisantes pour traverser les années 90 et 2000!

Effectivement, cr interessant J.M. qui permet de confronter nos visions qui sont forcément inspirées de notre propre vécu..
Me concernant, Je ne l'ai pas trouvé si atypique que cela , le pommard.. aprés il est vrai que je profite de la gamme de ce domaine depuis 5 à 6 ans...suis-je donc objectif ?
Aprés les pommards sont des vins charnus peut-être moins séducteur, moins friands au premier abord que ses voisins..mais quand la matière s'équilibre comme cela, mariant force et finesse... pour moi c'est le pommard que je connais, d'ailleurs je lui ai trouvé des airs d'epenot [size=x-small](autre cru du domaine)[/size]...

Il manquait quoi à ton gout pour correspondre à l'appellation.. du fruit à noyau, une sucrosité (=friandise).., moins de matière..

Slts cédric

Au sujet du Pommard, que j'ai beaucoup, beaucoup aimé... je manque de point de comparaison pour me prononcer sur sa typicité, mais je trouve ton avis très intéressant

Ce serait sympa de se faire une horizontale de Pommard au prochain salon Vinidome pour avoir une idée plus précise de la typicité de celui de Vaudoisey Creusefond .
Gouter cette cuvée sur un millésimes moins chaud serait instructif aussi ( donc pas précisément sur 2009 ou 2003 ) . ALLO CEDRIC , TU ES LA ?
Comme je l'ai écrit , je pense que l'année 2005 a donné un coté sudiste à certains Bourgogne ( pas tous ) , les éloignant de leur typicité habituelle .
2003 l'avait déjà fait de façon plus flagrante ...

Je regarderai si j'ai d'autres vieilleries improbables dans ma cave .