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Vins de copeaux

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Vins de copeaux a été créé par Guest

On pourrait dire : "Une écharde dans le palais ! " venant de regarder le TJ sur une chaine française, on peut encore voir que la médiocrité n'arrête pas le progrès !!! le marché du vin au niveau des exportations allant mal (pour ceux qui ne se remettent pas en cause), et bien on va relancer la machine en autorisant les Vins de Pays en Bourgogne et Bordeaux, ainsi que les vins de cépages, bref on risque de tomber sur l'uniformisation du goût. Pauvre Bordeaux , en être réduit a faire des vins de pays justifie quoi ? La surenchère des primeurs ça eu payé et ça paye plus ? L'intox avec le millésime "exceptionnel 2003" est un flop ?
Mais la cerise sur le gâteau est d'éventuellement autoriser l'utilisation de copeaux de bois faute de fûts, pour l'instant sur les vins de pays. Eh oui, mes chers compatriotes se sont rendu compte que l'infusion de bois "exotique", plait et se vend bien dans l'hexagone. il est vrai que le bois quand il est mal utilisé peut masquer n'importe quel défaut dans le vin... Mais les autres ? Ceux qui défendent un terroir, une appellation (même vin de pays) que vont-ils devenir ? Surement démodés et sans interêt, de plus la qualité à  toujours couté cher (surtout aux yeux des médiocres), la seule bouée de sauvetage le respect du produit à  travers celles et ceux qui ont..............la passion du vin.
22 Juil 2004 20:46 #1

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Vins de copeaux

D'ailleurs pourquoi s'emmerder avec des copeaux de bois ? Autant mettre directement des extraits de bois ou des arômes dans les cuves.
22 Juil 2004 21:25 #2

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Réponse de bouhi sur le sujet Re: Vins de copeaux

canal-ploussard,

Non là  je ne suis pas d'accord...

Les arômes artificiels (ici de bois mais c'est général, regarde la vanille) perdurent moins longtemps. Cela se verrait au niveau de la finale, moins intense sur le bois neuf...

Pour peu que l'on puisse choisir l'origine du bois (comme disais Desproges, ça commence par la tétine ou le téton et ça finit par le chêne ou le sapin...) !

Un peu comme les cafés aromatisés au sirop !

François (aaa)
22 Juil 2004 22:27 #3

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: Vins de copeaux

Personnellement, même si cela va en choquer quelques-uns, je suis plutôt favorable à  ce genre de réforme. Il faut tout de même savoir de quoi on parle ; il ne s'agit pas ici d'aromatiser Montrose 2003 ou le Clos de Tart avec des copeaux de bois. On parle ici du bas de gamme, tellement bas que la plupart d'entre vous ne se sont jamais penchés suffisamment pour voir à  quoi il ressemblait. Pensez-vous que le marché des primeurs représente une partie importante du marché bordelais ? Que la folie spéculative qui a sévi ces dernières semaines profitera au bon millier de petits viticulteurs bordelais qui sont au bord de la faillite ?
Que faut-il faire avec ces centaines de milliers d'hectolitres de vins bénéficiant de l'appellation Bordeaux ou Bourgogne générique et qui sont tout simplement imbuvables ? Continuer pour les vendre à  baisser encore et toujours les prix et voir sur les linéaires de grandes surfaces des vins d'AOC à  moins d'un euro la bouteille ? Moins chers qu'une bouteille de Coca-Cola ? Ne pensez-vous pas que cette manière de faire empêche tout simplement certains viticulteurs de s'engager sur la voie de la qualité ? Ne vaudrait-il pas mieux que les maisons de négoce puissent les rétrograder en Vin de Pays, ce qui permettrait de les assembler éventuellement avec des cépages améliorateurs (un petit coup de syrah dans le pinot ou le gamay par exemple), de les faire infuser un peu dans les copeaux pour masquer l'un ou l'autre défaut, acidifier un coup par-ci, chaptaliser un coup par-là ,...
Finalement, permettre au bas de gamme de la viticulture française de lutter avec les mêmes armes que le bas de gamme de la viticulture du nouveau monde.
Et qu'on ne me parle surtout pas de respect du terroir ! Parce que le terroir dans une bouteille de Bourgogne générique d'un grand négociant, je ne sais pas où il est... Ni dans celle du Bordeaux Château Trucmuche 2003, déjà  sur les linéaires des grandes surfaces à  1,20 €. Restons sérieux !
L'uniformisation du goût dans cette gamme de produit n'est pas un problème car ceux qui les achètent s'en moquent. Certains même la recherchent, et c'est une des raisons du succès de certains vins bas de gamme australiens ou californiens, qui parviennent, année après année, à  sortir un produit, certes industriel et trafiqué de toutes les manières possibles et imaginables, mais toujours buvable et constant en qualité.
Ces propositions, bien que certainement perfectibles, me semblent constituer un pas dans la bonne direction pour la sauvegarde de la viticulture en France. Mais on peut bien entendu continuer à  penser que c'est la grandeur de son terroir qui sauvera le vin français, qu'il faut surtout ne rien changer au système actuel des AOC, penser que l'éducation du consommateur est la seule voie à  suivre et continuer à  assister sans rien faire à  la mort lente du vignoble français en vociférant contre la loi Evin, responsable de tous les maux.

Luc
22 Juil 2004 23:52 #4

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Vins de copeaux

Tout à  fait d'accord avec Luc.

La seule chose à  éviter est qu'un bon terroir tombe dans les mains d'un vigneron qui se fout de la qualité et qui n'exploite pas ce bon terroir.

Mais là  où il n'y a pas de terroir, de possibilité de faire un 'grand vin' que propose ce qui sont contre les copeaux de bois ?

Quand on sait que la surface consacrée à  la vigne n' a fait que s'étendre depuis des années dans le Bordelais.......

Jmm
23 Juil 2004 11:00 #5

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Vins de copeaux

Je trouve que l'idée d'adopter les réformes "contestées" au niveau des vin de pays est une idée ingénieuse: cela a au moins le mérite de préserver les AOC d'une évolution qui me semblerait autrement regrettable. Ainsi, tout le monde a des raisons d'être content, partisans comme adversaires de ces mesures qui étaient, de toute façon, dans l'air depuis longtemps. Pour moi, c'est donc une réforme assez équilibrée sur le principe, et je me réjouis qu'elle s'efforce de concilier et de réunir les intérêts des uns et des autres, d'offrir un espace de liberté à  certains sans mettre à  bas tout le système.

Maintenant Luc, je pense contrairement à  toi que cette réforme est une fausse bonne idée, ou du moins qu'elle risque de le devenir si on s'en contente... ie une idée profitable à  court-terme car elle permettra aux vins français de s'aligner sur leurs concurrents internationaux, mais très risquée à  long terme car la viticulture française n'a, structurellement, rien à  gagner de cette alignement pour de nombreuses raisons touchant toutes à  sa propre compétitivité... En clair, un litre de vin bas de gamme revient, in fine, beaucoup moins cher dans les nouveaux pays producteurs qu'en France (coûts de main d'oeuvre, coût de la terre, etc), qu'on le veuille ou non, et avec ou sans copeaux et autres artifices. En clair, la viticulture productiviste n'a pas d'avenir en France à  long terme, du moins en tant que viticulture exportatrice.

Autant dire que pour moi, l'objectif évident pour les vins français devrait être de se déplacer au maximum vers les vins "naturels" et les vins "haut de gamme" (où l'importance des coûts de production dans le jeu de la concurrence devient beaucoup moins primordiale) plutôt que de s'efforcer à  tout prix de concurrencer les vins "bas de gamme" du monde entier. Voilà  l'objectif qui devrait amha être le grand objectif de la viticulture française, un objectif de long terme bien entendu. Dans cette optique, les décisions qui viennent d'être prises sont peut-être bonnes d'un point de vue conjoncturel, mais elle ne doivent surtout pas, à  mon avis, être considérées comme des solutions ultimes.
cordialement,
horacio

ps: pas de copeaux pour moi, mais c'est une autre histoire.
ps2: Mouton-Cadet, le parangon du vin de marque à  la française... vient d'annoncer qu'il allait abandonner les vins boisés (cf. le site de SudOuest)!
23 Juil 2004 11:25 #6

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Vins de copeaux

'vers les vins naturels '

Oui quand la nature peut donner un produit valable, et quand elle ne peut pas, que faire ?

Jmm
23 Juil 2004 12:22 #7

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet Re: Vins de copeaux

attention aux idées trop rapides et vite reçues sur les copeaux! il y a eu un débat très intéressant la dessus dans la rubrique suivante:

Jérôme Pérez
23 Juil 2004 13:30 #8

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: Vins de copeaux

Horacio,

"En clair, un litre de vin bas de gamme revient, in fine, beaucoup moins cher dans les nouveaux pays producteurs qu'en France (coûts de main d'oeuvre, coût de la terre, etc), qu'on le veuille ou non, et avec ou sans copeaux et autres artifices."

Penses-tu vraiment sérieusement que le coût de la main d'oeuvre soit moins élevé en Australie ou en Californie qu'en France ? De plus, si j'en crois les chiffres avancés dans le dernier hors-série de la RVF, la main d'oeuvre pour un vin de type Bordeaux supérieur vendu 4 € chez un caviste représente 10 % du prix total. Est-ce vraiment ces 40 centimes qui pénalisent à  ce point la viticulture française ? Même si dans certains pays, on parvient à  réduire le coût de la main d'oeuvre à  20 ou même à  10 centimes, est-ce que cela leur donne vraiment un avantage déterminant ? Personnellement, j'en doute beaucoup...
Penser que la solution est de se contenter de produire des vins "haut de gamme" reviendrait purement et simplement à  supprimer la grosse majorité du vignoble français ainsi que des dizaines de milliers d'emploi. Il faudrait tout de même veiller à  faire la différence entre les besoins et les attentes des passionnés que nous sommes et ceux du consommateur de vin lambda, qui manifestement ne parlent pas de la même chose.

Cordialement,

Luc
23 Juil 2004 13:49 #9

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Vins de copeaux

Bonjour Luc,

Toujours aussi catégorique, comme pour les primeurs ? Mais mis à  part Clos de Tart, Montrose et qlqs grands noms, as-tu déjà  gouté certains vins en appellation Vin de pays ou vin de table ? Même dans ce type d'appellation, ce qui fera toujours la différence c'est la volonté de bien faire. je te conseille de déguster la cuvée A propos du Domaine Clos Roca (Vin de pays de l'Hérault) ou encore la cuvée les Mals Aimés de Pierre Cros, issue de vieilles vignes plantées entre 1910 et 1930 (appellation vin de table)...
Je crois que le danger est de s'aligner pour des raisons "commerciales" sur une uniformisation de goût et une perte d'identitée de chaque région, c'est à  dire qu'on va trouver en France des vins de cépages, boisés ou nom uniquement pour concurrencer ceux qu'on nous envoie déjà  outre-atlantique ou des antipodes. Tout le monde n'a pas les moyens de boire du Bordeaux ou du Bourgogne grand cru, surtout en France. Heureusement, certaines régions se sont remise en question, comme le Languedoc et proposent des vins de bonne qualité, même dans les plus "basses" appellations. Encore une fois, ce n'est pas une question de nom, mais plutot une philosophie de qualité qu'on a ou qu'on n'a pas(bbb)
Merci à  toi et à  vous tous pour vos divers avis.
Bonne fin de journée(aaa)

Manu.
23 Juil 2004 14:12 #10

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Réponse de kodak sur le sujet Re: Vins de copeaux

Savez-vous comment dit-on "verre de vin" en portugais ?

Um COPO de vinho !

Cela n'aura jamais été aussi vrai (aaa)

Samuel Rosa
www.cavusvinifera.com
23 Juil 2004 14:33 #11

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Réponse de Hamitan sur le sujet Re: Vins de copeaux

La seule chose à  éviter est qu'un bon terroir tombe dans les mains d'un vigneron qui se fout de la qualité et qui n'exploite pas ce bon terroir.

D'où les différenciations proposées en xyz, AOC, AOCE, "vin de terroir" etc.
Mais il me semble que certaines régions n'en ont absolument pas besoin.

Pour revenir aux copeaux, tout bêtement je ne comprends pas.
Pourquoi dénaturer le fruit des vins plus modestes avec un mauvais goût de chêne ? A l'extrême si vous voulez manger du bois alors allons jusqu'à  ignorer la notion de cépage.
Il me semble que cette notion de la présence de bois n'est pas très "vieille europe", pourquoi en voudrions-nous d'un point de vue gustatif ?
Pourquoi niveler par le bas et uniformiser encore un peu plus ?
Cette histoire de bois sonne comme un peu pervertie, n'est-ce pas plutôt pour les qualités d'échanges gazeux que les fûts neufs sont employés, plutôt que pour le goût qu'ils peuvent transmettre ? En ce cas, pourquoi ne copier que les effets de bord avec ces copeaux ?

Commencons avec les copeaux et on ne saura pas où ca s'arretera, pourquoi pas des arômes en tous genres ?

Au moins qu'on impose la mention "copeaux de bois", ca situera très bien le vin !

Encore des vins que je vais fuir...

Par contre qu'on interdise des AOC à  mentionner le cépage (c'est proposé), là  ca me scie. On aime vraiment faire les choses à  l'envers !

Cordialement,
Hamitan
23 Juil 2004 14:39 #12

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Vins de copeaux

Je n'interviens pas souvent sur ce forum, mais je trouve le débat intéressant et aimerais y apporter ma petite contribution.
Mon opinion sur le sujet est que, qu'on le veuille ou non, une grande partie (pour ne pas dire la grande majorité) du vignoble français est exploitée de manière productiviste, sans souci réel de qualité, et encore moins de "terroir".
Or, on ne pourra pas reconvertir tout le monde vers la qualité du jour au lendemain, ni même jamais (par "qualité", j'entends essayer de faire le mieux possible - en restant économiquement viable -, quelles que soient les potentialités du terroir)
D'un autre côté, la majeure partie du vignoble français a le potentiel de produire au moins de très honnêtes "petits" vins, parfaitement honorables, sans pour autant exprimer réellement une origine ou un terroir.
Il serait dommage à  mon sens de vouloir sacrifier cette part importante du vignoble pour ne produire que du "grand cru" ; en effet, les "petits" vins sont nécessaires (même pour l'amateur averti : qui n'a jamais apprécié un petit VDP à  2 € sur une grillade ?), ensuite ceux-ci représentent une part de notre tradition mais aussi de notre économie, de nos paysages, de notre vie rurale, etc.
Il faut donc assurer un "créneau" à  ces vins-là , et ce n'est pas parce qu'ils proviennent du département de la Gironde ou de la Côte d'Or qu'ils devraient nécessairement être en AOC, ou encore véhiculer une pseudo-image complètement injustifiée de qualité (et qui par la même occasion ternissent l'image des autres).
Je ne pense pas que la France ne puisse pas être concurrentielle sur le créneau des "petits vins". Comme cela a été souligné, la main d'oeuvre est loin de représenter le coût principal d'une exploitation qui fait du "volume". Avec la mécanisation et un bon aménagement du vignoble (plantations larges, palissage soigné, terrain peu pentu, etc) , la main d'oeuvre peut être réduite au strict minimum - sans pour autant conduire à  une qualité catastrophique. Parfois il faut peu de choses : 20 cm de plus sur le palissage, un peu moins d'herbicides, un peu plus d'entretien du sol, un peu moins de traitements, quelques jours de maturation en plus, un peu plus de soins dans la vendange et la vinif, et vous passez d'un vin indigne à  un très bon petit vin plein de fruit - sans surcoût explosif.
Après, que le goût international impose du boisé (quoiqu'on en revient, il me semble, même pour les petits vins) ou tel ou tel style, où est le problème ? L'important, c'est qu'on vende les choses pour ce qu'elles sont, et qu'on n'estampille pas "AOC Bourgogne" une cochonnerie imbuvable à  côté d'un petit australien à  1.50 €... C'est pourquoi cette réforme me paraît très bonne, il n'y a aucune raison qu'un bordelais ne puisse pas faire du VDP de merlot juste parce qu'il habite à  l'intérieur d'une limite administrative largement arbitraire. Cela ne pourra que détourner une bonne partie de la production de l'AOC et c'est tout bénéfice pour cette dernière. Par ailleurs, cette production ayant perdu le "prestige" (ou ce qu'il en reste) de sa région d'origine, cela obligera à  faire un minimum bon, car ce sera en concurrence directe avec des vins de cépage du monde entier.
Honnêtement, je trouve que c'est la seule réforme réaliste envisageable. Il n'y a aucun intérêt à  maintenir la totalité de la production de la Gironde en AOC Bordeaux alors qu'une bonne partie du département n'est pas adaptée à  la production de vins de "terroir". Je pense qu'on devrait même aller plus loin en permettant aux vins de table de mentionner un cépage et un millésime. Si on peut améliorer des vins en assemblant différentes régions, pourquoi s'en priver ? Et pourquoi alors perdrait-on le droit de mentionner un cépage ou un millésime ?
Autant je suis favorable à  un durcissement des AOC (dans le sens de la qualité, pas dans celui de la contrainte bureaucratique), autant un assouplissement pour les VDP et VDT me parait indispensable, en particulier au niveau des mentions autorisées. Pour les copeaux, il me parait clair que compte tenu de tout ce qui est déjà  autorisé (en particulier levures aromatiques), il est absurde de les interdire dans les VDP ou VDT.
23 Juil 2004 16:08 #13

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: Vins de copeaux

Manu,

Une fois encore, on ne parle pas de la même chose...
Quand je dis "bas de gamme", je parle de qualité et pas de niveau d'appellation. Evidemment que j'ai souvent bu de magnifiques Vins de Pays et des Vins de Tables qui feraient rougir de honte nombre de vins au pedigree bien plus prestigieux. Le problème n'est pas là .
Le problème est de savoir comment on peut produire en grande quantité (car il faut en remplir les linéaires des grandes surfaces) du vin qui soit en même temps bon marché et de qualité constante et acceptable, capable de concurrencer les cuvées produites par les grandes wineries australiennes ou californiennes. Les cuvées que tu cites sont sans doute très bonnes, mais le producteur est-il capable de fournir les 300.000 bouteilles par an que l'acheteur d'une grande surface lui réclamera ?
Encore une fois, on ne parle pas ici des vins que nous, passionnés, buvons, mais de la bouteille qu'ira chercher la ménagère de moins de 50 ans chère à  TF1 lors de son passage hebdomadaire dans son Carrefour local. Parce que contrairement à  ce que vous pourriez croire, elle est loin d'être idiote, et elle commence à  comprendre que pour 3 Euros, elle a beaucoup plus de chance de trouver quelque chose de buvable dans le rayon des vins australiens que dans celui des vins de Bordeaux ou de Bourgogne.

Erwin,

"Pourquoi dénaturer le fruit des vins plus modestes avec un mauvais goût de chêne ? "

Tout simplement parce que c'est un goût que les gens recherchent, ce n'est pas plus compliqué que cela. Et si les vins plus modestes comme tu les appelle possédaient un fruit de qualité, le problème ne se poserait même pas...

Amicalement,

Luc
23 Juil 2004 16:08 #14

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: Vins de copeaux

Bruno,

Tu devrais intervenir plus souvent, ton raisonnement est clair et brillant. Inutile de préciser que je suis d'accord à  200 % avec tout ce que tu as écrit.

Cordialement,

Luc
23 Juil 2004 16:13 #15

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Vins de copeaux

Avec plaisir Luc, mais c'est vrai que n'étant pas très fortuné, ma consommation courante de vin atteint rarement le niveau qualitatif généralement constaté ici ! Du coup, je n'ai pas souvent d'impressions à  faire partager sur les vins discutés...
Mais c'est vrai que je devrais quand même faire un effort, j'ai quand même fait de belles découvertes à  moins de 5 € !
Aller, à  ma prochaine bonne bouteille, vous en entendrez parler ! (bbb)
23 Juil 2004 16:34 #16

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Réponse de Hamitan sur le sujet Re: Vins de copeaux

Encore une fois, on ne parle pas ici des vins que nous, passionnés, buvons,

Ben moi Luc, j'en bois et plus que des grands crus. Par exemple ces temps-ci du rosé en vrac à  1,80 le litre de la cave coop de Ramatuelle.
Et il est très bien ce vin.
Ou encore du blanc en vrac des Coteaux de Pierrevert (qui disposent d'une AOC). Ou encore du rouge du coté de Gignac.
Et ca a l'air de se vendre pas trop mal, pas une seule trace de bois : comme quoi je ne suis pas le seul francais qui ne recherche pas un goût de bois standardisé...

La presse, les forums internet et que sais-je (moi y compris) en parlent trop peu de tous ces vins, peut-être un peu par élitisme pédant.
Pas de pub -> pas de marketing -> pas de vente.
C'est plutôt là  la base, offre méconnue = demande faible.

Nombreux sont ceux avec des qualités et à  bas prix. Avec du fruit Luc, du Fruit. Certes pas des joyaux et or ciselé mais de quoi faire plaisir tout de même.

Et il y a aussi les mauvais... mais quelle que soit la catégorie, ce n'est pas en cédant à  une mode et en masquant le vin avec des copeaux de bois qu'on en fera surgir des qualités qu'il n'a jamais eues. Pour ceux-là , un pis aller.

Qu'on ajoute donc des copeaux de bois, s'ils pensent majoritairement que ca aidera les exportations mais je pense toujours que ce n'est pas une bonne carte à  jouer. Encore un peu plus d'uniformité, voilà  ce qu'on y gagne. Enfin j'espère qu'ils auront la main légère.
Je serais peut-être plus réceptif sur des vins un peu plus milieux de gamme. Il y en a certainement d'excellents "avec copeaux" mais ils seraient peut-être meilleurs sans... (ou mieux avec fûts neufs ou pas...)

Attendre pendant des années sur tous ces grands crus que le bois s'estompe/se fonde et au contraire en mettre dans des vins à  boire dans l'année, il y a un truc qui m'échappe un peu.

Pour sûr il y a des surlignages au bois qui sont magnifiques et élégants mais croit-on pouvoir faire de même sur les plus modestes de nos vins ?

Cordialement,
Hamitan
23 Juil 2004 17:31 #17

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Cela suffira-t-il???

Bonjour à  tous ;

Je me permets d'intervenir sur ce débat (de haute tenue, je le remarque, et j'en félicite les intervenants) pour une interrogation de ma part:

M Renou veut developper les vins "industriels" (ce qui en soi est très bien, j'en conviens) mais comme le fait remarquer fort justement M Javaux, une large part de cette océan de vin est....imbuvable !!!

Aromatiser au chêne ou au tanin artificiel ces piquettes (ou bien les fortifier au syrah) peut il aider à  écouler cette marchandise ? Je demande un peu à  voir tout ceci, surtout qu'en face les positions commerciales vont être aprement défendues.

N'est il pas tout simplement temps de dire à  une certaine viticulture qu'elle est d'un autre âge, que "c'est fini" pour elle.Que tout simplement ni vous ni moi (ni les chinois ou les martiens) ne boierons plus jamais 12 litres de(mauvais) vin par jour !!. On regagnera (peut-être) un peu de terrain à  l'export, mais à  mon avis ça va être très lent..

Comme pour le reste de l'agriculture, les propriétés vont se restructurer, se concentrer, afin de rationnaliser la production et on peut l'esperer, obtenir un produit plus régulier et donc plus commercialisable .

Je connais un peu la campagne dans un petit village de l'est de la France:Il y 15 ans il y avait 13 agriculteurs. Il n'en reste que deux à  ce jour. Pas plus compliqué que ça avec la baisse des subventions du blé et du lait.

NB: C'est un autre débat, mais cette "réformette" du bon Roy René ne pourra éviter un jour la remise à  plat des AOC (enfin quand je dis "remise à  plat , c'est un mauvais jeu de mots vu qu'elles sont déjà  sous terre pour 75% d'entre elles).

YR
23 Juil 2004 17:59 #18

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: Vins de copeaux

Erwin,

Encore une fois, je suis d'accord avec toi, mais le problème n'est pas là .
Bien sûr qu'il y a de très beaux produits un peu partout, pour pas cher, qui ne sont pas aromatisés aux copeaux de chêne, et qui sont des "vins francs, honnêtes et droits".
Le problème est de savoir si on peut produire plusieurs millions de cols d'un vin de base dont la qualité soit acceptable et constante d'une année à  l'autre. Si pour le faire, il est plus facile de sortir du cadre contraignant de l'AOC pour permettre l'adjonction de cépages améliorateurs, de copeaux de bois (n'oublions pas qu'avec des copeaux et un système de micro-oxygénation, on parvient pour beaucoup moins cher à  mimer relativement bien les effets d'un élevage en fûts ; il ne s'agit pas seulement d'aromatisation...), voire pratiquer l'irrigation, où est le problème ? Encore une fois, il ne s'agit que d'une autorisation, pas d'une obligation, et cela n'empêche nullement un petit producteur qui fait un super vin de table et qui le vend bien de continuer à  travailler de la même manière.

Cordialement,

Luc
23 Juil 2004 19:36 #19

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Vins de copeaux

Bonsoir Luc

Bravo pour ta dernière intervention !(aaa) j'ai eu l'espace d'un instant le sentiment que nous étions sur la même longueur d'onde. Quant aux vins Australiens ou d'autres pays que l'on trouve en supermarchés, si il faut rivaliser avec ceux-là  en produisant de vin comme du poulet en batteries, comment éduquer le commun des mortels ou plutot son palais ? Tu vois, au supermarché, personne ne demande aux "vendeurs" si leurs vins sont bons, tout est fait pour jetter de la poudre aux yeux aux gens avec une étiquette qui flash, une forme de bouteille "design", éventuellement une bouteille numérotée, une mention "élevé en fûts de chêne" et le tout pour une somme modique de 5 à  6 euros.
C'est le serpent qui se mord la queue car comme tu l'as très justement dit, un bon producteur ne peut produire une qualité à  300 000 bouteilles...
Je me répète, désolé, mais ce que je reproche à  certains dans le milieu vinicole en France, c'est ce nivellement par le bas pour rivaliser avec des vins, ou plutot des jus de fruits alcoolisés venant d'ailleurs... On a déjà  assez de gens qui produisent des vinasses, pas besoin d'en rajouter. Pour te donner un exemple, mon père qui vit dans le Val de Loire achète depuis pas mal d'années du Chinon et du Bourgueil chez un producteur. Il m'a fait gouté une bouteille de chaque sur l'année 2002, à  l'aveugle, je serait parti sur des beaujolais primeurs !!!! Du pur jus de fruit !!! Quant on connait le coté rustique et tanique du Cabernet-Franc dans ces appellations, on prend peur !! Mais on en arrive là , car le tout venant et ce que la masse réclame ressemble à  celà ....
Continuons de se serrer les coudes et de soutenir les vignerons qui y croient et nous font rêver...
Je te souhaite un très bon week-end ainsi qu'à  vous tous

Manu(aaa)(jjj)
23 Juil 2004 19:39 #20

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet Re: Vins de copeaux

"un bon producteur ne peut produire une qualité à  300 000 bouteilles..."
Bon week end à  toi Manu, mais je ne suis pas certains que de très célèbres producteurs bordelais vont aimer cette phrase.

Jérôme Pérez
23 Juil 2004 21:49 #21

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: Vins de copeaux

Manu,

Décidément, on ne se comprend pas tous les deux...

"Je me répète, désolé, mais ce que je reproche à  certains dans le milieu vinicole en France, c'est ce nivellement par le bas pour rivaliser avec des vins, ou plutot des jus de fruits alcoolisés venant d'ailleurs..."

Qui parle de nivellement par le bas ? Il me semble que c'est justement l'inverse qu'on propose. Un océan de liquide alcoolisé infâme que j'ose à  peine appeler du vin est mis en vente tous les ans et n'a manifestement aucune peine à  obtenir l'AOC. Il a par contre beaucoup de mal à  se vendre, ce qui me semble assez logique. N'est-il pas intelligent de faire sortir ces vins de l'AOC et leur permettre de se vendre sous l'étiquette de VDP, ce qui est actuellement impossible dans le Bordelais ou en Bourgogne, où hors de l'AOC, point de salut ?
Dans le même temps, il faut renforcer les conditions d'obtention de l'AOC par de véritables dégustations d'agrément qui tiennent davantage compte de la qualité. Il en résultera automatiquement une augmentation de la qualité moyenne des vins en AOC. De plus, l'autorisation pour les VDP d'avoir recours à  des techniques (qui resteront interdites en AOC) et peu coûteuses, permettra également d'augmenter sensiblement la qualité de ces vins. Que ce soit le mélange avec des cépages "améliorateurs" interdits en AOC, l'adjonction de copeaux ou l'irrigation, le but doit être de produire de gros volumes de vins ayant une qualité correcte et la plus constante possible. Cela nécessite une industrialisation que par exemple les grosses coopératives pourraient assurer, où des grands groupes industriels qui seraient sans doute plus enclins à  investir dans cette voie si la législation en la matière s'assoupli dans le sens proposé.
Quant aux "jus de fruits alcoolisés venant d'ailleurs", c'est typiquement une expression qui est le reflet d'un sentiment de supériorité dont le monde du vin en France à  du mal à  se défaire. Car dans la gamme des vins à  moins de 3 ou 5 €, il est évident qu'en moyenne, "ailleurs" fait beaucoup mieux que la France...

Cordialement,

Luc
23 Juil 2004 21:51 #22

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Réponse de Hamitan sur le sujet Re: Vins de copeaux

Bonjour Luc,

Revenons aux copeaux car pour le reste on est tout à  fait en ligne.
Les autoriser ? oui peut-être. Comme aromatisation ce n'est pas ce qu'on fait de pire ou de plus artificiel. On aura probablement et malheureusement pire à  affronter.
Mais il s'agit bien d'aromatiser (car je ne parle pas de micro oxygénation ou autre ou alors svp éclairez ma lanterne) et je reste persuadé que leur emploi généralisé ne serait pas une bonne réponse à  la situation. (et en rien une augmentation qualitative).
J'en concois donc l'utilisation pour aider les ventes (à  l'export surtout) mais j'ai bien peur qu'on favorise à  l'extrême la fausse croyance publique bois=qualité, ceci au détriment d'autres vins bien meilleurs qu'on plongerait dans un contexte encore plus défavorable pour eux.

Quelques pensées libres supplémentaires.
Dans mon métier j'ai souvent tendance à  faire contrepoids aux ventes et au marketing, ca participe d'un équilibre. Par comparaison je trouve au contraire que le vin en France est très mal "marketé" et vendu. C'est pour moi le problème numéro un avant même la dite surproduction et son corollaire de manque qualitatif.
Cette fameuse surproduction, mais est-ce les francais qui en sont vraiment responsables ? Doit-on arracher de la "mauvaise" vigne ?
Il me semble que ce fut déjà  le cas à  la toute fin des années 90 et que la réduction des volumes en France a été compensée dans les deux ans par "le reste du monde". Bis repetita, surproduction... (qui plus est, il me semble que la France avec l'Espagne et le Portugal, est un des pays avec les plus faibles rendements moyens)
Le problème de qualité il est certainement mondial, pas typiquement francais. Et il n'y a pas que la qualité qui fera mieux vendre, il faut avant tout savoir vendre.

Message edité (24-07-2004 14:20)

Cordialement,
Hamitan
24 Juil 2004 14:19 #23

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: Vins de copeaux

Erwin,

D'accord avec toi sur le fait que beaucoup de viticulteurs devraient prendre quelques cours de marketing pour apprendre à  mieux vendre leur produit, mais c'est un autre sujet...

En ce qui concerne les copeaux, il ne faut pas je pense réduire leur effet à  une aromatisation. On en avait déjà  parlé il y a quelques semaines et Jérôme a indiqué le lien sur lequel tu pouvais relire cette intéressante discussion. Pour le peu que j'en connaisse et si je résume grossièrement ce que j'en ai lu, je dirais que les effets d'un élevage en fûts sont les suivants :

1. microoxygénation
2. apport de tannins de bois et donc effet sur la structure du vin
3. stabilisation de la couleur
4. aromatisation

Les copeaux peuvent plus ou moins bien reproduire, je pense, les trois derniers points. Associés à  un système de microoxygénation du type de celui inventé par Patrick Ducourneau, on peut penser que l'on peut reproduire jusqu'à  une certaine limite et pour beaucoup moins cher quasiment tous les effets d'un élevage en fûts. Bien plus qu'une aromatisation donc et potentiellement un effet positif sur la qualité du produit final, ce qui est tout de même le but recherché, du moins je l'espère.

Amitiés,

Luc
24 Juil 2004 19:25 #24

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Vins de copeaux

Salut Luc,

Attention aux interprétations !!!

"Quant aux "jus de fruits alcoolisés venant d'ailleurs", c'est typiquement une expression qui est le reflet d'un sentiment de supériorité dont le monde du vin en France à  du mal à  se défaire. Car dans la gamme des vins à  moins de 3 ou 5 €, il est évident qu'en moyenne, "ailleurs" fait beaucoup mieux que la France..."

Il n'y avait aucun sentiment de supériorité franchouillarde dans mon point de vue, laissons celà  aux gradins de football . Au contraire, en France certaines personnes sont toujours bonnes à  lever le poing dans la rue, mais retrousser ses manches et se pencher sur le travail, se remettre en question c'est autre chose...vaste débat... Regarde les régions du Languedoc et de la Vallée du Rhône, il y a 25 ans, rien que le nom faisait mal au foie ! Maintenant, ce sont des vignobles qui ont le vent en poupe et qui ont remix au goût du jour des vieux cépages comme le Carignan, le Picquepoul Noir, le Grenache etc...
Quant au marketing comme l'a souligné Hamitan, pour certains, il y a du boulot !
Bonne soirée

manu.
26 Juil 2004 19:19 #25

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Réponse de paski55 sur le sujet Vins de copeaux

Intéressant reportage hier soir sur la télévision Suisse Romande au sujet des copeaux.

Un long intervied de M. Patrick Ducournau, tout d'abord inventeur de la micro-oxygénation et surtout actuellement producteur, dans la région du Madiran, de copeaux qu'il distribue dans le monde entier (Chili, USA, Australie etc....)

Assez sceptique au début, j'ai toutefois été partiellement convaincu par les arguments de M. Ducournau.

Tout d'abord ce dernier affirme que les copeaux sont une nécessité pour les vins dont la matière première ne supporterait pas la barrique. En effet, les goûts mondiaux actuels allant vers des vins "boisés", une grande partie de la production resterait en rade sans cette solution. A propos, savez-vous le pourcentage de vins élevés en fût de chêne dans le monde ? 5 % ! D'ou la boutade de M. Ducournau : Je m'occupe des 95 % restant !

Développant ce système depuis plus de 10 ans, M. Ducournau va même plus loin dans ses affirmations. Il déclare que depuis le temps qu'il utilise les copaux, il défie quiquonque de trouver une différence de goût entre un vin dans du bois et du bois dans le vin !!

Par ailleurs, le responsable de la station fédérale de Changins en Suisse, admet qu'il est possible de faire des vins intéressants avec les copeaux !

Un journaliste spécialiste dans le vin déclare quand à lui que c'est la fin du vin avec de telle pratiquel, qu'on fera bientôt du vin sans raisins etc....

Seul problème constaté, c'est que nombre de vignerons utilisant les copeaux ont tendance à vendre leur vin au prix d'une cuvée élevée en barrique ! Là, c'est clairement tromperie. Et actuellement, aucune législation n'oblige le vigneron à faire mention de l'utilisation de copeaux, c'est qui est dommage.

Alors copeaux ou pas copeaux ?

Franchement opposé avant ce reportage, je dois dire que j'ai un peu revu ma position, pour autant que le consommateur puisse être averti de la façon dont le produit a été élevé !

Et je me demande quelle fût la réaction des personnes de l'époque lorsqu'on a commencé à élevé le vin en fût de chêne. Je suis cerain qu'il y en avait parmis eux qui dénonçaient déjà la fin du vrai vin !

Qu'en pensez-vous ?


Santé - Pascal
28 Sep 2005 07:54 #26

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Vins de copeaux

Bonjour,
a-t-on fait des analyses pointues de types chimiques et cristallographiques sur un même vin avec copeaux, d'une part, et en fut de chêne, d'autre part...
il me semble que les échanges gazeux dans les deux différents vins devraient faire la différence et montrer des résultats différents...
quelqu'un a une idée ?
merci
Ali
28 Sep 2005 08:59 #27

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Réponse de paski55 sur le sujet Re: Vins de copeaux

Bonjour Ali Kant,

Ayant eu une oreille assez attentive durant ce reportage, j'ai bien entendu de la part de M. Ducournau le terme goût dans sa bouche !
Pour le reste, le mystère demeure !


Santé - Pascal
28 Sep 2005 09:43 #28

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Vins de copeaux

paski55 a écrit:

> sont une nécessité pour les vins dont la matière
> première ne supporterait pas la barrique.

à mon avis, ils ne "supportent" pas les copaux non plus - cela sera comme une grosse couche de fard sur un visage quelquonque: trompeur vu de loin, une déception vu de près.

> Un journaliste spécialiste dans le vin déclare
> quand à lui que c'est la fin du vin avec de telle
> pratiquel, qu'on fera bientôt du vin sans raisins
> etc....

On a fait cela déjà il y a 1 siècle, je suis sure, que cela se pratiquera aussi aujourd'hui, si le raisin ne serais pas un produit si bon marché...

Ce que je trouve intéressant, c'est que ce monsieur commercialise au même temps des dispositives pour la micro-oxydation - normal, par ce que c'est plustôt pour une oxydation lente et mesuré, qu'on utilise la barrique, pour elever un vin et ne pas pour rajouter du goût de bois.

> Et je me demande quelle fût la réaction des
> personnes de l'époque lorsqu'on a commencé à élevé
> le vin en fût de chêne. Je suis cerain qu'il y en
> avait parmis eux qui dénonçaient déjà la fin du
> vrai vin !

Là, je ne sais pas, avant d'être mis dans du bois, c'étaient les amphores? Il faut que je potasse mes livres sur l'histoire du vin à l'occasion:-)))

Iris
28 Sep 2005 10:48 #29

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Vins de copeaux

JE crois que ce sont les gaulois qui ont fait découvrir aux romains la barrique..... et au départ c'était pour La Cervoise.
28 Sep 2005 10:52 #30

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